Jeregarde jusqu'au fond de ton cur et je sais tout de toi. (Psaume 139.1) (Psaume 139.1) Midterms: au Texas, le camp rĂ©publicain croit Ă  une victoire jusqu'au bou Passer au contenu Maladie d’Alzheimerficheside2021-09-04T222914+0200 UE – DĂ©faillances organiques et processus dĂ©gĂ©nĂ©ratifs Maladie d’Alzheimer I. DĂ©finition La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative du systĂšme nerveux central. Elle se caractĂ©rise par une perte progressive et durable des fonctions cognitives et de l’autonomie. Elle est caractĂ©risĂ©e par un dĂ©but insidieux et un dĂ©clin continu des fonctions cognitives. Son Ă©volution aboutit Ă  une perte d’autonomie et une dĂ©pendance progressive. Elle reprĂ©sente 70% des syndromes dĂ©mentiels et touche 900 000 personnes en France. On distingue deux formes La forme sporadique la plus reprĂ©sentĂ©e qui est multifactorielle et qui concerne 2 Ă  4% des plus de 65 ans La forme familiale qui est d’origine gĂ©nĂ©tique et qui concerne 1% des personnes atteintes II. Physiopathologie La maladie d’Alzheimer rĂ©sulte d’une lente dĂ©gĂ©nĂ©rescence des neurones ; elle dĂ©bute au niveau de l’hippocampe structure cĂ©rĂ©brale essentielle pour la mĂ©moire puis s’étend au reste du cerveau. Le cerveau prĂ©sente deux types de lĂ©sions provoquant une accumulation de protĂ©ines qui deviennent toxiques Des dĂ©pĂŽts amyloĂŻdes ou plaques sĂ©niles dĂ©pĂŽts de peptide bĂȘta amyloĂŻde sous forme de plaques Une dĂ©gĂ©nĂ©rescence neurofibrillaire accumulation intraneuronale de fibrilles formĂ©es d’une protĂ©ine tau anormalement phsophorylĂ©e Il existe Ă©galement des troubles de la neurotransmission caractĂ©risĂ©s par Un dĂ©ficit d’acĂ©tylcholine altĂ©rant la transmission cholinergique Une accumulation des glutamates au niveau des synapses empĂȘchant la dĂ©tection du signal nerveux III. Facteurs de risque A l’inverse, la stimulation du cerveau peut retarder les symptĂŽmes et leur sĂ©vĂ©ritĂ© la poursuite d’études, l’activitĂ© professionnelle stimulante ou encore la vie sociale active stimulent le cerveau. IV. Signes cliniques Le dĂ©but se caractĂ©rise par Des troubles de mĂ©moire des faits rĂ©cents Une difficultĂ© Ă  faire des gestes usuels et pour de nouveaux apprentissages Des troubles des fonctions exĂ©cutives Une dĂ©sorientation temporo-spatiale La phase d’état se caractĂ©rise par Des troubles de mĂ©moire des faits rĂ©cents et anciens Une dĂ©sorientation temporo-spatiale Des troubles du jugement et du raisonnement Une aphasie troubles du langage Une apraxie difficultĂ© Ă  rĂ©aliser les gestes du quotidien Une agnosie non-reconnaissance de ses troubles, des lieux, des visages Des troubles du comportement La phase finale se caractĂ©rise par Une perte de la marche, des chutes allant jusqu’à l’état grabataire Une perte de la communication verbale Des troubles de la dĂ©glutition V. Examens complĂ©mentaires Les examens d’imagerie mĂ©dicale sont L’IRM cĂ©rĂ©brale permet d’éliminer d’autres causes et peut rĂ©vĂ©ler des anomalies cĂ©rĂ©brales associĂ©es Ă  la maladie comme une rĂ©duction du volume du cerveau ou une atrophie de l’hippocampe Le TEP Scan tomographie par Ă©mission de positons permet de voir les plaques amyloĂŻdes et les dĂ©gĂ©nĂ©rescences neurofibrillaires La ponction lombaire permet de mesurer certains marqueurs de la maladie dans le liquide cĂ©phalorachidien LCR la peptide bĂȘta amyloĂŻde et la protĂ©ine tau. VI. Diagnostics diffĂ©rentiels Les diagnostics diffĂ©rentiels de la maladie d’Alzheimer sont Syndrome confusionnel DĂ©mences neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives DĂ©mences vasculaires Autres dĂ©mences mĂ©taboliques et endocriniennes, neurochirurgicales, dĂ©mences associĂ©es Ă  des psychopathologies, dĂ©mences infectieuses ou encore demandes secondaires Ă  une intoxication VII. Complications VIII. Traitements Les inhibiteurs de l’acĂ©tylcholinestĂ©rase sont indiquĂ©s aux stades lĂ©ger Ă  modĂ©rĂ© afin de ralentir le processus DonĂ©pĂ©zil Aricept, Galantamine Reminyl, Rivastigmine Exelon. Leur but est d’augmenter la disponibilitĂ© cĂ©rĂ©brale d’acĂ©tylcholine neurotransmetteur qui facilite la communication entre les neurones. Les antagonistes du glutamate sont indiquĂ©s pour les stades modĂ©rĂ© Ă  sĂ©vĂšre MĂ©mantine Ebixa. D’autres traitements symptomatiques peuvent ĂȘtre indiquĂ©s Les antidĂ©presseurs pour le syndrome dĂ©pressif Les anxiolytiques pour l’anxiĂ©tĂ© Les benzodiazĂ©pines ou les neuroleptiques pour l’agitation De plus, il existe Ă©galement de nombreux traitements non mĂ©dicamenteux Prise en charge pluridisciplinaire mĂ©decin, IDE, AS, kinĂ©, diĂ©tĂ©ticienne 
 Stimulation cognitive Rééducation orthophonique et psychomĂ©trique Prise en charge sociale Aide aux aidants Protection juridique Maintien d’une vie sociale Alimentation Ă©quilibrĂ©e 549. TĂ©lĂ©charger. GuĂ©rir Alzheimer Comprendre et agir Ă  temps. Michael, dr. Nehls (Auteur), Jill Enders (Illustration), Isabelle Liber (Traduction) fnac+ 4.5 ( 2 ) En 2013, aux États-Unis, lors d'Ă©tudes cliniques d'un type nouveau, des guĂ©risons de la maladie d'Alzheimer ont Ă©tĂ© constatĂ©es pour la premiĂšre fois. Je partirais bien avant la fin si un jour j'Ă©tais diagnostiquĂ©e et que je me retrouvais dans 2 ou 3 des exemples ci dessous. Je penserais lĂąchez-moi. Ciao, Bye. AprĂšs, chacun fait comme il veut. Libre Ă  chacun d'aller jusqu'au bout du bout. Zazo possible et ce, jusqu’au bout de la vie ! ‱ Cela permet d’établir ou renouer une autre relation avec son parent vulnĂ©rable ‱ La force du jeu théùtral, l’accueil des Ă©motions et leurs expressions participent Ă  une dĂ©dramatisation des situa-tions difficiles Centre Hospitalier des 2 Rives Contact VĂ©ronique Remy cadre-alois Montessori – Institution 7 et 8 juillet Paris plus de renseignements et inscription, cliquez ici 8, 9 et 10 dĂ©cembre plus de renseignements et inscription, cliquez ici Montessori – Domicile 28 et 29 octobre Paris plus de renseignements et inscription, cliquez ici Montessori – Animation et vie sociale 26 et 27 octobre Paris Plus de renseignements et inscription cliquez ici RĂ©cupĂ©ration EspacĂ©e 7, 8 et 9 juillet Montpellier plus de renseignements et inscription, cliquez ici 8, 9 et 10 septembre Paris plus de renseignements et inscription, cliquez ici
PierreOlivier Francois et Pierre Bourgeois ont realisé un documentaire sur la maladie d'Alzheimer, qui a mis quelques années à voir le jour. Pendant 4 ans ils ont suivi des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Au total ce sont seulement 62 minutes qui seront présentées pour montrer le parcours d'un malade atteint de la maladie d

Avec J’existe encore », Carl Cordonnier plonge le lecteur dans l’univers de patients jeunes » qui souffrent de maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. Par PubliĂ© le 31 Oct 16 Ă  1800 Le livre J’existe encore » est un recueil de tĂ©moignages qui met les malades au un livre Ă  mettre entre toutes les mains car il aborde un sujet difficile, celui d’une maladie dĂ©gĂ©nĂ©rative qui se dĂ©veloppe de façon exponentielle depuis quelques annĂ©es et dont nous avons l’impression qu’elle ne touche que le grand Ăąge je veux parler de la maladie d’ s’avĂšre que les premiers symptĂŽmes de la maladie peuvent survenir jeune, c’est-Ă -dire avant 60 ans 5 Ă  6 000 cas en France. Et c’est paradoxalement grĂące Ă  ces cas prĂ©coces, que le docteur AloĂŻs Alzheimer avait pu dĂ©montrer en 1906 que cette pathologie n’était pas due Ă  un phĂ©nomĂšne de vieillissement mais Ă  une maladie dĂ©gĂ©nĂ©rative. Alors que se passe-t-il pour ces malades frappĂ©s en pleine force de l’ñge ?Carl Cordonnier a enquĂȘtĂ© au Centre MĂ©dical des Monts de Flandres Bailleul avec ses outils habituels, un appareil photo et son expĂ©rience menĂ©e depuis de nombreuses annĂ©es avec son agence Dailylife sur les sujets de santĂ© et de d’une empathie bienveillante pour ses frĂšres humains, il a engagĂ© le dialogue en mots et en images avec des malades mais aussi avec le Docteur Florence Lebert, neurologue qui, de maniĂšre simple, Ă©claire en introduction un sujet mal connu. Bertille Foulon et d’autres personnes de l’Association France Alzheimer, ont aussi interrogĂ© des patients. J’existe encore », c’est ce que se disent tous les malades qui vivent au quotidien les Ă©volutions de la maladie alors qu’ils sont Ă  un Ăąge oĂč ils travaillent, font des projets, Ă©lĂšvent encore parfois des enfants et ont du mal Ă  s’identifier aux malades ĂągĂ©s pour qui les traitements ont Ă©tĂ© jusqu’au boutCe livre est un recueil Ă©mouvant de tĂ©moignages qui met les malades au centre et tente avec Ă©motion et sensibilitĂ© de relayer leurs sentiments. C’est ainsi que l’on fait la connaissance de Josette qui raconte sa vie avec Patrice, son Ă©poux, de Marie-France qui parle de sa vie avec Alexis depuis qu’il est malade, de Marie-Jeanne que nous rencontrons chez elle, Ă  tĂ©moignage de GĂ©rard qui a perdu Patricia et qui l’a accompagnĂ©e jusqu’au bout est fort, DĂšs que l’on est touchĂ© par la maladie, le monde n’est plus pareil. Une vie d’aidant ou de malade, c’est bien diffĂ©rent d’une vie saine
 Mais essayer de la vivre ensemble ça a Ă©tĂ© un bonheur ».VidĂ©os en ce moment sur ActuToutes ces personnes sont atteintes de maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives qui peuvent advenir avant 50 ans, comme la maladie Ă  corps de Lewy et la dĂ©gĂ©nĂ©rescence lobaire fronto-temporale, et donc pas seulement de la maladie d’ chapitres sont par ailleurs consacrĂ©s Ă  des scripts de consultations entre le Professeur Florence Pasquier Centre MĂ©moire de Ressource et de Recherche, CHRU de Lille, le Professeur Sylvie Manouvrier et des malades application pour tablettes est en cours de dĂ©veloppement pour partager plus efficacement le contenu de cet ouvrage Ă  travers une expĂ©rience interactive entre les patients et les familles pour une meilleure Ă©ducation les malades jeunes prennent la parole sans pathos aucun, prenons le temps de les Objois J’existe encore », photographies, Carl Cordonnier, Ă©ditions Dailylife-2016. Infos et [email protected]Cet article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Lille Actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.

