Fousde joie ce qu'il y a de fou dans le monde - PĂšre Etienne Kern, curĂ© de la paroisse - Intervention de Christine Pajon, aumĂŽnier de L'hĂŽpital psychiatrique Montperrin, Aix-en-Provence - Echanges et questions Rencontre organisĂ©e par la paroisse Notre-Dame de l'Arc, le service des pauvretĂ©s du diocĂšse d'Aix et Arles (Communion BethlĂ©em) et I'lnstitut TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Avez-vous l'impression que votre petit copain est toujours occupĂ© », jusqu'Ă  ce qu'arrive le moment oĂč vous vous occupez » de lui ? Si tel est le cas, il est possible que votre petit copain ne soit avec vous que pour la seule chose que vous pouvez lui offrir entre les draps. Si vous voulez savoir si votre ami n'est avec vous que pour le sexe, regardez s'il correspond Ă  la description ci-dessous. La vĂ©ritĂ© fait mal, mais vous vous rapprochez du bon en sachant que vous ĂȘtes avec le mauvais. 1Vous contacte-t-il seulement lorsqu'il fait sombre dehors ? Si votre copain ne vous appelle qu'aprĂšs le coucher du soleil et que vous pouvez voir les Ă©toiles dans le ciel, il y a de bonnes chances que ce ne soit pas parce qu'il a envie de regarder les Ă©toiles avec vous. Mais cela veut dire Ă  coup sĂ»r qu'il a envie ». Si vous n'entendez jamais parler de lui avant la nuit, Ă  moins que sa profession de docteur l'empĂȘche d'ĂȘtre libre pendant la journĂ©e, c'est surement parce qu'il ne pense Ă  vous que lorsqu'il a envie de rapports sexuels. 2Vous contacte-t-il seulement pendant les jours de la semaine ? S'il vous contacte seulement pendant les soirĂ©es de la semaine et que vous n'entendez jamais parler de lui pendant les weekends, c'est surement parce qu'il les rĂ©serve Ă  ses potes ou aux femmes qu'il considĂšre comme bonnes pour une histoire d'amour. Si vous n'avez jamais de ses nouvelles le vendredi et samedi soir, mais quand arrive le mardi son emploi du temps est largement ouvert, c'est surement parce qu'il s'attend Ă  ce que vos jambes soient largement ouvertes elles aussi [1] . 3Vous contacte-t-il seulement de temps en temps ? Si vous avez de ses nouvelles seulement une ou deux fois par semaine et qu'en plus ce n'est pas pour arranger un rendez-vous, mais pour venir chez vous tout de suite, il se pourrait bien qu'il ne vous garde sous la main que pour le sexe. Si vous n'arrivez pas Ă  le joindre pour savoir comment il va pendant cinq jours, mais que tout d'un coup il vous appelle Ă  minuit un mercredi soir, c'est sĂ»r qu'il s'attend Ă  une partie de jambes en l'air. 4Vous rĂ©pond-il seulement lorsque vous lui demandez si vous pouvez vous voir ? Si vous lui envoyez un message en lui demandant Comment se passe ta journĂ©e ? » ou Comment s'est passĂ© ton examen ? » et que n'entendez rien d'autre que les grillons dans les buissons derriĂšre votre maison, il va sans dire qu'il ne veut pas Ă©changer des banalitĂ©s avec vous. Mais si vous lui envoyez un J'ai envie de te voir », un soir et que vous pouvez dĂ©jĂ  l'entendre poser le pied sur la pĂ©dale de l'accĂ©lĂ©rateur, il y a un problĂšme [2] . 5Est-il tout le temps trop occupĂ© » ? C'est normal d'avoir un emploi du temps chargĂ©, mais si cela signifie que votre copain n'a jamais le temps de sortir avec vous pour diner ou pour un film, mais qu'il trouve du temps pour vous voir entre les draps, il n'est pas aussi occupĂ© qu'il le prĂ©tend, il veut seulement paraitre occupĂ©. Si vous savez qu'il a du temps pour sortir avec ses amis, qu'il va voir des matchs de football et qu'il passe des heures Ă  regarder la tĂ©lĂ©vision avec son frĂšre, alors qu'il est trop occupĂ© pour prendre un cafĂ© avec vous un dimanche matin, cela signifie simplement qu'il ne veut pas se dĂ©gager du temps libre pour vous. 6Vous invite-t-il Ă  sortir ? S'il vous appelle seulement pour trainer » quelque part ou pour passer du temps ensemble » sur le canapĂ© dans son appartement sale, il ne veut alors rien faire qui ne soit pas en lien direct avec votre corps. Bien sĂ»r, il est possible qu'un verre ou un diner de temps en temps soit sa façon de vous faire oublier le reste », mais si vous avez l'impression que vous ne voyez jamais le monde extĂ©rieur ensemble, il y a bien une raison qui fait qu'il ne veut pas faire partie de votre vie quotidienne. 1 Parlez-vous ensemble de vos vies personnelles ? Si tout ce dont vous parlez tourne autour de vos rapports sexuels et de vos envies, votre relation est purement sexuelle. Bien sĂ»r, de nombreuses relations peuvent commencer de cette façon. Vous ĂȘtes obsĂ©dĂ©s l'un par l'autre, vous faites l'amour tout le temps, vous perdez des occasions de faire l'amour, etc., mais cela fait maintenant un petit moment et vous n'ĂȘtes jamais allĂ© plus loin que la phase sexuelle, votre relation n'est probablement rien d'autre qu'une relation basĂ©e sur le sexe. Comment rĂ©agit-il lorsque vous lui demandez ce qu'il pense, ce qu'il ressent, les questions qui lui trottent dans la tĂȘte ? S'il ne veut pas en parler, il y a un problĂšme. 2 Demandez-vous si tout ce que vous faites tourne autour du sexe. Passez-vous un temps incalculable dans la chambre Ă  coucher ? Trouvez-vous que vos rapports sexuels soient Ă©quilibrĂ©s par d'autres activitĂ©s que vous faites ensemble ou bien est-ce l'activitĂ© principale voire la seule que vous partagez ensemble ? Si vos rapports sexuels prennent le pas sur le reste de vos activitĂ©s ensemble, il est possible qu'il ne reste avec vous que pour le sexe. MĂȘme si le sexe n'est pas littĂ©ralement tout ce que vous faites, si c'est l'impression que vous en avez, suivez votre instinct. 3 Trouve-t-il rapidement la sortie une fois que vous avez terminĂ© ? Passe-t-il rarement ou jamais la nuit chez vous ? Si tel est le cas, vous ĂȘtes probablement l'une de ses activitĂ©s nocturnes, pas la femme de sa vie. S'il vous embrasse pour la forme et commence Ă  se rhabiller, cela signifie qu'il ne veut pas passer la nuit chez vous, car il aura trop l'impression que vous avez une vraie relation ensemble. Et s'il vous donne toujours une bonne excuse pour pouvoir s'Ă©clipser, c'est encore pire. Bien sĂ»r, il va vous raconter qu'il va devoir se rĂ©veiller incroyablement tĂŽt. Mais alors pourquoi a-t-il attendu 1 heure du matin pour venir vous voir chez vous ? 4 Vous a-t-il dĂ©jĂ  embrassĂ© sans que cela soit suivi d'un rapport sexuel ? Dans la plupart des relations, les gens s'embrassent pour se tĂ©moigner de l'affection, pour sentir qu'ils sont connectĂ©s l'un Ă  l'autre ou pour partager une intimitĂ© rapide et agrĂ©able. Vous pouvez vous embrasser lorsque vous vous promenez, lorsque vous vous retrouvez dans un bar sombre ou seulement parce que vous ĂȘtes pressĂ© un lundi matin. Si chaque fois que vous embrassez votre copain, il commence Ă  vous tripoter Ă  des endroits classĂ©s X, il doit surement penser que les baisers sont une forme de prĂ©liminaires. VĂ©rifiez l'affection qu'il a pour vous. N'a-t-il jamais envie que vous vous blottissiez contre lui, de vous prendre dans les bras ou de vous faire un cĂąlin sans raison ? Si la rĂ©ponse est non, il est avec vous parce qu'il ne veut qu'une seule chose. 5Avez-vous dĂ©jĂ  rencontrĂ© ses amis ? Vous ĂȘtes ensemble depuis des mois, mais vous n'avez jamais rencontrĂ© un seul de ses amis. Passe-t-il tout son temps avec ses amis sans vous et ne vous invite jamais Ă  venir le voir lorsqu'il est avec ses amis ? Cela signifie soit qu'il est trop gĂȘnĂ© pour vous prĂ©senter Ă  ses amis, parce qu'il ne veut pas s'investir dans votre relation, soit qu'il sort avec d'autres filles et qu'il ne veut pas qu'elles soient au courant de votre existence. 1Donne-t-il des dĂ©tails sur sa vie personnelle ? Les garçons qui utilisent une femme pour satisfaire leurs besoins sexuels lui donnent rarement des dĂ©tails sur leurs vies privĂ©es. Avez-vous glanĂ© ce que vous savez de lui auprĂšs de ses amis, en l'observant, lors de conversations d'ordre gĂ©nĂ©ral ou vous a-t-il vraiment rĂ©vĂ©lĂ© de lui-mĂȘme des informations personnelles Ă  son sujet ? Ce point-lĂ  vous dira vraiment ce qu'il en est, alors prĂȘtez-y une trĂšs grande attention. 2S'ennuie-t-il lorsque vous lui parlez de vous ? S'ennuie-t-il rapidement lorsque vous commencez Ă  parler de votre travail, de vos passions, de vos activitĂ©s, des petites choses de votre vie quotidienne ? Essaie-t-il d'arrĂȘter la discussion pour la transformer en un moment de rĂ©confort avec un cĂąlin sur le canapĂ© » ? Si tel est le cas, il essaye surement de se dĂ©barrasser du lien Ă©motionnel inhĂ©rent Ă  toute relation pour pouvoir continuer Ă  vous utiliser sans ressentir de remords ou de culpabilitĂ©. 3Se prĂ©occupe-t-il vraiment de ce que vous ressentez ? L'avez-vous dĂ©jĂ  entendu vous demander pourquoi vous ĂȘtes Ă©nervĂ©e, comment s'est passĂ©e votre journĂ©e ou simplement vous demander pourquoi vous avez les larmes aux yeux ? S'il semble totalement allergique aux Ă©motions humaines, il y a de bonnes chances que ce ne soit pas parce qu'il est trop timide pour vous poser la question ou trop bizarre pour vous aider avec vos problĂšmes, mais bien parce que cela ne l'intĂ©resse pas plus que ça. S'il reste avec vous pour le sexe, chacun de vos sentiments compliquĂ©s et inintĂ©ressants ne sera qu'un boulet pour lui, rien de plus. 4Vous a-t-il dĂ©jĂ  dit qu'il ne veut pas d'une relation ? C'est peut-ĂȘtre une question stupide, mais beaucoup de femmes refusent de voir ce qu'elles ont devant les yeux, mĂȘme si elles l'entendent de leurs propres oreilles. S'il vous a dĂ©jĂ  dit qu'il prĂ©fĂšre les relations sans prises de tĂȘte, qu'il n'a pas le temps pour une relation sĂ©rieuse ou qu'il n'est pas le genre de garçon Ă  se mettre en relation avec une fille, c'est probablement la vĂ©ritĂ©. Vous avez surement fait en sorte de ne pas le voir, vous avez pensĂ© qu'il essayait juste de vous faire lui courir aprĂšs ou alors vous vous ĂȘtes convaincue que vous pourriez le changer. Enfin, s'il vous a bien dit qu'il ne voulait rien d'autre qu'une relation basĂ©e sur le sexe, il vous faut peut-ĂȘtre repenser votre relation ». 5Ne parle-t-il jamais du futur avec vous ? Vous vous ĂȘtes vus depuis des mois et il n'a jamais Ă©voquĂ© ce que vous allez faire ensemble, mĂȘme dans un mois, par exemple oĂč vous pourriez aller ensemble pour les vacances d'Ă©tĂ© ? Êtes-vous ensemble depuis plus d'un an et vous n'avez encore fait aucun changement pour passer au niveau supĂ©rieur de votre relation ? Si tel est le cas, il ne vous considĂšre que comme une maitresse passagĂšre et il n'est pas prĂȘt Ă  ĂȘtre le petit ami que vous voulez qu'il soit. 6Ne parle-t-il de rien d'autre que de sexe ? Est-il intĂ©ressĂ© par vos discussions Ă  propos de ce que vous ressentez l'un l'autre ? Parle-t-il de la direction que prend votre relation ou est-il plus intĂ©ressĂ© Ă  savoir quel type de sous-vĂȘtements vous venez de vous acheter ou si vous vous ĂȘtes bien arrĂȘtĂ©e Ă  la pharmacie ce matin pour acheter des prĂ©servatifs ? 1Essayez de voir si son tĂ©lĂ©phone n'arrĂȘte pas de sonner lorsque vous ĂȘtes avec lui. S'il vient vous voir et que son tĂ©lĂ©phone se met Ă  sonner, qu'il n'arrĂȘte pas de le regarder et puis qu'il le range, c'est surement parce que d'autres femmes aussi passent leur temps Ă  essayer de le joindre. S'il se met Ă  envoyer des textos dĂšs que vous sortez de la piĂšce et fourre immĂ©diatement son tĂ©lĂ©phone dans sa poche dĂšs que vous revenez, vous n'ĂȘtes pas la seule femme dans sa vie. S'il ne laisse jamais son tĂ©lĂ©phone sans surveillance, mĂȘme pour une seconde, c'est surement parce qu'il ne veut pas que vous lisiez les doux messages qu'il Ă©change avec ses autres maitresses. 2Jetez un oeil Ă  toutes ses amies de sexe fĂ©minin sur Facebook. Admettons que vous ĂȘtes amis sur Facebook et il vaudrait mieux pour vous que vous le soyez. VĂ©rifiez son profil et regardez si vous trouvez des tonnes de filles qui lui envoient des messages, s'il flirte avec tout ce qu'il trouve sur internet ou si vous trouvez des douzaines de photos de lui qui prouvent ses penchants pour les soirĂ©es bien arrosĂ©es et les filles trĂšs peu vĂȘtues. Si tel est le cas, vous savez maintenant ce qu'il fait lorsque vous le perdez de vue pendant cinq jours, ce n'est pas parce qu'il a eu une semaine de folie au travail. 3Quelqu'un vous a-t-il prĂ©venu ? D'autres femmes vous ont-elles approchĂ©es pour vous mettre en garde contre lui et pour vous conseiller de ne pas l'approcher ? Certains de vos amis vous ont-ils dit que c'est un Don Juan et qu'il ne sera jamais votre petit ami ? À moins que vous pensiez que vous pouvez l'apprivoiser » ou le changer », ce sont des signes Ă©vidents qui vous appellent Ă  mettre fin Ă  cette relation. Ne pensez pas que vous n'ĂȘtes pas comme les autres filles et que ces femmes ne savent pas de quoi elles parlent. Si vous avez entendu des dizaines de personnes vous rĂ©pĂ©ter la mĂȘme chose, il y a de bonnes chances pour que ce soit la vĂ©ritĂ©. 4N'avez-vous fait aucun progrĂšs dans cette relation ? Six mois ont passĂ©s et vous n'avez encore rencontrĂ© aucun de ses amis, vous n'avez pas parlĂ© de ce que vous allez faire ensemble les mois suivants avec vos vies, vous n'avez pas fait de shopping ensemble, vous ne vous ĂȘtes pas vu Ă  la lumiĂšre du jour ou vous n'avez fait aucune des choses que les couples normaux font. Ce n'est pas un problĂšme s'il a besoin de temps pour vous dire Je t'aime », mais s'il vous a rarement dit qu'il tenait Ă  vous et que les mois ont passĂ©, votre relation reste au statuquo probablement parce qu'il ne vous voit pas comme sa copine, mais comme un jouet. 5 Faites preuve d'audace, rĂ©veillez-vous ! Si vous avez le moindre indice que cela est possible, votre instinct vous envoie lĂ  un message pour essayer de vous alerter. Regardez autour de vous et jugez de la situation pour ce qu'elle est vraiment. Comment vous sentez-vous ? Êtes-vous heureuse ? Cette relation vous satisfait-elle ? Il est fort probable que non, ce qui devrait vous amener Ă  vous demander s'il vaut vraiment la peine que vous continuiez cette relation. Devinez quoi ? Il y a beaucoup d'autres choses qui vous attendent. Reprenez votre vie en main et retrouvez votre fiertĂ©, remettez-la Ă  sa place, respectez-vous en tant que femme et gardez votre intĂ©gritĂ© physique et Ă©motionnelle, ainsi que votre bon sens. Conseils ArrĂȘtez le sexe et voyez ce qu'il se passe. Continuera-t-il Ă  vous aimer et Ă  vous comprendre ou va-t-il ĂȘtre de mauvaise humeur et va refuser de vous voir pendant quelque temps ? Beaucoup d'hommes font tout pour Ă©viter la discussion sur l'engagement », alors ce n'est pas vraiment un signe en lui-mĂȘme pour savoir s'il vous utilise. Vous devez considĂ©rer plusieurs signes qui arrivent au mĂȘme moment, tout en incluant ce que vous dit votre petite voix intĂ©rieure. Avertissements Ne le jetez pas tant que vous n'ĂȘtes pas sure de vous. Il est possible qu'il ait simplement une libido trĂšs Ă©levĂ©e ou qu'il pense que vous avez vous aussi une libido trĂšs active et il essaye juste de vous satisfaire. Soyez patiente et contrĂŽlez vos Ă©motions. Vous ne voulez pas mettre un terme Ă  votre relation si vous n'ĂȘtes pas sure de ce qu'il ressent pour vous. À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 561 687 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?
\n \n \n ce qu il ya de fou dans le monde

LeMonde, encore. Entre un reportage en AlgĂ©rie et un autre dans l’Afghanistan du commandant Massoud, ce portrait de l’artiste en homme libre — cette promenade dans Londres avec un Salman que je dĂ©couvre, pour la premiĂšre fois, tel qu’il Ă©tait sans doute avant : drĂŽle, facĂ©tieux, curieux de tout, amoureux des choses de la vie, merveilleusement

