Histoireà compléter à votre façon, celui qui aura complété, devra inclure un mot ou nom propre à inclure dans la suite Bonne chance Ce jour du 31 Décembr
Harry Potter 2005 ~€~ Autres Lieux Magiques ~€~ Grande-BretagneEnigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Sam 5 Mai - 2243 *StratĂ©gie...*Era se sentait plus sereine, et prĂȘte Ă relever ce nouveau dĂ©fis. Les deux ennemis de papier l'encerclait, se rapprochant lentement. La jeune femme usa du sort "KalĂ©idem", et son propre pion disparu de toute visibilitĂ©, totalement fondu dans le dĂ©cor virtuel créé par Taylor. Ce dernier observait la jeune femme sans mots dire. Era avait retrouvĂ© sa concentration. Elle dirigeait son pion mentalement, et l'emmena derriĂšre l'un des individus. Personne ne la voyait, Taylor suivait le regard de la jeune sorciĂšre pour savoir oĂč elle en Ă©tait, et oĂč elle se trouvait sur ce terrain. Les deux mages en papier lançaient des sorts Ă l'aveuglette, ratant toujours leur cible invisible. Soudain le pion en papier qu'Era suivait se retourna et lui face. L'avait-il sentit ? Entendue ? Sans faillir, la jeune sorciĂšre murmura un "stupĂ©fix" qui immobilisa son premier adversaire. Cependant, elle Ă©tait maintenant repĂ©rĂ©e, et le second pion ennemi se hĂąta de pointer sa baguette dans la direction de la jeune femme. - Asciencio !La Era de papier s'envola au dessus du sort que lui avait lancĂ© le second pion noir, et se matĂ©rialisa. *Le terrain. L'avantage du terrain. Observe.* Elle s'imagina des dĂ©tails qui n'Ă©taient pas dessinĂ©s. Son terrain Ă elle. Un sous bois, semblable Ă celui de leur premier duel. Taylor avait créé des arbres, elle allait s'en Personnificatum bellicis !L'arbre visĂ© s'anima alors. Ses racines attrapĂšrent le mage de papier et l'enserrĂšrent jusqu'Ă l'immobiliser totalement. Era s'approcha de quelques pas, et lança un dernier "oubliettes". Elle avait gagnĂ©. Lorsqu'enfin elle lĂącha le ring des yeux pour regarder Taylor, elle le vit sourire, manifestement satisfait de sa performance. Era Ă©tait contente d'elle. Elle avait conscience que ce n'Ă©tait qu'un faux entraĂźnement, que si elle s'Ă©tait trouvĂ©e face Ă ces deux sorciers dans la rĂ©alitĂ© la peur l'aurait envahie, mais ça lui Ă©tait Ă©gal. Elle s'Ă©tait prouvĂ©e pouvoir mener Ă bien une stratĂ©gie en faisant comme Taylor lui avait apprit. RĂ©flexion, observation, avantage du terrain. Tout Ă©tait gravĂ© dans sa mĂ©moire, elle Ă©tait Ă prĂ©sent certaine de pouvoir mettre en pratique ces acquis si la situation se reprĂ©sentait un jour, ce qui serait inĂ©vitable... A prĂ©sent les pions Ă©taient redevenus de vulgaires morceaux de papier inanimĂ©s. - Alors ? Tu en penses quoi ? Des choses Ă amĂ©liorer ? Taylor MalĂ«anSerdaigle Re Vagabondage en EcosseTaylor MalĂ«an, le Dim 6 Mai - 1416 MUSIQUE D'AMBIANCEEra, les yeux rivĂ©s sur le terrain de papier, s'appliquait Ă trouver la meilleure stratĂ©gie possible, pour dĂ©faire ses adversaires. Perdue dans sa tĂȘte, elle se noyait sous une centaine de possibilitĂ©s la menant Ă la victoire. Divers plan se mĂ©langeait dans sa tĂȘte Ă chaque pas de ses l'instant l'exercice Ă©tait facile, elle avait la vue sur tout, et comme le vagabond s'en doutĂ©, elle ne stressait plus du tout. Sereine, elle opposait une bien meilleure rĂ©sistance. Sa maitrise du terrain Ă©tait meilleure, elle alternĂ© sort de dĂ©fense, de dissimulation, et esquive Ă merveille. PrĂ©cise, elle ne frappait que quand elle Ă©tait sur de toucher. Passive, et prudente, elle prĂ©fĂ©rait stopper ses ennemis, plutĂŽt que de les n'as jamais tuĂ© n'est-ce pas ?La jolie rousse regarda Taylor avec des petits yeux, la rĂ©ponse Ă©tait avoir fait une erreur en refusant de dĂ©truire mĂȘme des pions de papiers, gĂȘnĂ©e par son manque de courage, elle voulu prendre la parole mais il fut plus mieux. Au moins tu pourras dormir tranquillement le vagabond souriait Ă nouveau stupĂ©fait par la rĂ©ussite de la lionne il ne pouvait s'empĂȘcher d'ĂȘtre fier d'elle, mĂȘme si cet exercice n'Ă©tait en soit, sans aucun ne t'obligerais jamais Ă tuer, sache le. En temps normale, je suis totalement contre la destruction pure et simple d'autres ĂȘtres vivants, mais j'ai vu de quoi ils Ă©taient capable, alors, je te propose que si un jour, nous combattons ensemble, Tu t'occuperas de la neutralisation et de la dĂ©fense. Moi je t'assisterais, et finirais le travail. Bloquer l'ennemie est bien, mais si un nouvel ennemi venait Ă les libĂ©rer, alors ça ne servirais Ă rien. A la grande limite, le sort de l'oubliette comme tu l'as lancĂ© est plus efficace. Le voyageur, fit prendre feu la feuille de papier, qui consuma le terrain en deux petites secondes. L'exercice Ă©tait fini, et la nuit s'Ă©tait approchĂ©e Ă grands pas. Il Ă©tait temps de diner, et Ă cette occasion, l'ex-serdaigle, se permit de disparaitre quelques instants dans la est l'heure de manger, tu souhaite quelque chose en particulier ? Sinon ce sera viande de bĆuf, et jeune lionne acquiesça le menu, et se hĂąta de disposer le couvert, sur leurs nouvelle table. Elle passa un coup de baguette, afin de la nettoyer de toute trace de