Sélectionde la langue. Adresse IRTS PACA CORSE votre adresse votre code postal Ville France votre numéro de téléphone contact >> Retour. Nouvelle recherche: Alzheimer, jusqu'au bout de la vie . Détail; Bibliographie ISO-690; Bibliographie APA . Document audiovisuel (DVD) Lien vers la notice. Réalisateur :

SANTÉ - Au cƓur de la maladie d'Alzheimer, sur le long chemin des rencontres partagĂ©es avec le malade, ses proches et les soignants, au delĂ  des questionnements, des inquiĂ©tudes, des conflits et de la honte parfois, il est un espace de parole et de pensĂ©e qui interroge la loyautĂ©, ou plutĂŽt les loyautĂ©s. Au cƓur de la maladie d'Alzheimer, sur le long chemin des rencontres partagĂ©es avec le malade, ses proches et les soignants, au delĂ  des questionnements, des inquiĂ©tudes, des conflits et de la honte parfois, il est un espace de parole et de pensĂ©e qui interroge la loyautĂ©, ou plutĂŽt les loyautĂ©s. Être loyal, outre le fait d'"ĂȘtre conforme Ă  la loi" introduit la notion de fidĂ©litĂ© aux engagements, d'honnĂȘtetĂ©, de dĂ©vouement et de respect selon la dĂ©finition du Robert. La rĂ©flexion Ă©thique nous permet de poser en d'autres termes la question de ces loyautĂ©s prĂ©sentes et passĂ©es, du malade face Ă  lui mĂȘme, au sein d'une famille et d'une histoire, sous le regard aussi des soignants et du corps social. Le malade, plus tout Ă  fait le mĂȘme et pourtant pas tout Ă  fait un autre... L'effroi de ne plus les reconnaĂźtre, de ne plus se reconnaĂźtre, de ne plus savoir quelles Ă©taient ses valeurs, ses choix de vie...mais aussi de se dĂ©couvrir d'autres fidĂ©litĂ©s enfouies, de mettre Ă  nu des engagements reniĂ©s ou une "conscience" nouvelle de l'essentiel. Mme S., vieille dame juive, rescapĂ©e des camps, se faufile dans la salle de l'EHPAD* oĂč a lieu la messe; elle y assiste calmement et prend la communion. InterpelĂ©e par les soignants je lui rappelle maladroitement l'engagement spirituel qui a toujours Ă©tĂ© le sien. Et elle, avec un grand sourire "Tu ne crois pas que c'est le mĂȘme Dieu?" Mme de T., vieille demoiselle convaincue de sa haute naissance, se demande s'il ne serait pas opportun maintenant de modifier radicalement ses choix politiques Ă  cause de ce qu'on dit du droit des femmes... Le PĂšre A., 85 ans, jette sa croix sur le bureau Ă  l'entrĂ©e dans l'Ă©tablissement "Maintenant tout ça, c'est fini..." Ses comportements de tendresse avec les dames interrogent les Ă©quipes. Doit-on lui rappeler ses engagements passĂ©s auxquels il peut ou doit rester fidĂšle? Mais en a-t-il souvenir? Et quelle est la part de l'homme et de la maladie dans l'expression de ces dĂ©sirs? Mme C., ancien mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste avec son mari, s'est donnĂ©e exclusivement Ă  son mĂ©tier toute sa vie, au dĂ©triment de ses enfants, disent-ils. Elle les a mis tous les 5 en pension trĂšs jeunes, et ils lui en veulent encore. Pourtant la seule photo de sa chambre la montre entourĂ©e de toute sa famille, petits et grands; elle nous dira qu'elle s'est consacrĂ©e Ă  eux toute sa vie et que seul son rĂŽle de mĂšre et de grand-mĂšre a comptĂ©... Réécrire son histoire pour la rendre plus acceptable Ă  ses propres yeux n'est pas toujours se mentir Ă  soi-mĂȘme... Patients qui dĂ©couvrent, qui se dĂ©couvrent, dans des dĂ©sirs et des Ă©lans qui nous interrogent, sur des idĂ©es neuves, des paroles et des comportements inhabituels; ils ont tellement changĂ©..Dans le regard qu'ils posent sur eux et dans les yeux de ceux qui les aiment. Au delĂ  des non-dits, des mensonges et des secrets de famille "Ce n'est plus ma mĂšre..." LoyautĂ©s et serments du passĂ©, respect de la parole donnĂ©e, dĂ©vouement jusqu'Ă  l'extrĂȘme et engagements difficiles Ă  tenir, contrat notariĂ© pour la transmission de la ferme et des terres avec obligation de soins... pour celui qui reste sur la propriĂ©tĂ©. "J'ai jurĂ© Ă  mon pĂšre sur son lit de mort que je ne 'placerai' jamais maman dans une maison..." MarylĂšne, petite derniĂšre d'une famille nombreuse a toujours entendu qu'elle Ă©tait destinĂ©e Ă  ĂȘtre "le bĂąton de vieillesse". Comment dĂ©roger Ă  cette promesse et Ă  la dĂ©signation implicite de ses frĂšres et sƓurs? Peut-on dĂ©lier le serment et qui doit le faire? Au nom de quoi? Mme T., ancienne institutrice de village, va mourir, et cela fait plusieurs semaines qu'elle est dans cet Ă©tat crĂ©pusculaire qui attend... Son fils est auprĂšs d'elle et ne se rĂ©sout pas Ă  imaginer un enterrement civil. Pourtant sa maman est athĂ©e et n'a jamais voulu suivre son mari dans une Ă©glise "Je ne supporterai pas, pour moi et mon chagrin, d'aller seulement au cimetiĂšre, sans cĂ©rĂ©monie; mais si je passe par l'Ă©glise je la trahis". Temps d'Ă©coute, de paroles Ă©changĂ©es et d'accompagnement jusqu'au bout du chemin. Les obsĂšques de Mme T. ont eu lieu au cimetiĂšre et pour la cĂ©rĂ©monie, son fils a rĂ©citĂ© " Le loup" de Lamartine qu'elle lui avait fait apprendre Ă  l'Ă©cole ! Ultime loyautĂ©. FidĂ©litĂ© Ă  tant d'amour reçu "C'est Ă  moi de lui rendre ce qu'elle nous a donnĂ©..." Injonction de soins, obligation alimentaire, et ces discours mensongers sur les enfants qui abandonnent leurs vieux alors que s'ils n'Ă©taient pas lĂ  pour les papiers et les courses, le tĂ©lĂ©phone dans la nuit, et mĂȘme la toilette ou les repas, et enfin la recherche difficile d'un Ă©tablissement aprĂšs de longs mois d'atermoiement, qui donc qu'eux assumerait un tĂ©lĂ© engagement? "Elle ne veut pas, je ne peux pas lui faire ça..." FidĂ©litĂ© sans faille au nom d'un amour sans cesse renouvelĂ© pour le meilleur, et aussi pour le pire maintenant "Je ne t'abandonnerai jamais" parce que ce serait m'abandonner aussi. LoyautĂ©s familiales oubliĂ©es ou distendues, mises Ă  mal ou rejetĂ©es... Samedi aprĂšs-midi, Mme C. est venue avec ses 7 enfants. La tension est palpable entre ceux qui savent, ceux qui ont La solution, ceux qui n'en peuvent plus et ceux qui se mettent Ă  distance. Mme C. ne peut pas Ă©couter l'un, dĂ©savouer l'autre, dĂ©cider, se dĂ©cider, faire confiance depuis qu'elle perçoit son "incapacitĂ©" et la honte de leur avoir transmis "une maladie qui fait peur". Je lui demande de me nommer un Ă  un ses enfants et de me parler d'eux "Quand ils Ă©taient petits on allait dans les bois le dimanche, et j'avais toujours peur de les perdre, alors on avait inventĂ© un cri de ralliement". Silence autour de la table... Les regards qui se troublent. Et puis ce cri poussĂ© par les 7 petits devenus grands et mĂȘme pour les ainĂ©s un peu ĂągĂ©s Ă  leur tour. Cri d'enfance, cri de solidaritĂ©, qui rassure de ne pas se perdre ou cri de dĂ©tresse, de tant d'Ă©motion contenue et de rĂ©volte mais aussi cri d'une loyautĂ© retrouvĂ©e. On peut alors se parler, s'Ă©couter, se rencontrer et envisager les possibles. Car la loyautĂ© se construit autour d'un projet, d'une histoire, d'un idĂ©al, de valeurs partagĂ©es. Elle se dĂ©couvre et ne va pas de soi. Elle oblige Ă  des renoncements, grandit, envahit tout et fait vaciller les certitudes. Elle suppose un retour sur soi, une rencontre avec les autres, une capacitĂ© Ă  donner et Ă  Ă©prouver, Ă  penser, Ă  entendre et Ă  s'exprimer. Les loyautĂ©s des soignants s'expriment face au secret confiĂ© Ă  demi-mot, dans le respect de la parole donnĂ©e, dans l'apprĂ©ciation de l'attente de l'autre "Qu'attendez vous de moi?" Dire ou ne pas dire, dans les rĂ©ponses prĂ©cautionneuses, au delĂ  des aveux d'impuissance? C'est lĂ  tout le sens de l'engagement dans une alliance thĂ©rapeutique et du dĂ©vouement Ă  la cause du malade "Toi tu me regardes Ă  l'endroit, les autres ils me voyaient de travers"... Mais loyautĂ© aussi face Ă  soi-mĂȘme, qui peut mettre Ă  mal les professionnels entre un idĂ©al de soin qui a fait choisir ce mĂ©tier, le besoin de rĂ©parer, le dĂ©sir de maĂźtrise, la nĂ©cessitĂ© de compassion, et des contraintes de temps, de nombre et de statut jugĂ©es inacceptables. LoyautĂ© au sein d'une Ă©quipe, dans le respect de la fonction de chacun, et la confiance donnĂ©e aux remarques, aux pratiques aux paroles diffĂ©rentes. Alors bien au-delĂ  des projet de vie, de soin, de service, institutionnels, au delĂ  des recommandations et des protocoles, c'est l'engagement de tous qui autorisera l'expression de cette loyautĂ©. Magnifiques soignants et aides Ă  domicile ou en Ă©tablissement, qui trouvez en vous encore le courage de ne pas dĂ©serter, de rĂ©sister, de vous laisser interpeler, de manifester toujours cette fidĂ©litĂ© Ă  l'humain, loyalement, fidĂšles Ă  vos valeurs et Ă  la parole donnĂ©e. Avons-nous pensĂ© Ă  ce que deviendrait une dĂ©mocratie si, aveuglĂ©e par les chimĂšres du paraĂźtre, des intĂ©rĂȘts et des postures, elle ne s'inscrivait plus dans cette loyautĂ© Ă  soi-mĂȘme, et aux autres, au service des plus vulnĂ©rables, de ceux qui les aiment et de ceux qui les soignent ? ___________________________________________________ *Établissement d'hĂ©bergement pour personne ĂągĂ©e dĂ©pendante

Laquestion sera le fil conducteur de la JournĂ©e mondiale de la maladie d’Alzheimer. Le gouvernement devrait en profiter pour dĂ©voiler son plan Ă©ponyme, prĂ©sentĂ© comme un des grands chantiers prĂ©sidentiels de Nicolas Sarkozy. Car, au-delĂ  de l’estampille “Grande cause nationale 2007”, familles et associations attendent des mesures pour rattraper “le retard pris 4e de couverture Penser l’humanitude, comprendre la vieillesse, dĂ©couvrir et affirmer la capacitĂ© des Hommes vieux, malgrĂ© les difficultĂ©s qui les Ă©prouvent, Ă  vivre leur vie dignement jusqu’au bout, proposer des outils qui permettent d’aider et de prendre soin dans le respect et la tendresse, c’est le pari rĂ©ussi des auteurs de ce livre. AprĂšs une analyse qui montre que les Hommes vieux vulnĂ©rables sont aussi indispensables et prĂ©cieux que les autres Hommes, que les autres citoyens, les auteurs nous guident sur les chemins d’une science pratique au service du bien-ĂȘtre et de la qualitĂ© de vie. La philosophie de l’humanitude et les derniĂšres dĂ©couvertes et connaissances sur les grandes pathologies de la vieillesse du syndrome d’immobilisme Ă  la maladie d’Alzheimer, en passant par les autres dĂ©mences les ont conduits Ă  Ă©laborer des techniques nombreuses et des savoir-faire prĂ©cis qui donnent Ă  tous, familles, soignants ou proches, les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour prendre soin. Un prendre-soin permettant de toujours Ă©pauler les forces de vie de la personne, de toujours respecter et soutenir, quelles que soient les Ă©preuves, son humanitude. Pour cette nouvelle Ă©dition, le texte a Ă©tĂ© entiĂšrement actualisĂ©, notamment les chapitres relatifs au soin. L’auteur JĂ©rĂŽme Pellissier est Ă©crivain et chercheur en psycho-gĂ©rontologie. Auteur notamment de La nuit, tous les vieux sont gris 2003 et de La Guerre des Ăąges Armand Colin, 2007. Yves Gineste est le concepteur, avec Rosette Marescotti, de la ” philosophie de l’humanitude ” et de la ” mĂ©thodologie des soins Gineste-Marescotti “. Et vous, quel est votre avis concernant cet ouvrage ? Pour vous procurer ce livre, cliquez sur l’image ci-dessous
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Notreapproche souhaite mettre en Ă©vidence de maniĂšre concrĂšte que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des ĂȘtres de relation jusqu’au bout et capables - quand l’environnement relationnel et les supports de mĂ©diation sont adaptĂ©s - de rester crĂ©ateurs de vie, d’échange et de beautĂ©.