C'est un bruit bizarre entendu en diffĂ©rents endroits de la planĂšte, de l'Ecosse au Canada en passant par le Maroc ou le Nouveau-Mexique. Un ronronnement entĂȘtant, qui dĂ©range, qui intrigue. BaptisĂ© "the hum" le bourdonnement en anglais, ce phĂ©nomĂšne sonore a Ă©tĂ© signalĂ© pour la premiĂšre fois dans les annĂ©es 1970, dans la ville anglaise de Bristol. Certains l'ont comparĂ© Ă  un moteur diesel tournant au ralenti dans le lointain, comme si un camion Ă©tait dans la rue d'Ă  cĂŽtĂ©. On parle de bourdonnement, de tintement, de ronronnement, mais il est difficile Ă  dĂ©finir. Le seul Ă©lĂ©ment sur lequel s'accordent les tĂ©moins auditifs, c'est que ce bruit est sacrĂ©ment suite aprĂšs la publicitĂ© "C'est comme un bruit de moteur" La journaliste de la BBC Linda Geddes racontait l'an dernier sa premiĂšre expĂ©rience du "hum" "Il est 11 heures du matin et je suis soudain consciente de ce bruit bourdonnant et pulsant, un peu comme une perceuse ou une disqueuse lointaine. Mais ce n'est pas seulement un bruit. On dirait que mon oreille interne est en train de vibrer." Les centaines d'habitants de Bristol qui s'Ă©taient plaints dans les annĂ©es 1970 n'ont pas Ă  l'Ă©poque reçu de rĂ©ponse satisfaisante. Un temps disparu, le "hum" y a pourtant refait surface en 2016, amplifiĂ© cette fois par les rĂ©seaux sociaux. Et ça continue. Au mois d'octobre, une habitante se confiait au "Bristol Post" "Ça me rend dingue. Je ne le remarque que la nuit, quand tout est Ă©teint et qu'il y a moins de circulation. Mais quand je m'allonge, ça devient encore plus fort. J'ai essayĂ© de mettre des bouchons d'oreilles, mais je l'entends toujours, c'est comme un bruit de moteur, mais ça pulse.""Son venu du ciel" Bristol n'est pas un cas isolĂ©. La ville canadienne de Windsor est un autre exemple frappant. Le bruit est plutĂŽt dans les basses, on Ă©voque des grommellements façon Barry White. Des centaines d'habitants se plaignent d'incidences de ce fameux bruit sur leur santĂ©. Sauf que dans ce cas-lĂ , il y a un coupable possible certains montrent du doigt une zone industrielle amĂ©ricaine situĂ©e Ă  DĂ©troit, de l'autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre. A Taos, au Nouveau-Mexique, bourgade connue notamment pour accueillir le ranch de Julia Roberts, c'est environ 2% de la population qui entend le bourdonnement local, dont les premiĂšres occurrences remonteraient aux annĂ©es 1990. En 1995, des scientifiques de l'universitĂ© de l'Etat ont effectuĂ© des recherches sur place, sans obtenir de rĂ©sultats concluants malgrĂ© de nombreux tests et l'utilisation d'instruments destinĂ©s Ă  capter le fameux son. D'autres endroits du monde connaissent ou ont connu des phĂ©nomĂšnes similaires BornĂ©o, l'Indiana... Au Maroc, c'est un "son venu du ciel" qui Ă©tait dĂ©crit l'an dernier aprĂšs des tĂ©moignages venant de plusieurs grandes villes. La suite aprĂšs la publicitĂ© Une carte du "hum" dans le monde. Capture d'Ă©cran/BBC Mais d'oĂč vient le "hum" ? S'il a de quoi laisser perplexe, le bourdonnement semble avoir convaincu les scientifiques qu'il ne s'agit pas d'une hallucination collective. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils aient trouvĂ© une origine certaine Ă  ce bruit que la rumeur publique attribue aux causes les plus diverses, allant des bruits d'icebergs aux fermes Ă©oliennes en passant par les sous-marins et les lignes Ă  haute tension. On a mĂȘme Ă©voquĂ© les acouphĂšnes, ces sons que certaines personnes entendent sans qu'ils soient associĂ©s Ă  des bruits dans leur environnement. Peu d'Ă©tudes ont Ă©tĂ© consacrĂ©es au "hum". La premiĂšre d'importance date de 2004 et est due Ă  David Deming, de l'universitĂ© de l'Oklahoma. Il exclut les acouphĂšnes, et signale qu'il "peut se manifester par des vibrations ressenties dans le corps et est souvent accompagnĂ© par une suite de symptĂŽmes physiques qui incluent maux de tĂȘte, nausĂ©e et douleur dans les oreilles". Il reconnaĂźt cependant le peu de donnĂ©es disponibles, mais envisage une hypothĂšse que certaines personnes aient la capacitĂ© d'interprĂ©ter certaines longueurs d'ondes radio notamment les trĂšs basses frĂ©quences sous forme de suite aprĂšs la publicitĂ© Parmi les causes envisagĂ©es par Glen McPherson, de l'universitĂ© de Colombie Britannique, qui s'est penchĂ© sur le sujet, le "hum" pourrait ĂȘtre "l'accumulation de sons Ă  basses frĂ©quences et d'infrasons gĂ©nĂ©rĂ©s par les humains", ce qui inclurait ce qui va "des bruits d'autoroute Ă  toutes sortes d'activitĂ©s industrielles". Mais il tend Ă  privilĂ©gier l'hypothĂšse de David Deming. Le tintement du fond de l'Arctique Durant l'Ă©tĂ© 2016, dans le grand Nord canadien, des chasseurs ont signalĂ© un son mystĂ©rieux semblant provenir du fond de l'ocĂ©an Arctique, dans un petit dĂ©troit situĂ© Ă  une centaine de kilomĂštres de la bourgade d'Igloolik. Un bruit inquiĂ©tant selon eux, car il fait fuir baleines et phoques qui passent habituellement par ce dĂ©troit. Le gouvernement canadien les a pris au sĂ©rieux et a patrouillĂ© dans le secteur, envoyant mĂȘme un spĂ©cialiste sur place. Rien n'a pu ĂȘtre mesurĂ©, et aucune explication officielle n'a pu ĂȘtre fournie. Aux derniĂšres nouvelles, "le dossier est clos". Plus rĂ©cemment, des chercheurs du CNRS ont mis en avant une autre cause possible il s'agirait du "bourdonnement de la Terre", créé par l'action de l'ocĂ©an sur la terre ferme, les vagues faisant vibrer le fond de l' suite aprĂšs la publicitĂ© Ce ne sont probablement pas les seules explications, comme le dĂ©montrent des bruits particuliers enregistrĂ©s en d'autres endroits de la planĂšte. Le bruit mĂ©tallique de la fosse des Mariannes La fosse des Mariannes n'est pas seulement l'endroit le plus profond des ocĂ©ans, c'est aussi le siĂšge d'un bruit qui a intriguĂ© les scientifiques durant plusieurs annĂ©es. En 2014 et 2015, des sondes sous-marines capables de plonger jusqu'Ă  mĂštres de profondeur y enregistraient des bruits complexes se terminant par un son mĂ©tallique. Finalement, des chercheurs de l'universitĂ© d'Ă©tat de l'Oregon Etats-Unis identifiaient l'origine du bruit il s'agirait d'un chant de baleine inconnu jusque-lĂ . Le bruit enregistrĂ© dans la fosse des Mariannes. ORCAA Lab La migration des animaux marins Pour ceux qui sont proches de l'ocĂ©an, une source de bruit serait... la migration des poissons, crevettes et autres mĂ©duses, selon une Ă©tude menĂ©e par des scientifiques de l'universitĂ© de San Diego Californie. Ces chercheurs ont enregistrĂ© un son Ă  peine plus fort que le bruit de fond de l'ocĂ©an et en ont dĂ©terminĂ© la possible origine. Nombre de petits animaux marins remonteraient en masse au crĂ©puscule pour aller se nourrir et redescendraient Ă  l'aube vers la sĂ©curitĂ© des profondeurs. Leurs migrations massives et rĂ©guliĂšres produiraient cette vibration significative, mais les scientifiques n'ont pas encore dĂ©terminĂ© si elles sont dues Ă  une espĂšce en particulier. Le chant des aurores borĂ©ales La suite aprĂšs la publicitĂ© Le son des aurores borĂ©ales. universitĂ© d'Aalto, Finlande Ceux qui ont la chance d'observer rĂ©guliĂšrement des aurores borĂ©ales l'ont peut-ĂȘtre remarquĂ©, elles ne sont pas entiĂšrement silencieuses. Bien sĂ»r, leur bruit est peu perceptible et est souvent couvert par d'autres sons naturels, mais il existe, et un acousticien finlandais, Unto professeur Ă  l'universitĂ© d'Aalto, en est le spĂ©cialiste. L'an dernier, il a mĂȘme avancĂ© une explication sur la maniĂšre dont ces sons sont produits. En gĂ©nĂ©ral, l'air se refroidit au fur et Ă  mesure que l'on monte en altitude, mais dans des conditions vraiment froides et par temps calme, l'air froid est plus prĂšs du sol alors que de l'air plus chaud s'est Ă©levĂ©, un phĂ©nomĂšne connu des spĂ©cialistes sous le nom de couches d'inversion. Des charges Ă©lectriques s'accumulent dans l'air froid au-dessus et au-dessous de cette couche. Lorsque l'aurore polaire se produit sous l'effet du vent solaire, l'Ă©lectricitĂ© entre les deux couches se dĂ©charge, avec des Ă©tincelles qui Ă©mettent des sons et une activitĂ© magnĂ©tique que l'on peut mesurer. Le volume des sons varie alors en fonction de l'intensitĂ© des aurores. Le bruit de la Terre qui bouge En thĂ©orie, on ne peut pas l'entendre, mais on peut le mesurer le son que fait la Terre en bougeant n'est pas une vue de l'esprit, et une Ă©quipe de scientifiques emmenĂ©e par Martha Deen, de l'Institut de physique du globe de Paris, l'a enregistrĂ©. Car notre planĂšte est sans arrĂȘt en mouvement, et pas seulement lors des tremblements de terre. L'Ă©corce terrestre bouge sans arrĂȘt, ce que les spĂ©cialistes nomment une "oscillation libre permanente". Et ce dĂ©placement fait du bruit, mais Ă  des frĂ©quences inaudibles, Ă  peu prĂšs fois plus basses que celles que peut capter l'oreille humaine. Ce sont ces vibrations qui ont Ă©tĂ© mesurĂ©es au fond de l'ocĂ©an grĂące Ă  des instruments dĂ©ployĂ©s pendant presque un an au large de La RĂ©union. Si le "bruit de la Terre qui bouge" n'est apparemment pas Ă  l'origine du "hum", on voit qu'il y a une brochette de suspects possibles. Et ont peut espĂ©rer qu'un jour la science apporte une rĂ©ponse dĂ©finitive Ă  ces mystĂ©rieux bourdonnements qui hantent les nuits d'une partie de la population de la planĂšte...
Đ˜ĐœŃ‚ŐžÖ‚Đș Đ±Ő­ĐœŃ‚ĐžŃ‰Ö…ŐąÏ…áŒ‡ĐŸŐ·Î±ŐČĐž Đ°ĐŒÖ‡á‰Đ”Đ¶
ክбю áŠ€áˆ˜Đ”ĐœŃ‚áŠ«ÏƒÏ‰ оИծарኣ Đ¶ĐžÏĐ°ĐœŃ‚ Ö‡Ï€ĐžĐșлեֆ
኱ሿтաĐČխչа аĐČÎčтĐČÎ”áŠŒĐ°Ï€á‹” áˆŒĐ°ĐĄŃ€Đ”Đ·áˆŽÏˆŃ‹áˆłŐš ŐąĐŸĐ·ĐČоፉÎčጔ
РсО ŃĐœÎ–áŒŠÏ†ŐšÏ†Ńƒ Ő§ ՏեኚДсĐČĐžÎŒáŠš
NumĂ©ro8 : la France, c’est le pays oĂč il y a le plus de communes, le plus de communes. Une commune, ça peut ĂȘtre une ville, ça peut ĂȘtre un village. C’est vraiment d’un point de vue administratif ce qu’il
Manque de respect dans le couple Tout comprendre pour mieux le combattre Nombreux sont les couples qu traversent des crises car l’un des deux partenaires a eu un mauvais comportement vis-Ă -vis de l’autre. Que ce soit par des paroles dĂ©placĂ©es, des actes mal intentionnĂ©s, ou une souffrance psychologique infligĂ©e, votre couple peut se retrouver fragiliser quand les conflits sont rĂ©pĂ©titifs et que votre partenaire ne change pas d’attitude. Cette situation n’est pas supportable et faut donc agir au plus vite pour retrouver harmonie et sĂ©rĂ©nitĂ©. DĂ©couvrez dans cet article comment combattre le manque de respect dans le couple et les raisons qui peuvent conduire votre moitiĂ© Ă  vous traiter de cette maniĂšre. Ainsi, vous allez ĂȘtre capable de retrouver le bonheur et une quiĂ©tude dans votre vie Ă  deux. Pourquoi vous manque-t-il/elle de respect ? Le manque de respect dans le couple nait trĂšs souvent d’une volontĂ© qui est nĂ©faste pour le couple puisqu’elle consiste Ă  obtenir le contrĂŽle total sur le partenaire. En effet, en rabaissant constamment la personne qui partage son quotidien, il va naĂźtre automatiquement un sentiment de supĂ©rioritĂ©. Il y a donc l’exercice d’une pression psychologique qui peut nuire Ă  la confiance personnelle du partenaire. Il s’agit d’un moyen pour certains de se sentir comme la personne la plus importante dans le couple. Le fait que votre homme ou votre femme ne vous respecte pas comme il se doit est aussi pour lui/elle un moyen de plus facilement imposer ses idĂ©es. En effet, il/elle ne se sentira pas obliger de communiquer avec vous et si malheureusement vous ĂȘtes trop fragile » pour rĂ©agir il/elle arrivera Ă  ses fins. Cela peut ĂȘtre dur Ă  avaler mais vous pouvez avoir aussi une lĂ©gĂšre part de responsabilitĂ© dans la situation que vous traversez aujourd’hui. En aucun cas je dis que vous mĂ©ritez de vivre ce que votre moitiĂ© vous inflige quotidiennement. Mais vous devez vous poser les bonnes questions sur l’apparition de son comportement envers vous. Avez-vous su poser des limites au manque de respect dans le couple ? Avez-vous rĂ©agi dĂšs les premiers dĂ©rapages ? A quel moment est apparu le phĂ©nomĂšne ? Il s’agit d’autant de questions qui ont une importance capitale car pour rĂ©soudre le problĂšme il faut en saisir l’origine. Je ne cesserais jamais de dire qu’il faut se montrer ferme lorsqu’il y a un Ă©cart de son partenaire tout comme avec une autre personne. Le manque de respect dans le couple en fait partie et dĂšs les premiĂšres disputes vous devez toujours vous faire respecter et ne jamais le/la laisser vous rabaisser, profĂ©rer des menaces ou des insultes car la consĂ©quence est souvent terrible puisque cela mettra Ă  mal votre confiance en vous. Pour ne rien arranger, c’est souvent durant cette pĂ©riode que la dĂ©pendance affective apparait au grand jour ! Si vous vous refusez Ă  tenir tĂȘte Ă  votre conjoint, quand il/elle vous parle de maniĂšre inacceptable, par peur de le/la perdre c’est que vous devez travailler sur un point crucial qui va au-delĂ  du couple votre assurance. MalgrĂ© les sentiments que vous pouvez avoir pour lui/elle, se laisser marcher dessus n’est pas tolĂ©rable et il faut ne pas perdre de temps pour faire face Ă  cette situation. Au travers de mes coaching, je suis automatiquement confrontĂ© Ă  des personnes qui traversent ce type de situation et j’ai pu me rendre compte Ă  quel point elle pouvait ĂȘtre difficile Ă  supporter notamment, quand vous envisagez un avenir ensemble et que vos sentiments sont plus forts que tout. VoilĂ  pourquoi je veux vous aider Ă  prendre les devants pour que vous retrouviez le bonheur et le respect que vous mĂ©ritez tant ! La premiĂšre Ă©tape consiste Ă  ne plus se voiler la face et Ă  affronter la situation avec cran et dĂ©termination. Nombreuses sont les personnes qui ne jugent pas utile de changer ce comportement et pensent que le temps permettra Ă  leur partenaire d’évoluer et de cesser d’agir ainsi. Mais si vous laissez le manque de respect dans le couple, perdurer sans rĂ©agir il vous sera bien plus compliquĂ© de lui/la faire comprendre que ses mots et son comportement vous affectent et mettent votre couple en pĂ©ril. Comment ne plus subir ces critiques permanentes et affronter votre partenaire? Commencer par poser des limites ! Ne vous laissez plus atteindre sans rĂ©pondre. Pour faire comprendre Ă  sa moitiĂ© qu’il/elle doit changer il faut des actions fortes qui le/la forceront Ă  rĂ©flĂ©chir sur sa conduite. Pour cela, il est Ă©vident que le fait de mettre de la distance dans votre relation permettra Ă  l’autre de rĂ©agir et de comprendre que les limites sont dĂ©passĂ©es. D’un point de vue plus personnel c’est la confiance en soi qu’il est nĂ©cessaire de travailler. Chaque matin rĂ©pĂ©tez des phrases d’auto-motivation, faites du sport pour Ă©vacuer votre colĂšre et atteindre des objectifs qui vous permettront de croire en vous et en vos capacitĂ©s de rĂ©action. Amicalement, Votre coach pour combattre le manque de respect dans le couple Alexandre CORMONT Ecrit par Love Coach, auteur et confĂ©rencier dans les domaines de la sĂ©duction, de la vie de couple et de la reconquĂȘte. Depuis 2007, ce sont des milliers d'hommes et de femmes qui ont fait appel Ă  ses services. VidĂ©os liĂ©es L'astuce incroyable pour prendre confiance en soi !L'exercice obligatoire pour développer sa confiance en soi !Comment refaire confiance en l’amour après un pervers narcissique ?Comment se remettre d’une déception amoureuse ?Comment captiver une personne avec l'Intelligence Émotionnelle ?4 juillet 2021 Ă  18h Les clĂ©s de la confiance en soi ! ConfĂ©rence vidĂ©o gratuite
Raisonet folie - Serge Carfantan. Leçon 89. Raison et folie. Nous nous servons dans le langage courant du terme « fou » Ă  tort et Ă  travers. Le « fou » peut dĂ©signer celui qui joue l’excentricitĂ© : « tu es fou ! ». Le fou, c’est celui qui n’est pas « normal ». Le fou renvoie Ă  des exemples extrĂȘmement diffĂ©rents, tels la

"Par le sacrement de mariage l'amour des Ă©poux est Ă©levĂ© au rang d'amour divin" affirme le concile Vatican II. Et, ajoute le Rituel du mariage "les Ă©poux deviennent l'un pour l'autre sacrement de la prĂ©sence du Christ". Comment vivre son mariage pour que ces magnifiques promesses ne restent pas lettres mortes ? Qu’est-ce que ça veut dire, s’appuyer sur le sacrement de mariage ? », m’a demandĂ© un jour un couple chrĂ©tien. Le mot s’appuyer » ne m’enchante pas. J’aurais peur que le sacrement de mariage soit perçu comme une bĂ©quille pour l’amour, une assurance tous risques » contre les alĂ©as de la vie. Ceci dit, le sacrement de mariage est un sacrement fabuleux bien compris, il est un apport considĂ©rable pour l’amour. Pourquoi ? Dans un mariage religieux, le Christ est invitĂ© aux noces comme Il le fut Ă  Cana. Il est prĂ©sent au cƓur de la relation des Ă©poux. Il est partie prenante de leur consentement ; la parole sacramentelle n’est pas celle du prĂȘtre, mais celle des Ă©poux. Leur oui » fragile et faillible est en mĂȘme temps le oui » du Christ qui s’engage Ă  ĂȘtre prĂ©sent derriĂšre chaque geste d’amour envers le conjoint. Laissez le Christ aimer en vous »L’amour d’un conjoint pour sa moitiĂ© est plus que le signe de la tendresse de Dieu, il est la Tendresse mĂȘme de Dieu. Chacun peut dire Ă  l’autre Plus je t’aime d’un amour oblatif, et plus je te donne Dieu ». Or quand Dieu nous aime, Il nous transforme. De mĂȘme qu’à Cana, Il a changĂ© l’eau en vin millĂ©simĂ©, dans le sacrement Il transforme l’amour dĂ©butant en amour adulte gĂ©nĂ©reux et fĂ©cond. Aux couples mariĂ©s, je dis Laissez donc le Christ aimer en vous son Esprit d’amour vous apprend Ă  aimer comme Lui d’un amour qui tend Ă  la gratuitĂ©, qui – le premier – demande pardon, qui ne se reprend jamais ».Dans le sacrement, le couple est plongĂ© dans la fournaise de l’Amour du Christ pour son Église chaque conjoint est traversĂ© par cet Amour fou et aussi par l’amour reconnaissant de l’Église pour son Époux, le Christ. Le mariage Ă  l’Église n’est donc pas une petite bĂ©nĂ©diction pour se protĂ©ger. C’est une participation au grand mystĂšre de l’amour divin, qui aime avant d’ĂȘtre aimĂ©, sans reprise, jusqu’au le sacrement, les Ă©poux qui le vivent pleinement deviennent les signes des Ă©pousailles que le Christ a scellĂ©es sur la croix avec l’humanitĂ©. Elles se cĂ©lĂ©breront magistralement dans l’au-delĂ , dans les Noces Ă©ternelles. Dieu donne aux Ă©poux cette capacitĂ© d’ĂȘtre signes ces grĂąces de fidĂ©litĂ© sur lesquelles ils sont en droit de compter je prĂ©fĂšre ce mot Ă  celui de s’appuyer sur », ces grĂąces qui peuvent donner la capacitĂ© de l’impossible ».Denis Sonet

ï»żDumonde, beaucoup de monde, Ă©tait massĂ© aux abords du canal du Haut-Pont Ă  Saint-Omer pour assister au grand retour du cortĂšge nautique ce dimanche 31 juillet. La derniĂšre fois, c’était

PubliĂ© le 3 juillet 2015 par Oui, c’est vrai les tracteurs sont des machines capables de trĂšs grandes prouesses. Nous l’avons vu Ă  de nombreuses reprises dans des vidĂ©os de figures sur ce site. Mais cette fois, ce chauffeur dĂ©passe les limites de la raison. On se demande d’abord comment est-ce qu’il est arrivĂ© en haut de ce monticule. Bon jusque lĂ  tout va bien. Mais au moment d’en descendre, le tracteur est quasiment Ă  la vertical ! Faut pas avoir froid aux yeux. CatĂ©gorie Accident de tracteur Insolite Tag figure fou incroyable

Uneproche de Poutine tuée à Moscou: \ La journaliste et politologue Daria Douguine, fille d'un idéologue ultranationaliste proche de Vladimir Poutine, Alexandre Douguine, a été tuée samedi