cendres, et dĂ©posa une jolie nappe en soie blanche, douce, bien qu'un peu poussiĂ©reuse, vue le temps qu'elle avait du rester lĂ . Deux chandelles furent aussi sorties, puis allumĂ©s, apportant Ă la table, une convivialitĂ© rassurante. Manger leur ferait le plus grand ils n'avaient aucune idĂ©e de ce qui les attendrais. Oliver avait-il reçu la lettre ? Avait-il reconnu l'Ă©criture de son ami ?Visiblement Taylor comptait beaucoup sur son aide. Il Ă©tait Ă©vident, que deux professeurs pour le prix d'un, se serait plus efficace. A cette pensĂ© le vagabond termina le repas, et l'apporta Ă Ă©tait dĂ©jĂ assise, prĂȘte Ă se rassasier. La dĂ©licate odeur de viande grillĂ© rĂ©gnait dans la piĂšce, ouvrant grands les appĂ©tits des habitants. Une vieille pendule sonna onze fois, et le repas appĂ©tit !-Merci toi aussi, j'espĂšre que la cuisson t' iras .Le repas eut des allures de festin, ramenant la joie et la bonne humeur dans le chalet. Les deux jeunes finirent aux coins de la cheminĂ©, un verre de rosĂ© Ă la main, lisant les comptes de Bidle le Barde. La petit rouquine sentit le sommeil la gagner, et vint se blottir contre son narrateur, elle tomba en un rien de temps, et l'homme s'occupa de la mettre au lit, et de la border. Son corps Ă©tait plus lourd que d'habitude, Ă moins que ce ne soit les forces du sorcier, qui venait Ă manquer ?En soit il n'avait pas beaucoup dormi les nuits derniĂšres, ni mĂȘme pris le temps de se reposer. Il avait besoin d'une bonne douche, et d'un long sommeil rĂ©parateur. Seulement, dormir Ă©tait impensable, pas avec ce qui rĂŽdait dehors. Il ne dormirait qu'une fois sur, que son sommeil ne coute pas la vie de sa belle. InvitĂ© Re Vagabondage en EcosseInvitĂ©, le Dim 6 Mai - 2111 1Le soleil se levait sur la forĂȘt, les tĂ©nĂšbres de la nuit s'estompant face Ă un halo d'un bleu radieux Ă©manant d'un demi-cercle rosĂ©, contenant l'astre solaire rayonnant. Le temps Ă©tait frais et la vie animale s'Ă©veillait lentement. Avec dĂ©licatesse, il descendit lentement vers l'un des plateaux en hauteur, proche d'une toute petite clairiĂšre d'oĂč l'on voyait une chaumiĂšre aux allures rĂ©chauffante et familiale. A travers ses bottes en cuir de suĂ©dois Ă museau plat, il ressentait malgrĂ© tout la rosĂ© du matin se dĂ©poser Ă chaque foulĂ©e. A bonne distance de la chaumiĂšre le jeune homme s'arrĂȘta. De la poche de son manteau de voyage, il sortit la carte. Cette carte Ă©tait la plus ancienne et l'une des plus Ă©laborĂ©e qu'Oliver avait conçut. Le parchemin vierge rien que lui demandait six mois de prĂ©paration entre potions et enchantements. Il n'Ă©tait pas plus grand qu'une feuille de format standard, et reprĂ©sentait une carte du monde. A premiĂšre vu rien de bien ce parchemin vierge une fois "scellĂ©" par le lien du sang du propriĂ©taire de la carte et de la cible, active l'enchantement et rĂ©vĂšle la position de la cible par rapport Ă celle du propriĂ©taire, la prĂ©cision de la carte s'ajustant en fonction de la distance des deux concernĂ©s par le pacte magique. L'enchanteur a gardĂ© la recette de cette carte secrĂšte jusque lĂ pour ne pas s'attirer la convoitise de mauvaises intentions. Cela avait Ă©tĂ© un vĂ©ritable calvaire de soustraire du sang Ă Taylor sans Ă©veiller ses soupçons, mais durant toute leur scolaritĂ©, le jeune Purple avait eu de nombreuses sourire satisfait Ă©tirait les traits du sorcier de 22ans qui se trouvait en face de la chaumiĂšre. Avec deux doigts Ă la fois bourru mais avec une prĂ©cision mortelle, il Ă©tira sa moustache blonde, soudain d'humeur joyeuse. La carte ne pouvais mentir et elle indiquĂ© une distance infime entre les deux individus. Une distance jamais atteinte depuis cinq ans. Un soupir de soulagement et de contentement s'Ă©chappa de ses narines tandis qu'il s'accroupissait un instant, l'air songeur...*Me revoilĂ Taylor, et ce serait inacceptable de ne pas en faire une bonne surprise. Tu as dĂ» protĂ©ger les lieux. Mais peux-tu rivaliser avec moi sur ce terrain ? Je ne serais sans doute jamais en mesure de te battre, mais j'en attends la rĂ©ciproque en ce qui me concerne. Laisse-moi te surprendre encore une fois mon ami, un grand voyage nous attend. *Il se redressa alors, sortant de ses songes pour sortir une latte de bois dĂ©corĂ©e de filins d'alliages cuivrĂ©s et ternis qu'il posa face Ă lui. Oliver trĂ©pignait, comme l'enfant qu'il Ă©tait auparavant. Il sortit sa baguette, pointa la latte en bois et l'observa s'Ă©largir et s'Ă©paissir jusqu'Ă faire la taille d'une boite Ă chaussure. La latte devenait un coffret Ă©lĂ©gant que l'enchanteur ouvrit pour fouiller Ă travers diffĂ©rentes chemises contenant du papier vierge. Il en sortit une et le coffret se ratatina pour devenir un petit chevalet oĂč il dĂ©posa le parchemin. Il pointa sa baguette sur sa tempe et se mordit le pouce, marmonnant une incantation tandis qu'il Ă©crasait une goutte de son sang sur le parchemin. Ses yeux devinrent alors distraits tandis qu'ils se recouvraient d'un voile opaque. Le sorcier se leva et fit une grande marche d'un quart d'heure tout autour du pĂ©rimĂštre qu'il avait dĂ©finis, maintenant le sort Ă