Photo by National Cancer Institute on Unsplash Evelyne se demande si l’orthophoniste continuera de l’aider alors qu’on vient de lui annoncer, dans le cadre de sa maladie de Charcot, la nĂ©cessitĂ© de la pose d'une sonde gastrique et un mauvais pronostic. Cette maladie ne peut pas ĂȘtre guĂ©rie et c'est le dĂ©but des soins palliatifs. Restez informĂ© Recevoir notre newsletter mensuelle avec des articles et des vidĂ©os Entrez votre email À LIRE ÉGALEMENT DiffĂ©rencier le vieillissement normal et la maladie d’Alzheimer 6 aoĂ»t 2020 Pourquoi aller chez l’orthophoniste quand on a des troubles de la mĂ©moire ? 17 fĂ©vrier 2020 Que faire quand l’audition baisse ? 12 mars 2020 Les questions sur la fin de vie À la veille de ses 66 ans, la compagne de mon oncle a enfin eu le diagnostic de la maladie qui faisait qu’elle ne pouvait plus faire du vĂ©lo, qu’elle sentait les mots dĂ©raper dans sa bouche et ressentait de plus en plus de fatigue elle est atteinte de la maladie de Charcot ou SLA sclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique pour laquelle il n’y pas de traitement curatif. Elle m’appelle car elle ne veut pas trop en parler avec mon oncle qui est sous le choc. Elle a vu sur les sites consacrĂ©s Ă  cette maladie que dans quelques temps elle deviendrait de plus en plus paralysĂ©e, qu’elle ne pourrait plus manger ni mĂȘme parler et qu’elle aurait des problĂšmes respiratoires. C’est bien ce que lui a expliquĂ© le mĂ©decin en lui prescrivant des sĂ©ances d’ parle avec moi de cette perspective de fin de vie qu’elle veut encore choisir. Elle se demande si cela relĂšve de soins palliatifs et si l’orthophoniste qu’elle a commencĂ© Ă  voir pourra l’accompagner jusqu’au bout.» Le rĂŽle de l’orthophoniste en fin de vie Les orthophonistes en tant que professionnels de santĂ© participent aux soins palliatifs. Evelyne pourra ĂȘtre accompagnĂ©e selon ses besoins par les membres de l’équipe de soins palliatifs et par l’orthophoniste pour ce qui concerne la communication, l’alimentation dĂ©glutition et adaptation des textures et les soins de confort hydratation de la bouche par exemple. Les soins palliatifs Ne mĂ©langeons pas les soins palliatifs et la fin de vie. Lorsqu’on ne peut plus accĂ©der Ă  des traitements curatifs dans des cas de maladie grave, chronique, d’évolution fatale, pour autant les soins actifs continuent les soins palliatifs sont lĂ  pour soulager la personne sur le plan physique douleur, difficultĂ©s respiratoires sur le plan psychologique, sur le plan spirituel et sur le plan social. Ils visent Ă  sauvegarder la meilleure qualitĂ© de vie et la dignitĂ© pour la personne et son entourage. L’orthophoniste intervient bien dans une dĂ©marche palliative avec certains patients atteints de maladie non curable ou en fin de vie, par exemple dans le cas de cancers, de maladie de Charcot, d’autres maladies dĂ©gĂ©nĂ©ratives, ou chez des personnes trĂšs ĂągĂ©es et malades. L’orthophoniste peut adapter la prise de nourriture par l’adaptation de la posture et des textures pour Ă©viter les fausses routes. Il peut aussi conseiller les aidants pour une alimentation plaisir » lorsque l’alimentation par la bouche per os n’est plus possible, afin que la personne et son entourage gardent encore le plaisir du goĂ»t et du partage. Dans le cas d’Evelyne, lorsque cela sera nĂ©cessaire, l’orthophoniste pratiquera des soins de confort hydratation de la bouche, soins de bouche, respiration. Communiquer en fin de vie L’orthophoniste peut permettre Ă  la personne qui ne peut plus parler, de s’exprimer en mettant en place des moyens alternatifs pour communiquer avec son entourage et avec les soignants tableaux de communication, pictogrammes, applications numĂ©riques, façon de poser les questions fermĂ©es. C’est important pour une personne atteinte de maladie grave de pouvoir exprimer ses besoins, sa souffrance, ses inquiĂ©tudes et ses choix de traitement, et Ă©galement se raconter. Si la personne a les moyens de communiquer, elle pourra participer aux prises de dĂ©cision avec l’équipe de soins palliatifs. Elle continuera de participer Ă  la vie de famille. Sa fin de vie sera mieux prĂ©parĂ©e pour elle et pour ses proches. Une coordination famille/soignants Les soins palliatifs auxquels participe l’orthophoniste sont coordonnĂ©s dans une Ă©quipe qui intervient au domicile de la personne, en institution, Ă  l’hĂŽpital. La dĂ©marche palliative accompagne la personne sur le temps nĂ©cessaire et Ă©volue au fur et Ă  mesure selon les besoins. Cela nĂ©cessite une bonne information de la personne et le respect de sa volontĂ© et de ses prioritĂ©s, par exemple, exprimĂ©es dans ses directives anticipĂ©es. L’orthophoniste peut aider Ă  recueillir ces directives anticipĂ©es si la personne a du mal Ă  comprendre et/ou Ă  s’exprimer. Il existe des supports pour cela comme par exemple le jeu de cartes Go Wish ». Les directives anticipĂ©es RĂ©diger ses directives anticipĂ©es et dĂ©signer une personne de confiance sont des droits de toute personne afin de dĂ©cider de sa fin de vie et d’éviter de souffrir. À tout moment, la personne peut revoir ses 2002, la loi a instituĂ© le droit de toute personne Ă  ĂȘtre informĂ©e sur son Ă©tat de santĂ© et l’obligation qu’aucun acte mĂ©dical ou traitement ne soit pratiquĂ© sans consentement libre et Ă©clairĂ© », ce consentement pouvant ĂȘtre retirĂ© Ă  tout 2005 la loi Leonetti sur la fin de vie donne la possibilitĂ© Ă  toute personne majeure de rĂ©diger ses directives anticipĂ©es et de dĂ©signer une personne de confiance. Par ailleurs, il ne doit pas y avoir obstination dĂ©raisonnable dans les traitements et la dignitĂ© de la personne en fin de vie peut ĂȘtre prĂ©servĂ©e par les soins loi a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e en 2016 par la loi Leonetti-Claeys donnant obligation au mĂ©decin de respecter les directives anticipĂ©es et donnant le droit Ă  la personne en fin de vie de demander la sĂ©dation profonde pour Ă©viter les souffrances. Cette sĂ©dation n’est pas l’euthanasie, interdite par la loi française. L’orthophoniste est un partenaire incontournable pour maintenir les compĂ©tences de communication le plus longtemps possible. Il est essentiel de pouvoir communiquer avec ses proches pour maintenir sa qualitĂ© de vie et dĂ©cider de sa fin de vie dans des maladies non curables. Cet article n'a pas rĂ©pondu Ă  mes questions, dois-je prendre rendez-vous avec un orthophoniste ? LES DERNIERS ARTICLES Photo by OPPO Find X5 Pro on Unsplash Pourquoi consulter un orthophoniste quand on a des problĂšmes auditifs ? La surditĂ© augmente le risque de troubles cognitifs. 12 aoĂ»t 2022 Photo by Gabe Pierce on Unsplash Mon enfant parle mal, je dois le faire rĂ©pĂ©ter ? Comment corriger un enfant qui parle ou prononce mal ? Est-ce utile de le faire rĂ©pĂ©ter ? 16 juillet 2022 Photo by David Rangel on Unsplash Mon enfant ne parle pas et il va entrer en maternelle. Comment l’aider Ă  se faire comprendre ? LĂ©o a 3 ans et il ne parle pas. Il consulte donc un orthophoniste depuis quelques mois. 10 juillet 2022
EnĂ©tablissement d’accueil de longue durĂ©e, il n’est pas rare de voir des malades ayant perdu la capacitĂ© de manger, vivre pendant 1 Ă  3 ans et la survenance de fausses routes n’est certainement pas prĂ©dictive d’un dĂ©cĂšs dans un laps de temps bien dĂ©terminĂ©. Petite parenthĂšse avant de vous rĂ©pondre, mes parents habitent en france car j'ai vu sur votre profil que vous Ă©tiez au pĂšre touche une pension d'invaliditĂ© 3Ăšme catĂ©gorie d'environ 1000 €.En ce qui concerne les aides-soignantes qui viennent le matin, celles-ci dĂ©pendent de l'ADMR, il y a une partie remboursĂ©e par la sĂ©cu et l'autre par la Ă  l'auxiliaire de vie et la femme de mĂ©nage, la mutuelle verse quelque chose comme 4 euros de l'heure et 50% sont dĂ©ductibles des mĂšre fait face mais c'est trĂšs dur pour elle, elle prend du prosac et du lexomil et grace Ă  cela le moral tient le s'arrange pour qu'elle parte quelques jours de temps en temps pendant que je garde mon pĂšre, ce qui est je pense indispensable, mais cela arrive peu souvent. Son prochain break sera fin aoĂ»t pour 3 jours avec une amie en un moment cela a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile car mon pĂšre Ă©tait agressif et trĂšs agitĂ©, le mĂ©decin lui a prescrit d'autres mĂ©dicaments, il est maintenant beaucoup plus est vrai que lĂ  ce fut un moment de dĂ©couragement important, elle a mĂȘme pensĂ© Ă  le placer. J'ai alors fait quelques dĂ©marches pour me renseigner appuyant de tout façon Ă  100% les dĂ©cisions de ma mĂšre quelles qu'elles soient mais elle s'est rĂ©tractĂ©e. Je l'entoure le plus possible, je l'appelle tous les jours, Ă©tant fille unique elle n'a que moi c'est je pense aussi vital pour elle que pour matĂ©riel chaise-pot, fauteuil roulant, fauteuil de confort, lĂšve-personne, lit mĂ©dicalitĂ© est prĂȘtĂ© ou payer par la sĂ©curitĂ© social, mais pris en charge Ă  100%.Il y a aussi des possibilitĂ©s de demandes de subvention pour des travaux du type accĂšs handicapĂ©s, douche adaptĂ© etc... pris en charge par d'autres plupart des informations sur les aides possibles et la plupart des dĂ©marches ont Ă©tĂ© faites par une assistante sociale avec qui je pense qu'il est important de ce mettre en avoir rĂ©pondu Ă  toutes vos pas Ă  me poser des questions, je vous communique mon adresse mail pernille05 remerciant par avance les autres lecteurs de ne pas l'

HOMMAGE A AURELIE)Tuée par ses parents le 02/10/2003

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Montessori« jusqu’au bout de la vie » RĂ©cupĂ©ration EspacĂ©e; En ligne. Formation en ligne; Webinaire : « Les Jeudis Montessori » Webinaires en replay; Ressources et matĂ©riels. Publications scientifiques; Ressources COVID-19; Atelier de lecture; Alzheimer, une vie pleine de dĂ©fis; Alzheimer autrement – 100 activitĂ©s pour plus de vie; Calendrier 2021. Vous ĂȘtes ici
Ce sera la seconde structure de ce type en France, destinĂ©e Ă  recevoir les malades, mais aussi les aidants. Elle pourrait voir le jour dans quatre Ă  cinq ans. On le sait depuis peu c’est dans le parc qui hĂ©bergeait les militaires, au bout de l’avenue Sarrail, qu’elle sera implantĂ©e. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous Ă  partir de 1,59€/semaine. Sans engagement de durĂ©e. En profiter Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  abonnĂ© ou inscrit ? Connectez-vous
Alzheimer: accompagner jusqu'au bout 'La personne est presque totalement dépendante y compris pour marcher. La communication passe essentiellement par le non verbal. A ce stade elle peut avoir
Description Informations complĂ©mentaires Avis 0 Description La relation homme-animal, un lien jusqu’au bout de la vie RĂ©sumĂ© de l’article RĂ©sumĂ© de l’auteur Tout au long d’une vie, des liens se tissent entre l’Homme et l’Animal. La question de la place de cette prĂ©sence Ă  la fin de la vie d’une personne hospitalisĂ©e a permis de dĂ©crire ce rapport Ă©troit entre des patients et leurs animaux de compagnie. Cette recherche se limite Ă  dĂ©crire le type de besoins exprimĂ©s par 13 personnes durant cette pĂ©riode de Soins Palliatifs. Le rĂ©sultat montre la valeur de l’attachement inconditionnel durant le processus de l’accompagnement en fin de vie. Informations complĂ©mentaires Auteur Dominique Pralong NumĂ©ro de volume 19 – 1/2004
\n \n alzheimer jusqu au bout de la vie
Puisc'est allé de plus en plus mal, ce sont ses voisins qui l'on remarqué, on l'a tout de suite prise en charge et ma mÚre s'est occupée d'elle jusqu'au bout. Il a d'abord était question des papiers, et là on s'est rendu compte que ça faisait 6 mois qu'elle aurait du aller chercher sa nouvelle carte d'identité à la préfecture.