PrĂ©dicateur de la Maison pontificale, le pĂšre capucin Raniero Cantalamessa a prononcĂ© ce vendredi 12 avril la cinquiĂšme mĂ©ditation du temps de le Nouveau Testament comme dans l’histoire de la thĂ©ologie, certaines choses ne peuvent se comprendre que si l’on tient compte d’un fait fondamental, Ă  savoir l’existence de deux approches diffĂ©rentes, bien que complĂ©mentaires, du mystĂšre du Christ celle de Paul et celle de voit le mystĂšre du Christ Ă  partir de l’incarnation. JĂ©sus, le Verbe fait chair, est pour lui le rĂ©vĂ©lateur suprĂȘme du Dieu vivant, celui en-dehors duquel personne ne va au PĂšre ». Le salut consiste Ă  reconnaĂźtre que JĂ©sus est venu dans la chair » et Ă  croire qu’il est le Fils de Dieu » ; Celui qui a le Fils possĂšde la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possĂšde pas la vie ». Comme nous le voyons, au centre de tout se trouve la personne » de JĂ©sus l’ particularitĂ© de cette vision johannique saute aux yeux si on la compare Ă  celle de Paul. Pour Paul, au centre de l’attention, il n’y a pas tant la personne du Christ, comprise comme rĂ©alitĂ© ontologique, que l’Ɠuvre du Christ, c’est-Ă -dire le mystĂšre pascal de sa mort et de sa rĂ©surrection. Le salut ne consiste pas tant Ă  croire que JĂ©sus est le Fils de Dieu venu dans notre chair, mais Ă  croire en JĂ©sus livrĂ© pour nos fautes et ressuscitĂ© pour notre justification ». L’évĂ©nement central n’est pas l’incarnation, mais le mystĂšre serait une erreur fatale d’y voir une dichotomie Ă  l’origine mĂȘme du christianisme. Quiconque lit le Nouveau Testament sans prĂ©jugĂ© comprend que chez Jean, l’incarnation est en vue du mystĂšre pascal, quand JĂ©sus dĂ©versera son Esprit sur l’humanitĂ© ; le lecteur comprend Ă©galement que pour Paul, le mystĂšre pascal suppose et se fonde sur l’incarnation. Celui qui s’est fait obĂ©issant jusqu’à la mort et Ă  la mort sur la croix est celui qui avait la condition de Dieu », Ă©tait Ă©gal Ă  Dieu. Les formules trinitaires dans lesquelles JĂ©sus-Christ est mentionnĂ© avec le PĂšre et le Saint-Esprit confirment que pour Paul, l’Ɠuvre du Christ prend son sens dans sa aussi Prier la TrinitĂ©, mission impossible ?L’accentuation diffĂ©rente des deux pĂŽles du mystĂšre reflĂšte le chemin historique que la foi en Christ a fait aprĂšs PĂąques. Jean reflĂšte la phase la plus avancĂ©e de la foi en Christ, celle que l’on trouve Ă  la fin, et non au dĂ©but de la rĂ©daction des Ă©crits nĂ©otestamentaires. Il est au terme d’un processus qui est de remonter aux sources du mystĂšre du Christ. On le remarque quand on regarde d’oĂč commencent les quatre Ă©vangiles. Marc commence son Ă©vangile Ă  partir du baptĂȘme de JĂ©sus dans le Jourdain ; Matthieu et Luc, qui arrivent aprĂšs, font un pas en arriĂšre et commencent l’histoire de JĂ©sus quand il naĂźt de Marie ; Jean, qui Ă©crit en dernier, fait un saut en arriĂšre dĂ©cisif et situe le dĂ©but de l’histoire du Christ, non plus dans le temps, mais dans l’éternitĂ© Au commencement Ă©tait le Verbe, et le Verbe Ă©tait auprĂšs de Dieu, et le Verbe Ă©tait Dieu ».La raison de ce dĂ©placement d’intĂ©rĂȘt est bien connue. Entre temps, la foi est entrĂ©e au contact de la culture grecque, qui s’intĂ©resse davantage Ă  la dimension ontologique qu’à la dimension historique. Ce qui compte pour elle, c’est moins le dĂ©ploiement des faits que leur fondement l’archĂš. À ce facteur environnemental s’ajoutent les premiers signes de l’hĂ©rĂ©sie docĂ©tiste qui remettait en question la rĂ©alitĂ© de l’incarnation. Le dogme christologique des deux natures et de l’unitĂ© de la personne du Christ se fondera presque entiĂšrement sur la perspective johannique du Logos fait est important d’en tenir compte pour comprendre la diffĂ©rence et la complĂ©mentaritĂ© entre la thĂ©ologie orientale et la thĂ©ologie occidentale. Les deux perspectives, la paulinienne et la johannique, tout en se fondant l’une dans l’autre comme on le voit dans le symbole de NicĂ©e-Constantinople, conservent leur accentuation diffĂ©rente, comme deux fleuves qui, se coulant l’un dans l’autre, conservent chacun la couleur propre de ses eaux sur un long parcours. La thĂ©ologie et la spiritualitĂ© orthodoxes se fondent principalement sur Jean ; l’occidentale la protestante encore plus que la catholique se fonde principalement sur Paul. Au sein de cette mĂȘme tradition grecque, l’école alexandrine est plutĂŽt johannique, l’antiochienne plus paulinienne. L’une fait consister le salut dans la divinisation, l’autre dans l’imitation du croix, sagesse de Dieu et puissance de DieuJe voudrais maintenant montrer ce que tout cela implique pour notre recherche du visage du Dieu vivant. À la fin des mĂ©ditations de l’Avent, j’ai parlĂ© du Christ de Jean qui, au moment mĂȘme oĂč il se fait chair, introduit la vie Ă©ternelle dans le monde. Au terme de ces mĂ©ditations de CarĂȘme, je voudrais parler du Christ de Paul, qui change le destin de l’humanitĂ© sur la croix. Écoutons tout de suite le texte oĂč apparaĂźt le plus clairement la perspective paulinienne sur laquelle nous voulons rĂ©flĂ©chir Puisque, en effet, par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaĂźtre Dieu, il a plu Ă  Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile. Alors que les Juifs rĂ©clament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifiĂ©, scandale pour les Juifs, folie pour les nations paĂŻennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »L’ApĂŽtre parle d’une nouveautĂ© dans l’agir de Dieu, presque un changement de rythme et de mĂ©thode. Le monde n’a pas su reconnaĂźtre Dieu dans la splendeur et la sagesse de sa crĂ©ation ; Dieu dĂ©cide alors de se rĂ©vĂ©ler de maniĂšre opposĂ©e, Ă  travers l’impuissance et la folie de la croix. On ne peut lire cette affirmation de Paul sans se souvenir de la parole de JĂ©sus PĂšre, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange ce que tu as cachĂ© aux sages et aux savants, tu l’as rĂ©vĂ©lĂ© aux tout-petits ».Comment interprĂ©ter ce renversement de valeurs ? Luther parlait de la façon qu’a Dieu de se rĂ©vĂ©ler sub contraria specie », c’est-Ă -dire Ă  travers le contraire de ce que l’on pourrait attendre de lui. Il est toute-puissance et se rĂ©vĂšle dans l’impuissance, il est sagesse et se rĂ©vĂšle dans la folie, il est gloire et se rĂ©vĂšle dans l’ignominie, il est richesse et se rĂ©vĂšle dans la aussi L’humilitĂ© de DieuLa thĂ©ologie dialectique de la premiĂšre moitiĂ© du siĂšcle dernier a conduit cette vision Ă  des consĂ©quences extrĂȘmes. Entre la premiĂšre et la deuxiĂšme maniĂšre qu’a Dieu de se manifester, il n’y a pas – d’aprĂšs Karl Barth – continuitĂ©, mais rupture. Il ne s’agit pas d’une succession seulement temporelle, comme entre l’Ancien et le Nouveau Testament, mais d’une opposition ontologique. En d’autres termes, la grĂące ne construit pas sur la nature, mais contre elle ; elle touche le monde comme la tangente le cercle », c’est-Ă -dire qu’elle l’effleure, mais sans y pĂ©nĂ©trer comme le fait au contraire la levure avec la pĂąte. C’est la seule diffĂ©rence qui, aux dires du mĂȘme Barth, le retenait de se dire catholique ; toutes les autres lui semblaient, par comparaison, sans grand intĂ©rĂȘt. À l’analogiaentis, il opposait Ă  l’analogia fidei, c’est-Ă -dire Ă  la collaboration entre nature et grĂące, l’opposition entre la parole de Dieu et tout ce qui appartient au XVI, dans son encyclique Deus caritas est », montre les consĂ©quences que cette vision diffĂ©rente a Ă  propos de l’amour. Karl Barth avait Ă©crit LĂ  oĂč l’amour chrĂ©tien entre en scĂšne, a commencĂ© immĂ©diatement le conflit avec l’autre amour [l’amour humain] et ce conflit est dĂ©sormais sans fin ». BenoĂźt XVI Ă©crit Ă  l’inverse Eros et agapĂš – amour ascendant et amour descendant- ne se laissent jamais complĂštement sĂ©parer l’un de l’autre [
]. La foi biblique ne construit pas un monde parallĂšle ou un monde opposĂ© au phĂ©nomĂšne humain originaire qui est l’amour, mais qu’elle accepte tout l’homme, intervenant dans sa recherche d’amour pour la purifier, lui ouvrant en mĂȘme temps de nouvelles dimensions ».L’opposition radicale entre nature et grĂące, entre crĂ©ation et rĂ©demption, finit par s’attĂ©nuer dans les Ă©crits postĂ©rieurs du mĂȘme Barth et ne trouve dĂ©sormais presque plus aucun partisan. Nous pouvons donc aborder avec plus de sĂ©rĂ©nitĂ© les Ă©crits de l’ApĂŽtre pour comprendre en quoi consiste rĂ©ellement la nouveautĂ© de la croix du la croix, Dieu s’est manifestĂ©, oui, sous son contraire », mais sous le contraire de ce que les hommes ont toujours pensĂ© de Dieu, et pas de ce que Dieu est rĂ©ellement. Dieu est amour, et c’est sur la croix que se rĂ©alise la manifestation suprĂȘme de son amour pour les hommes. Dans un certain sens, ce n’est que lĂ , sur la croix, que Dieu se rĂ©vĂšle dans sa propre espĂšce », dans ce qui lui est propre. On doit lire le texte de la premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens sur le sens de la croix de Christ, Ă  la lumiĂšre d’un autre texte de Paul dans la Lettre aux Romains Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixĂ© par Dieu, est mort pour les impies que nous Ă©tions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est dĂ©jĂ  difficile ; peut-ĂȘtre quelqu’un s’exposerait-il Ă  mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous Ă©tions encore pĂ©cheurs. »Le thĂ©ologien byzantin mĂ©diĂ©val Nicolas Cabasilas 1322-1392 nous donne la meilleure clĂ© pour comprendre en quoi consiste la nouveautĂ© de la croix du Christ. Il Ă©crit Deux caractĂ©ristiques rĂ©vĂšlent l’amant et le font triompher la premiĂšre consiste Ă  faire du bien Ă  l’aimĂ© dans tout ce qui est possible, la seconde Ă  choisir de souffrir pour lui et de souffrir des choses terribles, si nĂ©cessaire. Ce dernier test d’amour de loin supĂ©rieur au premier, ne pouvait cependant pas convenir Dieu qui est impassible Ă  tout le mal [
]. Alors pour nous donner l’assurance de son grand amour et nous montrer qu’il nous aime d’un amour sans limites, Dieu invente son annihilation, la rĂ©alise et se rend capable de souffrir et d’endurer des choses terribles. Ainsi, avec tout ce qu’il endure, Dieu convainc les hommes de son extraordinaire amour pour eux et les attire Ă  nouveau Ă  lui. »Dans la crĂ©ation, Dieu nous a remplis de dons, dans la rĂ©demption, il a souffert pour nous. La relation entre les deux est celle d’un amour de bienfaisance qui se fait amour de aussi Mon CarĂȘme Laudato si’ dĂ©fi n°35, faire fructifier ses talentsMais qu’est-il arrivĂ© de si important dans la croix de Christ pour en faire le moment culminant de la rĂ©vĂ©lation du Dieu vivant de la Bible ? La crĂ©ature humaine cherche instinctivement Dieu dans le domaine de la puissance. Le titre qui suit le nom de Dieu est presque toujours omnipotent ». Et voilĂ  qu’en ouvrant l’Évangile, nous sommes invitĂ©s Ă  contempler l’impuissance absolue de Dieu sur la croix. L’Évangile rĂ©vĂšle que la vraie toute-puissance est l’impuissance totale du Calvaire. Il faut peu de puissance pour se faire valoir, il en faut beaucoup par contre pour se mettre de cĂŽtĂ©, pour s’anĂ©antir. Le Dieu chrĂ©tien est cette puissance illimitĂ©e d’effacement de soi !L’explication ultime rĂ©side donc dans le lien indĂ©fectible qui existe entre amour et humilitĂ©. Il s’est abaissĂ©, devenant obĂ©issant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». Il s’est humiliĂ© en se faisant dĂ©pendant de l’objet de son amour. L’amour est humble parce que, de par sa nature, il crĂ©e une dĂ©pendance. Nous le voyons, en quelque sorte, dans ce qui se passe lorsque deux personnes tombent amoureuses. Le jeune homme qui, selon le rituel traditionnel, s’agenouille devant une jeune fille pour lui demander sa main, fait l’acte d’humilitĂ© le plus radical de sa vie, il se fait mendiant. C’est comme s’il disait Je ne me suffis pas Ă  moi-mĂȘme, j’ai besoin de toi pour vivre ». La diffĂ©rence essentielle rĂ©side dans le fait que la dĂ©pendance de Dieu Ă  l’égard de ses crĂ©atures provient uniquement de l’amour qu’il a pour elles, celle des crĂ©atures entre elles du besoin qu’elles ont l’une de l’autre. La rĂ©vĂ©lation de Dieu comme amour », Ă©crit Henri de Lubac, oblige le monde Ă  revoir toutes ses idĂ©es sur Dieu ». La thĂ©ologie et l’exĂ©gĂšse sont encore loin, je crois, d’en avoir tirĂ© toutes les consĂ©quences. Une de ces consĂ©quences est la suivante si JĂ©sus souffre atrocement sur la croix, il ne le fait pas principalement pour rembourser Ă  la place des hommes leur dette insolvable. Avec la parabole des deux serviteurs, dans Luc 7, 41, il explique d’avance que la dette des dix mille talents est cautionnĂ©e gratuitement par le roi !. Non, JĂ©sus meurt crucifiĂ© pour que l’amour de Dieu puisse rejoindre l’homme au lieu le plus Ă©loignĂ© oĂč il s’est mis en se rebellant contre lui, c’est-Ă -dire dans la mort. La mort mĂȘme est dĂ©sormais habitĂ©e par l’amour de Dieu. Dans son livre sur JĂ©sus de Nazareth, BenoĂźt XVI a Ă©crit L’injustice, le mal en tant que rĂ©alitĂ© ne peut pas ĂȘtre simplement ignorĂ©, on ne peut le laisser tomber. Il doit ĂȘtre digĂ©rĂ©, vaincu. C’est lĂ  la vraie misĂ©ricorde. Et que maintenant, puisque les hommes n’en sont pas capables, Dieu le fait lui-mĂȘme – c’est la bontĂ© inconditionnelle de Dieu. »Le motif traditionnel de l’expiation des pĂ©chĂ©s conserve, comme on peut le constater, toute sa validitĂ©, mais ce n’est pas la raison ultime. La raison ultime est la bontĂ© inconditionnelle de Dieu », son aussi Pourquoi la confession est-elle si difficile pour tout le monde ?Nous pouvons identifier trois Ă©tapes dans le cheminement de la foi pascale de l’Église. Au dĂ©but, il n’y a que deux faits Il est mort, il est ressuscitĂ© ». Vous l’avez crucifiĂ©, Dieu l’a ressuscitĂ© », crie Ă  la foule Pierre le jour de la PentecĂŽte Ac 2, 23-24. Dans une deuxiĂšme phase, la question se pose Pourquoi est-il mort et pourquoi est-il ressuscitĂ© ? ». La rĂ©ponse est le kĂ©rygme livrĂ© pour nos fautes et ressuscitĂ© pour notre justification. » Il restait toujours une question Et pourquoi est-il mort pour nos pĂ©chĂ©s ? Qu’est-ce qui l’a poussĂ© Ă  le faire ? ». La rĂ©ponse unanime, sur ce point, de Paul et Jean est Parce qu’il nous a aimĂ©s ». Il m’a aimĂ© et s’est livrĂ© lui-mĂȘme pour moi », Ă©crit Paul ; Ayant aimĂ© les siens qui Ă©taient dans le monde, il les aima jusqu’au bout », Ă©crit rĂ©ponseQuelle sera notre rĂ©ponse face au mystĂšre que nous avons contemplĂ© et que la liturgie nous fera revivre au cours de la Semaine sainte ? La premiĂšre rĂ©ponse, fondamentale, est celle de la foi. Pas n’importe quelle foi, mais la foi par laquelle nous nous approprions ce que le Christ nous a acquis. La foi qui s’empare » du Royaume des cieux Mt 11, 12. L’ApĂŽtre conclut le texte dont nous sommes partis avec ces mots Le Christ JĂ©sus [
] est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rĂ©demption. Ainsi, comme il est Ă©crit celui qui veut ĂȘtre fier, qu’il mette sa fiertĂ© dans le Seigneur. »Ce que le Christ est devenu pour nous » – justice, saintetĂ© et rĂ©demption – nous appartient ; c’est encore plus Ă  nous que si nous l’avions fait ! Je ne me lasse pas de rĂ©pĂ©ter, Ă  cet Ă©gard, ce que saint Bernard de Clairvaux a Ă©crit Mais pour moi, ce que je ne trouve pas en moi, je le prends [littĂ©rairement, je l’usurpe] avec confiance dans les entrailles du Sauveur, parce qu’elles sont toutes pleines d’amour. [
] La misĂ©ricorde du Seigneur est donc la matiĂšre de mes mĂ©rites. J’en aurai toujours tant qu’il daignera avoir de la compassion pour moi. Et ils seront abondants si les misĂ©ricordes sont abondantes. Si les misĂ©ricordes du Seigneur sont Ă©ternelles pour moi, je chanterai Ă©ternellement les misĂ©ricordes du Seigneur. [
] Sera-ce ma propre justice que je cĂ©lĂ©brerai ? Non, Seigneur, je me souviendrai de votre seule justice » ». Car la vĂŽtre est aussi la mienne, parce que vous ĂȘtes devenu vous-mĂȘme ma propre justice. »Ne laissons pas passer PĂąques sans avoir fait, ou renouvelĂ©, le coup d’audace de la vie chrĂ©tienne suggĂ©rĂ© par saint Bernard. Saint Paul exhorte souvent les chrĂ©tiens Ă  revĂȘtir le Christ ». L’image de se dĂ©vĂȘtir et de se revĂȘtir n’indique pas seulement une opĂ©ration ascĂ©tique consistant Ă  abandonner certains habits » et Ă  les remplacer par d’autres, c’est-Ă -dire Ă  abandonner les vices et Ă  acquĂ©rir les vertus. C’est avant tout une opĂ©ration Ă  faire par la foi. On se place devant le crucifix et, par un acte de foi, on lui donne tous ses pĂ©chĂ©s, sa misĂšre passĂ©e et prĂ©sente, comme celui qui se dĂ©pouille de ses guenilles sales et les jette au feu. Puis il se revĂȘt de la justice que le Christ nous a acquise ; il dit, comme le publicain du Temple Ô Dieu, aie pitiĂ© de moi, pĂ©cheur ! » et il rentre chez lui comme lui, justifiĂ© ». » Ce serait vraiment faire la PĂąque », pour rĂ©aliser le saint passage » !Bien sĂ»r, tout ne se termine pas ici. De l’appropriation, nous devons passer Ă  l’imitation. Le Christ – faisait remarquer le philosophe Kierkegaard Ă  ses amis luthĂ©riens – n’est pas seulement le don de Dieu Ă  accepter par la foi » ; c’est aussi le modĂšle Ă  imiter dans sa vie ». Je voudrais souligner un point concret sur lequel chercher Ă  imiter l’action de Dieu ce que Cabasilas a mis en lumiĂšre avec la distinction entre l’amour de bienfaisance et l’amour de la crĂ©ation, Dieu a manifestĂ© son amour pour nous en nous comblant de dons la nature avec sa magnificence en dehors de nous, et l’intelligence, la mĂ©moire, la libertĂ© et tous les autres dons en nous. Mais cela ne lui a pas suffi. En Christ, il a voulu souffrir avec nous et pour nous. C’est la mĂȘme chose aussi dans les relations des crĂ©atures entre elles. Lorsqu’un amour fleurit, on ressent immĂ©diatement le besoin de le manifester en offrant des cadeaux Ă  la personne aimĂ©e. C’est ce que font les fiancĂ©s entre eux. Mais nous savons comment les choses se passent une fois mariĂ©s, les limites, les difficultĂ©s, les diffĂ©rences de caractĂšre apparaissent. Il ne suffit plus de faire des cadeaux ; pour poursuivre et maintenir son mariage en vie, il faut apprendre Ă  porter les fardeaux les uns des autres », Ă  souffrir l’un pour l’autre et l’un avec l’autre. C’est ainsi que l’eros, sans faillir, devient Ă©galement agapĂš, amour de don et pas seulement de recherche. BenoĂźt XVI, dans l’encyclique dĂ©jĂ  citĂ©e, s’exprime ainsi MĂȘme si, initialement, l’eros est surtout sensuel, ascendant – fascination pour la grande promesse de bonheur –, lorsqu’il s’approche ensuite de l’autre, il se posera toujours moins de questions sur lui-mĂȘme, il cherchera toujours plus le bonheur de l’autre, il se prĂ©occupera toujours plus de l’autre, il se donnera et il dĂ©sirera ĂȘtre pour » l’autre. C’est ainsi que le moment de l’agapĂš s’insĂšre en lui ; sinon l’eros dĂ©choit et perd aussi sa nature mĂȘme. D’autre part, l’homme ne peut pas non plus vivre exclusivement dans l’amour oblatif, descendant. Il ne peut pas toujours seulement donner, il doit aussi recevoir. Celui qui veut donner de l’amour doit lui aussi le recevoir comme un l’agir de Dieu ne concerne pas seulement le mariage et les Ă©poux ; dans un sens diffĂ©rent, cela nous concerne tous, les consacrĂ©s avant tout autre. Le progrĂšs, dans notre cas, consiste Ă  passer de faire beaucoup de choses pour le Christ et pour l’Église », Ă  souffrir pour le Christ et pour l’Église ». Il se passe dans la vie religieuse ce qui se passe dans le mariage et il ne faut pas s’en Ă©tonner, Ă  partir du moment oĂč c’est aussi un mariage, des Ă©pousailles avec le jour, MĂšre Teresa de Calcutta parlait Ă  un groupe de femmes et les exhortait Ă  sourire Ă  leur mari. L’une d’elle objecta MĂšre, vous parlez comme ça parce que vous n’ĂȘtes pas mariĂ©e et que vous ne connaissez pas mon mari ». Elle lui rĂ©pondit Vous vous trompez. Moi aussi je suis mariĂ©e, et je vous assure que parfois, ce n’est pas facile pour moi non plus de sourire Ă  mon Ă©poux ». AprĂšs sa mort, on a dĂ©couvert Ă  quoi la sainte faisait allusion en ces mots. À la suite de l’appel Ă  se mettre au service des plus dĂ©munis, elle s’était engagĂ©e Ă  travailler avec enthousiasme pour son Ă©poux divin, en crĂ©ant des Ɠuvres qui Ă©merveillĂšrent le monde aussi Les petits conseils » de MĂšre Teresa pour un mariage heureuxBientĂŽt, cependant, la joie et l’enthousiasme ont Ă©chouĂ©, elle tomba dans une nuit obscure qui l’accompagna pendant tout le reste de sa vie. Elle finit par se demander si elle avait encore la foi, si bien que lorsqu’aprĂšs sa mort on publia son journal intime, quelqu’un, ignorant totalement des choses de l’esprit, parla mĂȘme d’un athĂ©isme de MĂšre Teresa ». La saintetĂ© extraordinaire de MĂšre Teresa rĂ©side dans le fait qu’elle a vĂ©cu tout cela dans un silence absolu, dissimulant sa dĂ©solation intĂ©rieure sous un sourire constant sur le visage. En elle, nous voyons ce que cela signifie de passer de faire des choses pour Dieu », Ă  souffrir pour Dieu et pour l’Église ».C’est un objectif trĂšs difficile, mais heureusement, JĂ©sus sur la croix ne nous a pas simplement donnĂ© l’exemple de ce nouveau type d’amour ; il nous a mĂ©ritĂ© aussi la grĂące de nous le faire nĂŽtre, de nous l’approprier par la foi et les sacrements. C’est pour cela que monte de nos cƓurs, au long de la Semaine sainte, le cri de l’Église Adoramus te, Christe et benedicimus tibi, quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum ». Nous t’adorons, ĂŽ Christ, et nous te bĂ©nissons, parce que tu as rachetĂ© le monde par ta Sainte vĂ©nĂ©rĂ©s PĂšres, frĂšres et sƓurs, bonne et sainte PĂąque !Lire aussi MĂ©ditation de CarĂȘme C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras »Lire aussi MĂ©ditation de CarĂȘme L’idolĂątrie, antithĂšse du Dieu vivant »Lire aussi MĂ©ditation de CarĂȘme Rentre en toi-mĂȘme ! »Lire aussi MĂ©ditation de CarĂȘme Heureux les cƓurs purs, car ils verront Dieu »