chaque instant et observant un maximum les alentours de la chaumiĂšre. Quand il arriva Ă son point de dĂ©part aprĂšs avoir contournĂ© entiĂšrement la bĂątisse, il se feuille Ă©tait devenu une carte sur laquelle on pouvait distinguer les lieux schĂ©matisĂ© des endroits que venait de parcourir notre enchanteur. Pendant dix minutes, il marmonnĂąt sans interruption des incantations pour rĂ©vĂ©ler les diffĂ©rents systĂšmes de sĂ©curitĂ©s qui sâaffichaient un Ă un tout autour de la clairiĂšre. Puis malgrĂ© les incantations Ă rĂ©pĂ©tition, plus rien ne s'afficha, mais Oliver ne semblait pas s'en satisfaire. Il se leva et tourna en rond un instant, repassant en revue ses connaissances. Puis il se rassit et recommençùt Ă marmonner. Vingt minutes plus tard, il se leva, s'Ă©tira et marcha droit devant lui, agitant sa baguette par moment, comme s'il chassait les mouches. Alors la charmante chaumiĂšre sans activitĂ©s aucune, tandis qu'Oliver s'en approchait et annulait les sorts de protection, changea d'apparence. Les volets d'apparences tous fermĂ©s devenaient ouvert alors que le sortilĂšge de dĂ©tection Ă©tait brisĂ©. Un rondin en bois menaça d'Ă©craser tout net notre cher Purple tandis qu'il avait brisĂ© le sortilĂšge antibruit. Pour s'en sortir il avait utilisĂ© le sort Glacius sous une puissante forme pour geler le tronc et les liens qui le faisaient balancer. Il les gela si fort que les liens cassĂšrent tout net, ayant perdu toute dorme de souplesse. L'arbre allait se fracasser et dĂ©truire tout risque de surprise si Oliver n'avait pas effectuĂ© un Wingardium Leviosa parfaitement rĂ©alisĂ© et ce, in-extrĂ©mis. Une perle de sueur glissa d'un cĂŽtĂ© de son front, l'arbre Ă©tait une maniĂšre efficace de dissimuler un piĂšge dans un autre et ça le fit sourire que Taylor y pense. MalgrĂ© le sortilĂšge antibruit disparu, aucun signe de vie n'Ă©tait visible, ils devaient dormir. Le reste du parcours se dĂ©roula sans embuche particuliĂšre, et Purple pĂ©nĂ©tra dans la maison sans dĂ©clencher le moindre avertissement. Il entra dans le salon et aperçut une chevelure Ă aucun autre pareil qu'il identifia comme celle de Taylor. -Ben alors mon ami, tu te languissais tellement de moi que t'en a perdu le sommeil ?Le concernĂ© se tourna, sans montrer signe de surprise quand Ă l'identitĂ© du nouvel arrivant. Il l'avait reconnu au son de sa voix. Ils se regardĂšrent un instant, dĂ©taillant des pieds Ă la tĂȘte leurs accoutrements. -Je vois que tu aime toujours autant mettre les gens Ă l'aise et dans un sentiment de sĂ©curitĂ©. Mes protections t'ont au moins un peu ralentis ? fit remarquĂ© Taylor avant d'enchainer sur Tu as de nouvelles bottes...-Protection ? Quelle protection ? Jâai brisĂ© deux trois brindilles... et j'ai tout l'ensemble allant avec ces bottes mais c'est une bien longue histoire, qui j'en suis sĂ»r, ne vaut pas celle de ton manteau, qui lui n'a pas changĂ©...suivantDerniĂšre Ă©dition par Oliver Purple le Ven 6 DĂ©c - 901, Ă©ditĂ© 1 fois Taylor MalĂ«anSerdaigle Re Vagabondage en EcosseTaylor MalĂ«an, le Dim 6 Mai - 2202 Depuis plusieurs heures, la jeune sorciĂšre dormait paisiblement. Probablement crevĂ©e de la veille, tout son corps disposĂ© Ă prĂ©sent d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration nĂ©cessaire Ă son bon fonctionnement. La nuit Ă©tait longue, perchait au sommet du ciel, la lune narguait Taylor de son halo lumineux. Lui aussi avait sommeil, mais il refusait tout simplement de s' ne pouvait pas s'empĂȘcher d'imaginer le pire, chaque fois que ses paupiĂšres supĂ©rieures, touchaient celles du battait des cils, contrant le sommeil comme il le pouvait, tantĂŽt par la lecture d'un livre, tantĂŽt en allant faire un petit tour dans les provisions. Tout son corps le tiraillait pour le faire dormir. Une longue complainte Ă©tait jouĂ©e simultanĂ©ment, par toutes ses articulations et os, qui craquaient et grinçaient, tel un robots dont les rouages rouilleraient. Le jeune sorcier, extĂ©nuĂ©, finit par sâasseoir par terre, appuyĂ© contre le mur, face Ă la porte. Il rangea sa petite baguette dans sa manche, poignĂ©e en main, prĂȘt Ă faire feu au moindre vent soufflait dehors, on pouvait entendre le hululement des chouettes alentours, qui jouaient de leurs voie enchanteresse, pour le plus grand bonheur du vagabond. Les feuillages vibraient dans un bruissement aiguĂ«, et sans doute y avait-il une riviĂšre pas loin, car en fermant un peu les yeux, le sorcier l' fermant un peu les yeux ?!Derechef l'homme se leva pour se mettre un coup de fouet. Il alla Ă la cuisine, en croisant sa belle allonger sur le lit. Le feu rougeoyait toujours dans le foyer, apportant cette dĂ©licate chaleur Ă la maisonnette. Une fois arrivĂ© prĂȘt de lâĂ©vier, il fit couler un mince filet d'eau pour se dĂ©barbouiller un peu. Les yeux grands ouverts, il retourna Ă sa place, serein. Puis quelque chose vint le troubler dans sa petite musique nocturne. Il avait beau se concentrer comme tout Ă l'heure, il n'entendait plus rien. Quelque chose ne tournait pas rond. Il se prĂ©cipita au pieds de sa reveilles sorti de sa torpeur, la jeune lionne fit de son mieux pour prĂ©senter son meilleur ?