L’espĂ©rance de vie s’allonge. Chance ou malĂ©diction ? Autrefois respectĂ©es, les personnes trĂšs ĂągĂ©es sont oubliĂ©es dans des lieux dĂ©volus Ă  la fin de vie loin du regard d’une sociĂ©tĂ© vouĂ©e Ă  la performance. La valeur de ces vies 'diminuĂ©es' est de plus en plus relativisĂ©e, et souvent intĂ©riorisĂ©e, entraĂźnant une perte de confiance en soi, voire des dĂ©pressions ou un phĂ©nomĂšne de glissement. Le docteur VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes montre pourtant les solutions et la douceur de vieillir bien et nous fait entendre la voix et l’amour de la vie de nos aĂźnĂ©s oubliĂ©s. VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes, psychiatre du sujet ĂągĂ©, accompagne au jour le jour les patients atteints d’Alzheimer du plus grand hĂŽpital de gĂ©riatrie de France. Elle est docteur en philosophie pratique et Ă©thique mĂ©dicale, ce qui la conduit Ă  une double rĂ©flexion Ă©thique et philosophique, ancrĂ©e dans une longue expĂ©rience clinique de praticien hospitalier. Elle publie Vieillir n’est pas un crime ! Ed. du Rocher. ____________ VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes dĂ©nonce l’ambivalence de la sociĂ©tĂ©, Ă  travers notre façon d’agir vis-Ă -vis de ces personnes ĂągĂ©es, parfois fragilisĂ©es ou dĂ©pendantes. La crise sanitaire a dĂ©montrĂ© Ă  quel point nous n’agissons pas correctement envers elles. Pour les 'protĂ©ger', nous les avons mises au ban de la sociĂ©tĂ©, nous les avons surprotĂ©gĂ©es. "Ce que nous n’aimons pas chez les grands aĂźnĂ©s, les grands ĂągĂ©s, c’est la dĂ©pendance, parce qu’on ne se projette absolument pas dans 'un vieux gĂąteux'. Mais on aimerait bien se projeter dans un vieux sage, comme Edgard Morin par exemple. La vieillesse nous signifie notre finitude, la fin de la vie, qu’on espĂšre le plus tard possible, parce qu’on n’a pas encore trouvĂ© mieux que de vieillir, pour vivre." PandĂ©mie se protĂ©ger mais pas surprotĂ©ger les aĂźnĂ©sVĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes a commencĂ© Ă  Ă©crire ce livre avant la pandĂ©mie, qui a fait des ravages parmi les personnes ĂągĂ©es, partout dans le monde. "Dans les hĂŽpitaux, dans les Ehpad, mĂȘme au domicile, on ne sait toujours pas les comptabiliser. Je connais mĂȘme des personnes ĂągĂ©es qui ne se sont toujours pas dĂ©confinĂ©es, depuis mars 2020 !" La premiĂšre vague du Covid-19 a Ă©tĂ© relativement dĂ©plorable peurs croisĂ©es, pĂ©nurie de masques, d’équipement de protection. On a fini par contentionner les personnes ĂągĂ©es dans leur chambre et elles se sont laissĂ©es mourir de chagrin, explique-t-elle. On a essayĂ© d’amĂ©liorer les choses lors des deux vagues suivantes, d’abord en protĂ©geant le personnel. On est toujours sur la crĂȘte du juste Ă©quilibre, c’est-Ă -dire rester en relation, mais en se protĂ©geant. Se protĂ©ger, mais pas isoler, pas surprotĂ©ger, pas contentionner, pas priver de libertĂ© ces personnes trĂšs dĂ©pendantes. La maltraitance ordinairePour les personnes ĂągĂ©es, l’atteinte Ă  la libertĂ© est d’ailleurs une rĂ©alitĂ© en dehors de la crise du Covid. On est souvent Ă  la limite de la maltraitance. Dans son livre, le docteur VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes montre la nĂ©cessitĂ© des formations et dĂ©crypte bien tout ce qui peut faire basculer dans la maltraitance ordinaire, la maltraitance du quotidien, qui se passe le plus souvent d’ailleurs au domicile. "Et pas tellement dans les institutions gĂ©riatriques qui sont Ă©videmment bienveillantes ; ce n’est jamais une maltraitance qui est volontaire. Elle se passe plutĂŽt par nĂ©gligence. On n’entend plus ce cri d’alerte, on ne voit plus la personne qui se plaint ou qui est complĂštement isolĂ©e. On ne fait plus attention." Un MeToo pour personnes ĂągĂ©es ?Dans certaines institutions gĂ©riatriques, les personnes Ăąges subissent de la maltraitance, du manque d’amour, de l’infantilisation. Elles n’osent pas parler par peur de reprĂ©sailles. De l’autre cĂŽtĂ©, le personnel soignant est Ă  bout et ne se rend parfois mĂȘme plus compte du ton employĂ©. Que mettre en place pour changer cette situation ? VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes plaide pour une Grey Pride ĂȘtre fier d’avoir les cheveux gris. Un chapitre de son livre s’intitule d’ailleurs Old Lives Matter, "car ces personnes sont importantes, elles nous tiennent Ă  coeur". Elle plaide pour 'un amour agapĂ©', un amour qui donne sans attendre de retour. Il faut absolument cesser de mettre les personnes ĂągĂ©es dans des maisons de retraite alors qu’elles n’en ont pas envie, s’indigne-t-elle. 90% d’entre elles ne veulent pas aller dans ces lieux, qu’elles estiment ĂȘtre des lieux de relĂ©gation, oĂč il y a beaucoup trop de personnes ĂągĂ©es, avec du personnel qui tourne, insuffisamment formĂ©, qui est en grande souffrance lui-mĂȘme. "Ce qu’il faut, c’est du personnel qualifiĂ©, appĂ©tent et compĂ©tent. Un ratio de personnel suffisant. Ne pas numĂ©riser la prise en charge. Ne pas ĂȘtre tout le temps sur le chronomĂštre. Il faut privilĂ©gier la qualitĂ© du soin au tout quantitatif et revoir nos modĂšles de financement. PrivilĂ©gier les petites structures, avec du personnel appĂ©tent et compĂ©tent. OĂč la famille, les proches vont avoir un lieu de co-thĂ©rapeutes, vont ĂȘtre les bienvenus et pas vus comme des personnes qui vont avoir un regard sur des pratiques dont on n’est pas toujours trĂšs fier." Vieillir comme le bon vinVĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes retourne l’injonction au bien vieillir en disant il faut qu’on vieillisse bien. Comme du bon vin. "Il y a des qualitĂ©s Ă  vieillir bien, et ce n’est pas trĂšs compliquĂ©." Un cerveau sain dans un corps sain. Ce n’est pas trĂšs compliquĂ©, Ă  tout Ăąge, de commencer Ă  marcher. Une demi-heure de marche par jour va faire reculer la maladie d’Alzheimer de 30%, va oxygĂ©ner le cerveau, va faire qu’on aura moins d’ostĂ©oporose, de douleurs articulaires. Ce n’est pas trĂšs compliquĂ© non plus de bien manger. Si on a un peu de pathologies, d’hypertension artĂ©rielle, de diabĂšte, de cholestĂ©rol, ce n’est un drame, on se fait suivre. "Il faut cesser de diaboliser la vieillesse avec handicap et changer son Ă©tat d’esprit. Aimer sortir, aimer se retrouver, garder du lien social, lutter contre une dĂ©pression qui pourrait arriver et contre cet isolement-lĂ . Pour les grands aĂźnĂ©s, accepter de compenser les dĂ©ficits sensoriels liĂ©s Ă  l’ñge se mettre des belles lunettes, se faire appareiller assez tĂŽt. Parce que cela participe d’une meilleure intĂ©gration Ă  la vie sociale." Accepter la nouvelle donneOn nous fait beaucoup rĂȘver Ă  travers l’industrie du mĂ©dicament, qui promet mille et un miracles, Ă  travers aussi les promesses utopiques du transhumanisme. C’est dramatique de promettre des choses qu’on ne pourra pas tenir, s’insurge VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes. "Vieillir, c’est un processus, ce n’est pas un Ă©tat. C’est une dynamique. Il y a des moments de la journĂ©e oĂč on se sent trĂšs vieux, d’autres oĂč on se sent une pĂȘche d’enfer. Il y a la singularitĂ©, la personnalisation de la personne, dans un processus de vieillissement qui est dynamique et qui va se dĂ©rouler sur plusieurs annĂ©es. Faire en sorte de s’écouter, d’accepter la nouvelle donne, Ă  son rythme, ne pas croire aux promesses utopiques qui vont surtout vider votre portemonnaie et Ă  dĂ©faut vous donner malheureusement des effets secondaires dus aux mĂ©dicaments qui ne vous apporteront rien." Garder la curiositĂ© du mondeChez les personnes qui vivent bien et sereinement leur vieillesse, VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes note cette curiositĂ© du monde l’amour de la vie, l’émerveillement devant un nuage qui a une drĂŽle de forme, devant une nouvelle musique, ce sentiment de familiaritĂ©, de reconnaissance humaine. "On fait partie du mĂȘme toit du monde. On revient Ă  ce concept de maison, qui est trĂšs important pour moi. D’accueil et d’accueillir cette parole, qui parfois est dĂ©faillante, mais qui montre qu’elles ont envie de vivre. Donc cette volontĂ© de vivre, cet Ă©lan vital, cet amour de la vie, cette curiositĂ©. Et ne pas se laisser happer par la mĂ©lancolie, par le dĂ©sespoir, par l’ennui." Il faut essayer aussi de donner les conditions de possibilitĂ© Ă  chacun de s’exprimer, en fonction de ses moyens et de ses troubles cognitifs. "Mais je ne veux pas du tout qu’on assimile la vieillesse aux troubles cognitifs. Non, les troubles cognitifs, c’est une maladie Ă  part et la plupart des gens, 85% des gens, vieillissent bien sans troubles cognitifs et sans grande dĂ©pendance." Ceux qui refusent de vieillirCeux qui refusent de se voir vieillir sont entendables. "Je ne vais pas les culpabiliser encore plus. Si une femme se sent trĂšs bien totalement botoxĂ©e du visage, mais avec un corps qui dit son Ăąge, et qu’elle se sent bien comme ça, eh bien, c’est trĂšs bien. Il n’y a pas de moralisme. Il faut accepter chacun Ă  son rythme, recommande VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes. Je comprends trĂšs bien qu’il y a des gens qui refusent absolument de vieillir pour reculer cette Ă©chĂ©ance, qui arrivera un jour ou l’autre. Si elles sont bien comme ça, qu’elles continuent Ă  faire ce qu’elles veulent. Mais quand il y a une douleur, une souffrance psychique, dans ce hiatus de l’image qu’elles reprĂ©sentent et ce qu’elles vivent Ă  l’intĂ©rieur d’elles-mĂȘmes, lĂ  il peut y avoir une demande, qui s’adresse Ă  moi et que je vais traiter." L’habitat intergĂ©nĂ©rationnel, l’alternative aux maisons de retraiteN’oublions pas que les aĂźnĂ©s restent des citoyens jusqu’au bout. Ils ont le droit de voter, d’exister, d’ĂȘtre dans le tissu social, rappelle le docteur VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes. Ce que souvent, on leur refuse, puisqu’on leur impose des choix de vie, des lieux de vie, une espĂšce de relĂ©gation qu’ils n’ont pas choisie. Les habitats adaptĂ©s aux multi-gĂ©nĂ©rations, ou les habitats kangourous, existent peu en Belgique ou en France. "Cela s’explique culturellement, par le regard sociĂ©tal, cet espace de clivage que l’on voit depuis les 30 glorieuses on ne veut pas ĂȘtre vieux. Aujourd’hui, c’est la famille nuclĂ©aire, chacun pour soi, le consumĂ©risme, les baby ou les papy boomers." Pourtant, ces petites structures d’habitat collectif partagĂ©, intergĂ©nĂ©rationnel, sont l’avenir, estime-t-elle. Avec des jeunes Ă©tudiants par exemple, qui pourraient partager les grands appartements parisiens de personnes trĂšs ĂągĂ©es, pour un loyer modĂ©rĂ©, moyennant les courses ou les repas. C’est trĂšs important, ces petites structures de vie. Pas des petites structures de mort, de relĂ©gation et d’isolement. Changer l’acronyme français EhpadEn France, c’est le nom des Ehpad Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes qu’il faudrait dĂ©jĂ  changer, pour pouvoir changer les mentalitĂ©s ! Il ne faut pas les voir comme un hĂ©bergement, mais comme un vĂ©ritable lieu d’accueil et comme une maison. "Le concept de maison est trĂšs important. D’ailleurs, je prĂ©fĂšre ce que vous appelez les maisons de repos. DĂ©jĂ  dans le mot 'maison de retraite', on est 'en retrait de'. Je prĂ©fĂ©rerais des maisons d’accueil ou des rĂ©sidences pour les personnes ĂągĂ©es. 