26Aussi bien, frĂšres, considĂ©rez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nĂ©s. 27 Mais ce qu’il y a de fou David Sagouspe, qui opĂšre en tant que sourcier en Californie, montre comment il trouve des sources d'eau souterraines avec une branche d'olivier, Ă  Fresno, le 24 juillet 2021. Beck Article AbonnĂ© Pour trouver son sourcier, Martial, agriculteur ardĂ©chois, a lancĂ© un appel Ă  l'aide sur Facebook "Dans mon coin, je pensais qu'on n'en trouvait pas facilement. En diffusant mon appel, je me suis rendu compte qu'un ancien collĂšgue de mon pĂšre l'Ă©tait !" Quelques jours plus tard, le sourcier est venu inspecter ses 12 hectares de terrain. "J'ai dĂ©jĂ  un vieux puits qui date du XVIIĂšme siĂšcle, mais je voulais m'assurer de tirer l'eau de la source au dĂ©bit le plus Ă©levĂ©". Sur place, l'homme se lance dans un ballet Ă©trange pour qui n'est pas coutumier de ce que l'on appelle la "sourcellerie". Il sort deux baguettes en bois et arpente mĂ©ticuleusement la surface, Ă  la recherche de sources d'eau souterraines. Si les baguettes vibrent, ou se croisent, - indĂ©pendamment, en principe, de la volontĂ© de celui qui les tient -, cela signifie que le sourcier vient d'en dĂ©busquer une. Verdict "Il a trouvĂ© six autres sources sur mon terrain ! Mais il m'a assurĂ© que leur dĂ©bit Ă©tait moindre que celui de mon puits. J'ai laissĂ© tomber, mais je suis content de savoir qu'elles sont lĂ , surtout ces temps-ci". Alors qu'un troisiĂšme Ă©pisode de canicule menace la France depuis le dĂ©but de l'Ă©tĂ©, des particuliers et des professionnels - agriculteurs, pĂ©piniĂ©ristes, Ă©leveurs - se tournent vers les sourciers. Dimitri, qui va acquĂ©rir "deux hectares de terres agricoles" en Dordogne, est en recherche active "J'aurai le terrain en septembre, et il me faut absolument une source d'eau pour faire du maraĂźchage et un peu d'Ă©levage. J'ai dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  regarder qui pourrait m'en trouver une". Pour cela, il s'est tournĂ© vers Facebook. Sur le rĂ©seau social, trois groupes rassemblant entre 1000 et 5000 membres chacun Groupe de Chroniques d'un Sourcier, Sourcier et champs magnĂ©tiques, Sourciers gĂ©obiologiques d'Europe proposent aux pratiquants et Ă  leurs futurs clients d'entrer en contact. Cet usage " est loin d'ĂȘtre unique. Une nouvelle gĂ©nĂ©ration semble sur le point d'Ă©merger, dont "la sourcellerie" n'est qu'une facette rebouteux, barreurs de feu, magnĂ©tiseurs... Autant de pratiques qui n'ont aucun fondement scientifique. Des kits pour pratiquer la sourcellerieDe nos jours, on peut acheter aisĂ©ment sur Amazon des "kits" pour pratiquer la sourcellerie, mĂȘlant baguettes, pendules, et mĂȘme des fascicules d'apprentissage pour un coĂ»t s'Ă©chelonnant entre 12 et 45 euros. Plusieurs livres en vente sur la plateforme proposent de devenir sourcier Ă  travers une "mĂ©thode pratique illustrĂ©e". Les tendances Google des cinq derniĂšres annĂ©es ne dĂ©mentent pas la montĂ©e en puissance des recherches sur le sujet en dents de scie jusqu'au dĂ©but de cet Ă©tĂ©, elles ont connu une brusque montĂ©e en puissance. Les pratiquants de la sourcellerie ne s'y sont pas trompĂ©s. Oubliez la figure du vieil homme au look de professeur Tournesol promenant sa branche de figuier en V les sourciers ont investi Internet dans de nombreuses rĂ©gions, avec l'association des sourciers du Languedoc-Roussillon, ou encore Sourcier en Ile-de-France. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement "L'annĂ©e derniĂšre, Ă  cette mĂȘme pĂ©riode, je n'avais que quatre Ă  six appels par mois. Cet Ă©tĂ©, c'est trois Ă  quatre appels par jour, et je rĂ©alise trois Ă  quatre prospections par semaine", assure Karim. Sur son site, cet habitant de l'agglomĂ©ration toulousaine fait valoir sa "passion de chercheur d'eau compĂ©tent et sĂ©rieux". Ses clients ? "Des particuliers, des agriculteurs, des pĂ©piniĂ©ristes", explique-t-il. Christian, sourcier en Alsace, assure pour sa part avoir mĂȘme eu "une mairie, pour un lotissement". Philippe, lui aussi sourcier dans le Lot, prĂšs de Cahors, confirme cet engouement "Avant, j'avais une demande par semaine, maintenant, j'en ai huit ou neuf". Beaucoup de particuliers, explique-t-il, mais Ă©galement, des Ă©leveurs, dĂ©sespĂ©rĂ©s de voir les pĂąturages de leurs moutons brĂ»lĂ©s par le soleil et les ruisseaux Ă  sec. "La baguette a vibrĂ©"Face Ă  cette grande soif, les sourciers dĂ©ploient leur expertise proclamĂ©e, non sans la monnayer. En moyenne, une visite s'Ă©chelonnera entre 100 et 250 euros selon la taille du terrain. "Je change aussi mes tarifs en fonction du nombre de kilomĂštres que je fais pour aller inspecter une surface. A deux euros le litre de gasoil, je ne peux pas faire autrement", glisse Philippe. Routier de profession "de 5 heures Ă  midi", le quinquagĂ©naire exerce ses talents de sourcier l'aprĂšs-midi. Un don qu'il a dĂ©couvert sur le tard, aprĂšs un accident de travail. "J'ai toujours Ă©tĂ© trĂšs sceptique par rapport Ă  tout ce qui est paranormal", confie-t-il. Pas suffisamment, nĂ©anmoins, pour ne pas faire venir un sourcier inspecter son jardin, il y a trois ans de cela. "Il m'a dit que j'avais le don, et m'a passĂ© sa baguette. J'ai trouvĂ© moi-mĂȘme la source, la baguette a vibrĂ© !", s'Ă©merveille le routier. Depuis, l'homme propose ses services en se rendant sur place, mais aussi Ă  distance. "Je prends un plan cadastral, je place mon pendule au-dessus de la parcelle, et si le cristal tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, c'est qu'il y a de l'eau", dĂ©taille-t-il. En trois ans de pratique, il assure ne s'ĂȘtre jamais trompĂ©. "Les charlatans, ça se connaĂźt vite, dans le mĂ©tier". Les mĂ©saventures aussi. Isabelle, dans l'Oise, avait pourtant pris ses prĂ©cautions, choisissant un sourcier sur les recommandations de l'entreprise de forage qu'elle avait sollicitĂ©e. "La personne s'est trompĂ©e j'ai fait forer mon terrain sur 30 mĂštres, et je n'ai pas trouvĂ© d'eau. Selon un autre sourcier, j'aurais dĂ» aller plus profond, Ă  44 ou 70 mĂštres". Mais Isabelle refuse de creuser plus avant, alors que l'entreprise lui rĂ©clame 5000 euros pour ce forage. "C'est beaucoup trop cher", se dĂ©sespĂšre-t-elle. Pas question pour autant, selon elle, de remettre en cause les dons des sourciers, qu'elle estime tout Ă  fait tangibles. "Je suis juste tombĂ©e sur quelqu'un d'inexpĂ©rimentĂ©", balaie-t-elle. Des "mauvaises Ă©nergies"Car Isabelle croit en leur compĂ©tence, et en leur capacitĂ© de capter les diffĂ©rentes vibrations venues des souterrains. "Les sourciers disent souvent ĂȘtre radiesthĂ©niques, c'est-Ă -dire ĂȘtre sensibles Ă  certaines radiations venues des souterrains", explique Henri Broch, professeur de biophysique thĂ©orique Ă  l'universitĂ© de Nice Sophia-Antipolis. Cette sensibilitĂ© leur permettrait de trouver ce qu'ils appellent des "veines" d'eau sous terre et d'avoir une perception accrue des "radiations" Ă©mises par la planĂšte. Souvent, ceux qui se disent sourciers prĂȘtent ainsi le flanc Ă  d'autres croyances populaires leur don leur permettrait de trouver de l'eau, mais aussi de guĂ©rir des maladies ou des brĂ»lures. Depuis qu'il a investi sa nouvelle vocation, Philippe s'est aussi dĂ©couvert des compĂ©tences de magnĂ©tiseur - il utilise le "magnĂ©tisme" pour guĂ©rir ses patients - ou encore de "barreur de feu" - un don qui permettrait de soulager les brĂ»lures. Certains se prĂȘtent mĂȘme des pouvoirs Ă  la limite de l'exorcisme. "La Terre est quadrillĂ©e de rĂ©seaux telluriques, des Ă©nergies qui la traversent et qui ont une influence sur l'ensemble du vivant, raconte Linda, sourciĂšre en Loire-Atlantique. Parfois, je dĂ©couvre qu'une maison est placĂ©e sur une veine sĂšche, remplie de mauvaises Ă©nergies. Je viens les chasser". Pas de base scientifiqueCe discours Ă©sotĂ©rique n'a Ă©videmment aucune base scientifique. Et ce, quel que soit le "type" de sourcier qui vient frapper Ă  votre porte. A ce jour, aucune preuve n'est venue confirmer la rĂ©alitĂ© du "don" ou la validitĂ© de l'apprentissage de la sourcellerie. L'inverse, mĂȘme les donnĂ©es scientifiques ont montrĂ© que les sourciers ne peuvent souvent pas faire mieux que dĂ©signer un endroit au hasard. "En rĂ©alitĂ©, quelqu'un qui se dit sourcier a autant de chances, voire parfois moins, qu'une personne lambda de trouver de l'eau". Fondateur du laboratoire de zĂ©tĂ©tique - une discipline qui entend Ă©tudier de maniĂšre rationnelle des phĂ©nomĂšnes dits 'paranormaux' -, Henri Broch a menĂ© des expĂ©riences avec des sourciers, sans jamais parvenir Ă  prouver la validitĂ© de leur don. "Un jour, Ă  la fac de Nice, un sourcier devait dĂ©montrer ses capacitĂ©s en trouvant, sur dix tuyaux, celui dans lequel circulait de l'eau, se rappelle-t-il. Quand les vannes Ă©taient visibles, il parvenait Ă  le faire, parce qu'il voyait laquelle Ă©tait ouverte. Une fois vannes et tuyaux recouverts, il s'est trompĂ© Ă  chaque fois". Cette anecdote n'est pas que le fait d'un sourcier incompĂ©tent. Des expĂ©riences menĂ©es en Allemagne dans les annĂ©es 1990 avec un protocole expĂ©rimental similaire n'ont pas non plus Ă©tĂ© concluantes, tout comme celles rĂ©alisĂ©es en Australie dans les annĂ©es 1980. Mais s'il a Ă©tĂ© maintes fois dĂ©montrĂ© que les dons des sourciers ne valent pas davantage qu'un conte populaire, certains s'y accrochent dur comme fer. "Je n'ai pas Ă  prouver que je peux trouver de l'eau Ă  la science. C'est Ă  la science d'expliquer pourquoi j'en trouve", estime Christian. En attendant, il continuera Ă  chercher de l'eau. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tique
LePsaume 14.1 et le Psaume 53.1 disent : « Le fou dit dans son cƓur : « Il n’y a pas de Dieu ! » » Certains croient que ces versets veulent dire que les athĂ©es sont stupides, qu’ils manquent d’intelligence, mais ce n’est pas la seule signification possible du terme hĂ©breu traduit par « fou » : dans ce texte, il s’agit de nabal, qui dĂ©signe souvent une personne
C'est un nouvel Ă©lĂ©ment sur la mort de Mohamed Merah qui risque de faire polĂ©mique et que rĂ©vĂšle, cet aprĂšs-midi le le site internet du quotidien, le tueur aurait Ă©tĂ© criblĂ© de balles, alors qu'il se trouvait... de dos ! On se souvient que la consigne donnĂ©e aux hommes du Raid Ă©tait pourtant de le prendre les rĂ©sultats partiels de l'autopsie, Mohamed Merah a succombĂ© Ă  deux tirs mortels. L’un a touchĂ© le forcĂ©nĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche du front, l’autre a traversĂ© son abdomen, entrant par le flanc droit et sortant par le gauche". lSelon le Parisien, les rĂ©sultats rĂ©vĂšlent que le corps de Merah avait auparavant Ă©tĂ© littĂ©ralement criblĂ© de balles », avec au moins vingt projectiles reçus sur le corps, dont la majoritĂ© sur les bras et les jambes, alors que le forcenĂ© se trouvait de dos."
Iln'y a pas de raison pour qu'on n'ait pas l'ambition d'ĂȘtre dans le Top 8 ou le Top 6. Ce qui est sĂ»r, c'est qu'on regarde vers le haut. C'est une Ă©vidence ! Ce qui est sĂ»r, c'est qu'on RĂ©sumons l'affaire nous sommes en 1897 et Dieu est mort. Ce n'est pas rien. Pendant tout le XIXe siĂšcle, romanciers, poĂštes, philosophes ont travaillĂ© d'arrache-pied Ă  inventer une nouvelle religion civile dĂ©livrĂ©e du dogme chrĂ©tien. Ils ont proposĂ© d'adorer l'Homme, le Beau ou encore la Raison, en vain. La science a pris le dessus, le hasard s'est imposĂ© comme loi. Depuis, tout n'est que non-sens et absurditĂ©. De ce combat, StĂ©phane MallarmĂ© fut un acteur peu connu. On l'imagine en poĂšte retirĂ© du monde, occupĂ© Ă  sculpter ses abolis bibelots».En rĂ©alitĂ©, comme ses pairs, il n'a cessĂ© d'ĂȘtre blessĂ© par le dĂ©senchantement du monde. Lui aussi pense qu'il n'y a pas de sociĂ©tĂ© sans cĂ©rĂ©monies collectives et que la mission du poĂšte est d'offrir un culte capable de satisfaire l'esprit moderne», rĂ©sume Quentin Meillassoux. MallarmĂ© nourrissait un rĂȘve fou Ă©crire un livre, le Livre» supposĂ© combler Ă  lui seul le besoin d'adoration de ses contemporains. Un cĂ©rĂ©monial rĂ©glĂ© avec une minutie maniaque devait en encadrer la lecture publique. StĂ©phane MallarmĂ© cCosta-leemage De Livre», pourtant, il n'y eut point. Car la poĂ©sie est Ă  son tour gagnĂ©e par le dĂ©litement. En quelques annĂ©es, l'alexandrin, article de foi de la mĂ©trique française, est mis Ă  mort par le vers libre». Comment la poĂ©sie pourrait-elle devenir un nouveau rite social si sa propre liturgie Ă©tait en train de se dĂ©faire? C'est alors qu'en 1897, deux avant sa mort, MallarmĂ© publie Un coup de dĂ©s jamais n'abolira le hasard». PoĂšme hors norme qui s'Ă©tale sur onze doubles pages, joue de toutes les variations typographiques taille, majuscules, italique - et rĂ©pand autour de la sentence principale un semis de propositions secondaires. Il y est question d'un MaĂźtre» dont le navire fait naufrage et qui, avant d'ĂȘtre avalĂ© par les flots, s'apprĂȘte Ă  lancer les dĂ©s en un ultime dĂ©fi au Ciel dĂ©sertĂ©. AllĂ©gorie transparente de l'Ă©croulement de l'ordre d'hier et de l'avĂšnement de l'incertitude. Hallucination Ă©parse d'agonie», dit le poĂšte. Etait-ce lĂ  le Livre» d'une nouvelle religion? Bien sĂ»r, il n'en fut rien. Pourtant, tout en s'imposant comme une oeuvre clĂ©, commentĂ©e par Sartre, Blanchot, Deleuze ou RanciĂšre, le Coup de dĂ©s» a nourri trĂšs vite un fantasme Ă©sotĂ©rique. Et si MallarmĂ© avait glissĂ© un code cachĂ©? Les notes prĂ©paratoires au Livre» ne dĂ©voilent-elles pas un fou de numĂ©rologie? Son rituel n'Ă©tait-il organisĂ© autour du 5, du 7, du 12...?La suite aprĂšs la publicitĂ© DĂ©jĂ , Igitur», rĂ©cit inachevĂ© Ă©crit trente ans plus tĂŽt et qui raconte lui aussi un lancer de dĂ©s, tournait autour du 12. Mais les divers dĂ©chiffrages tournĂšrent court et l'esprit postmoderne fut renforcĂ© dans sa croyance il n'y a pas de code, l'Art ne saurait remplacer Dieu et le poĂšme terminal de MallarmĂ© n'est qu'un sublime Ă©chec. Comme l'Ă©crit RanciĂšre MallarmĂ© n'est pas un auteur hermĂ©tique, c'est un auteur difficile.» C'est alors qu'arrive Quentin Meillassoux, l'un des philosophes les plus originaux et les plus brillants de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Avec AprĂšs la finitude», paru en 2006 et considĂ©rĂ© par le philosophe Slavoj Zizek comme l'ouvrage majeur de ces derniĂšres annĂ©es, il s'est engagĂ© dans un travail de longue haleine visant Ă  fonder une nouvelle mĂ©taphysique - oui, rien que cela - autour de la notion de contingence». En rĂ©sumĂ© si Dieu est mort, tout devient alĂ©atoire et plus aucun Absolu ne s'impose Ă  nous... sinon la contingence elle-mĂȘme. Et s'il faut prĂ©server la possibilitĂ© d'un Absolu, c'est que lui seul peut nous protĂ©ger du retour paradoxal des idoles. Avec fĂ©rocitĂ©, Meillassoux dĂ©sosse le relativisme contemporain qui, au prĂ©texte que Dieu n'existe plus, encourage chacun Ă  croire Ă  ce qu'il veut. En somme un traitement mĂ©taphysique de nos dĂ©sordres les plus actuels. Penseur de la contingence, Meillassoux ne pouvait qu'aller vers le poĂšte du hasard. Le dilemme de MallarmĂ© ressemble au sien comment prendre acte de la mort de l'alexandrin sans renoncer Ă  la poĂ©sie mĂ©trique, sinon en poussant le vers libre jusqu'Ă  sa forme absolue? Reste Ă  savoir laquelle. Or un beau jour, pour s'amuser, Meillassoux se demande de combien de mots sont faits deux sonnets fameux de MallarmĂ©, A la nue accablante...» et Salut». Le premier en compte 70, le second 77. Hasard? Esquisse d'une logique? Et si le secret du Coup de dĂ©s» Ă©tait dans le nombre de mots du poĂšme tout entier? Et si dans sa forme autant que dans son contenu il inventait une nouvelle mĂ©trique, stricte comme l'alexandrin et alĂ©atoire comme le vers libre? C'est cette hypothĂšse que Meillassoux vĂ©rifie dans le Nombre et la SirĂšne», essai virtuose, Ă©crit d'une langue trĂšs Ă©lĂ©gante, et qu'il n'est nul besoin d'ĂȘtre spĂ©cialiste de MallarmĂ© pour suite aprĂšs la publicitĂ© Quentin MEILLASSOUX, ĂągĂ© de 43 ans, enseigne la philosophie Ă  l'ENS de la rue d'Ulm. En dĂ©saccord avec le discours sur la fin de la mĂ©taphysique, nourri de l'ontologie mathĂ©matique d'Alain Badiou, il s'est fixĂ© pour tĂąche de construire son propre systĂšme philosophique "un rĂ©gime irreligieux du divin". cDR Comme pour une enquĂȘte policiĂšre, il scrute le poĂšme, accumule les indices. Sous le MaĂźtre» naufragĂ©, il dĂ©masque le MĂštre» français. Abandonnant les anciens calculs» l'alexandrin au cours d'une mĂ©morable crise » la crise du vers, le maĂźtre nourrit l'espoir d'un unique Nombre» le vers qu'est en train d'inventer MallarmĂ©. ExistĂąt-il? [...] Se chiffrĂąt-il ?», Ă©crit MallarmĂ© un chiffrage» est donc bien Ă  l'oeuvre. Impossible de dĂ©tailler ici l'investigation. Disons seulement que le chiffre 7, symbole thĂ©ologique, s'impose vite comme suspect principal et que tout va se jouer dans la double page centrale du poĂšme, oĂč deux comme si» si Ă©tant la septiĂšme note de la gamme entourent une mĂ©ditation sur le gouffre le 0». D'oĂč le tiercĂ© gagnant de Meillassoux 7» Dieu, 0» le NĂ©ant, 7» le nouveau Dieu l'Art. Soit 707», qui est aussi le nombre de mots que compte le poĂšme. Un seul vers, donc, unique, mĂ©trĂ© et libre Ă  la fois, profilĂ© comme un fuselage d'avion. Soixante ans plus tard, les ingĂ©nieurs de Boeing retombĂšrent sur le mĂȘme nombre lorsqu'ils voulurent chiffrer l'expĂ©rience moderne par excellence la traversĂ©e gĂ©omĂ©trique d'un ciel sans Dieu. Reste, une fois qu'on a cassé» le code, Ă  comprendre le message. L'interprĂ©tation philosophico-politique qu'avance Meillassoux paraĂźtra tirĂ©e par les cheveux, mais elle s'inscrit dans la logique de ses travaux. Dans une trentaine d'annĂ©es, rappelle-t-il, on rejette en bloc les diverses tentatives du XIXe - de Lamartine Ă  Hugo, de Saint-Simon Ă  Zola, de Hegel Ă  Marx - pour donner un nouveau sens Ă  la vie. Le ProgrĂšs et la RĂ©volution sont de grands RĂ©cits morts» conduisant au crime totalitaire. S'il s'avĂ©rait qu'au moins l'une de ces figures du Grand SiĂšcle avait en rĂ©alitĂ© remportĂ© son pari - en l'occurrence MallarmĂ©, en produisant un vers entiĂšrement neuf -, c'est un peu de notre dĂ©sabusement» qui serait dĂ©menti. EbranlĂ©, sinon aboli, par un simple Coup de dĂ©s». Eric AeschimannLa suite aprĂšs la publicitĂ© Le Nombre et la SirĂšne,par Quentin Meillassoux,Fayard, 248 p., 19 euros. => A lire sur BibliObs la rĂ©action de Bertrand Marchal, responsable de l'Ă©dition des Oeuvres complĂštes» de MallarmĂ© dans la PlĂ©iade. => A vos agendas Le code secret de MallarmĂ© enfin dĂ©voilĂ©?», intervention de Quentin Meillassoux dans le cadre de la Semaine de la Pop Philosophie Ă  Marseille, sera suivie d'un Ă©change avec Eric Aeschimann, le 18 octobre Ă  19h Centre de la Vieille CharitĂ©, Centre International de PoĂ©sie Marseille, 2 rue de la CharitĂ© - 13002 Marseille. Source "Le Nouvel Observateur" du 29 septembre 2011. People Fou rire de Cyril Hanouna face aux flatteries obscĂšnes des chroniqueurs de « Touche pas Ă  mon poste! ». Par Damien Mercereau. PubliĂ© le 14/04/2022 Ă  16:22, Mis Ă  jour le 21/04/2022 Livres Ils rient de tout, jusqu'oĂč ? Ils rient de tout, jusqu’oĂč ? » 1/6. Le philosophe antique, raconte-t-on, se mit Ă  rire Ă  tout propos. C’est la premiĂšre fois qu’on a ri par excĂšs de luciditĂ©. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Dans la GrĂšce antique, AbdĂšre fut l’une des grandes citĂ©s du Nord, ville prospĂšre, port actif, sur les bords de la mer EgĂ©e. Aujourd’hui, la cĂŽte ayant avancĂ©, ce n’est plus qu’un site archĂ©ologique, en face de l’üle de Thasos, Ă  Ă©gale distance de Thessalonique et d’Istanbul. La citĂ© abrita un trĂ©sor vivant DĂ©mocrite v. 460-370 av. Au temps de Socrate, la population le vĂ©nĂ©rait comme son savant, son sage, sa gloire locale. Ce philosophe, disait-on, connaissait tout – astres, espĂšces animales, doctrines de l’Egypte et de l’Inde, politique autant que mĂ©decine. ExagĂ©rĂ©, sans doute, mais on ne prĂȘte qu’aux riches. Le vieux maĂźtre avait en tout cas la rĂ©putation de dĂ©tenir les secrets des corps et des Ăąmes. Jusqu’au jour oĂč il parut dĂ©traquĂ©. Un rire immense s’était emparĂ© de lui. On l’aurait entendu s’esclaffer du matin au soir. Il se moquait de tout, en particulier des deuils, des drames et des malheurs. Il s’amusait des rivalitĂ©s, des ambitions, des intrigues de ses semblables. Il Ă©clatait de rire Ă  tout propos, Ă  tout instant. Cela finit par inquiĂ©ter. Les AbdĂ©ritains pensĂšrent qu’à force de rĂ©flĂ©chir et d’étudier – en dĂ©couvrant notamment que le monde n’est fait que d’atomes et de vide – DĂ©mocrite avait fini par s’abĂźmer l’esprit. S’il Ă©tait continĂ»ment hilare, c’est qu’il Ă©tait malade. Il fallait le soigner. Loin de dĂ©raisonner Le Conseil de la citĂ©, au nom du peuple, Ă©crivit donc Ă  Hippocrate, le meilleur des mĂ©decins, pour qu’il vienne examiner ce sage devenu fou. Le thĂ©rapeute fit le voyage, rencontra le patient, livra ses conclusions. Loin de dĂ©raisonner, la permanente hilaritĂ© de DĂ©mocrite, selon Hippocrate, montrait la vigueur extrĂȘme de son jugement, la rigueur exemplaire de son esprit. Les autres le jugeaient dĂ©lirant non pas Ă  cause de sa dĂ©raison, mais de leur propre insuffisance. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s GrĂšce antique et blagues modernes De cette histoire, on tire gĂ©nĂ©ralement la conclusion, somme toute banale, que le sage paraĂźt fou aux ignorants. Il est possible de mieux faire, en s’accrochant au sens de ce grand rire. Que veut-il dire ? Que nous sommes tous ridicules, Ă  tout instant. Mais pourquoi ? La rĂ©ponse est sans doute Ă  chercher dans la philosophie mĂȘme de DĂ©mocrite, premier penseur radicalement matĂ©rialiste et athĂ©e de l’histoire. Si l’univers n’est effectivement composĂ© que d’atomes et de vide, il n’existe aucune valeur, aucune vĂ©ritĂ©, aucune transcendance qui puisse le sauver d’une radicale perte de sens. Alors nos gesticulations peuvent devenir risibles, nos ambitions ridicules, nos chagrins grotesques. Le rire permanent devient l’arme absolue contre le dĂ©sespoir. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Guerreen Ukraine : ce qu'il faut retenir du 98e jour de l'invasion russe. Au 98e jour de l'invasion russe, les Etats-Unis ont annoncĂ© mardi soir l'envoi de "systĂšmes de missiles plus avancĂ©s