-Ăcoutes moi bien, et ne te rendors pas. Il y a quelquâun de paniquer, je pense savoir qui il est, sans quoi, c'est mes piĂšges qui nous auraient prĂ©venu. Si c'est bien la personne que je pense, il Ă©tait temps qu'il arrive. Je veux que tu te recouches, et que tu fasses semblant de dormir, garde ta baguette prĂȘt de toi au cas ou, on ne sait jamais. Je vais me remettre Ă ma place, et si jamais tu m'entends te crier de fuir, tu fuis compris ?De nouveau prise de panique, bien qu'un peu plus sur d'elle, la sorciĂšre sâexĂ©cuta. Elle dissimula sa baguette sous son oreiller, la serrant le plus fort possible dans son poing. Elle se recouvra de sa douce couette, et se prĂ©para Ă bondir, au moindre signe de son vagabond Ă©tait dĂ©sormais, de nouveau face Ă la porte, arme en main. Il attendait impatiemment, de voir entrer son ami, ou sa victime. se qui ne tarda pas. Les volets du chalet s'ouvrir en un Ă©clat, et la porte fut ouverte. RassurĂ©, il revit pour la premiĂšre fois, Mr Oliver Purple. Le seul ami qu'il n'ai jamais eu. Il eu un large sourire, quand il entendit la voix caractĂ©ristique de ce alors mon ami, tu te languissais tellement de moi que t'en a perdu le sommeil ?Taylor pouffa dans un petit rire, avant de lui vois que tu aime toujours autant mettre les gens Ă l'aise et dans un sentiment de sĂ©curitĂ©. Mes protections t'ont au moins un peu ralentis ? fit remarquĂ© Taylor avant d'enchainer sur Tu as de nouvelles bottes...-Protection ? Quelle protection ? Jâai brisĂ© deux trois brindilles... et j'ai tout l'ensemble allant avec ces bottes mais c'est une bien longue histoire, qui j'en suis sĂ»r, ne vaut pas celle de ton manteau, qui lui n'a pas changĂ©... En effet, depuis plus de cinq, le manteau qu'il avait, Ă©tait tout Ă fait le mĂȘme, Ă quelques Ă©raflures et trous ne peux pas savoir, ce que je suis heureux de te retrouver enfant imbĂ©cile. Finalement, on dirait que tu n'a pas changĂ©, toujours une grande gueule, mais Ă ce que j'ai pu voir, ton magasin n'est toujours pas sur pieds. Tu prendras quelque chose Ă boire ? J'ai que du thĂ© Ă alla dans la cuisine,sortit une nouvelle tasse, et la remplit aussitĂŽt. Cette derniĂšre se mit Ă planer, jusqu'Ă se qu'Oliver la doute qu'il soit meilleur qu'avant, mais allons, si je n'ai pas le deux amis, avaient visiblement pour habitude, de toujours s'envoyer des pics, sans les prendre vraiment au alors, il parait que tu as besoin de moi ? C'est fou mais en cinq ans c'est la premiĂšre fois que tu me demandes de l'aide non ?-c'est vrai, mais habituellement je n'ai que ma vie entre mes mains. Laisse moi te prĂ©senter n'avait pas bougĂ©e. toujours cloitrĂ© dans son lit, elle avait prĂ©fĂ©rĂ©e restĂ©e discrĂšte, jusqu'au mot d'ordre de Taylor. AprĂšs avoir entendu son nom, elle dĂ©crispa son poing, avant de se relever en se frottant les yeux. Enigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Dim 6 Mai - 2240 Un peu nerveuse, la jeune sorciĂšre sortit du lit et alla se poster prĂšs de Taylor, sa baguette toujours Ă la main. C'Ă©tait donc lui le meilleur ami... Era le dĂ©visagea aprĂšs l'avoir saluĂ© timidement. Grand, blond, sĂ»r de lui. Physiquement impressionnant, Taylor paraissait affaiblit Ă cĂŽtĂ© de la carrure de son ami. - Era, je te prĂ©sente Oliver Purple. Oliver, EnchantĂ©e de faire votre tendit une main vers le nouveau venu mais celui-ci ne la lui serra pas. La jeune lionne reposa alors son bras contre son corps, se rappelant la mĂ©fiance de Taylor lors de leur premiĂšre rencontre. Il devait Ă©videmment en ĂȘtre de mĂȘme avec Oliver... Ils ne se connaissaient pas encore, comment pourrait-il avoir confiance ? La jeune femme observa les deux hommes qui se tenaient Ă cĂŽtĂ© d'elle. Ils semblaient heureux de se retrouver, et commençaient Ă parler de leur tenue vestimentaire en plaisantant. De jeux de mots en franche rigolade, Taylor lui apparu soudain sous un nouveau jour. Il avait retrouvĂ© l'ami qu'il cherchait depuis longtemps, et malgrĂ© la fatigue qui le tiraillait, elle pu constater qu'il semblait soulagĂ© et heureux. La jeune femme se sentait un peu stupide Ă rester plantĂ©e lĂ , et prĂ©fĂ©ra ne pas gĂącher leur retrouvailles. - Je vais aller prĂ©parer quelque chose Ă manger. Vous avez peut-ĂȘtre faim ? dit-elle Ă l'attention d'Oliver. Mais sans attendre de rĂ©ponse elle fonça Ă la cuisine. Elle sortit du placard les quelques brioches qui restaient, et le pot de confiture d'abricot entamĂ©. Des Ă©clats de rire lui provenaient du salon tandis qu'elle s'appliquait Ă Ă©taler une gĂ©nĂ©reuse couche de confiture sur chaque brioche. Un bien maigre petit dĂ©jeuner, mais ils devraient se contenter de cela. Combien de temps seraient-ils enfermĂ©s ici ? Era n'en savait rien, et la question disparut de sa mĂ©moire aussi rapidement qu'elle Ă©tait venue. Son plateau terminĂ©, elle alla retrouver les deux hommes qui Ă©taient Ă prĂ©sent installĂ©s dans les fauteuils un peu dĂ©foncĂ©s de la petite chaumiĂšre. Le ton avait changĂ©. Les deux amis semblaient parler sĂ©rieusement. Era ne capta que la derniĂšre phrase du vagabond. - ... voilĂ pourquoi je t'ai