'D’accueil' du grand Ăąge, pas de placement, pas de relĂ©gation. L’acronyme français Ehpad est redoutable. E, c’est un Ă©tablissement, c’est neutre. H, hĂ©bergement, ça ne dit pas la vĂ©ritĂ©, puisqu’on est hĂ©bergĂ© dans un gĂźte ou Ă  titre temporaire, dans un hĂŽtel ou chez des amis. Et puis le D de dĂ©pendance. On ne peut pas ne pas dĂ©pendre d’autrui, depuis la naissance jusqu’à la mort. Donc, ce n’est pas une disposition globale. Je peux dĂ©pendre pour faire mes courses, mais pas du tout pour rĂ©flĂ©chir, choisir mon lieu de vie ou lire." Accepter la volontĂ© de mourirLa volontĂ© de mourir, nous l’acceptons, ça s’appelle le syndrome du glissement, que l’on a vu exploser lors de la Covid, lorsque les personnes Ă©taient privĂ©es de toute relation, de tout contact humain. Mon traitement ne s’arrĂȘte pas aux mĂ©dicaments ou aux perfusions, il va y avoir de la prĂ©sence humaine, du nursing, de l’accompagnement, explique le docteur VĂ©ronique Lefebvre des NoĂ«ttes. "Bien entendu, quand il n’y a plus rien Ă  faire, il est hors de question d’avoir un acharnement thĂ©rapeutique. Nous accompagnons les personnes ĂągĂ©es qui se laissent mourir vers la fin, quand elles ne rĂ©agissent pas bien Ă  nos traitements proposĂ©s." La mort fait peur, on a peur de mal mourir comme on a peur de mal vieillir. On refuse de voir la mort, car on est dans la sociĂ©tĂ© du divertissement, on se divertit pour ne pas voir ce qui nous attend. Mais je vois que jusqu’au bout, les personnes ĂągĂ©es aiment la vie. Elles rĂ©clament la mort, et puis elles demandent encore un instant de vie, un sourire, des paroles signifiantes qui vont se dire, avec des mains qui se serrent jusqu’au bout de la vie. C’est notre devoir d’ĂȘtre humain de savoir accompagner jusqu’au bout. PARTAGERSur le mĂȘme sujetArticles recommandĂ©s pour vous
\n \n \nalzheimer jusqu au bout de la vie
Lavocation premiĂšre de l'hĂŽpital est de prĂ©server la vie, mais c'est aussi d'accompagner le patient jusqu'au bout de la sienne. Aujourd'hui, prĂšs de 70% des Français vivent leur fin de vie Ă  l'hĂŽpital, alors que jusqu'au milieu du siĂšcle dernier, la plupart des personnes dĂ©cĂ©daient chez eux, entourĂ©s de leurs proches. Les Ă©tablissements de santĂ© de plus de 200 lits sont tenus de Par Michel LaffarguePubliĂ© le 11/09/2015 Ă  15h25 Pour le Dr Valay, confiner les malades au lit revient Ă  les condamner Ă  mourir. MĂ©decin gĂ©nĂ©raliste nĂ©racais retraitĂ© depuis 1998, Edmond Valay est co-prĂ©sident du ComitĂ© dĂ©partemental des retraitĂ©s et personnes ĂągĂ©es Coderpa. Il est, par ailleurs, prĂ©sident fondateur de l’association GĂ©ront’Aquitaine qui gĂšre un Ă©tablissement d’hĂ©bergement temporaire pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes et un centre de...MĂ©decin gĂ©nĂ©raliste nĂ©racais retraitĂ© depuis 1998, Edmond Valay est co-prĂ©sident du ComitĂ© dĂ©partemental des retraitĂ©s et personnes ĂągĂ©es Coderpa. Il est, par ailleurs, prĂ©sident fondateur de l’association GĂ©ront’Aquitaine qui gĂšre un Ă©tablissement d’hĂ©bergement temporaire pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes et un centre de loisirs, rencontres et stimulations au chĂąteau du Saumont, propriĂ©tĂ© des Petits FrĂšres des pauvres. Son discours sur l’accompagnement des personnes ĂągĂ©es et plus particuliĂšrement des malades d’Alzheimer se singularise d’une pensĂ©e dominante qu’il n’hĂ©site pas Ă  pourfendre pour mieux dĂ©fendre ses convictions. Ayant terminĂ© sa carriĂšre en tant que mĂ©decin rattachĂ© Ă  l’hĂŽpital nĂ©racais, il raconte J’ai Ă©tĂ© profondĂ©ment marquĂ© par la situation faite Ă  des grabataires souffrant d’énormes escarres, couchĂ©s au fond de leur lit de long sĂ©jour. C’était l’horreur. La raison d’ĂȘtre de l’hĂŽpital est de traiter des pathologies, mais pas de garder des vieux au lit parce que c’est les envoyer directement au cimetiĂšre. »Aux termes de violence institutionnelle et maltraitance », il prĂ©fĂšre ceux de violence du non-faire, de la non-traitance ».Enfermement Au lieu de les condamner Ă  vie dans leur lit en les assommant notamment de mĂ©dicaments, il faut les stimuler physiquement et intellectuellement en les faisant marcher, en les gardant debout, en leur proposant des jeux en insistant sur la notion de plaisir. Prendre dix mĂ©dicaments ou plus qui peuvent avoir des effets contraires n’a pas de sens. Heureusement, la machine humaine est extraordinaire », tĂ©moigne Edmond Valay. Contrairement Ă  ce que l’on enseigne dans les Ă©coles de mĂ©decine oĂč on demande aux futurs praticiens de garder une distance avec les malades, de les traiter sans affectivitĂ©, les personnes ĂągĂ©es ont besoin qu’on leur manifeste de l’affection, de la tendresse, de l’amour, mĂȘme si le terme peut prĂȘter au ridicule. Le toucher reprĂ©sente un Ă©lĂ©ment fondamental pour Ă©tablir un lien, communiquer, les accompagner avec humanitĂ©, en respectant leur dignitĂ© ». Ce qui n’est pas le cas, selon lui, dans des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s oĂč des vieux, dont des malades d’Alzheimer, se retrouvent prisonniers dans des couloirs aux portes fermĂ©es. Il dĂ©nonce l’enfermement dont sont victimes ces malades Alors que l’on a fermĂ© les lits Ă  l’hĂŽpital psychiatrique de la CandĂ©lie, oĂč il fallait l’avis de deux mĂ©decins et du procureur de la RĂ©publique pour y ĂȘtre admis, on a multipliĂ© les lits dans ces structures. Il semble que la sociĂ©tĂ© fasse tout pour les garder en Ă©tat complet de dĂ©pendance. »Il inclut les services de soins Ă  domicile en espĂ©rant ne pas entendre un jour MĂ©mĂ© reste assise, je fais tout pour toi. »

Confinementet maladie d’Alzheimer, la difficile Ă©quation. 9 avril 2020 15 fĂ©vrier 2021. L’aide Ă  domicile au temps du COVID . L’aide Ă  domicile au temps du COVID. 4 mars 2020 4 juin 2020. Vieillir et rester acteur de la sociĂ©tĂ©. 4 mars 2020 7 janvier 2021. CITOYEN JUSQU’AU BOUT DE LA VIE. Navigation des articles. Articles plus anciens. Abonnez-vous Ă 

NĂ©es en 2016 de la volontĂ© de Blandine PrĂ©vost, malade jeune atteinte d’une maladie apparentĂ©e Ă  la maladie d’Alzheimer Ă  l’ñge de 36 ans, et de son mari Xavier, les Maisons de Crolles IsĂšre, sont dĂ©diĂ©es aux malades jeunes. Leur accompagnement, inspirĂ© par l’approche quĂ©bĂ©coise Carpe Diem de Nicole Poirier, considĂšre la personne avant sa maladie, avec ses capacitĂ©s plutĂŽt que ses dĂ©ficits. Blandine PrĂ©vost explique je ne voulais pas que les Maisons remĂ©morent tout le temps que nous sommes souffrants. J’ai envie de vivre jusqu’au bout, avec et malgrĂ© la maladie. Ici, les habitants sont chez eux. Je ne voulais pas que mes enfants disent “On va voir maman”, mais “On va chez maman.” Les intervenants viennent travailler Ă  domicile, chez nous. » Cet accompagnement spĂ©cifique exige la prĂ©sence d’une Ă©quipe pluridisciplinaire renforcĂ©e aides-soignants, auxiliaires de vie sociale, accompagnants Ă©ducatifs et sociaux, mĂ©decin coordonnateur, infirmiĂšres
. Chaque jour, 10 intervenants travaillent par maison 5 le matin, 5 l’aprĂšs-midi, auxquels s’ajoute un intervenant la nuit., pour un total de 50 Ă©quivalents temps plein. Le projet, expĂ©rimental jusqu’en fĂ©vrier 2023, est co-financĂ© par l’agence rĂ©gionale de santĂ© ARS Auvergne-RhĂŽne-Alpes et du Conseil dĂ©partemental de l’IsĂšre, et co-pilotĂ© par la fondation Ove et l’association Ama Diem. A la diffĂ©rence du modĂšle quĂ©bĂ©cois, l’accompagnement se prolonge jusqu’à la fin de vie. Depuis l’ouverture, six habitants sont dĂ©cĂ©dĂ©s. Au sein de l’établissement, la mort n’est ni diabolisĂ©e, ni mĂ©dicalisĂ©e. C’est extrĂȘmement agrĂ©able pour nous, les infirmiĂšres. Nous n’avons pas l’impression de nous acharner », assure Sandra Payerne, infirmiĂšre. Pour Anne-Lise Gardet, aide-soignante et aide mĂ©dico-psychologique, la dĂ©chĂ©ance est repoussĂ©e si les habitants Ă©taient entrĂ©s en EHPAD au lieu de venir aux Maisons de Crolles, il est certain qu’une grande majoritĂ© d’entre eux seraient dĂ©jĂ  morts. Vivre en communautĂ©, se sentir appartenir Ă  un groupe, les rattache Ă  la vie. » Les Maisons de Crolles ont un statut de structure d’accompagnement du handicap ses habitants bĂ©nĂ©ficient de la prestation de compensation du handicap PCH et non de l’allocation personnalisĂ©e d’autonomie APA. Elles accueillent 15 personnes en foyer d’accueil mĂ©dicalisĂ© FAM, dont 3 en hĂ©bergement temporaire et 2 en accueil de jour et 15 autres en maison d’accueil spĂ©cialisĂ©e MAS. ActualitĂ©s sociales hebdomadaires, 30 aoĂ»t 2021.
PrĂ©sidentde la Fondation de France. 4 — 5. Jusqu’au bout de la vie: vivre. ses choix, prendre des risques Contexte. De l’idĂ©e Ă  la rĂ©alisation. On estime Ă  700 000 le nombre de personnes vivant. dans des maisons de retraite, des foyers-logements ou des. hĂŽpitaux de long sĂ©jour. 300 000 d’entre elles souffrent. d’une

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jusquau bout, soutiendront la qualitĂ© de vie, sans faire disparaĂźtre la personne derriĂšre sa maladie ? Car Ă  ce niveau, il est grand temps de privilĂ©gier un autre regard sur la maladie d’Alzheimer Alzheimer: que faut-il savoir ? La maladie d’Alzheimer fait partie de ces troubles dont l’évocation du nom, Ă  lui-seul, fait souvent trembler. De nombreuses images trĂšs
PubliĂ© le 6 avr. 2022 Ă  1856Mis Ă  jour le 7 avr. 2022 Ă  713Mettre au point le premier traitement au monde contre la maladie d'Alzheimer, trĂšs courante mais aujourd'hui incurable, telle est l'ambition de la biotech anglaise Neuro-Bio, issue de l'universitĂ© d'Oxford. C'est dans ce but qu'elle a Ă©tĂ© créée en 2013, et ce n'est plus tout Ă  fait un rĂȘve pour cette start-up de huit des tests in vitro, puis ex vivo sur des cerveaux humains post mortem, les tests in vivo sur animaux vivants du traitement dĂ©veloppĂ© par Neuro-Bio ont donnĂ© des rĂ©sultats probants, qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s mercredi.