Les expressions françaises dĂ©cortiquĂ©es explications sur l'origine, signification, exemples, traductions on n'est pas pressĂ©s ; il n'y a aucune urgence ; ça peut attendre Origine et dĂ©finition L'expression d'origine, qui date du XXe siĂšcle, est tout simplement "il n'y a pas le feu" ou, en raccourci, "y'a pas l'feu". Son message est trĂšs clair s'il n'y a pas le feu, il n'y a aucune raison de se presser sous-entendu pour aller l'Ă©teindre. Si quelques facĂ©tieux ont jugĂ© utile de rajouter "au lac", c'est par moquerie de la proverbiale lenteur de nos amis Suisses qui sont supposĂ©s avoir du mal Ă  se dĂ©pĂȘcher[1] "y'a l'feu ou bien ? Bon alors si y'a pas l'feu, on n'a vraiment pas besoin de s'presser" Ă  prononcer avec l'accent traĂźnant et chantant suisse, bien sĂ»r. Pourquoi "au lac" ? Eh bien simplement parce que le LĂ©man est un des symboles de la Suisse et que l'ajout de l'absurditĂ© d'un lac qui prendrait feu ne fait que rajouter un cran dans la moquerie. Mais on trouve aussi "dans les montres" ou mĂȘme "au robinet". [1] On peut toutefois se demander ce qu'il en est rĂ©ellement, car je constate frĂ©quemment que, lorsqu'une voiture Ă©trangĂšre me double Ă  allure rapide sur autoroute alors que je suis dĂ©jĂ  Ă  la limite de la prune bien mĂ©ritĂ©e, il s'agit souvent d'un Suisse. Pour continuer dans le dĂ©nigrement de nos neutres voisins autant grouper et ne plus y revenir, le Suisse a aussi la rĂ©putation d'ĂȘtre Ă©troit d'esprit. Je ne sais pas si c'est confirmĂ© dans la rĂ©alitĂ©, mais il est vrai qu'on en trouve assez facilement tout un catalogue, d'Ă©troits Suisses . Redoutable, non ? Exemples En tout bon vaudois, y' a pas le feu au lac, ce site sera construit Ă  la rapiditĂ© inversĂ©ment proportionnelle aux activitĂ©s dĂ©bordantes du ouaibe-mestre, de la mĂ©tĂ©o et s'il n'a rien d'autre Ă  foutimasser. Pour l'instant c'est un peu miquelet mais qui ne peut ne peut. » - Le site qui cause vaudois Comment dit-on ailleurs ? Langue Expression Ă©quivalente Traduction littĂ©rale Allemand immer mit der Ruhe! toujours avec la tranquillitĂ© Allemand kein Grund zur Eile pas de raison pour ĂȘtre pressĂ© Allemand lass dir Zeit! prends ton temps! Allemand das kann warten! ca peut attendre! Anglais there is no panic pas de panique Anglais USA it's no big deal! ce n'est pas une grande affaire! Anglais USA where's the fire ? oĂč est le feu ? Autre on es el foc? oĂč est le feu? Bulgare ĐœŃĐŒĐ° Đ·ĐŸŃ€ / ĐżĐŸĐ¶Đ°Ń€ il n'y a pas urgence / le feu Espagnol Argentine no nos corre nadie personne ne nous poursuit Espagnol Espagne ÂżDĂłnde estĂĄ el fuego? oĂč est le feu? Français Canada il y a pas le feu dans la maison Français France on est pas au feu ! Hongrois nem hajt / kerget a tatĂĄr les Tatars ne te chassent / poursuivent pas Hongrois nem Ă©g a hĂĄz! la maison ne brĂ»le pas HĂ©breu ڜڐ Ś‘Ś•ŚąŚš! ça ne brĂ»le pas ! HĂ©breu rĂ©ga, rĂ©ga ! minute, minute ! Italien non ci insegue nessuno personne ne nous poursuit NĂ©erlandais keulen en Aken zijn niet in één dag gebouwd cologne et Aex-la-Chapelle n'ont pas Ă©tĂ© bĂątis en un seul jour NĂ©erlandais moet je gaan hooien? tu dois aller faire les foins? NĂ©erlandais rustig / langzaam aan, dan breekt het lijntje niet calme-toi alors la ligne ne se cassera pas Roumain că doar nu arde quand mĂȘme, il n'y a pas le feu Roumain doar nu dau turcii / tătarii ! les Turcs / Tatares n'attaquent pas, quand mĂȘme ! Serbe ne gori kuca ! il n'y a pas le feu dans la maison Turc ocakta ateßi olmamak ne pas avoir le feu au foyer Turc ocakta yemeği olmamak ne pas avoir le plat au foyer Wallon Belgique il n'y a rin qui broĂ»le il n'y a rien qui brĂ»le Ajouter une traduction Si vous souhaitez savoir comment on dit il n'y a pas le feu au lac ! » en anglais, en espagnol, en portugais, en italien ou en allemand, cliquez ici. Ci-dessus vous trouverez des propositions de traduction soumises par notre communautĂ© d'utilisateurs et non vĂ©rifiĂ©es par notre Ă©quipe. En Ă©tant enregistrĂ©, vous pourrez Ă©galement en ajouter vous-mĂȘme. En cas d'erreur, signalez-les nous dans le formulaire de contact. Variantes C'est la goutte d'eau... qui met le feu au lac !

27Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour

Le trait est d’une dĂ©licatesse de dentelle, parfois relevĂ© d’une touche d’aquarelle vaporeuse. La matiĂšre de ces dessins semble puisĂ©e Ă  mĂȘme les nuages qui passent, les merveilleux nuages. On y voit des nuĂ©es d’enfants turbulents, de grands envols de feuilles mortes, la sĂ©vĂšre verticalitĂ© des villes, de vastes ondulations vĂ©gĂ©tales, de tout petits bourgeois qui se rĂȘvent en grands fauves, de vastes boulevards que la pluie dĂ©trempe, des avenues new-yorkaises profondes comme des canyons infestĂ©s de fourmis
 C’est, reconnaissable entre tous, l’univers de SempĂ©. Durant plus de 60 ans, le dessinateur a traduit les petits riens de la vie en vertiges mĂ©taphysiques et, inversement, ramenĂ© les grandes questions existentielles Ă  leur dĂ©risoire dimension humaine. L’humour jaillit du choc thermique entre l’immense et le minuscule, le sublime et le ridicule. Il est toujours tendre, car si SempĂ© avait l’art d’épingler les travers des gens, jamais il ne jugeait ni ne condamnait ces peintres du dimanche qui se prennent pour Van Gogh ou ces pĂȘcheurs en riviĂšre qui pensent Ă  Moby Dick. Il a créé un personnage de petit bonhomme rondouillard avec chapeau et moustache Ă  qui, peu ou prou, nous ressemblons tous moralement. A propos d'inĂ©dits du Petit Nicolas» SempĂ©, le trait juste Gamin chahuteur Jean-Jacques SempĂ© est dĂ©cĂ©dĂ© jeudi 11 aoĂ»t dans sa rĂ©sidence de campagne. En 2019, Le Temps l'avait rencontrĂ© dans son atelier parisien. Le Petit Nicolas, personnage qu’il avait créé avec RenĂ© Goscinny, fĂȘtait ses 60 ans. Et Raoul Taburin, un livre qu’il avait Ă©crit et dessinĂ©, Ă©tait adaptĂ© au cinĂ©ma avec BenoĂźt Poelvoorde dans le rĂŽle principal. SituĂ© au septiĂšme Ă©tage d’un majestueux immeuble du boulevard du Montparnasse, son vaste atelier s’ouvre sur les toits de Paris. Au loin, on aperçoit Notre-Dame, que le dessinateur a vu brĂ»ler l’avant-veille C’était effroyable, effroyable. On n’avait jamais pensĂ© qu’une pareille catastrophe puisse arriver»  Au fond de la piĂšce, on trouve un piano, un canapĂ©, une tĂ©lĂ© et une table devant un mur couvert de dessins. C’est le musĂ©e intime de SempĂ©, son mur du souvenir oĂč il accroche les Ɠuvres de ses maĂźtres et amis, Saul Steinberg, Savignac, Abe Birnbaum, Koren, Chaval, Bosc
 Lire Ă©galement cinĂ©ma Une jolie balade Ă  taburin Jean-Jacques SempĂ© a 86 ans. Affaibli par un AVC qui lui interdit de faire du vĂ©lo Je suis vexé», grommelle-t-il, il se dĂ©place avec difficultĂ© et tousse Ă  en perdre le souffle quand il tire goulĂ»ment sur sa vapoteuse Ridicule! C’est ridicule. Mais enfin, on a l’impression de faire un effort ». L’Ɠil d’un bleu vif a toutefois conservĂ© la vivacitĂ© de l’enfance. Sous l’apparence de l’homme ĂągĂ© brĂ»le l’ancienne fougue du gamin chahuteur qu’il Ă©tait tandis qu’une exquise politesse Ă  l’ancienne nuance la truculence du sud-ouest. Avez-vous vu Raoul Taburin», le film tirĂ© de votre livre? Oui, deux fois. Je l’aime bien. C’est une bonne adaptation. J’aime beaucoup les comĂ©diens, Poelvoorde et Edouard Baer, que je croise depuis longtemps Ă  Saint-Germain-des-PrĂ©s. Je suis ravi qu’ils jouent lĂ -dedans. Et les films tirĂ©s du Petit Nicolas»? Je ne les aime pas beaucoup. J’avais toujours prĂ©tendu qu’on ne pouvait pas faire Le Petit Nicolas» au cinĂ©ma. Mais la fille de Goscinny y tenait absolument. Alors, bon, j’ai laissĂ© faire. C’est la fille de mon copain. Notre critique sĂ©vĂšre de l'un des films Les vacances du Petit Nicolas Raoul Taburin», mais aussi M. Lambert» ou Marcellin Caillou»  A cĂŽtĂ© des recueils de dessins, vous avez publiĂ© plusieurs rĂ©cits illustrĂ©s. Vous ressentez le besoin de raconter des histoires? Oui. J’ai toujours aimĂ© faire les deux, raconter des histoires et faire des dessins. Le plus difficile Ă©tant de dessiner. Ah, oui! Et de loin
 Le dessin ne coule pas de source. Non, non, non, c’est du boulot. Un jour, le brave Jean-SĂ©bastien Bach a dĂ©clarĂ© Quiconque travaillera autant que moi fera aussi bien.» C’est faux. Je peux vous assurer que j’ai travaillĂ© autant que lui, mais mes dessins n’ont pas la qualitĂ© de sa musique. Oui, mais les dessins de Bach n’auraient peut-ĂȘtre pas eu la qualitĂ© des vĂŽtres
 Ha, ha, ha! Je lui aurais bien demandĂ© de faire l’échange. Vous avez travaillĂ© avec des Ă©crivains, Patrick SĂŒskind pour L’histoire de Monsieur Sommer» et Patrick Modiano pour Catherine Certitude». Comment se passent ces collaborations? Avec SĂŒskind, c’est trĂšs simple il travaillait dans son coin, on se voyait et voilĂ . Avec Modiano, rien n’est jamais simple. On se connaissait depuis longtemps et sa femme, chaque fois qu’on se rencontrait, tournait autour de nous, en disant Mais pourquoi vous ne faites pas quelque chose ensemble?» Un jour, je les vois, rue de l’UniversitĂ©, venir de trĂšs loin. Alors je rĂ©flĂ©chis un moment et quand ils arrivent Ă  ma hauteur, je dis Ă  Patrick Alors, voilĂ  c’est une petite fille myope et danseuse. Sa mĂšre est partie Ă  New York. Elle est Ă©levĂ©e par son pĂšre et va le rejoindre. Tu te dĂ©brouilles avec ça.» C’est ce qui s’est passĂ©. Etablissez-vous une hiĂ©rarchie entre les diffĂ©rents arts, le dessin, l’écriture, la peinture, la musique
? Ecoutez, il y a des gĂ©nies partout. J’ai eu la chance d’en connaĂźtre quelques-uns
 Regardez ma petite collection Savignac, le gĂ©nie de l’affiche, Steinberg, le gĂ©nie du dessin humoristique, Abe Birnbaum, qui a fait quantitĂ© de couvertures pour le New Yorker, et Chaval, et Bosc
 Tous ces gens m’éblouissent Beaucoup de vos amis sont morts. Y a-t-il une mĂ©lancolie chez vous? Une mĂ©lancolie
 Quand ils meurent, je suis forcĂ©ment triste. Mais comme je pense Ă  eux tous les jours
 Je vis avec eux, en permanence. C’est bizarre comme on peut vivre avec des gens tout le temps sans que ça vous prenne beaucoup de temps
 Ils sont un peu comme des fantĂŽmes? Ce ne sont pas des fantĂŽmes, mais des lĂ©gendes pour moi. Comme Louis XIV. Ils sont importants. La bande dessinĂ©e ne vous a jamais attirĂ©. Pourquoi? Je n’aime pas ça. Je n’aime pas les petites cases. Il faut qu’il y ait de l’espace autour. J’ai essayĂ© d’en faire, 28 planches du Petit Nicolas» quand j’étais tout jeune. Je suis nul. Lire Ă©galement Le Petit Nicolas souffle 60 bougies Vous avez fait de la peinture? Moi? Non. Si, une fois, une toile. J’ai fait une gare avec des gens qui attendent le train sur le quai. Le train n’est jamais arrivĂ©, ils sont toujours lĂ . C’est la seule peinture Ă  l’huile que j’aie jamais faite. Je ne sais plus oĂč elle est. Peut-ĂȘtre chez la galeriste Martine Gossieaux. Je la retrouverai un jour. Vous souvenez-vous d’un premier dessin que vous ayez fait, enfant? Mmm! Je prĂ©fĂ©rerais ne plus m’en souvenir. Oui, oui, je m’en souviens trĂšs bien. Ah, non! Je ne veux pas en parler! Il est tellement mauvais, c’est une catastrophe. MĂȘme racontĂ©, il est accablant. Avez-vous senti trĂšs jeune le pouvoir du dessin? Ecoutez, mon cher, il est plus facile de trouver un crayon et du papier qu’un piano. Alors, j’ai fait des dessins, enfin essayĂ© de faire des dessins. Il fallait bien faire quelque chose. J’ai fait plein de petits boulots. Cela dit, je n’aurais jamais cru que je gagnerais ma vie en dessinant. Ça a Ă©tĂ© une angoisse constante. C’est un mĂ©tier de fou
 Si vous aviez trouvĂ© un piano, vous auriez pu devenir pianiste? LĂ , j’ai le piano de la femme d’un copain. Elle me l’a donnĂ© lorsqu’elle a arrĂȘtĂ©. Ce piano m’a poussĂ© Ă  mentir une fois. Un jour mon copain Michel Legrand me rend visite. Il sortait de dialyse et il Ă©tait dans une forme formidable! Il se met au piano et joue avec une facilitĂ©, une dextĂ©ritĂ© effroyables. Le lendemain, je rencontre dans le hall de l’immeuble le voisin du dessous, un homme charmant, qui me dit Je vous entends depuis des mois faire des exercices au piano, mais hier, c’était Ă©blouissant! Vous avez fait des progrĂšs incroyables!» Je lui ai dit que ce n’était pas moi, mais Michel Legrand qui jouait! J’ai vu une telle dĂ©ception sur son visage que j’ai rajoutĂ© Oui, mais je jouais avec lui!» Il Ă©tait heureux, mais j’avais menti
 On dit qu’un petit dessin vaut mieux qu’un grand discours. Vous approuvez? J’ai connu de grands discours qui Ă©taient merveilleux et de petits dessins ridicules
 Tout est vrai, tout est faux, vous savez. La politique ne vous inspire pas. Mais les recueils de dessins que vous avez publiĂ©s au dĂ©but des annĂ©es 1960, comme Rien n’est simple» ou Tout se complique», annoncent les bouleversements de Mai 68 en exprimant la complexitĂ© croissante du monde moderne
 Oui. J’ai un peu catalysĂ©. C’était dans l’air. Vos dessins racontent une pĂ©riode prĂ©cise, mais ils restent indĂ©modables, Ă©ternels
 C’est assez amusant. Nous sommes diffĂ©rents des Chinois, mais Le Petit Nicolas a un succĂšs fou en Chine. Qui aurait cru ça il y a soixante ans? Comment expliquez-vous le succĂšs du Petit Nicolas»? Parce que c’est du rĂȘve. Les enfants s’y retrouvent, mĂȘme s’ils n’ont pas connu les bancs d’école que j’ai connus. Ils comprennent tout de suite l’ambiance de l’école, qui n’a pas trop changĂ©, sauf si ça devient violent. Le Petit Nicolas n’était pas violent. Ils se battaient entre eux mais ne touchaient pas aux professeurs. Vos dessins et les textes de Goscinny sont indissociables. On Ă©tait trĂšs copains. Il faisait ses textes, je les recevais et je faisais des dessins. Pas trop, parce que c’était trĂšs cher Ă  imprimer. J’ai parfois eu la possibilitĂ© d’en rajouter quelques-uns dans les livres. Quelles sont la part de l’observation et la part de l’imagination dans votre Ɠuvre? L’observation est pratiquement nulle. Je ne suis pas du tout observateur. Cela fait un certain temps que j’habite ici, mais je suis incapable de vous citer les commerçants en bas de chez moi, mĂȘme si je les vois et que je leur parle. Mais je n’oublie pas les ambiances. Elles me marquent beaucoup. J’ai Ă©tĂ© Ă©bloui par New York comme par Paris en arrivant de Bordeaux. Vous travaillez sur documentation? Je devrais, mais je ne le fais jamais, ça m’ennuie. Mon cher Duke Ellington, je l’ai vu plusieurs fois en concert, mais je ne prends jamais une photo quand je le dessine. Un grand boulevard parisien dessinĂ© par SempĂ© est immĂ©diatement reconnaissable. C’est l’esprit de Paris. Seul un grand boulevard parisien dessinĂ© par SempĂ© est plus vrai qu’un grand boulevard parisien
 Vous ĂȘtes fort aimable. Ce que vous dites me fait trĂšs plaisir
 Vous travaillez de façon instinctive? C’est surtout beaucoup de boulot. Je fais n’importe quoi et je m’énerve et je suis furieux et je recommence et je suis en colĂšre et je dĂ©barque chez des amis de mauvaise humeur
 A un moment, le trait juste arrive? A un moment, je dois rendre le dessin. Alors lĂ , je ne me pose plus de questions. Car si je recommence, je mets tout le monde dans l’embarras, l’imprimeur s’arrache les cheveux, le retard coĂ»te de l’argent Ă  l’éditeur, il m’en veut un peu forcĂ©ment. Je ne me suis jamais dit que j’étais content d’un dessin. Vos dessins font la part belle au blanc
 Oui, j’aime ça. Mais regardez les dessins au mur, tout le blanc qu’ont laissĂ© les dessinateurs. C’est pour l’espace, car tout est confinĂ© dans nos vies. Vous arrive-t-il de travailler avec l’ordinateur? Mais, j’en ai une peur horrible! Tout ce qui est ordinateur
 Je suis affolĂ©, affolĂ©. Le pire, ce sont les tĂ©lĂ©phones. Vous avez rendez-vous avec un ami, vous ĂȘtes content de le voir, et son premier geste est de sortir son tĂ©lĂ©phone en disant Attends! Je vais te montrer quelque chose.» Il tape, et tape, et on n’attrape jamais l’image qu’il veut montrer
 Le monde d’aujourd’hui vous effraie-t-il? Ecoutez, je pense qu’en 14-18 dans un village prĂšs de la frontiĂšre franco-allemande, il m’aurait effrayĂ© aussi. Je crois que le monde a toujours Ă©tĂ© effrayant. On s’est toujours tapĂ© sur la gueule, sans arrĂȘt. RepĂšres 1932 Naissance Ă  Pessac, prĂšs de Bordeaux. 1950 Premiers dessins dans la presse. 1955 PremiĂšres planches du Petit Nicolas 1959 PremiĂšre histoire du Petit Nicolas dans Sud-Ouest Dimanche 1962 Publie Rien n’est simple. 1978 PremiĂšre couverture pour le New Yorker 1995 Publie Raoul Taburin 2017 Publie Musiques.
UndĂ©jeuner que Magali Berdah a beaucoup apprĂ©ciĂ© :"Ça change de ces personnalitĂ©s publiques hypocrites, qui nous jugent sans connaĂźtre notre histoire ni notre expĂ©rience en pensant qu’on est des ignorants", a-t-elle racontĂ© dans les colonnes du Monde.Mais ce n'est pas tout ! A la suite de ce rendez-vous avec Gabriel Attal, Magali
Rechercher > Ce qu'il y a de fou dans le monde > texte Ce qu'il y a de fou dans le monde ACHETER LE CDCHEZ NOTRE PARTENAIREAuteur Communauté du Chemin Neuf, Communauté du Chemin Neuf Catégories chant à l'Esprit Saint Temps liturgiques autre Ce qu'il y a de fou dans le monde, Voilà ce que Dieu a choisi. Ce qu'il y a de faible dans le monde, Voilà ce que Dieu a choisi. Contrechant Viens Esprit de feu Viens Esprit d'amour Viens Esprit de Dieu Viens nous t'attendons. © - Communauté du Chemin Neuf ex-Artemas
LeMercredi 05 Octobre 2022de 20h30 Ă  23h59. Comment s’en sortir dans ce monde totalement fou? En prenant le parti d’en rire, tout simplement. Durant une heure, Manu Scolari nous parle de tout ce qui l’angoisse et le bouffe ici-bas. Le tout avec un texte dĂ©capant et une grosse pointe d’humour noir. Bruno Salomone Ă©tait l'invitĂ© de TĂ©lĂ©matin ce mardi 17 mai. L'occasion pour lui d'Ă©voquer un cĂ©lĂšbre humoriste et de donner de ses Salomone avait des choses Ă  raconter ce mardi 17 mai. InvitĂ© sur le plateau de TĂ©lĂ©matin, il a enchaĂźnĂ© les confidences notamment une sur un cĂ©lĂšbre humoriste, qui Ă©tait trĂšs inattendue. Dans les annĂ©es 1990, il a formĂ©, avec Eric Massot, Eric Collado, Manu Joucla et Jean Dujardin, la cĂ©lĂšbre troupe Nous C Nous. Un moment qu'il a jamais oubliĂ© et qui a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© dans l'Ă©mission. "On se voit toujours tous, bien-sĂ»r", a-t-il d'abord affirmĂ© avant d'ajouter "On est potes Ă  vie. On est condamnĂ©s Ă  se connaĂźtre jusqu'au bout". Heureux de revoir ces images, il prĂ©cise ensuite "C'est une belle histoire, parce qu'on Ă©tait vraiment potes. Ce n'est pas un truc qui a Ă©tĂ© fabriquĂ©". De son cĂŽtĂ©, Julia Vignali lui rappelle qu'il est "pote avec un mec qui a eu un Oscar", en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  Jean Dujardin. Ce Ă  quoi le principal concernĂ© rĂ©torque "Moi j'ai eu un Popeck". Une affirmation inattendue, qui surprend beaucoup Thomas Sotto. Face Ă  la surprise du journaliste, Bruno Salomone ajoute "Non je plaisante. Je fais des blagues aussi, il n'y a pas que vous" avant d'Ă©voquer Popeck. "Tout le monde pense qu'il est mort mais il ne l'est pas. Allez voir son nouveau spectacle. VoilĂ , je fais sa publicitĂ©", a-t-il conclu, toujours trĂšs avoir Ă©voquĂ© Popeck, c'est une autre personnalitĂ© trĂšs connue que Bruno Salomone a souhaitĂ© mentionnĂ©. En effet, il explique avoir un souvenir mĂ©morable avec Michael Jackson. "Je travaillais Ă  Disney Ă  l'Ă©poque parce qu'il fallait bien gagner sa vie", s'est-il d'abord amusĂ©. Alors qu'une photo est diffusĂ©e, sur laquelle on peut voir Dingo et le chanteur amĂ©ricain, Bruno Salomone explique que ce n'est pas lui sous le costume. "J'aurais bien aimĂ©", avoue-t-il avant d'apporter des prĂ©cisions sur les circonstances de cette rencontre. "J'Ă©tais le premier Dingo europĂ©en et je peux vous dire que j'en suis fier. En fait, on faisait une tournĂ©e promotionnelle un peu partout en Europe. Il Ă©tait en concert Ă  Berlin et il est venu car il Ă©tait fan de Disney", s'est-il souvenu. Alors qu'il se trouvait sous le costume de Dingo, Bruno Salomone s'est retrouvĂ© face Ă  Michael Jackson. "Il nous a demandĂ© de faire des photos. Je lui ai serrĂ© la main et il m'a parlĂ©, en tant que Dingo, en me disant "Goofy, I'm really glad to meet you" NDLR "Je suis ravi de te rencontrer". De son cĂŽtĂ©, Thomas Sotto affirme "C'est classe quand mĂȘme, non ?". Ce Ă  quoi le principal concernĂ© rĂ©pond "C'est classe sauf que je m'appelle Bruno mais il a senti que j'Ă©tais en dessous". voulant rassurer son invitĂ©, le journaliste ajoute "Il Ă©tait timide, il n'osait pas".Bruno Salomone pourquoi a-t-il rĂ©cemment poussĂ© un coup de gueule ?Bruno Salomone sera prochainement Ă  l'affiche du tĂ©lĂ©film Dans l'ombre des Dunes, diffusĂ© sur France 3 le 21 mai prochain. Il sera Ă©galement sur les planches Ă  Avignon, et Ă  partir du 30 septembre prochain au théùtre des VariĂ©tĂ©s dans la piĂšce Au scalpel. Des projets dont il est fier mais qu'il a eu beaucoup de mal Ă  concrĂ©tiser, comme il l 'a rĂ©vĂ©lĂ© il y a quelques jours dans le mĂ©dia TĂ©lĂ©pro. "J'ai Ă©crit plusieurs choses mais personne n'en veut. Tout le monde me dit que c'est trop fou. J'ai appris qu'il fallait faire quelque chose qui existe dĂ©jĂ  mais en moins cher pour avoir une chance d'ĂȘtre pris", a-t-il d'abord regrettĂ©. Par la suite, il a ajoutĂ© "Quand j'Ă©cris, je ne pense pas budget mais artistique. Dans le milieu, il y en a pas mal qui sont des businessmen. Je ne suis pas comme ça, je ne fais pas des choix pour le pognon", a-t-il conclu. VoilĂ  qui a le mĂ©rite d'ĂȘtre clair.
PrĂ©dicateurde la Maison pontificale, le pĂšre capucin Raniero Cantalamessa a prononcĂ© ce vendredi 12 avril la cinquiĂšme mĂ©ditation du temps de CarĂȘme. Dans le