demandĂ© de venir. Tu comprends ? Oliver s'Ă©tait redressĂ© dans le fauteuil et tortillait d'un air distrait sa moustache blonde. Il s'apprĂȘtait Ă rĂ©pondre quand il vit Era dĂ©poser le plateau sur la table. Sans savoir pourquoi, elle se sentait mal Ă l'aise en prĂ©sence d'Oliver. Il cherchait manifestement Ă la cerner, mais la jeune lionne se crispait dĂšs qu'elle se sentait observĂ©e. Elle dĂ©tourna alors le regard et attrapa une brioche. - Si je dĂ©range je peux sortir. Vous devez avoir beaucoup de choses Ă vous dire. InvitĂ© Re Vagabondage en EcosseInvitĂ©, le Lun 7 Mai - 009 2prĂ©cĂ©demmentEra Prewette, la jeune femme semblait Ă lâaguait lorsqu'elle vint se prĂ©senter. Elle Ă©tait plutĂŽt jolie, un regard acĂ©rĂ© bien que peu sĂ»r d'elle sur le moment. AprĂšs tout, elle venait d'ĂȘtre rĂ©veillĂ©e. Devant les deux compĂšres qui ne faisait que plaisanter, elle se sentie visiblement de trop et disparut dans la en vint alors aux faits, expliquant comment il s'Ă©tait retrouvĂ© face Ă des mangemorts dans les Highlands et avait due s'enfuir avec Era. Oliver ne comprenait pas vraiment ce qu'il attendait de lui, mais il avait bien fait de l'appeler, Ă eux deux, trois maintenant, ils seraient difficiles Ă capturer. Dans sa tĂȘte l'analyse de la situation faisait rage, les donnĂ©es s'accumulant. La petite Era Ă©tait visiblement devenue sa protĂ©gĂ©e. En fin de compte s'Ă©tait pour elle qu'il avait fait venir l'enchanteur. - ... voilĂ pourquoi je t'ai demandĂ© de venir. Tu comprends ? C'est alors que la jeune femme entra, un plateau dans les mains. La dĂ©posant sur la table, leurs yeux se croisĂšrent briĂšvement et Oliver comprit que ce qu'il avait pris pour un manque d'assurance Ă©tait en fait de la mĂ©fiance. L'enseignement de Taylor laissait sa marque... Le sorcier blond l'observa prendre une part de brioche puis se proposer de disparaĂźtre. *beaucoup de chose Ă nous dire, c'est sĂ»r mais dans l'immĂ©diat, une seule.* -non, bien sĂ»r que non, je viens de vous rencontrer ma cher la moindre des curiositĂ©s serait de vouloir en savoir un peu plus. Votre petit dĂ©jeuner Ă l'air dĂ©licieux, mais je prendrais bien un peu de sucre avec mon thĂ©, si bous avez...Oliver et Taylor croisĂšrent leurs regards une fraction de seconde tandis qu'era s'en allait de nouveau dans la cuisine. -Allons droit au but, je t'aiderai dans ta quĂȘte le temps qu'il faudra, mais une fois fini, ce sera Ă toi de m'accompagner, ce ne sera pas de tout repos non plus...Les deux sorciers se dĂ©visagĂšrent et alors qu'Era rĂ©apparaissait, une sucriĂšre Ă la main, Taylor acquiesça d'un hochement de tĂȘte. Ce qu'Oliver ignora, se tournant vers Era. -Ha, c'est parfait, merci bien. Dit-il en se servant du sucre. Assied toi je t'en prie, tu es ici chez toi il me s'exĂ©cuta et les trois compagnons mangĂšrent en silence, apprĂ©ciant le moment simple mais agrĂ©able des retrouvailles et de la bonne nourriture. A tour de rĂŽle, chacun observait l'autre. Cette situation Ă©tait peu commune, mais Oliver se sentait bien et n'en Ă©prouvait aucune Ă©dition par Oliver Purple le Ven 6 DĂ©c - 905, Ă©ditĂ© 3 fois Taylor MalĂ«anSerdaigle Re Vagabondage en EcosseTaylor MalĂ«an, le Lun 7 Mai - 1033 Trois Ă table, dans le silence le plus complet, la situation fut assez vite, gĂȘnante. Les habitants Ă©taient tous deux trĂšs fatiguĂ©s de leur long pĂ©riple, mais Taylor voulait mettre les choses au clair, et le plus vite possible. C'Ă©tait d'une importance capitale. Ne voulant pas prendre des pincettes, il fallait ĂȘtre rapide et maintenant que nous sommes tous les trois rĂ©unis, je vais vous expliquer ce que j'avais en tĂȘte en faisant venir Oliver. Era, tu n'ais pas sans savoir qu'il est le seul ami que je me suis fait, mais ce que tu ignore, c'est qu'il est aussi mon plus grand rival. Cet espĂšce de vikings moustachue, est bel et bien le seul mage capable de me faire frĂ©mir en eut un petit gloussement, puis il sourit ? Je te bas quand tu veux poulet !-Et bien justement. Si je t'ai appelĂ© l'ami, c'est pour cette raison. La jolie demoiselle que tu vois lĂ sort tout juste de son Ă©cole, et part un heureux hasard, nous avons Ă©tĂ© amenĂ© Ă nous ce temps je veille sur elle, et j'ai fini par m'y attacher, et c'est lĂ que tu intervient. Je veux que tu m'aides Ă l'entraĂźner. Bien sĂ»r cela n'est qu'une partie de la raison de ta venue. Si les mangemorts nous collent au train c'est parce qu'on vise la mĂȘme relique. C'est long a expliquer maintenant, mais il me la faut absolument. Si tu peux te concentrer sur notre protection et la formation d'Era, je pourrais quand Ă moi, me concentrer sur comment manĆuvrer ces foutus encapuchonnĂ©s. L'enchanteur leva les yeux de sur la jeune fille, pour les placer dans le champ de vision du une semaine, nous devrions pouvoir plier ça. Alors j'espĂšre que tu as un peu de temps Ă m'accorder. AprĂšs cela, je serais tout Ă toi, pour le mĂȘme nombre de jour, et sans grand blond se tripotait la moustache, l'air songeur. Ses yeux vacillaient entre son ami et la jolie rousse, comme s'il regardait un match de ping pong de haut niveau, et qu'il suivait la balle des yeux. Il