Alzheimer jusqu'au bout la vie Type de fiche Film Type de film Documentaire Support de diffusion DVD Réalisateur du film Laurence SERFATY Producteur Altomedia Date de publication 2005 Durée du film 52 min. Mots-clés Prisme
SoinsRecherchePrise en chargeSantĂ© publique Les missions de soins du CNRMAJ se dĂ©clinent selon 4 axes AmĂ©liorer le diagnostic et raccourcir son dĂ©lai pour proposer dĂšs que possible traitements et prise en charge adaptĂ©s AmĂ©liorer le diagnostic gĂ©nĂ©tique dans les rares formes familiales AmĂ©liorer le suivi des patients jeunes en fonction de leurs besoins tout au long de leur maladie, faire connaitre les aides aux quelles les malades ont droit, offrir un soutien psychologique au malade et Ă  son proche, aider Ă  gĂ©rer les pĂ©riodes de crises, en particulier comportementales, aider Ă  trouver un lieu d’hĂ©bergement si besoin, aider jusqu’au bout de la vie, permettre un prĂ©lĂšvement cĂ©rĂ©bral en cas de dĂ©sir de la famille pour certitude diagnostique. Favoriser l’accĂšs des malades jeunes Ă  tous les protocoles cliniques et pharmacologiques. Ensemble, on est plus fort pour faire connaitre ses besoins Constitution d’une cohorte spĂ©cifique de patients jeunes volontaires cohorte COMAJ pour dĂ©finir les spĂ©cificitĂ©s des malades jeunes et de leurs besoins . Dossier standard Examen clinique, radiologique, biologique et de laboratoire VĂ©rification clinico-pathologique du diagnostic si la patient le souhaite Encouragement des Ă©tudes en sciences humaines et sociales et mĂ©dico-Ă©conomiques que pensent les malades de moins de 60 ans de leur situation ? quelles sont leurs aspirations ? comment leurs proches vivent ils ce bouleversement familial ? Information des patients et de leur famille sur les protocoles de recherche Ă©tudes cliniques et essais pharmacologiques Identifier les gĂšnes non encore connus responsables de rares formes familiales qui permettraient d’aider Ă  chercher de nouvelles pistes thĂ©rapeutiques AmĂ©liorer les techniques d’imagerie cĂ©rĂ©brale pour favoriser un diagnostic trĂšs prĂ©coce et un meilleur suivi de l’efficacitĂ© des traitements Aider Ă  sensibiliser les partenaires aux besoin spĂ©cifiques des malades jeunes DifficultĂ©s socio-professionnelles licenciement pour faute, inaptitude au poste, familiales et financiĂšres des patients jeunes Fournir des informations aux mĂ©decins du travail et mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes qui se trouvent en premiĂšres lignes pour aider au dĂ©pistage rapide Informer les assistantes sociales des particularitĂ©s des malades jeunes Identifier dans chaque rĂ©gion dans les centres mĂ©moire de ressources et de recherches, un rĂ©fĂ©rent assistant social pour les malades jeunes DifficultĂ©s et limites au maintien Ă  domicile Troubles du comportement, violence, dangerositĂ©, possiblement aggravĂ©s par un problĂšme mĂ©dical passĂ© inaperçu ou un traitement inadaptĂ© ou raisons sociales isolement, problĂšme environnemental humain ou matĂ©riel, Ă©puisement de l’entourage, conflit ou perte d’autonomie en fin de vie Sensibiliser les unitĂ©s cognitivo- comportementales UCC Ă  accueillir les malades jeunes en cas de crise DĂ©finir les besoins en matiĂšre d’hĂ©bergement au long cours pour les malades jeunes et dĂ©finir un rĂ©fĂ©rentiel des bonnes pratiques Identifier et indiquer les problĂšmes Identifier et promouvoir des solutions Proposer de nouvelles directives de santĂ© publique
Lesprofessions d’infirmiĂšres, d’aides-soignantes ou d’auxilliaires de vie sont en France fĂ©minisĂ©es Ă  plus de 80%. Ce sont des femmes qui, pour l’essentiel, travaillent dans les

Lors de l’évĂšnement de la Nuit du Grand Age et du Bien Vieillir qui s’est tenu 20 mai dernier au Casino de Paris, un Film documentaire Ă  caractĂšre scientifique Et au bout
la VIE!» a Ă©tĂ© nominĂ© dans la catĂ©gorie “SantĂ© et avancĂ©e en Age”. Pour la premiĂšre fois est abordĂ© dans un film, le thĂšme de l’art-thĂ©rapie profession paramĂ©dicale et de ses bienfaits dans la prise en charge non mĂ©dicamenteuse des patients qui prĂ©sentent la maladie de type Alzheimer. Le film documentaire Et au bout
la VIE ! » met en avant les bienfaits de l’art-thĂ©rapie intervention paramĂ©dicale auprĂšs des personnes du grand Ăąge en maison de retraite qui prĂ©sentent la maladie de type Alzheimer. Le film a Ă©tĂ© tournĂ© pendant des interventions en ateliers d’art- thĂ©rapie avec l’accord des personnes concernĂ©es et/ou avec l’accord de leurs familles. Le message tout au long du film est celui d’une approche humaniste vis-Ă - vis de celui qui se trouve dĂ©muni face Ă  la maladie de type Alzh eimer et peut encore vivre des moments sublimes jusqu’au bout ! Une nouvelle approche de stimulation cognitive On estime que plus de 850 000 personnes sont atteintes de dĂ©mences type Alzheimer. concernant 6 % des personnes ĂągĂ©es de plus de 65 ans en France et dans le monde. Avec prĂšs de 200 000 nouveaux cas sont diagnostiquĂ©s chaque annĂ©e, le nombre de personnes atteintes de cette maladie devrait dĂ©passer un million et deux millions en 2040, et la frĂ©quence de la maladie ainsi que le vieillissement progressif de la population font de la maladie d’Alzheimer une vĂ©ritable Ă©pidĂ©mie dont le poids socio-Ă©conomique ne cesse de croĂźtre au cours des annĂ©es. Ce film montre les bienfaits d’une approche non mĂ©dicamenteuse qui est l’art-thĂ©rapie atelier de musique, atelier de peinture sur les maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. On y dĂ©couvre le concept de plasticitĂ© neuronale qui nous apprend que, contrairement Ă  la croyance populaire, nous continuons Ă  dĂ©velopper des neurones et donc des capacitĂ©s cognitives tout au long de notre vie, mĂȘme dans le grand Ăąge. L’humain reste une entitĂ©, une personne Ă  part entiĂšre malgrĂ© une maladie. Le film transmet un message Ă©mouvant, un message d’amour, un message de vie. Il dĂ©dramatise la maladie d’Alzheimer, vue et vĂ©cue aussi bien de l’intĂ©rieur d’une rĂ©sidence mĂ©dicalisĂ©e pour personnes ĂągĂ©es, de type EHPAD, mais aussi en dehors d’un cadre institutionnel, lors d’un vernissage oĂč les toiles rĂ©alisĂ©es pendant l’atelier sont exposĂ©es au grand public. Ainsi, leur talent est mis en lumiĂšre. S’adressant aux maisons de retraite, hĂŽpitaux spĂ©cialisĂ©s en gĂ©rontologie, ou encore au monde associatif, il vise aussi tout public sensibilisĂ© Ă  la maladie d’Alzheimer et dĂ©sireux de la dĂ©couvrir et de mieux la comprendre. Le film a Ă©tĂ© officiellement sĂ©lectionnĂ© en mars 2014 au Festival International du Film de la SantĂ© de LiĂšge Belgique et actuellement, il continu Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans le cadre d’autres festivals nationaux et internationaux du film documentaire scientifique et poĂ©tique ! Navigation des articles Bien traitance les bonnes pratiques

Lessoins palliatifs, c’est bien plus que des soins. Les soins palliatifs, c’est prendre soin de la qualitĂ© de vie des personnes gravement malades et de leur entourage, afin de leur permettre de profiter de la vie jusqu’au bout, dans les meilleures conditions possibles, malgrĂ© la maladie.. C’est Ă  la fois un accompagnement personnalisĂ©, qui respecte les besoins de chaque patient 1 La dĂ©mence » signifie, perte de sens, folie. D’une maladie du grand Ăąge on bascule dans l’aliĂ©nation et le gĂątisme, on devient un fardeau humain, psychologique, social. Mais quand on se dĂ©centre pour redonner du sens Ă  ce non-sens, celui qui crie sa fragilitĂ© et sa perte d’autonomie s’avĂšre encore avoir des choses Ă  dire et qui mĂ©ritent bien d’ĂȘtre entendues. L’éthique ne viendra pas ici d’un discours thĂ©orique prĂ©alable mais Ă©mergera de la confrontation Ă  des situations concrĂštes sur le terrain et proviendra des patients, des soignants eux-mĂȘmes. L’éthique, n’est-ce pas donner du temps Ă  l’autre, donner aux patients ou rĂ©sidents du temps pour encore ĂȘtre au monde ? L’ENTRÉE DANS LA MALADIE ET EN INSTITUTION LE TEMPS ET LES MOTS POUR LE DIRE TOUT SAUF ALZHEIMER 2 L’idĂ©e que l’on se fait de la maladie d’Alzheimer est qu’elle va modifier celui qui en est atteint, altĂ©rant sa mĂ©moire, sa pensĂ©e, distordant l’évidence des mots, la reconnaissance d’un visage, la comprĂ©hension des Ă©motions. Plus rien ne viendra plus faire sens, dans ses regards vides oĂč mĂȘme la douleur morale ne se lira plus. Le jeunisme actuel renvoie Alzheimer Ă  une pathologie de vieux dĂ©ments ». AssociĂ©e Ă  la vieillesse, elle l’est aussi Ă  la dĂ©chĂ©ance, la mort de l’esprit avant la mort du corps, une mort dans la vie » Maisondieu, 2011350, une mort sans cadavre », plongeant les aidants dans un deuil blanc ». Le malade est souvent identifiĂ© Ă  sa maladie dont les reprĂ©sentations sociales font si peur que la fille d’une de mes patientes disait fiĂšrement Ă  une autre fille de parent atteint de cette maladie, Ă©plorĂ©e dans lasalle d’attente vous c’est Alzheimer ? Ah non, moi c’est pas Alzheimer, heureusement, c’est une dĂ©mence sĂ©nile ». Le nom Alzheimer provoque davantage de peur qu’un terme scientifique dĂ©crivant ses symptĂŽmes tout sauf Alzheimer ! TOUT SAUF L’INTERNEMENT EN INSTITUTION 3 Le dĂ©sir est l’effort de rĂ©duction d’une tension issue d’un sentiment de manque. Or les personnes atteintes par la maladie ne dĂ©sirent rien d’autre que de rester chez elles, elles ne sont pas en manque d’Ehpad Établissements d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Ces derniers ne font jamais rĂȘver les personnes qu’on souhaiterait y placer ». Peut-on dĂ©sirer entrer en Ehpad ? Seules 5 % des personnes ĂągĂ©es le souhaitent le plus souvent pour rompre leur isolement affectif et social. Le dĂ©sir vient-il alors des proches ? Peut-on dĂ©sirer pour autrui une entrĂ©e en Ehpad ? Ce sera pour les familles la derniĂšre solution envisagĂ©e. Il y a d’abord un dĂ©sir pour le maintien » au domicile et puis aprĂšs peut-ĂȘtre un dĂ©sir pour un placement ». 4 Ces deux mots de maintien » et de placement » Ă©voquent les notions de contrainte, de contention, ou de chosification. On trouve une place Ă  un objet, on place de l’argent, ou quand il s’agit de personnes on l’emploie quand on agit, du fait de leur vulnĂ©rabilitĂ© ou de leur incapacitĂ© juridique Ă  tenir Ă  leur place. On trouve une place en crĂšche pour un bĂ©bĂ©, Ă  un chien dans un chenil, Ă  l’Esat Établissement ou service d’aide par le travail [1] pour un handicapĂ©, en Ehpad pour une malade d’Alzheimer