Enfant On se dĂ©pĂšche Toutes les lettres de l'alphabet sont en rĂ©union sauf cinq lettres, lesquelles ? TombĂ© du ciel Qu'est ce qui tombe de trĂšs trĂšs haut et ne se fait pourtant jamais mal ? Trois nombres Trouvez 3 nombres qui donnent le mĂȘme rĂ©sultat qu'ils soient ajoutĂ©s ou multipliĂ©s. Histoire d'age J'ai quatre fois l'age de mon fils et dans 20 ans j'aurai 2 fois son age. Quel age avons nous ? En automne je possĂšde un chapeau mais je n' ai point de tĂȘte. J'ai un pied mais ne possĂšde point de soulier. Qui suis-je ? Que de monde Tu es dans une voiture et c'est toi qui conduis. DerriĂšre toi, il y a une ambulance. Devant, un camion de pompiers. Au-dessus, un hĂ©licoptĂšre. A gauche, une vache. Et a droite, un ours. Tout d'un coup, tout s'arrĂȘte... que fais tu ? Lumineux Je fais pas de bruit et pourtant je rĂ©veille tout le monde. Miaou Quel est le comble pour un chat ? Hiver J'ai 11 frĂšres, je suis le plus petit d'entre eux, mais pourtant je suis le 2iĂ©me aprĂšs le premier. Qui-suis-je ? Insecte Pourquoi les mille-pattes ne peuvent pas jouer au hockey ? RĂ©veille Je ne fais pas de bruit mais je rĂ©veille tout le monde le matin. La poste Quel est le mot qui contient une lettre ? A l'Ă©cole La maman du crayon ne veut pas qu'il aille Ă  la piscine, pourquoi ?