se racla la gorge, posa son poing sur la table et dit-Alors c'est donc ça ? Tu t'es trouvĂ© une amourette, et tu veux m'engager pour lui apprendre Ă combattre ? Et bah alors tu n'es plus capable de le faire toi mĂȘme ou quoi ? J'ai du boulot moi tu le sais. Mais soit, en cinq ans, j'avais oubliĂ© comme il Ă©tait bon que tu me tapes sur les nerfs. Je vais vous aider. On commence demain, vu ta tronche, va dormir, aucun somnombule n'est jamais venu Ă bout dun mangemort... dit le sorcier, pris d'un fou rire allĂ© pour le mieux, selon son plan. Demain, connaissant Purple, l'entrainement commencerait Ă l'aube, et ne se terminerait qu'au couchĂ©. Durant de longues annĂ©es ils avaient travaillĂ©s comme ça, et ce n'Ă©tait que depuis peu de temps que le vagabond connaissait le mot "repos". L'entrainement serait rude, mais Taylor Ă©tait sĂ»r, que la petite lionne saurait s'en ne parlait pas, restant passive et totalement spectatrice de ce qui allait lui arriver elle plaçait une confiance aveugle en son nouvel ami, et savait qu'au final, la rendre plus forte Ă©tait la meilleure chose Ă faire. Cependant dans un petit coin de sa tĂȘte, elle ne put s'empĂȘcher de penser que pour elle aussi, tout semblait se concrĂ©tiser. En effet, elle Ă©tait rĂ©uni avec l'homme qu'elle aimait, dans sa maison, recevant le seul ami de son "compagnon". prĂ©sentation forcĂ©e ou non, il y avait eu prĂ©sentation, et ça ne semblait pas dĂ©ranger Taylor plus que ça, que son ami la nomme son "amourette".Il Ă©tait encore tĂŽt. La petite pendule dans le salon pointait les huit heures du matin. AprĂšs avoir finit sa tasse de thĂ©, le vagabond se leva et rangea un peu le n'auras qu'Ă te poser quelque part par lĂ ce soir. Je te laisse la joie de rĂ©activer tous mes piĂšges, nous allons nous coucher. Elle a besoin de repos avant demain et moi, ça fait trois jours que je persiste avec moins de six heures de sommeil, si tu veux me reconnaitre demain, je dois lui fit un signe du pouce, montrant son t'en fait pas, je veille au grain, comme d' Era, nous allons nous soudain de ses rĂȘves, la jeune fille encore assise Ă table finit de somnoler. Elle rejoignit son ami, lui attrapa la main, et tous deux disparurent dans la pĂ©nombre du chalet, dans un petit Bonne Nuit !Ils allĂšrent directement dans la chambre, oĂč le lit trĂŽnait en son centre. Alors, pendant que Taylor se dĂ©shabiller, Era eu le premier reflex prĂ©ventif de ça vie. Elle dĂ©posa sa baguette sous son oreiller, puis se coucha, les yeux rivĂ©s sur le torse de l'homme, qui dĂ©sormais laissait apparaitre, toutes ces brĂ»lures et que tu ne m'en veux pas de faire appelle Ă lui, mais c'est vraiment la seule personne en qui je peux avoir confiance. Dans une semaine, nous pourrons vivre enfin plus calmement, je serais serein, tout aussi, et peut ĂȘtre pourrons nous prendre la peine d'aller enfin nous chercher un animal de compagnie. Tout ça sera vite rĂ©glĂ©, je te le oublies que tu lui Ă promis une semaine pour lui vrai, mais ce n'est pas un oubli, j'ai prĂ©cisĂ© que je garderais mais nuits, tout ça dans le but de venir te voir chaque jours, prendre soins de toi et vĂ©rifier que tu ailles bien. Il y'a moins d'une semaine tu m'as demandĂ© si je voulais de toi, aujourd'hui ma rĂ©ponse est oui. Je sais que tu as toutes les capacitĂ©s nĂ©cessaire, et quand Purple partiras, tu seras en mesure de te dĂ©fendre mĂȘme seule. Je sais que j'ai beaucoup fait changer ta vie, et d'avance je m'en excuse. Alors pour me faire pardonner, aprĂšs ma dette payer, nous aurons une conversation sur ce que nous allons faire. Je n'ai plus trĂšs envie de te quitter, et j'imagine que toi non prĂȘt Ă tomber de sommeil, le vagabond se coucha, porta Era contre son torse et lâenveloppa de ses bras. Il l'embrassa sur le allons devoir dĂ©cider d'Ă quoi ressemblera notre futur maintenant. Au moins pour le temps que ça fatiguĂ©e pour rester Ă©veillĂ©e, la jeune rouquine s'Ă©tait dĂ©jĂ endormie, au chaud, dans le creux de l'Ă©paule de son compagnon. Un bruit sourd retentit. Oliver venait de rerentrer dans la maison, il venait sans doute de finir de rĂ©activer les piĂšges. RassurĂ© de le savoir parmi eux, pour la premiĂšre fois en trois jours, Taylor ferma les deux yeux pour dormir. Enigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Lun 7 Mai - 1537 Era se rĂ©veilla quelques heures plus tard comme elle s'Ă©tait endormie, contre le torse brĂ»lant de Taylor. Il dormait d'un sommeil profond, le visage lisse de toute inquiĂ©tude. PrĂ©cautionneusement la jeune sorciĂšre se retira des bras du vagabond, attrapa sa baguette toujours cachĂ©e sous l'oreiller, et se leva. Elle gagna la piĂšce principale de la petite maisonnette, mais Oliver ne s'y trouvait pas. Elle fit rapidement le tour du chalet, mais il n'Ă©tait manifestement pas lĂ . SĂ»rement devait-il ĂȘtre dehors en train de surveiller les environs ou de s'imprĂ©gner des lieux en vu du prochain entraĂźnement. La jolie rousse se sentait prĂȘte, bien que les connaissances magiques de son nouveau maĂźtre l'impressionnaient au plus haut point. Ne tenant pas en place, elle retourna Ă la cuisine prĂ©parer du