 5 Qu’en est-il de cette contrainte ? Est-il facile, agrĂ©able dans une relation soignante et accompagnante de contraindre Ă  des choix de lieu de vie qui touchent Ă  l’intime ? Une contrainte est une rĂšgle obligatoire qui rĂ©duit la libertĂ© d’action. Elle peut ĂȘtre exercĂ©e de façon physique ou morale, d’ailleurs, le terme stress qui dĂ©signe en français dans le langage courant une tension nerveuse », une inquiĂ©tude » signifie contrainte » en anglais. 6 Mais la contrainte peut ĂȘtre aussi un moyen d’assurer la sĂ©curitĂ©, en empĂȘchant un mouvement d’un membre lĂ©sĂ© ou une personne dangereuse d’agir. Doit-on laisser un membre de sa famille rester chez soi, faute de mieux, par manque d’argent, devant un refus des aides ? Ou bien la famille, l’hĂŽpital peuvent-ils contraindre la personne Alzheimer qui, la plupart du temps ne se reconnaĂźt pas malade ou dĂ©pendante, Ă  rentrer en institution ? 7 On le voit, toutes ces situations, dans le maintien au domicile ou le placement, sont faites de tensions. Rien n’est simple. Entre dĂ©sir et contrainte, entre fermetĂ© de la main qui maintient et main tendue vers l’autre par souci de le protĂ©ger. Quand on est dans l’impasse je ne peux te maintenir chez toi, mais je ne peux me rĂ©soudre Ă  te placer », la vigilance Ă©thique nous propose cet accompagnement, pour un possible consentir prĂ©alable, nĂ©cessaire Ă  toute relation, du maintien au domicile jusqu’à l’entrĂ©e en Ehpad. Va ici apparaĂźtre un balancement entre refus et acquiescement, clair-obscur du consentement qui peut Ă©merger parfois Ă  la suite de ruse, d’omission ou de contrainte. 8 Quel prix payer en termes financier, psychologique, sociĂ©tal, par rapport Ă  la santĂ© de l’aidant, de la famille pour maintenir chez elle une personne ĂągĂ©e atteinte de maladie d’Alzheimer Ă©voluĂ©e dont les troubles du comportement sont autant de risques pour elle-mĂȘme et pour les autres ? Les interrogations Ă©thiques sont lĂ©gions oĂč est le principe de justice et d’équitĂ© ? Est-il lĂ©gitime que sous la double contrainte de la T2A Tarification Ă  l’activitĂ© et de la DMS DurĂ©e moyenne de sĂ©jour des hĂŽpitaux on » place une personne sans dĂ©libĂ©ration au nom du risque zĂ©ro, de la bienfaisance, faute de mieux sans le nĂ©cessaire travail de maillage entre les diffĂ©rents intervenants au domicile, des aidants, de l’institution choisie [2] ? LE TEMPS DE L’ANNONCE LES MOTS POUR LE DIRE DANSER UN PAS DE DEUX 9 La maladie et l’état de vulnĂ©rabilitĂ© consĂ©cutif sont dĂ©jĂ  une effraction en soi, souvent vĂ©cus comme une rupture dans le processus de vie d’une personne. Face Ă  un individu dĂ©stabilisĂ© par la perte progressive de ses capacitĂ©s adaptatives, d’élaboration, de mĂ©tabolisation, de symbolisation, comment informer sans forcer, sans traumatiser ? L’information donnĂ©e sur le fait d’ĂȘtre atteint de la maladie d’Alzheimer peut ĂȘtre dĂ©stabilisante et constituer une nouvelle effraction ; alors qu’il s’agit d’informer pour Ă©clairer la personne sur une situation qu’elle traverse, souvent sans la comprendre et sans savoir comment y faire face. De la brĂšche Ă  l’invasion dĂ©bordante, lorsque la psychĂ© est poreuse, dĂ©sintĂ©grĂ©e, dĂ©liĂ©e, comment pouvons-nous faire pour dire sans blesser sans ajouter de la souffrance au malheur ? Il nous faut trouver les mots justes, utiliser des reprĂ©sentations comprĂ©hensibles mais chaque rencontre Ă  l’autre est une affaire de singularitĂ©, il ne saurait y avoir de phrase type, de protocole, de mot clef. 10 Aux stades plus Ă©voluĂ©s, le patient ĂągĂ© Alzheimer nous oblige Ă  entrer en contact physique avec lui par une position basse, il faut s’accroupir, se mettre Ă  hauteur de ses yeux, de son regard qu’il faut capter, de son bras qu’il faut toucher. Il faut des mots simples et les dire suffisamment fort. Il faut reformuler, rĂ©pĂ©ter, en s’appuyant sur un registre verbal et non verbal. Il faut revalider les rĂ©actions et les Ă©motions perçues, accepter le refus, diffĂ©rer et revenir, proposer une solution alternative, temporaire, de jour, de renforcement des aides, de retour au domicile, d’ambivalence, de part de risques partagĂ©s, accepter de danser avec lui ce pas-de-deux. DES TEMPORALITÉS DIFFÉRENTES 11 Tout placement » en urgence sera mal vĂ©cu et vouĂ© Ă  l’échec. La place est Ă  l’anticipation dans un projet partagĂ© par tous les acteurs travaillant au maintien au domicile, les Ă©quipes soignantes et la famille. Il faut pouvoir procĂ©der Ă  un travail dans le temps. Mais la temporalitĂ© n’est pas la mĂȘme pour les familles qui se projettent difficilement dans un univers redoutĂ© pour elles-mĂȘmes, vivant parfois un conflit de loyautĂ© j’ai promis Ă  maman de ne jamais la placer » ou un conflit d’intĂ©rĂȘt entre les enfants ceux qui peuvent payer et ne le veulent pas et ceux qui consacrent et sacrifient leur vie Ă  un maintien au domicile impossible faute de pouvoir payer une maison de retraite Ă  la hauteur de leurs capacitĂ©s financiĂšres. Et qu’en est-il des patients hospitalisĂ©s au dĂ©cours d’une chute, d’une dĂ©compensation physique ou confusionnelle et qui stabilisĂ©s, sont en attente longue et angoissante de placement, faute de famille, faute de place, faute d’argent. Alors il faut attendre l’aide sociale, la mesure de protection. Ils sont en stand-by, en dĂ©shĂ©rence, en dĂ©sespĂ©rance et leur Ă©volution dĂ©mentielle flambe. AMBIVALENCE DEVANT L’INSTITUTIONNALISATION UN SANS CHOIX POUR UN CHEZ SOI ? 12 Comment faire pour accompagner, informer et annoncer que le retour au domicile ne sera plus possible et qu’une entrĂ©e en maison de retraite est prĂ©vue. La personne ĂągĂ©e rĂ©pond au Bonjour madame, je viens vous annoncer que demain vous partez en maison de retraite » bon voyage ma fille et surtout n’oublie pas ta valise ! ». Comment dire et faire comprendre Ă  une personne ce qu’elle ne veut pas entendre ? Lisette, petite femme trĂšs ĂągĂ©e 98 ans et dĂ©mente MMSE 16/30, NSC 4/7 [3], fragile physiquement sortant de plusieurs opĂ©rations pour fractures et hernie, qui a tant bataillĂ© pendant des mois contre les aides Ă  domicile, contre l’idĂ©e mĂȘme d’une institution. Alors que ses enfants lui prĂ©sentaient une Ă©ventuelle future chambre dans une Ă©niĂšme maison de retraite, elle dira oui, celle-lĂ  je la reconnais c’est la mienne, c’est moi qui ai tirĂ© les rideaux ce matin ». Un consentement est ici enfin donnĂ©, Ă  sa maniĂšre. Et c’est cette maniĂšre que le professionnel doit savoir dĂ©crypter. 13 Certains sont en institution depuis longtemps et maintiennent un discours surprenant. Odette, 85 ans MMSE 10/30, en Ehpad depuis six ans me dit bien calĂ©e dans son fauteuil roulant moi je prĂ©fĂšre passer pour une idiote comme ça on m’oublie et j’irai jamais en maison de retraite ». Germaine est confortablement installĂ©e dans un magnifique Ehpad. Sa fille me confie que depuis quatre ans que sa mĂšre y est placĂ©e, tout son hĂ©ritage y passe mais elle me supplie de ne pas lui rĂ©vĂ©ler qu’elle Ă©tait en maison de retraite. Germaine me dit Je suis ici de passage, dans une sorte d’hĂŽtel de luxe, ce n’est pas chez moi, je ne comprends pas ce que fait ma commode lĂ , ça doit ĂȘtre une fausse, une copie, heureusement le soir je suis vraiment chez moi et je retrouve la vraie commode ». Il peut donc y avoir mille maniĂšres de continuer Ă  ne pas consentir par le discours Ă  ce Ă  quoi notre corps et un peu notre esprit ont pourtant consenti depuis longtemps. L’ambivalence est au cƓur de ces institutionnalisations. C’est pourquoi nous n’obtenons jamais un consentement libre et Ă©clairĂ© » d’emblĂ©e Ă  l’entrĂ©e en institution. 14 Demeurer chez soi c’est demeurer soi et l’entrĂ©e en institution nous fait perdre une partie de nous. TĂ©moin encore, Marcel, 78 ans, dĂ©ment sĂ©vĂšre, sa casquette vissĂ©e sur ses cheveux blancs, bien installĂ© devant sa tĂ©lĂ©vision muette, le saxophone Ă  sa place dans son Ă©tui, muet lui aussi, vit bien tranquille dans sa maison
 de retraite, depuis six ans. Il Ă©tait musicien dans un groupe connu et faisait salle comble tous les soirs
 dans sa tĂȘte. Il avait une belle maison pas trĂšs loin de son Ehpad. Jamais il n’avait fuguĂ© » pour y retourner. Le temps s’est arrĂȘtĂ© Ă  son entrĂ©e en maison de retraite. Mais aujourd’hui il faut vendre sa belle maison pour continuer Ă  payer sa maison de retraite. Il s’y oppose farouchement Pas question ! C’est ma maison j’y suis, j’y reste
 ». Mais de quelle maison parle-t-il ? Dans quelle maison vit-il ? À quoi demande-t-on de consentir en quittant son chez soi ? À quitter sa maison ? Pour entrer dans une maison de retraite ? À quitter son petit monde ? À quitter le monde ? LE TEMPS DES UNS - LE TEMPS DES AUTRES LE TEMPS DES VIEUX RÉSIDENTS 15 Avec le vieillissement le temps se dilate et avec la maladie d’Alzheimer il se contracte dans l’ici et le maintenant. Celui de l’hĂŽpital est Ă  la fois accĂ©lĂ©rĂ© et immobile dans la frĂ©nĂ©sie et la course des blouses blanches le matin et dans une attente infinie d’une visite qui ne viendra plus le soir. Plus on avance en Ăąge, plus la respiration du temps oscille entre lenteur, rĂ©pĂ©tition alors que l’espace vital se rĂ©duit de la maison devenue trop grande Ă  la chambre d’hĂŽpital anonyme qu’il faut partager et enfin Ă  la tombe. Ce bercement du temps suspend le travail de la faucheuse et ce petit nid de vie protĂšge de tous les chagrins. Ce long mourir renvoie au temps qui dure. Mais tout cela est long par rapport Ă  quoi ? À l’entrĂ©e en institution ? Au dĂ©but de la maladie ? À son Ăąge ? Une patiente de 102 ans me dit dans un soupir c’est trop long de mourir surtout si Dieu vous oublie ». 16 Souvent la temporalitĂ© n’est pas la mĂȘme pour les patients qui se cramponnent jusqu’à l’arrivĂ©e du fils tant attendu puis partent rĂ©conciliĂ©s avec la vie, ou pour ceux qui rendent leur dernier soupir alors que la famille Ă©puisĂ©e par des nuits d’attente s’était rĂ©signĂ© Ă  rentrer chez elle. LE TEMPS DONNÉ PAR LES SOIGNANTS 17 Dans notre hĂŽpital de prĂšs de 1000 lits, dont 80 % des patients souffrent de troubles dĂ©mentiels Ă  des stades modĂ©rĂ©ment sĂ©vĂšres Ă  sĂ©vĂšres et dont les troubles du comportement productifs vont imposer une entrĂ©e en institution qui n’a pas pu ĂȘtre Ă©laborĂ©e ni par les malades ni par les familles, la violence du temps contraint de l’hospitalisation, le dĂ©litement de la pensĂ©e des dĂ©ments, le dĂ©sarroi des familles se projettent souvent sur les soignants. Pourtant ils rĂ©sistent, ils sont lĂ , au quotidien, si forts et si fragiles, aux aguets de tout ce qui peut encore signifier des petits soins aux soins de bouche, du don de soi pour un don de soins, de la quĂȘte du sens Ă  celle qui fait encore sens comme un rempart au non-sens. 18 La loi du 4 mars 2002 affirme une posture de soin Ă©galitaire alors que la maladie d’Alzheimer impose asymĂ©trie, dissymĂ©trie, position basse et humilitĂ©. Le soignant peut-il ĂȘtre soignant sans ĂȘtre un tant soit peu dans le don, dans ce qui n’est pas contractuel ? Toute la difficultĂ© dans notre sociĂ©tĂ© c’est que le temps c’est de l’argent ». Comment donner encore du temps, de soi, du soin par l’oubli de soi ? Le mĂ©canisme du don est traditionnellement attachĂ© Ă  la sphĂšre privĂ©e, familiale, en opposition avec la sphĂšre Ă©conomique, oĂč devrait prĂ©dominer la relation rationnelle, contractuelle et marchande. Mais la sphĂšre publique implique elle aussi une forme de don au collectif, ce qu’on appelle le service public ». Or, les soignants sont souvent Ă  l’interface de ces diffĂ©rentes sphĂšres, publique pour le service, Ă©conomique avec la T2A, technique, et privĂ©e dans tout ce qui est accompagnement, relation interpersonnelle avec les patients. C’est pourquoi leur pratique est marquĂ©e par une interpĂ©nĂ©tration des mĂ©canismes commerciaux et de ceux du don de soi », interpĂ©nĂ©tration souvent mal analysĂ©e par les protagonistes eux-mĂȘmes, et par-lĂ  menant Ă  une confusion relationnelle. Face Ă  l’oubli dĂ©mentiel institutionnel qui sacrifie le prendre-soin » care au bĂ©nĂ©fice d’un faire-le-soin » cure, que proposer ? 19 En rĂ©action au rejet que subit la personne malade d’Alzheimer, la posture aimante » agapĂš Fiat & Geoffroy, 2009226 cherche Ă  reconstruire, Ă  ravauder des lambeaux d’identitĂ©. Elle tĂ©moigne que l’absence de guĂ©rison n’empĂȘche pas l’accompagnement de la restauration d’un pouvoir-faire et, plus encore, d’un pouvoir-ĂȘtre. Ce n’est pas parce que le sujet malade d’Alzheimer est inguĂ©rissable que sa vie est dĂ©sormais vide d’espĂ©rance et, Ă  la violence de la stigmatisation, elle engage une lutte pour que soit reconnue la permanence d’une identitĂ© personnelle du sujet malade. Les soignants dans cet ultime corps Ă  corps, remarquables passeurs de vie sont lĂ , ne partent pas, restent, donnant du temps au temps, un mot, un regard, une parole, une main chaude. RENDRE POSSIBLE UNE DERNIÈRE OREILLE 20 Pour qu’une parole puisse se dire, pour qu’un regard puisse se saisir, pour qu’une main puisse se caresser, il faut du temps. Ici, c’est bien que le temps institutionnel soit long, au milieu d’une sociĂ©tĂ© oĂč l’on veut que tout aille vite. 21 En SLDSoins de longue durĂ©e rares sont les patients ayant des visites ». Ils sont souvent pauvres, sans famille, sans toit, sans ressources cognitives, physiques, psychiques. Ils sont tous dĂ©ments Ă  un stade Ă©voluĂ©, tous dĂ©rangeants, tous refusĂ©s par les maisons de retraite sollicitĂ©es en amont. Pourtant dans ce dĂ©sert affectif luit encore une petite lumiĂšre, celle de l’altĂ©ritĂ©, car chacune, chacun a droit Ă  une fin de vie digne, qui nous prĂ©occupe, nous soignants, accompagnants de l’ombre. Les plus exclus des exclus ont droit Ă  une mise en biĂšre digne, Ă  l’accompagnement de la psychologue et des soignants, Ă  des fleurs, Ă  une pensĂ©e