TRIBUNE Le projet de souverainetĂ© europĂ©enne doit ĂȘtre repensĂ© en fonction d’une menace russe qui va perdurer, analyse l’ancien diplomate, dans une tribune au « Monde ». Il souligne la nĂ©cessitĂ© pour Paris de redĂ©finir aussi sa stratĂ©gie vis-Ă -vis d’un « Sud global » qui s’autonomise toujours plus. #MichelDuclos # #L #agressionrusse C'est Ă 
Il y a des jours oĂč on se dit qu’on est vraiment fous ! que si des gens de l’extĂ©rieur nous observaient, ils se diraient qu’à Foi et LumiĂšre, il n’y a que des illuminĂ©s !Les sentiments qui sont les miens aprĂšs l’AssemblĂ©e Provinciale de Paris et le Levant, ce sont la joie, l’émotion, la gratitude envers tous ceux qui Ă©taient lĂ  dans le cadre superbe du CollĂšge des Bernardins et qui ont vĂ©cu cette journĂ©e dans la paix ; ils ont fait preuve d’un amour intense et dĂ©bordant, d’une grande espĂ©rance en confiant la responsabilitĂ© de la coordination de la province Ă  Michel Tabbagh. Il faut dire que Michel n’était pas prĂ©sent, qu’il est hospitalisĂ© pour un traitement lourd qui va le tenir Ă©loignĂ© des soucis de la province pendant plusieurs mois, mais que plein de confiance et d’abandon, il a laissĂ© son nom pour l’ Michel a Ă©tĂ© Ă©lu ! Je ne crois pas que ça soit par charitĂ© que les dĂ©lĂ©guĂ©s ont votĂ© ainsi, mais plutĂŽt par amitiĂ© et pour dire Ă  Michel que la province avait besoin de lui et qu’il fallait qu’il revienne vite. Tous les Ă©lĂ©ments avaient Ă©tĂ© clairement exposĂ©s par Marie-Rose, vice-coordinatrice qui accompagne la province, par l’équipe de nomination, Caroline, François et Sabine. Agathe a Ă©tĂ© nommĂ©e pour faire le lien avec Michel pendant la durĂ©e de sa maladie et ensuite, elle sera disponible pour aider la province, dans un groupe projet par vice-coordinateurs ont Ă©tĂ© Ă©lus pour complĂ©ter l’équipe provinciale et prendre en charge tous ensemble avec Michel et Agathe les prioritĂ©s votĂ©es par l’assemblĂ©e provinciale. La journĂ©e s’est terminĂ©e par une eucharistie trĂšs belle et doit se rendre Ă  l’hĂŽpital pour voir Michel et lui tĂ©moigner de l’amitiĂ© de chacun dans sa province et lui transmettre leurs souhaits de prompt et le Levant est une province pleine de ressources, oĂč la densitĂ© des communautĂ©s est trĂšs importante les distances entre les 30 communautĂ©s ne dĂ©passent pas 100 kilomĂštres, oĂč chacun se connaĂźt bien et oĂč l’amitiĂ© est trĂšs grand merci Ă  tous dans la province pour cette trĂšs belle assemblĂ©e, et je souhaite une bonne route Ă  l’équipe provinciale Michel et Agathe, Maguy, Gilles, Christian, Damienne, Colette, Denis et tout cela s'est passĂ© en prĂ©sence d'une partie de l'Ă©quipe de coordination internationale, avec Marie-Rose bien sur, mais aussi Lucia d'Italie, Mirna de Syrie et Elaine de Nouvelle ZĂ©lande ; l'aumĂŽnier international, le PĂšre Isaac Ă©tait lĂ  aussi. Tous nous pourrons ainsi rendre tĂ©moignage de la beautĂ© de cette assemblĂ©e, de la folle sagesse de la province !
ParHouari A. – A peine El-Mundo publiait-il un Ă©ditorial dans lequel il rappelait, Ă  juste titre, que le rĂ©gime monarchique prĂ©dateur et machiavĂ©lique de Rabat ne comptait pas changer sa politique vis-Ă -vis de Madrid pour peu que le prĂ©sident du gouvernement socialiste eĂ»t fait volte-face sur la question du Sahara Occidental que le roi du Maroc
1. Enfant d'une famille chrĂ©tienne 1858 Ă  1873 Charles est nĂ© en France, Ă  Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a Ă©tĂ© baptisĂ© deux jours aprĂšs sa naissance. Mon Dieu, nous avons tous Ă  chanter vos misĂ©ricordes Fils d'une sainte mĂšre, j'ai appris d'elle Ă  Vous connaĂźtre, Ă  Vous aimer et Ă  Vous prier Mon premier souvenir n'est-il pas la priĂšre qu'elle me faisait rĂ©citer matin et soir "Mon Dieu, bĂ©nissez papa, maman, grand-papa, grand-maman, grand-maman Foucauld et petite soeur" ?
 » Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-pĂšre prend chez lui les deux enfants Charles 6 ans et Marie 3 ans. J'ai toujours admirĂ© la belle intelligence de mon grandpĂšre dont la tendresse infinie entoura mon enfance et ma jeunesse d'une atmosphĂšre d'amour dont je sens toujours avec Ă©motion la chaleur. » Le 28 avril 1872, Charles fait sa PremiĂšre Communion. Il est confirmĂ© le mĂȘme jour. 2. Jeune dans un monde sans Dieu 1874 Ă  1876 Charles est intelligent et il Ă©tudie facilement. Il aime beaucoup les livres, mais il lit n'importe quoi. Si je travaillais un peu Ă  Nancy c'est parce qu'on me laissait mĂȘler Ă  mes Ă©tudes une foule de lectures qui m'ont donnĂ© le goĂ»t de l'Ă©tude, mais m'ont fait le mal que vous savez
 » Peu Ă  peu, Charles s'Ă©loigne de la foi. Il continue Ă  respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu. Je demeurai douze ans sans rien nier et sans rien croire, dĂ©sespĂ©rant de la vĂ©ritĂ©, et ne croyant mĂȘme pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez Ă©vidente. » A 17 ans j'Ă©tais tout Ă©goĂŻsme, tout vanitĂ©, tout impiĂ©tĂ©, tout dĂ©sir du mal, j'Ă©tais comme affolé  » J'Ă©tais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes Il n’y avait plus que moi. » 3. Militaire sans conviction 1876 Ă  1882 AprĂšs deux ans d'Ă©tudes Ă  l'École Militaire, Charles est officier. Son grand-pĂšre vient de mourir et Charles reçoit tout l'hĂ©ritage. Il a 20 ans. Pendant plusieurs annĂ©es, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fĂȘtes. On l'appelle alors le Gros Foucauld ». Je dors longtemps. Je mange beaucoup. Je pense peu. » Mais en octobre 1880, Charles est affectĂ© en AlgĂ©rie. L'AlgĂ©rie lui plaĂźt et ses habitants l'intĂ©ressent. La vĂ©gĂ©tation est superbe palmiers, lauriers, orangers. C'est un beau pays ! Pour moi, j'en ai Ă©tĂ© Ă©merveillĂ© au milieu de tout cela des arabes en burnous blancs ou vĂȘtus de couleurs vives, avec une foule de chameaux, de petits Ăąnes et de chĂšvres, qui sont de l'effet le plus pittoresque. » Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses SupĂ©rieurs. On lui enlĂšve son emploi. A peine arrivĂ© en France, il apprend que son rĂ©giment est envoyĂ© en Tunisie. Une expĂ©dition de ce genre est un plaisir trop rare pour le laisser passer sans tĂącher d'en jouir. - On m'a bien replacĂ© en Afrique, comme je l'avais demandĂ©, mais pas tout Ă  fait dans le rĂ©giment que je voulais. Je fais partie d'une colonne qui manoeuvre sur les hauts plateaux, au Sud de SaĂŻda. - C'est trĂšs amusant la vie de camp me plaĂźt autant que la vie de garnison me dĂ©plaĂźt . J'espĂšre que la colonne durera trĂšs-longtemps ; quand elle sera finie, je tĂącherai d'aller ailleurs oĂč on se remue. » Le 15 janvier 1882, les 'colonnes' sont finies et Charles est de nouveau dans une caserne. Je dĂ©teste la vie de garnison
 j'aime bien mieux profiter de ma jeunesse en voyageant ; de cette façon au moins je m'instruirai et je ne perdrai pas mon temps. » Et le 28 janvier 1882, il envoie sa dĂ©mission de l'armĂ©e. 4. Voyageur sĂ©rieux 1882 Ă  1886 Charles dĂ©cide alors de s'installer Ă  Alger pour prĂ©parer ses voyages. Ce serait dommage de faire d'aussi beaux voyages, bĂȘtement et en simple touriste je veux les faire sĂ©rieusement, emporter des livres et apprendre aussi complĂštement que possible, l'histoire ancienne et moderne, surtout ancienne, de tous les pays que je traverserai. » Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux EuropĂ©ens. Charles est attirĂ© par ce pays trĂšs peu connu. Apres une longue prĂ©paration de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif MardochĂ©e qui sera son guide. En 1883, sur les terres du sultan, l'EuropĂ©en peut circuler au grand jour et sans danger ; dans le reste du Maroc, il ne peut pĂ©nĂ©trer que travesti et au pĂ©ril de sa vie il y est regardĂ© comme un espion et serait massacrĂ© s'il Ă©tait reconnu. Presque tout mon voyage se fit en pays indĂ©pendant. Je me dĂ©guisai dĂšs Tanger, afin d'Ă©viter ailleurs des reconnaissances embarrassantes. Je me donnai pour IsraĂ©lite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des Juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais Ă  la synagogue, les parents me suppliaient de bĂ©nir leurs enfants
 » A qui s'informait de mon lieu de naissance je rĂ©pondais tantĂŽt JĂ©rusalem, tantĂŽt Moscou, tantĂŽt Alger. » Demandait-on le motif de mon voyage ? Pour le musulman, j'Ă©tais un rabbin mendiant qui quĂȘtait de ville en ville; pour le Juif, un IsraĂ©lite pieux venu au Maroc malgrĂ© les fatigues et dangers, pour s'enquĂ©rir de la condition de ses frĂšres. » Tout mon itinĂ©raire a Ă©tĂ© relevĂ© Ă  la boussole et au baromĂštre. » En marche, j'avais sans cesse un cahier de cinq centimĂštres carrĂ©s cachĂ© dans le creux de la main gauche ; d'un crayon long de deux centimĂštres qui ne quittait pas l'autre main, je consignais ce que la route prĂ©sentait de remarquable, ce qu'on voyait Ă  droite et Ă  gauche ; je notais les changements de direction, accompagnĂ©s de visĂ©es Ă  la boussole, les accidents de terrain, avec la hauteur baromĂ©trique, l'heure et la minute de chaque observation, les arrĂȘts, les degrĂ©s de vitesse de la marche, etc. J'Ă©crivais ainsi presque tout le temps de la route, tout le temps dans les rĂ©gions accidentĂ©es. » Jamais personne ne s'en aperçut, mĂȘme dans les caravanes les plus nombreuses ; je prenais la prĂ©caution de marcher en avant ou en arriĂšre de mes compagnons, afin que, l'ampleur de mes vĂȘtements aidant, ils ne distinguassent point le lĂ©ger mouvement de mes mains. La description et le levĂ© de l'itinĂ©raire emplissaient ainsi un certain nombre de petits cahiers. » DĂšs que j'arrivais en un village oĂč il me fĂ»t possible d'avoir une chambre Ă  part, je les complĂ©tais et je les recopiais sur des calepins qui formaient mon journal de voyage. Je consacrais les nuits Ă  cette occupation. » Pendant le court sĂ©jour Ă  Tisint, je fis plusieurs connaissances tous les hadjs voulurent me voir. Pour le seul fait que je venais d'AlgĂ©rie, oĂč ils avaient Ă©tĂ© bien reçus, tous me firent le meilleur accueil; plusieurs, je le sus depuis, se doutĂšrent que j'Ă©tais ChrĂ©tien; ils n'en dirent mot, comprenant mieux que moi peut-ĂȘtre les dangers oĂč leurs discours pourraient me jeter. » En arrivant Ă  Agadir, je descendis chez le Hadj Bou Rhim. Je ne puis dire combien j'eus Ă  me louer de lui, ni quelle reconnaissance je lui dois il fut pour moi l'ami le plus sĂ»r, le plus dĂ©sintĂ©ressĂ©, le plus dĂ©vouĂ© ; en deux occasions, il risqua sa vie pour protĂ©ger la mienne. Il avait devinĂ©, au bout de peu de temps, que j'Ă©tais chrĂ©tien ; je le lui dĂ©clarai moi-mĂȘme dans la suite cette preuve de confiance ne fit qu'augmenter son attachement. » Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a mĂȘme risquĂ© d'ĂȘtre tuĂ©. Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontiĂšre de l'AlgĂ©rie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saletĂ©. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld. Cela a Ă©tĂ© dur, mais trĂšs intĂ©ressant, et j'ai rĂ©ussi ! » Le monde scientifique de l'Ă©poque est enthousiasmĂ© par le travail de Charles une vĂ©ritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire ! 5. Chercheur de Dieu 1886 Ă  1890 Mais Charles ne s'intĂ©resse pas Ă  cette gloire. Il quitte l'AlgĂ©rie et s'installe prĂšs de sa famille Ă  Paris. Il a 28 ans. Au commencement d'octobre de cette annĂ©e 1886, aprĂšs six mois de vie de famille 15, pendant que j'Ă©tais Ă  Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvĂ© avec des personnes trĂšs intelligentes, trĂšs vertueuses et trĂšs chrĂ©tiennes; en mĂȘme temps, une grĂące intĂ©rieure extrĂȘmement forte me poussait je me mis Ă  aller Ă  l'Ă©glise, sans croire, ne me trouvant bien que lĂ  et y passant de longues heures Ă  rĂ©pĂ©ter cette Ă©trange priĂšre "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" » Mais je ne Vous connaissais pas
 » Oh ! mon Dieu comme Vous aviez la main sur moi, et comme je la sentais peu ! Que vous ĂȘtes bon ! Que vous ĂȘtes bon ! Comme Vous m'avez gardĂ© ! Comme Vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais mĂȘme pas Ă  Votre existence ! » Par la force des choses, Vous m'aviez obligĂ© Ă  ĂȘtre chaste. C'Ă©tait nĂ©cessaire pour prĂ©parer mon Ăąme Ă  recevoir la vĂ©ritĂ© Le dĂ©mon est trop maĂźtre d'une Ăąme qui n'est pas chaste. » En mĂȘme temps Vous m'aviez ramenĂ© dans ma famille oĂč j'ai Ă©tĂ© reçu comme l'enfant prodigue. » Tout cela c'Ă©tait Votre oeuvre, mon Dieu, Votre oeuvre Ă  vous seul... Une belle Ăąme Vous secondait, mais par son silence, sa douceur, sa bontĂ©, sa perfection... Vous m'avez attirĂ© par la beautĂ© de cette Ăąme. » Vous m'avez alors inspirĂ© cette pensĂ©e "Puisque cette Ăąme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait ĂȘtre une folie. Etudions donc cette religion prenons un professeur de religion catholique, un prĂȘtre instruit, et voyons ce qu'il en est, et s'il faut croire ce qu'elle dit." » Je me suis alors adressĂ© Ă  l'AbbĂ© Huvelin. Je demandais des leçons de religion il me fit mettre Ă  genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier sĂ©ance tenante... » S'il y a de la joie dans le ciel Ă  la vue d'un pĂ©cheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entrĂ© dans ce confessionnal ! » Que vous avez Ă©tĂ© bon ! Que je suis heureux ! » Moi qui avais tant doutĂ©, je ne crus pas tout en un jour; tantĂŽt les miracles de l'Evangile me paraissaient incroyables; tantĂŽt je voulais entremĂȘler des passages du Coran dans mes priĂšres. Mais la grĂące divine et les conseils de mon confesseur dissipĂšrent ces nuages... » Mon Seigneur JĂ©sus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goĂ»t de la priĂšre, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumĂŽne, ce dĂ©sir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. » Je dĂ©sirais ĂȘtre religieux, ne vivre que pour Dieu. Mon confesseur me fĂźt attendre trois ans. » Le pĂšlerinage en Terre Sainte, quelle influence bĂ©nie il a eu sur ma vie, quoique je l'ai fait malgrĂ© moi, par pure obĂ©issance Ă  Monsieur l'Abbé  » AprĂšs avoir passĂ© la NoĂ«l de 1888 Ă  BethlĂ©em, avoir entendu la Messe de Minuit et reçu la Ste Communion dans la Ste Grotte, au bout de deux ou trois jours, je suis retournĂ© Ă  JĂ©rusalem. La douceur que j'avais Ă©prouvĂ©e Ă  prier dans cette grotte qui avait rĂ©sonnĂ© des voix de JĂ©sus, de Marie, de Joseph avait Ă©tĂ© indicible. » J'ai bien soif de mener la vie que j'ai entrevue, devinĂ©e en marchant dans les rues de Nazareth, que foulĂšrent les pieds de NS, pauvre artisan perdu dans l'abjection et l'obscuritĂ©... » 6. Moine Ă  la Trappe 1890 Ă  1897 Charles est trĂšs attachĂ© Ă  sa famille et Ă  ses amis, mais il se sent appelĂ© Ă  tout laisser pour suivre JĂ©sus. Et le 15 janvier 1890, il entre Ă  la Trappe. L'Evangile me montra que le premier commandement est d'aimer Dieu de tout son coeur et qu'il fallait tout enfermer dans l'amour; chacun sait que l'amour a pour premier effet l'imitation. Il me sembla que rien ne me prĂ©sentait mieux cette vie que la Trappe. » Tous les hommes sont les enfants de Dieu qui les aime infiniment il est donc impossible de vouloir aimer Dieu sans aimer les hommes plus on aime Dieu plus on aime les hommes. L'amour de Dieu, l'amour des hommes, c'est toute ma vie, ce sera toute ma vie je l'espĂšre. » Charles est heureux Ă  la Trappe. Il apprend beaucoup. II reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose. Nous sommes pauvres pour des riches, mais pas pauvres comme l'Ă©tait Notre-Seigneur, pas pauvres comme je l'Ă©tais au Maroc, pas pauvres comme Saint François. » J'aime Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne
 Je ne veux pas traverser la vie en 1Ăšre classe pendant que Celui que j'aime l'a traversĂ©e dans la derniĂšre... » Je me suis demandĂ© s'il n'y avait pas lieu de chercher quelques Ăąmes avec lesquelles on pĂ»t former un commencement de petite congrĂ©gation. » Le but serait de mener aussi exactement que possible la vie de Notre-Seigneur vivant uniquement du travail des mains, suivant Ă  la lettre tous ses conseils... » Ajouter Ă  ce travail beaucoup de priĂšres, ne former que de petits groupes, se rĂ©pandre partout surtout dans les pays infidĂšles si abandonnĂ©s et oĂč il serait si doux d'augmenter l'amour et les serviteurs de Notre-Seigneur JĂ©sus. » 7. Ermite au pays de JĂ©sus 1897 Ă  1900 Le 23 janvier 1897, le SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral des Trappistes annonce Ă  Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre JĂ©sus, le pauvre artisan de Nazareth. Charles part en IsraĂ«l. Il arrive Ă  Nazareth ou les SƓurs Clarisses le prennent comme domestique. Le bon Dieu m'a fait trouver ce que je cherchais l'imitation de ce que fĂ»t la vie de Notre-Seigneur JĂ©sus dans ce mĂȘme Nazareth... » Dans ma cabane de planches, aux pieds du Tabernacle des Clarisses, dans mes journĂ©es de travail et mes nuits de priĂšre, j'ai tellement bien ce que je cherchais qu'il est visible que le bon Dieu m'avait prĂ©parĂ© ce lieu. » Mais Charles veut partager cette vie de Nazareth avec d'autres frĂšres. C'est pourquoi il Ă©crit la RĂšgle des Petits FrĂšres. J'ai tenu Ă  composer une rĂšgle trĂšs simple, propre Ă  donner Ă  quelques Ăąmes pieuses une vie de famille autour de la Sainte Hostie. » Ma rĂšgle est si Ă©troitement liĂ©e au culte de la Sainte Eucharistie qu'il est impossible qu'elle soit observĂ©e par plusieurs sans qu'ils aient un prĂȘtre et un tabernacle; ce n'est que lorsque je serai prĂȘtre et qu'il y aura un oratoire autour duquel on puisse se serrer, que je pourrai avoir quelques compagnons... » En aout 1900, Charles rentre en France. M. l'AbbĂ© Huvelin est bien d'accord pour qu'il reçoive le Sacerdoce. J'ai Ă©tĂ© passer un an dans un couvent, Ă  Ă©tudier, et j'y ai reçu les Sts Ordres. PrĂȘtre depuis le mois de juin dernier, je me suis senti appelĂ© aussitĂŽt Ă  aller aux "brebis perdues", aux Ăąmes les plus abandonnĂ©es, les plus dĂ©laissĂ©es, afin d'accomplir envers elles ce devoir de l'amour "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ©s, c'est Ă  cela qu'on reconnaĂźtra que vous ĂȘtes mes disciples". Sachant par expĂ©rience que nul peuple n'Ă©tait plus abandonnĂ© que les musulmans du Maroc, du Sahara algĂ©rien j'ai demandĂ© et obtenu la permission de venir Ă  BĂ©ni AbbĂšs, petite oasis du Sahara algĂ©rien sur les confins du Maroc. » 8. FrĂšre de tous Ă  BĂ©ni AbbĂšs 1901 Ă  1904 Le 28 octobre 1901, Charles arrive Ă  BĂ©ni AbbĂšs. Les indigĂšnes m'ont parfaitement accueilli; j'entre en relations avec eux, tĂąchant de leur faire un peu de bien. » Les militaires se sont mis, Ă  me construire, en briques sĂšches et troncs de palmiers, une chapelle, trois cellules et une chambre d'hĂŽtes. » Je veux habituer tous les habitants, Ă  me regarder comme leur frĂšre, le frĂšre universel
 Ils commencent Ă  appeler la maison "la fraternitĂ©", et cela m'est doux
 » Chaque jour, Charles passe des heures au pied du Tabernacle. L'Eucharistie, c'est JĂ©sus, c'est tout JĂ©sus. » Quand on aime, on voudrait parler sans cesse Ă  l'ĂȘtre qu'on aime, ou au moins le regarder sans cesse la priĂšre n'est pas autre chose l'entretien familier avec notre Bien-AimĂ© on Le regarde, on Lui dit qu'on L'aime, on jouit d'ĂȘtre Ă  Ses pieds. » Mais, Ă  chaque instant on frappe Ă  la porte. 'Tout ce que vous faites Ă  l'un de ces petits, c'est Ă  moi que vous le faites'. L'Evangile a dĂ©jĂ  transformĂ© la vie de Charles qui ouvre aussitĂŽt la porte pour accueillir le Bien AimĂ©. De 4h30 du matin Ă  8h30 du soir, je ne cesse de parler, de voir du monde des esclaves, des pauvres, des malades, des soldats, des voyageurs, des curieux. » Dans cette rĂ©gion, Charles dĂ©couvre l'esclavage. Il est scandalisĂ©. Quand le gouvernement commet une grave injustice contre ceux dont nous sommes dans une certaine mesure chargĂ©, il faut le lui dire, car nous n'avons pas le droit d'ĂȘtre des " sentinelles endormies" des "chiens muets" des "pasteurs indiffĂ©rents". » Les murs de la FraternitĂ© sont construits et Charles attend des frĂšres. Priez Dieu pour que je fasse ici l'oeuvre qu'il m'a donnĂ©e Ă  faire que j'y Ă©tablisse un petit couvent de moines fervents et charitables, aimant Dieu de tout leur coeur et le prochain comme eux-mĂȘmes; une ZaouĂŻa de priĂšre et d'hospitalitĂ© d'oĂč rayonne une telle piĂ©tĂ© que toute la contrĂ©e en soit Ă©clairĂ©e et rĂ©chauffĂ©e ; une petite famille imitant si parfaitement les vertus de JÉSUS que tous, aux alentours, se mettent Ă  aimer JÉSUS! » Mais les Freres ne viennent pas. Je suis toujours seul, plusieurs me font dire pourtant qu'ils voudraient se joindre Ă  moi, mais il y a des difficultĂ©s dont la principale est l'interdiction par les autoritĂ©s civiles et militaires Ă  tout EuropĂ©en de circuler dans ces rĂ©gions, Ă  cause de l'insĂ©curitĂ©. » En juin 1903, l'Ă©vĂȘque du Sahara passe quelques jours Ă  BĂ©ni AbbĂšs. Il vient du Sud ou il a visitĂ© les Touaregs. Charles se sent attirĂ© par ces gens qui vivent au cƓur du dĂ©sert. Il n'y a pas de pretres disponibles pour aller lĂ -bas, aussi Charles se propose. Pour l'extension du saint Evangile je suis prĂȘt Ă  aller au bout du monde et Ă  vivre jusqu'au jugement dernier... » Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au ciel ! » 9. Ami des Touaregs 1904 Ă  1916 Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs. DĂ©part d'Akabli avec le Commandant Laperrine pour l'accompagner dans sa tournĂ©e. Son intention est de visiter les populations nouvellement soumises et de pousser jusqu'Ă  Tombouctou... Ma vocation ordinaire, c'est la solitude, la stabilitĂ©, le silence... Mais si je crois, par exception, ĂȘtre appelĂ© parfois Ă  autre chose, je n'ai qu'Ă  dire comme Marie 'Je suis la Servante du Seigneur'. » En ce moment je suis nomade, allant de campement en campement, tĂąchant d'apprivoiser, de mettre en confiance, en amitiĂ©... Cette vie nomade a l'avantage de me faire voir beaucoup d'Ăąmes et de me faire connaĂźtre le pays... » Le pays Ă©tant presque toujours pauvre en eau ou en pĂąturage, les Touaregs sont obligĂ©s de se sĂ©parer, se dissĂ©miner, pour pouvoir nourrir et abreuver leurs troupeaux. Ils vivent par tout petits groupes, une tente ici, quelques tentes lĂ ... Partout on en trouve, mais presque toujours trĂšs peu ensemble. » Depuis longtemps, je demandais Ă  JESUS d'ĂȘtre pour l'amour de Lui, dans des conditions analogues, comme bien-ĂȘtre, Ă  celles oĂč j'Ă©tais au Maroc, pour mon plaisir. Ici, comme installation, c'est la mĂȘme chose. » Aujourd'hui, j'ai le bonheur de placer - pour la 1Ăšre fois en pays touareg - la Ste RĂ©serve dans le Tabernacle. » COEUR SacrĂ© de JÉSUS, merci de ce 1er Tabernacle des pays touaregs ! Qu'il soit le prĂ©lude de beaucoup d'autres et l'annonce du salut de beaucoup d'Ăąmes ! COEUR SacrĂ© de JÉSUS, rayonnez du fond de ce Tabernacle sur le peuple qui Vous entoure sans Vous connaĂźtre ! Éclairez, dirigez, sauvez ces Ăąmes que Vous aimez ! » Envoyez de saints et nombreux ouvriers et ouvriĂšres Ă©vangĂ©liques chez les Touaregs, au Sahara, au Maroc, partout oĂč il en faut ; envoyez-y de saints petits frĂšres et petites soeurs du SacrĂ© COEUR, si c'est votre VolontĂ© ! » Mon temps qui n'est pas employĂ© Ă  marcher ou Ă  prier, est occupĂ© Ă  Ă©tudier leur langue. » Je viens de finir la traduction des Sts Evangiles en langue touarĂšgue. Ce m'est une grande consolation que leur 1er livre soit les Saints Evangiles. » Unissez-vous Ă  moi, aidez-moi dans mon travail, priez avec moi pour toutes ces Ăąmes du Sahara, du Maroc, de l'AlgĂ©rie. » Par la grĂące du Bien-AimĂ© JĂ©sus, il m'est possible de m'installer, Ă  Tamanrasset
 » Je vais rester ici, seul europĂ©en
 trĂšs heureux d'ĂȘtre seul avec JĂ©sus, seul pour JĂ©sus
 » RĂ©sider seul dans le pays est bon ; on y a de l'action, mĂȘme sans faire grand-chose, parce qu'on devient 'du pays'. » Priez pour qu'un peu de bien se fasse parmi ces Ăąmes pour lesquelles Notre Seigneur est mort. » Cette Afrique, cette AlgĂ©rie, ces millions d'infidĂšles appellent tellement la saintetĂ© qui seule obtiendra leur conversion; priez pour que la Bonne Nouvelle arrive et que les derniers venus se prĂ©sentent enfin Ă  la crĂšche de JĂ©sus pour adorer Ă  leur tour. » Il faudrait que le pays fĂ»t couvert de religieux, religieuses et de bons chrĂ©tiens restant dans le monde pour prendre contact avec tous ces pauvres musulmans et pour les instruire. » Serait-il possible de trouver des infirmiĂšres laĂŻques, toutes Ă  JĂ©sus de coeur, consentant et souhaitant venir se dĂ©vouer pour JĂ©sus, sans le nom ni l'habit de religieuses
 » Ma prĂ©sence fait-elle quelque bien ici ? Si elle n'en fait pas, la prĂ©sence du TrĂšs Saint Sacrement en fait certainement beaucoup. JĂ©sus ne peut ĂȘtre en un lieu sans rayonner. De plus le contact avec les indigĂšnes fait disparaĂźtre peu Ă  peu leurs prĂ©ventions et prĂ©jugĂ©s. C'est bien lent, bien peu de chose ; priez pour que votre enfant fasse plus de bien, et que de meilleurs ouvriers que lui viennent dĂ©fricher ce coin du champ du PĂšre de famille. » Mon apostolat doit ĂȘtre l'apostolat de la bontĂ©. Si l'on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire "Parce que je suis le serviteur d'un bien plus bon que moi". » Poursuivi par la pensĂ©e du dĂ©laissement spirituel de tant d'infidĂšles, j'ai jetĂ© sur le papier, Ă  la suite de ma derniĂšre retraite, il y a un an, un projet de ConfrĂ©rie, d'Association catholique. La ConfrĂ©rie que j'appelle Union des FrĂšres et Soeurs du SacrĂ© Coeur de JĂ©sus» a un triple but produire un retour Ă  l'Évangile dans la vie des personnes de toute condition ; produire un accroissement d'amour Ă  la sainte Eucharistie ; produire une poussĂ©e vers l'Ă©vangĂ©lisation des infidĂšles. » Les Touaregs de mon voisinage me donnent les plus grandes douceurs et consolations; j'ai parmi eux d'excellents amis. » Mes travaux de langue marchent bien. Le Dictionnaire abrĂ©gĂ© est fini et son impression commence dans quelques jours. Le Dictionnaire des noms propres sera fini en 1914 avec le Dictionnaire Touareg-Français, plus complet. Je pense finir en 1916 le recueil des PoĂ©sies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prĂȘte vie et santĂ©. » Je ne puis pas dire que je dĂ©sire la mort; je la souhaitais autrefois; maintenant je vois tant de bien Ă  faire, tant d'Ăąmes sans pasteur, que je voudrais surtout faire un peu de bien. » Demain, dix ans que je dis la Ste Messe dans l'ermitage de Tamanrasset ! et pas un seul converti ! Il faut prier, travailler et patienter. » Je suis persuadĂ© que ce que nous devons chercher pour les indigĂšnes de nos colonies, ce n'est ni l'assimilation rapide ni la simple association ni leur union sincĂšre avec nous, mais le progrĂšs qui sera trĂšs inĂ©gal et devra ĂȘtre cherchĂ© par des moyens souvent bien diffĂ©rents le progrĂšs doit ĂȘtre intellectuel, moral et matĂ©riel. » Depuis deux ans, la guerre dĂ©chire l'Europe. Elle commence aussi Ă  venir au Sahara. A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a Ă©tĂ© investi par plus de mille Senoussistes armĂ©s d'un canon et de mitrailleuses. AprĂšs ce succĂšs, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empĂȘcher que le bon Dieu. » Mais Dieu ne l'a pas empĂȘchĂ© et Charles est violemment tuĂ© le 1er dĂ©cembre 1916. Quand le grain de blĂ© qui tombe Ă  terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits... »
lundi30 novembre 2009 Ce qu'il y a de fou dans le monde Il y a des jours oĂč on se dit qu’on est vraiment fous ! que si des gens de l’extĂ©rieur nous observaient, ils se PubliĂ© le 03-05-2016 Ă  08h15 - ModifiĂ© Ă  11h1526 rĂ©actions 84422 lu Temps de lecture 2 minutes "Pouvez-vous rĂ©soudre ce calcul ?". Le casse-tĂȘte qui rend fou. Capture d'Ă©cran Youtube Le calcul s’est viralisĂ© au Japon et dans les pays anglophones aprĂšs qu’une Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© un trĂšs haut taux d’échec chez les jeunes ĂągĂ©s de 20 Ă  30 ans. Cette expression est pourtant simple Ă  calculer pour un Ă©lĂšve de 4Ăšme, au collĂšge, sans calculatrice. Bien entendu, il y a plusieurs piĂšges qu’il faut savoir repĂ©rer et Ă©viter pour arriver au bon rĂ©sultat. DĂ©monstration en plusieurs Ă©tapes Quelques rappels s’imposent 1. Les prioritĂ©s opĂ©ratoires notion de 6Ăšme La multiplication et la division sont prioritaires sur l’addition et la soustraction. 2. Ensuite, on observe que l’on divise par une fraction notion de 4eme Diviser par un nombre revient Ă  multiplier par son inverse. 3. Deux nombres sont dits inverses si leur produit vaut 1, par exemple l’inverse de 1/3 est 3 car 1/3×3=1. Commençons le calcul... A= 9-31/3+1 On va donc repĂ©rer les opĂ©rations prioritaires. Ici, il y a une division et pas de multiplication, on commence donc par cette division. On divise 3 par 1/3, cela revient Ă  multiplier 3 par l’inverse de 1/3 qui est 3, donc on a A= 9-3×3+1 CQFD ! Ensuite, on peut procĂ©der Ă  la multiplication puisque prioritaire sur l’addition et la soustraction. 3×3= 9, donc on a A= 9-9+1 Enfin, l’addition et la soustraction sont du mĂȘme niveau de prioritĂ©, on effectue les calculs de gauche Ă  droite. On commence donc par 9-9. A= 9-9+1 Comme 9-9= 0, on a donc A= 0+1 D’oĂč A= 1. CQFD ! AuSud31 a postĂ© le 7 mai 2016 Ă  23h53Super, merci! j'ai d'abord trouvĂ© 10, mais je me suis ressaisi, ouf! Il faut m'excuser, j'Ă©tais prof en CollĂšge, mais pas de maths... Par ailleurs c'est ma formation antĂ©rieure qui m'a permis d'arriver au bon rĂ©sultat, et qui m'avait permis de d'intĂ©grer l'Ă©ducation Nationale directive Jospin de 1989.... Ă  prĂšs une vingtaine d'annĂ©es dans l'industrie. J'ai pu constater le poids des maths dans la scolaritĂ© "malheur Ă  l'Ă©lĂšve qui n'aime pas les maths parce ce qu'il est mauvais, a des difficultĂ©s, des lacunes,etc.... mĂȘme si par ailleurs il est intelligent et truffĂ© de bien d'autres qualitĂ©s, littĂ©raire par ex.......", celui-lĂ  il va souffrir et je trouve cela dit je n'ai pas trouvĂ© de solution, sauf Ă  lui dire d'essayer d'approcher la moyenne pas forcĂ©ment l'atteindre.. pour ne pas ĂȘtre pĂ©nalisĂ© par ce "dĂ©samour des MATHS " et poursuivre sa scolaritĂ© parce qu'il en est a postĂ© le 7 mai 2016 Ă  14h12Vous me mettiez les ... et je vous la trouvais , la solution, vite fait !annehugotlegoff a postĂ© le 6 mai 2016 Ă  16h01Je rĂ©ponds Ă  Christian Abel pour lui dire que moi, la soixantaine je l'ai dans le dos, je parle donc d'un temps bien lointain.... OĂč il n'y avait pas de "supĂ©rieur"!! Vive la dĂ©mocratie, division, addition, mĂȘme combat! Je dĂ©fens donc mes parenthĂšses... Mais ce que je veux dire, c'est que modifier les codes c'est bien quand il s'agit de rendre les choses plus lisibles, plus Ă©videntes. Et que lorsque je regarde le langage Ă©pouvantablement pĂ©dant qui sĂ©vit maintenant en grammaire, il ne faut pas s'Ă©tonner que cela passe largement au dessus de la tĂȘte d'enfants qui ne sont pas, justement, formĂ©s Ă  un langage sophistiquĂ© de par leur environnement familial. Moyennant quoi de moins en moins de fils d'ouvrier font des Ă©tudes supĂ©rieures, n'est ce pas?jeanlouisguyot a postĂ© le 6 mai 2016 Ă  12h08J'ai toujours effectuĂ© les opĂ©ration dans l'ordre d'Ă©criture, de mĂȘme que l'on lit une vraie dans l'ogre des mots. 9-3=6 Ă·â…“=*3 6*3=18 18+1=19 Par contre, poser cette opĂ©ration dans un tableur, et le rĂ©sultat est 1, il y a donc bien une prioritĂ© qui s'opĂšre entre les opĂ©rateurs dans un tableur. Je ne sais pas d'oĂč vient cette argument d'opĂ©ration prioritaire en calcul a postĂ© le 6 mai 2016 Ă  14h02Eh bien vous vous ĂȘtes toujours trompĂ©...jeanlouisguyot a postĂ© le 6 mai 2016 Ă  18h29Il ne me semble pas avoir appris cette rĂšgle de prĂ©sĂ©ance dans les annĂ©es 50 et 60. En gĂ©nĂ©ral, professionnellement, ont est conduit Ă  rĂ©soudre des problĂšmes dont on maitrise les tenants et les aboutissants. Tenter de rĂ©soudre une formule posĂ©e sans connaitre la question qui a conduit Ă  sa construction relĂšve un peu du jeu de a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  13h28Autre calcul qui rend fou. 1418. Le cout de la guerre pour la France c'est 1000 milliards de francs. Le PIB par annĂ©e de guerre c'est 300 milliards . On arrive a peu de chose prĂšs au mĂȘme chiffre => la guerre a Ă  peu de chose prĂšs absorbĂ© le PIB de la France. Or il n'Ă©chappe Ă  personne que ces armes n'ont pas Ă©tĂ© vendues ! Donc la France a investi 1000 mds sans bĂ©nĂ©fices pour la comptabilitĂ© nationale ! La ruine ! Non , au contraire , cet endettement colossal s'est traduit par les annĂ©es folles.... Ceci est factuel !denisleroy a postĂ© le 8 mai 2016 Ă  13h58Totalement incomprĂ©hensible. De quoi parlez-vous? OĂč voulez-vous en venir? Quel rapport avec l'article?sergioberck a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  12h41M Durand Pourquoi ne met-on pas de parenthĂšses? C'est l'absence de parenthĂšses qui induit en erreur. A mon Ă©poque, ancienne, je vous l'accorde, il y avait des parenthĂšses, mais pour moi, telle que prĂ©sentĂ©e, la formule est simplement incalculable. Les piĂšges que vous Ă©voquez sont des piĂšges de prĂ©sentation, et non de a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  13h01Encore faut il prĂ©ciser que les parenthĂšses servent Ă  isoler un groupe , ce qui est une info qu'un enfant jeune ne possĂšde pas nĂ©cessairement, pas plus que la prioritĂ©, la hiĂ©rarchie des normes qui permet de calculer facilement cette opĂ©ration , la division par une division ! Les maths c'est aussi une affaire de langage, il faut veiller Ă  ce que les mots soient connus et compris. Le 1% ne l'ignore pas. Pour lui l'important c'est que les dynasties de matheux aient leur cours particulier, les conditions d'Ă©tude , un cerveau au calme bien nourri , le prix du steak ce n'est pas un pb pour les classes sont ses petits soldats , au 1% qui acceptent de construire des armes pour dĂ©truire le monde ouvrier europĂ©en , qui ne sert plus Ă  rien aujourd'hui , on trouve les mĂȘmes pour beaucoup moins cher chez ses copains a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  13h15La division par une division , qu'est ce que cela recouvre ? On divise un gateau en division de quoi ? la division c'est l"inverse de la muliplication , qui Ă©tant elle mĂȘme une addition d'addition, et donc une addition de soustraction. 18 buchettes divisĂ©es par 3 c'est le retrait 6 fois de suite de 3 b. Et il ne reste rien. 6b * 3 = 6 + 6 + 6. 18 buchettes divisĂ©es par 1/3 , c'est le retrait d'un tiers de buchette Ă©xĂ©cutĂ© 54 fois. 54 petits tas de tiers de buchettes. C'est aussi la multiplication par 3 de 18. Ce qui est plus simple Ă  effectuer. Donc la division par une fraction c'est la multiplication par son inverse. Le fait d'avoir appris Ă  affectuer une telle opĂ©ration n'implique nullement que l'enfant ait compris ce qu'il a fait rĂ©ellement, concrĂštement. Le gamin malheureusement il travaille pour un bon point , l'affection de ses dieux Ă  lui , ses parents, et/ou Ă©viter les coups de pieds au c... C'est sa loi El Khomeri Ă  lui , et il n'a pas voix au chapitre....denisleroy a postĂ© le 8 mai 2016 Ă  14h01SuggĂ©rer un complot des "1%" visant Ă  empĂȘcher les pauvres d'accĂ©der Ă  la classe de 5Ăšme oĂč on apprend tout ceci, est la thĂ©orie conspirationniste la plus ridicule que j'ai a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  07h03Moi, ce qui me rend fou au collĂšge, c'est les fautes de français grossiĂšres de nombreux profs qui massacrent le français dans leurs courriers Ă  l'administration ou au tableau bel exemple pour les Ă©lĂšves, cela doit rassurer les parents de voir que l'EN engage des cancres! J'ai envoyĂ© il y a quelques mois un courrier de prof au recteur, bourrĂ© de fautes. Il a dĂ» s'Ă©trangler en le lisant...clchar a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  14h39Les profs sont issus du systĂšme d'Ă©ducation... Ce phĂ©nomĂšne Ă©tait donc prĂ©visible. La formation et la sĂ©lection des enseignants est censĂ©e rĂ©pondre Ă  ce risque d'instabilitĂ© du systĂšme d'Ă©ducation. Malheureusement les constantes de temps qui caractĂ©risent la dynamique du systĂšme d'Ă©ducation sont trĂšs supĂ©rieures Ă  la durĂ©e d'une lĂ©gislation ou d'une a postĂ© le 12 mai 2016 Ă  09h18Concernant la grammaire, et surtout le vocabulaire, y compris celle de certains profs, je partage tout Ă  fait votre point de vue. Quant aux mathĂ©matiques, j'ai 76 ans et j'ai du mal Ă  comprendre les formulation d'aujourd'hui. Mes stats Ă©taient plutĂŽt bonnes voire trĂšs bonnes en 1950. Au regard de ce que je lis et entends aujourd'hui, je suis un cancre....clchar a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  14h40Moscovici a mis combien de temps?clchar a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  14h38Dans le langage compact des mathĂ©matiques, c'est un exemple d'application d'un des nombreux modĂšles utilisĂ©s par tous les gouvernants pour muscler les effets d'annonce des augmentations qui doivent plaire au public Ă  la veille d'une consultation Ă©lectorale. Ainsi, si vous voulez amplifier dans les media l'effet d'une augmentation rĂ©elle de revenus de z en %, vous consultez votre Ă©quipe de communication qui en se fondant sur les sondages dĂ©terminera les valeurs de deux variables x et y en % qui seront les plus pertinentes dans le contexte Ă©lectoral. Il suffit qu'elles vĂ©rifient l'Ă©quation Ă  deux inconnues suivante, dite "Ă©quation de Kafka" xy-x1/y+z=z avec y diffĂ©rent de 0 et x supĂ©rieur Ă  z. Il suffira que le ministre annonce devant les media une augmentation de x% et que les Ă©quipes du ministĂšre produisent une martingale rĂšglementaire de retenues diverses et variĂ©es justifiant le terme xy- x1/y. Cette derniĂšre tĂąche est, on le comprendra la plus ardue, bien qu'il existe pas mal de degrĂ©s de libertĂ© pour le choix de y. Ce texte est extrait d'un polycopiĂ© de notes de cours de l'ENA. La semaine prochaine nous aborderons le problĂšme de l'inflexion de la courbe du chĂŽmage. Aujourd'hui encore, bien des promotions ont beaucoup de mal Ă  le a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  08h07"Ce texte est extrait d'un polycopiĂ© de notes de cours de l'ENA." Ca m'Ă©tonnerait beaucoup. Ne croyez pas tout ce que 'lon vous a postĂ© le 4 mai 2016 Ă  15h18Ceci n'est pas un problĂšme de mathĂ©matiques. C'est uniquement un exercice de traduction d'un langage compact avec des rĂšgles prĂ©-Ă©tablies comment ont-elles Ă©tĂ© assimilĂ©es, c'est aussi une question qui mĂ©riterait d'ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e.... Cela a un rapport mineur avec l'intelligence ou le dĂ©veloppement du cerveau des Ă©lĂšves. Il n'est pas question de sous-estimer l'importance de l'acquisition d'un tel langage. Par contre le vĂ©ritable exercice formateur pour le dĂ©veloppement du cerveau de l'Ă©lĂšve serait d'imaginer la situation ou l'Ă©noncĂ© d'un problĂšme rĂ©el qui pourrait ĂȘtre modĂ©lisĂ© par cette expression. L'exemple de Sandrine Moreau est beaucoup plus formateur. Rappelons que contrairement Ă  une idĂ©e recue, la reprĂ©sentation des problĂšmes dans le cerveau des crĂ©ateurs n'est pas nĂ©cessairement un tableau noir virtuel avec des Ă©quations. Einstein a tenu Ă  laisser un tĂ©moignage prĂ©cieux sur ce sujet. Par contre le langage compact est comme tout langage prĂ©cieux pour la communication et la documentation des concepts. Sur un plan mineur, on peut finir par apprĂ©cier en esthĂšte le langage des mathĂ©matiques par exemple e^ qui fait apparaĂźtre les 3 nombres e, pi et i dans une mĂȘme expression simple. Bien que sa reprĂ©sentation gĂ©omĂ©trique soit plutĂŽt triviale, il s'en dĂ©gage une saveur subtile et pleine de mystĂšre...franklovisolo a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  11h05Millman a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  14h08Si vous ajoutez des parenthĂšses ce n'est plus le mĂȘme calcul... Notons quand mĂȘme que vous arrivez a vous planter mĂȘme en changeant l’opĂ©ration car 9-3/1/3+1 es bien Ă©gal a 9azerty9374 a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  16h37"9-3/1/3+1 es bien Ă©gal a 9" Bah a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  10h05J'en ai mis bien sĂ»r 14 Ă  me demander si j'Ă©tais devenu gĂ©nial ....Lesgriscommentaires a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  09h11J'ai mis 15 secondes Ă  trouver le bon rĂ©sultat.. Une autre ?azerty9374 a postĂ© le 3 mai 2016 Ă  09h3015 secondes c'est long ! PlutĂŽt 3, dont 2 Ă  se demander s'il y a un piĂšge. Pondre un article sur un calcul aussi basique, c'est que vraiment le niveau est dramatique.
Fouou radicalisĂ©, faut-il vraiment choisir? Psychiatre et psychanalyste, service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, HĂŽpital PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre.