thĂ©. Elle n'eut le temps de boire qu'une seule gorgĂ©e avant qu'Oliver n'apparaisse sur le seuil de la porte. Elle le salua d'un sourire avant de poser sa tasse fumante sur la table qui croulait Ă prĂ©sent sous de nombreux parchemins et livres. - Enfin levĂ©e ! Si vous ĂȘtes prĂȘte, je vous attends Ă l'extĂ©rieur. Autant ne pas perdre de ton Ă©tait donnĂ©. Le visage d'Era devint pĂąle en une fraction de seconde. Il ne rigolait pas, Taylor l'avait prĂ©venu... - J'... J' ressortit de la cuisine, et Era entendit la porte d'entrĂ©e s'ouvrir puis se refermer dans un grincement. Elle fit couler de l'eau dans l'Ă©vier avant de s'en asperger le visage. Elle se sentait maintenant prĂȘte. PrĂȘte Ă apprendre. PrĂȘte Ă combattre. PrĂȘte Ă voir de quoi Oliver Ă©tait capable. PrĂȘte Ă prouver ses capacitĂ©s. Jetant un dernier coup d'oeil Ă Taylor qui dormait toujours dans la chambre, elle gagna ensuite l'entrĂ©e du chalet. Oliver l'attendait prĂšs d'un arbre un peu plus loin. L'air Ă©tait doux, le soleil Ă©tait masquĂ© grĂące Ă la forĂȘt luxuriante, ne projetant que quelques rayons que les arbres ne pouvaient filtrer Ă travers leurs feuilles. Cette vision fit remonter des souvenirs dans la tĂȘte de la jeune lionne. Elle n'Ă©tait alors encore qu'une enfant innocente et naĂŻve, et elle s'amusait naturellement avec la nature qui l'entourait... Tiens ! Un bon point pour elle ! Oliver avait du faire le tour des lieux, certes, mais Era connaissait le coin comme sa poche, et elle Ă©tait persuadĂ©e que ça lui servirait dans les minutes Ă venir. Elle chassa de sa tĂȘte son souvenir enfantin et s'approcha d'Oliver, baguette fermement tenue dans sa Je suis prĂȘte. Quelles sont vos rĂšgles ? InvitĂ© Re Vagabondage en EcosseInvitĂ©, le Lun 7 Mai - 1939 3prĂ©cĂ©demmentComme Ă son habitude, Oliver s'Ă©tait Ă©veillĂ© sans mal dĂšs que les premiers rayons de soleil filtrant Ă travers la fenĂȘtre vinrent lui caresser le visage. Il mit sa baguette contre son oreille droite et l'enchanta pour rendre son ouĂŻe beaucoup plus fine. Ce sort n'Ă©tait pas sans danger, l'oreille interne Ă©tant susceptible de subir des lĂ©sions irrĂ©versibles si un son trop fort venait Ă ĂȘtre Ă©mis. Cependant, la maisonnette Ă©tait calme et ceci lui permit de constater les respirations lentes et rĂ©guliĂšres de ses camarades, s'assurant du sommeil de ceux-ci. Il sortit alors et fouilla ses poches d'oĂč il dĂ©gagea la latte de bois cerclĂ©e d'alliage contenant ses parchemins, et une bourse enchantĂ©e d'oĂč il sortit un chaudron miniature... Il enchanta son chaudron pour lui redonner une taille normal et en sortit des vivres quâil se mit Ă cuisiner. Quand le petit chaudron fut posĂ© sur un feu fraichement allumĂ© avec un bouillon consistant Ă l'intĂ©rieur, l'enchanteur se dĂ©cida enfin a faire prendre Ă la latte de bois sa forme originale, un coffret Ă documents. Il en sortit plusieurs feuilles de diffĂ©rents voulait la former pour survivre, Oliver allait la faire survivre pour la fois tous les documents prĂ©parĂ©s et son petit dĂ©jeunĂ© copieusement ingurgitĂ©, il pĂ©nĂ©tra Ă l'intĂ©rieur et sans un bruit, se rendit devant la chambre de Taylor. A l'aide d'un petit couteau destinĂ© Ă prĂ©parer des ingrĂ©dients pour potion, il prĂ©leva un copeau de la porte. Sur son auriculaire gauche, un anneau composĂ© de diffĂ©rents cerclages de mĂ©taux entremĂȘlĂ©s formait en son sommĂ© une boule de fil. De sa baguette, il toucha l'anneau dont la boule se desserra pour que les fils forment un petit rĂ©ceptacle oĂč Oliver plaça le copeau avant d'enchanter la porte. C'Ă©tait l'anneau de SĂ©passur Kesalfas, un enchanteur du XVIIĂšme siĂšcle trĂšs douĂ© mais peu sĂ»r de lui dont les Ćuvres furent toutes ignorĂ©es hormis cet anneau qui a le pouvoir de se lier Ă un objet, signalant au porteur au moment oĂč celle-ci s'active, la prochaine forme de magie utilisĂ© sur l'objet. Ainsi SĂ©pasur avait rĂ©ussi Ă reprendre un peu confiance en lui une fois cette crĂ©ation fini, car elle lui permettait de contrĂŽler le bon dĂ©roulement de ses enchantements. De toutes les reliques qu'Oliver a en sa possession, c'est la premiĂšre qu'il trouva, dans l'enceinte mĂȘme de Poudlard lors de sa quatriĂšme le temps Ă©tait comptĂ©, il fallait faire vite. Il enfourcha son ballet et pris le document le plus grand qu'il avait sortit. Il s'ensorcela de nouveau les yeux, le voile opaque cachant ses pupilles et sillonna pendant prĂšs d'une heure et demi une bande de forĂȘt de long en large. Connaissant Taylor, la maison n'Ă©tait pas connue de l'ennemi, et ceux-ci en ayant aprĂšs lui et non Era, Oliver dĂ©duisit facilement que cette propriĂ©tĂ© devait ĂȘtre la sienne. Une fois le repĂ©rage fini. Il annula l'enchantement qui entravait ses yeux pour constater que son grand parchemin Ă©tait Ă prĂ©sent Ă l'Ă©ffigie d'une carte de la rĂ©gion. De tout ses parchemins, celui-lĂ Ă©tait le plus coĂ»teux et le plus long Ă rĂ©aliser.... Il en possĂ©dait trĂšs peu et encore moins de sorcier en possĂ©dait tout court. Les enchantements pour le confectionner Ă©tant trĂšs complexe et pouvant gĂącher en un instant des mois de prĂ©paration. Cependant, lorsqu'un