 Non ! Personne ne part sans une parole, une inscription dans un rituel humain, sans larmes ni tombe. Au chevet du mourant, il ne s’agit pas tant de faire quelque chose que d’ĂȘtre lĂ , pas tant de dire que d’écouter ouvrir unvide de bonne qualitĂ©, Ă  l’intĂ©rieur duquel les paroles du mourant peuvent se dĂ©ployer ; une chambre d’écho Ă  la meilleure acoustique possible, y compris pour que sa rĂ©volte, et son angoisse s’expriment Fiat, 2011116-117. C’est le dernier secret qui peut ĂȘtre dit de la longue plainte des cris incessants sort une main qui m’accroche et me dit c’est foutu, je suis un salaud, j’avais deux foyers un vrai et un faux mais aussi des enfants, il faut le dire pour pas me tromper elles avaient le mĂȘme prĂ©nom, Chantal, je suis un salaud et mĂȘme pas de curĂ© pour me faire passer ». Dans la nuit RenĂ© a rejoint les Ă©toiles sans cri, mais en chuchotant d’une voix nouvelle, libĂ©rĂ©e de son secret. 22 Est-ce que je suis dĂ©jĂ  mort » ? me dit ce patient fĂ©brile et Ă©garĂ© dans cette vie dĂ©litĂ©e que la maladie d’Alzheimer a sapĂ©e inlassablement depuis des annĂ©es, suspendue entre finitude, abandon, rejet, acceptation, accompagnement. Jusqu’au bout il viendra dire son appartenance au monde des vivants par cette interrogation si pertinente. Comment en effet ne pas se sentir dĂ©jĂ  mort dans un service de SLD oĂč rien ne ressemble Ă  ce qu’il avait pu imaginer mort sociale, mort cognitive, mort physique, ce corps si maigre et qui ne rĂ©pond plus, ces pensĂ©es qui piĂ©tinent dans un prĂ©sent qu’il ressent comme hostile, des lambeaux de vie qui s’éparpillent. Qui pourra redonner du sens Ă  cette fin de vie qui n’en finit pas SLD, long mourir en institution, longs soupirs, longs cris, longues mains dĂ©charnĂ©es qui se tendent
 À moi, Ă  moi », dit un autre, j’ai peur, j’ai peur de la nuit pour toujours, donnez-moi la main, elle est chaude, oui de la chaleur dans ma main pour partir dans le froid de la nuit ». 23 Il faut aussi donner ce temps Ă  des familles qui le souhaitent, laisser la place Ă  l’inventivitĂ©, que la pesanteur institutionnelle laisse se vivre quelques moments de grĂące. Camille souffre d’Alzheimer depuis 15 ans. Elle est en phase terminale de sa maladie. Le silence et l’apathie, le regard vide et le visage Ă©maciĂ©, ont pris la place de la tyrannie des troubles psycho-comportementaux, des cris, des crachats. Elle est alitĂ©e depuis des semaines dans un long temps, dilatĂ© vers une mort trĂšs attendue par sa famille parce que aprĂšs tout ce qu’elle nous a fait, il faut que ça cesse, faites quelque chose docteur pour accĂ©lĂ©rer, vous me comprenez
 C’est insupportable de voir ça ». Camille n’a plus de nom, elle est rĂ©ifiĂ©e il faut que ça » finisse. Mais dans la magie de la vie, Camille a deux petites filles merveilleuses et inventives, tous les jours de sa lente agonie elles sont venues recueillir ses paroles et les enregistrer sur un air de musique du Petit bal perdu de Bourvil
 alors tu te souviens de quoi mamie ?... » De la pluie, des fraises des bois, du Cantal, des cuisses des footballeurs, je ne me souviens mĂȘme pas de toi ma jolie ». Et la veille de sa mort Camille dit dans un Ă©clat de rire qu’est-ce que je vais me regretter quand je ne serai plus lĂ  ». Ses petites-filles ont fait un trĂšs joli montage de ces derniers moments avec elle qu’elles m’ont confiĂ©, magnifique testament de vie et d’amour que la maladie d’Alzheimer n’a en rien altĂ©rĂ©. IL Y A ENCORE DU SENS 24 Le patient Alzheimer a besoin de l’autre pour le rĂ©inscrire dans son histoire. Mais pour cela, la communication avec lui ne saurait se faire dans une attention simplement bienveillante et flottante, dans une distanciation polie, ou comme nous l’entendons encore aujourd’hui dans la simple attente d’une demande ». La relation Ă©thique implique plus. POUVOIR ENCORE DIRE SA DOULEUR ET SA SOUFFRANCE 25 MalgrĂ© l’anosognosie des dĂ©mences qui n’est qu’un des aspects de la conscience de soi, c’est-Ă -dire conscience de ses perceptions, de son image corporelle, de son affect, de son identitĂ©, de ses capacitĂ©s d’introspection, je suis frappĂ©e d’une communication possible et donc d’une rĂ©intĂ©gration dans le monde des humains de nos patients qui, mĂȘme privĂ©s de toute thĂ©orie de l’esprit [4] sont capables non pas d’empathie, qui s’applique aux sentiments et aux Ă©motions, non pas de raisonnements, mais d’ĂȘtre au monde pour peu qu’on soit Ă  leur Ă©coute. 26 La maladie d’Alzheimer, maladie de la mĂ©moire ne prend pas tout, tout de suite, Ă  celui qu’elle atteint. En s’appuyant sur la mĂ©moire Ă  long terme, implicite ou procĂ©durale, pour retrouver un souvenir, on rĂ©-indice » et l’on peut faire naĂźtre de nouveaux modes d’ĂȘtre au monde avec de rĂ©els moments de fulgurance du dire. TĂ©moin, cette veuve, qui a perdu en trĂšs peu de temps son mari, sa fille d’un cancer et son petit-fils d’un accident de moto. Parlant de l’ensemble des rĂ©sidents Moi, je fais partie du pot au feu ! Vous voyez ici on est dans la mĂȘme marmite, il y a des poireaux, des carottes, moi je suis une pomme de terre, parce qu’une pomme de terre ça souffre pas » me dit Jeanne avec des yeux plissĂ©s de malice mais dĂ©lavĂ©s par les malheurs je ne peux plus pleurer alors je pense » poursuit-elle. ET QU’EN EST-IL DES COUPLES ? 27 Tous les deux dĂ©ments sĂ©vĂšres, sans enfant. Elle part la premiĂšre, si fragile et digne dans son refus de le lui dire, et lui qui dit Ă  la psychologue venue lui annoncer la terrible nouvelle non, vous mentez, une belle petite femme comme ça, ça peut pas mourir, je l’ai vue hier, elle Ă©tait en pleine forme ». Et le matin de la levĂ©e du corps, il dit aprĂšs un long baiser sur le front j’ai compris elle ne reviendra plus ». Il est restĂ© prostrĂ© dans le service de longs moments puis des larmes humaines, si humaines, silencieuses se sont misent Ă  couler le long de ses joues ravagĂ©es par la maladie et les annĂ©es, lui qui encore la veille faisait si peur au personnel, terrifiant dans sa posture immense, criant, bousculant tout ce qu’il trouvait sur son passage, lui que j’avais trouvĂ© errant dans le parc, rĂ©calcitrant, menaçant, en plein dĂ©lire ». 28 Voici encore ces jumelles ĂągĂ©es de 92 ans ayant toute leur vie vĂ©cu ensemble, sans mari, sans enfant, l’une pour l’autre. L’une par l’autre. L’une s’en va avant l’autre qui reste hospitalisĂ©e dans le service, agressive et errante, Ă  la recherche de l’autre. On lui dit qu’elle est partie oui mais elle va revenir ? » – Non elle est dĂ©cĂ©dĂ©e »  Ah bon elle va revenir alors » ? – Non, d’ailleurs demain on vous accompagnera Ă  la levĂ©e du corps », ce qui fut fait. Elle l’embrasse sans tristesse et dit Pourquoi elle ne lĂšve pas si c’est la levĂ©e du corps ». Avec une infinie patience nous avons pu, malgrĂ© sa maladie d’Alzheimer, l’accompagner dans le deuil de sa moitiĂ©. 29 Et cette autre enfin qui se donne des claques je suis bĂȘte, je suis crĂ©tine, je ne sais rien parce que je suis une idiote ». Elle se donne de petites claques, je finis par l’interrompre puis je lui demande, pourquoi vous punir ? Parce que se souvenir c’est trop de douleur, c’est mieux pour mon mari, c’est plus facile de placer une idiote ». 30 Et quand plus rien ne sort », n’oublions pas que l’absence de parole n’est jamais dĂ©faut de signifiance. ElĂ©onore est couchĂ©e sur la table de la salle Ă  manger-salon et dort la tĂȘte dans les bras, elle refuse de manger, refuse de parler, et les soignantes habituĂ©es la laissent tranquille » parce que sinon ça crache ». Elle n’est mĂȘme plus digne d’un regard, elle est au mieux vĂ©cue comme un animal dĂ©charnĂ©, sale et dangereux. Je l’appelle par son nom, me rapproche, lui touche le bras en m’accroupissant. Et ses yeux dans les miens, j’y lis un consentement Ă  une rencontre et lui explique l’objet de ma mission m’entretenir avec elle pour une tutelle. Pourtant la situation est compliquĂ©e Ă  comprendre un tuteur ? Mais c’est pour les tomates Ă  la ferme ? Parce que moi je suis dans la volaille ! », me dit-elle soudain redressĂ©e et fiĂšre de son mĂ©tier. Elle poursuit remarquez ici aussi il y en a de la volaille, et regardez cette pintade » me dĂ©signant une autre pensionnaire ou celui-lĂ  un poulet dĂ©plumĂ© ! »... Ah bon, ça » parle ? », me dit une soignante mĂ©dusĂ©e qu’un ça » parle et devienne un sujet, un Je » s’exprimant, un ĂȘtre de logos. Ainsi cette patiente Ă  laquelle je demandais l’heure me rĂ©pondit comment voulez-vous que je sache
 c’est en francs ou en euros ? », ou bien cet homme hagard le regard fiĂ©vreux mais digne qui veut se suicider et qui me dit mais moi je vaux 190 euros alors vous comprenez ici c’est pas pour moi ». Ou cette autre lors de la pesĂ©e qui, regardant ses pieds sur la balance dit satisfaite tiens ! Il est dix heures dix ! », ou encore ce couple qui ne se connaĂźt pas, elle en fauteuil roulant, hĂ©lant tout le monde Ă  la volĂ©e, lui trottinant en biais, chancelant ah te voilĂ  enfin ! », lui dit-elle tu en as mis un temps pour aller chercher le journal ! ». Et lui de lui rĂ©pondre mais tu sais on ne s’est pas revu depuis la communion de la petite, 
 c’était hier pourtant
 ». Cette conversation surrĂ©aliste a continuĂ© un bon moment, chacun essayant de recoller les morceaux d’une histoire en devenir. 31 On le voit, dans l’ici et le maintenant, les patients malades d’Alzheimer sont encore, pour peu qu’on leur accorde une prĂ©somption de compĂ©tence, capables de parler d’eux, de leur histoire, d’émettre des opinions et des choix, d’utiliser des ressources psychiques qui ne demandent qu’à sourdre. Et quand on prend le temps, la rĂ©surgence de compĂ©tences prĂ©servĂ©es, d’un possible ĂȘtre au monde, peuvent Ă  nouveau s’exprimer dans un sourire, un goĂ»ter pris ensemble, une chanson fredonnĂ©e, un dessin, permettant l’accĂšs Ă  des pĂ©pites de vie et Ă  une volontĂ© de communiquer. 32 Ces malades nous ressemblent et font partie de l’humanitĂ©, parce que la vulnĂ©rabilitĂ© de l’autre nous renvoie Ă  notre propre vulnĂ©rabilitĂ©, Ă  la potentialitĂ© que nous avons aussi d’ĂȘtre diminuĂ©, fragilisĂ© et de mourir. Face Ă  la maladie de l’oubli, l’institution souffre aussi et peuvent apparaĂźtre des attitudes d’infantilisation, de distanciation, d’évitement, de nĂ©gligence. Mais au-delĂ  des bouleversements de la construction identitaire du malade d’Alzheimer, des Ă©clats de vie persistent, des capacitĂ©s crĂ©atives langagiĂšres ou picturales nous interpellent. Leur identitĂ©-mĂȘmetĂ© » parle encore d’un sujet dans une permanence de Soi et capable de consentir ou d’assentir dans ses choix de lieu de vie. Cette rĂ©vĂ©lation redit son appartenance Ă  l’humanitĂ© qui ne dĂ©pend en rien de ses fonctions cognitives mĂȘme altĂ©rĂ©es mais qui est donnĂ©e par l’autre. Parfois derriĂšre la confusion, les silences des patients, se lit une derniĂšre histoire de vie. Il faut ĂȘtre lĂ , prendre le temps de les regarder comme des ĂȘtres humains qui savent ou sentent qu’ils vont mourir. 33 Signifier jusqu’au bout le dĂ©ment a encore besoin de nous, car tout est signifiance, quand la parole n’est plus les silences, les pauses respiratoires, les regards, les mains qui s’accrochent se tendent oĂč s’abandonnent, le visage, ce visage qui est une plainte, un commandement, un appel au prendre soin et sur lequel il est inscrit tu ne tueras point ». Les malades d’Alzheimer ont besoin de la mĂȘme prise en charge que toute personne en fin de vie. Jusqu’au bout ils viennent nous dire leur appartenance Ă  l’humanitĂ©. Encore faut-il qu’une autre humanitĂ© soit lĂ  pour l’entendre. 34 ? Notes [1] Les Esat ont succĂ©dĂ© aux CAT Centres d'aide par le travail. [2] Le plus souvent par dĂ©faut, parce qu’on ne peut pas payer et que l’aide sociale et la mesure de protection demandĂ©e vont prendre plusieurs mois d’attente. [3] MMSE Mini mental scale de Folstein en 30 points qui permet de quantifier le degrĂ© de sĂ©vĂ©ritĂ© de la dĂ©mence de lĂ©ger 30-26, Ă  modĂ©rĂ© 26-20, Ă  modĂ©rĂ©ment sĂ©vĂšre et sĂ©vĂšre <10. NSC Niveau socio-culturel qu’il est nĂ©cessaire de corrĂ©ler aux dĂ©ficits cognitifs Ă©chelle de 0 Ă  7 selon Duizabo et Barbizet, 0 correspondant Ă  illettrĂ© » et 7 Ă©tudes supĂ©rieures ». [4] La thĂ©orie de l’esprit » signifie la capacitĂ© Ă  attribuer Ă  autrui des intentions, Ă  s’imaginer ce que pense sgcZE3.