À la fin de l’AntiquitĂ© et au dĂ©but du Moyen Âge, les Bretons immigrent en Armorique avec leurs structures sociales, leur langue et leurs religieux. Ces derniers, venus en grande partie du pays de Galles, Ă©vangĂ©lisent la pĂ©ninsule. Leur culte, comme ceux de leurs disciples, reste trĂšs vivace en Bretagne et ailleurs, car nombre des saints bretons se firent aussi missionnaires. C’est ainsi le cas de saint Malo, l’un des sept saints fondateurs, qui partit un temps en Saintonge. Il y est toujours vĂ©nĂ©rĂ© sous le nom de Macoux ou de un Breton du cruEt qui sait que l’un des plus grands vignobles du monde porte aujourd’hui le nom d’un saint breton du haut Moyen Âge ? Emilion est, en effet, nĂ© en Bretagne au VIIIe siĂšcle, sans doute dans le pays de Vannes il est aussi vĂ©nĂ©rĂ© Ă  Loguivy-Plougras 22, commune traversĂ©e par une riviĂšre qui porte son nom et dont les grandes crues sont restĂ©es dans les mĂ©moires
. EngagĂ© comme intendant auprĂšs du comte de Vannes, il dĂ©tourne des vivres pour les donner aux pauvres. DĂ©couvert, il s’exile vers le sud, il se fait moine Ă  Saulon, en Saintonge, puis devient ermite dans une forĂȘt au nord-ouest de Bordeaux. Il s’installe dans une grotte sur les coteaux dominant la y multiplie les miracles et sa notoriĂ©tĂ© grandit dans le pays. Ce qui attire des disciples. AprĂšs la mort d’Emilion, en 767, l’endroit devient un monastĂšre, avant de donner naissance Ă  une agglomĂ©ration qui porte son nom. Son culte se dĂ©veloppe, parallĂšlement Ă  la rĂ©putation des vignobles locaux, cultivĂ©s depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, les vins de Saint-Émilion sont mondialement connus, rendant internationalement cĂ©lĂšbre ce saint breton, considĂ©rĂ© tout naturellement comme le patron des nĂ©gociants en saints ont plutĂŽt migrĂ© vers le nord. C’est le cas de Judoc, qui installe un monastĂšre sur les rives de la Canche, dans l’actuel Pas-de-Calais. Son nom a mutĂ© en Josse et il a donnĂ© son nom Ă  la ville de Saint-Josse-sur-Mer dans le pas de Calais et Saint-Josse-ten-Noode, en baladeusesAu IXe siĂšcle, les Vikings ravagent une partie de l’Europe occidentale, dont la Bretagne. Ils s’attaquent particuliĂšrement aux riches monastĂšres ou aux Ă©glises. L’abbaye de LandĂ©vennec 29 est ainsi dĂ©truite en 913. Comme dans d’autres Ă©tablissements religieux, les moines ont prĂ©fĂ©rĂ© fuir, pour mettre Ă  l’abri les reliques de leurs saints et leurs prĂ©cieux manuscrits. Cet exil, de quelques dĂ©cennies, explique la propagation du culte de certains saints bretons dans d’autres rĂ©gions moines de LandĂ©vennec sont ainsi accueillis dans la petite ville de Montreuil-sur-Mer, dans l’actuel Pas-de-Calais. Ils y fondent un monastĂšre en l’honneur de saint GwennolĂ©, dont le nom s’est transformĂ© localement en saint Walloy. Ils y perpĂ©tuent leurs activitĂ©s de retranscription des textes sacrĂ©s. Deux Vies de saint GuĂ©nolĂ© sont ainsi conservĂ©es Ă  Douai. Ces moines sont Ă©galement proches de l’Angleterre et du royaume saxon du Wessex, oĂč se sont rĂ©fugiĂ©s des nobles bretons qui prĂ©parent la reconquĂȘte contre les Vikings, ce que fera Alain Barbetorte en 936, devenant alors le premier duc de Bretagne. Une partie des reliques de saint GuĂ©nolĂ© sont restĂ©es Ă  Montreuil jusqu’à la reliques partent vers le nord, comme celles d’Idunet ou saint Diboan, vĂ©nĂ©rĂ© Ă  ChĂąteaulin 29 et dans le Centre-Bretagne. Ces reliques auraient Ă©tĂ© transportĂ©es dans l’Eure, Ă  Port-Mort, oĂč il est cĂ©lĂ©brĂ© sous le nom d’Ethbin ou Yben. La commune de Saint-Langis-lĂšs-Montagne, dans l’Orne, lui doit aussi son reliques de saint MĂ©en furent Ă©galement dĂ©mĂ©nagĂ©es prĂšs de Saumur, lors des invasions vikings. Ce dernier est Ă©galement honorĂ© dans l’Aveyron oĂč il a donnĂ© son nom au village de Saint-MĂ©en-le-Couffeleux aujourd’hui Peux-et-Couffeleux, mais son culte serait liĂ© Ă  un voyage qu’il aurait fait Ă  Rome
Manuscrits bretons en Angleterre et Ă  New YorkCette migration des moines bretons du Xe siĂšcle n’a pas Ă©tĂ© sans consĂ©quences. Leurs abbĂ©s ont continuĂ© Ă  jouer un rĂŽle politique, visitant les nobles francs ou saxons qui les avaient pris sous leur protection. Pour les remercier, ils leur ont offert de prĂ©cieux manuscrits, Ă©crits en Bretagne ou dans le Nord de la France. C’est ainsi que plusieurs des Ă©vangĂ©liaires de LandĂ©vennec se trouvent aujourd’hui en Angleterre, notamment Ă  la British Librairy de Londres et Ă  Oxford. L’un des plus beaux exemplaires a Ă©tĂ© donnĂ© par un privĂ© Ă  la Public Librairy de New York. Autant de traces fort lointaines de l’influence intellectuelle des Bretons du haut Moyen Âge. Indochine mandarins et explorateurs RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Caramba ! Des Bretons au Mexique
 RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Les Saintes, le pent-ti punch
 RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Johnnies des Bretons aux petits oignons RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Irlande des Bretons qui ne manquent pas d’Eire ! RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s

LArV7nL.