tel parchemin Ă©tait arrivĂ© Ă maturation, et qu'il Ă©tait "imprĂ©gnĂ©" d'un lieu, il Ă©tait possible d'enchanter ce lieu directement sur le parchemin. Oliver n'avait qu'une semaine et la mise en place de l'exercice d'aujourd'hui par un autre moyen aurait pris un Ă deux jours. Avec cette page, il en aurait pour deux heures. Des piĂšges furent mis en place, aux extrĂ©mitĂ©s les plus lointaines, c'Ă©tait des piĂšges simples. Puis des piĂšges compliquĂ©s. Et plus en s'enfonçait, plus la difficultĂ© augmentait. Des piĂšges cachĂ©s dans d'autres, des piĂšges qui Ă©tait tout simplement des leurres. Au dessus des arbres, il avait refait un tour des lieux et avait marquĂ© les endroits les plus facilement praticables par des piĂšges beaucoup plus nombreux. Aux endroits les mieux protĂ©gĂ©s, il avait laissĂ© des coffrets avec de maigres vivres. Puis il s'Ă©tait dirigĂ© vers la maison. En entrant, il la vit dĂ©jeuner et aprĂšs l'avoir saluĂ©e, il suis prĂȘte, quelles sont vos rĂšgles ? Oliver la fixa pour la premiĂšre fois et malgrĂ© sa gĂȘne Ă©vidente, la jeune Era se faisait violence pour soutenir le regard de son nouveau mentor. -En effet, bien agrippĂ©e Ă ta baguette, l'air... dĂ©terminĂ©e ? Tu dois ĂȘtre prĂȘte... mais pourquoi ?Oliver vit Ă son expression, qu'elle sentait que quelque chose se tramait, mais n'en cernait pas encore la nature. -Ben... Pour l'entraĂźnement. dit-elle, ce qui arracha une sourire Ă pour l'entrainement, as-tu bien dĂ©jeunĂ© ?[color=47D1CC -Suffisamment...[/color]-Suffisamment pour ? -Pour tenir jusqu'Ă midi...Le ton de la jeune femme semblait monter, Oliver en afficha un nouveau sourire, conscient de l'agacement engendrĂ©. Il savait que Taylor avait dĂ» lui apprendre de bon trucs pour se battre et les base en vitesse. Ce qu'il oubliait, c'Ă©tait que tous n'avait pas sa faculter Ă appliquer tout ce qui doit l'ĂȘtre et en temps voulu sans entrainement marquant ou rĂ©gulier. -Je t'Ă©nerve hein ?-Non, pas du...-C'est bien, ça te sera utile... ou pas. Viens avec moi sur le balai...La jeune femme planta son regard dans celui d'Oliver, pour la premiĂšre fois inquisitrice. -Ne me regarde pas comme ça, ça fait partie de l'entraĂźnement. Tu viens ou tu reste ? Et elle se dĂ©cida Ă monter, Oliver lui banda les yeux sans qu'elle ne protesta et fila aussi rapidement que son ballait le pouvait, jusqu'aux abords du terrain qu'il avait dĂ©limitĂ© prĂ©alablement. Elle regarda alentours un fois sa cĂ©citĂ© fini et sembla vite prendre ses marques. -Je vais ĂȘtre concis, je n'aime pas les grand discours Ă la Taylor. Je sais que magiquement parlant t'as du potentiel et le connaissant il Ă dĂ» t'aider Ă le dĂ©velopper -C'est...-Je ne demande pas de rĂ©ponse, le temps est comptĂ© tu devrais Ă©couter, c'est souvent plus instructif que de parler. Cette fois elle semblait vraiment a dĂ» te parler aussi des rĂšgles de survie de base...Il fit mine d'attendre une rĂ©ponse et voyant qu'elle gardait le silence, il sourit, hochant lĂ©gĂšrement la aujourd'hui on va voir si tu t'en sors. Je t'ai demandĂ© si tu avais bien mangĂ© car nous sommes Ă deux jours de course Ă pieds de la maison et un et demi de marche. Si tu ne m'as pas dĂ©mentit, c'est que Taylor t'as bien appris les rĂšgles de base. Economise ton Ă©nergie et utilise ta tĂȘte. Il est interdit de transplaner et de voler. Tout le reste est autorisĂ©. Pour finir, on va te mettre en situation, c'est Ă cause de mangemort que tu dois te renforcer ? Alors je jouerai ce rĂŽle aujourd'hui. Cache toi, piĂšge moi si tu le peux, efface tes traces, créé en d'autres. Purple laissa Era partir en avant et revĂȘtit une cape de mangemort. N'Ă©tant pas concernĂ© par les rĂšgles, ce qu'il n'avait pas prĂ©cisĂ©, il prit son ballait et fonça pour la localiser. Une fois fait, il attendit qu'elle approche d'un piĂšge. A ce moment il sauta du ballait pour atterrir juste devant elle, mĂ©connaissable en mangemort, la rĂ©action de la jeune femme ne se fit pas attendre. Dans un premier temps ses traits se dĂ©figurĂšrent, incarnant la terreur. Avant qu'elle ne puisse lever sa baguette, un expelliarmus informulĂ© l'avait fait sauter de ses mains. Dans un mouvement de recule, un cliquetis se fit entendre mais elle ne le perçut pas oĂč n'en fit pas mine et elle se crispa lorsque le mage leva sa baguette et qu'un Ă©clair passa juste au dessus de son Ă©paule. Elle se retourna et sursauta constatant un tronc en lĂ©vitation d'au moins une tonne juste derriĂšre elle. En se retournant un air interrogatif sur le visage, Oliver pris sa voix la plus menaçante et prononça distinctement le sort d'Avada Kedavra. L'Ă©clair vert prit la mĂȘme direction que le Wingardium leviosa et ne toucha pas la jeune sorciĂšre. Par trois fois en trois seconde, son corps lui avait signalĂ© une mort certaine. Ses jambes flagellaires et elle s'assit sur le tronc qui venait de s'Ă©craser derriĂšre elle. Oliver enleva la capuche alors qu'elle se tenait le visage. -Taylor t'as parlĂ© des bases, il ne te les avait pas montrĂ© n'est-ce pas ? On peut savoir affronter la peur sans pour autant la dompter. Le problĂšme c'est que pour vivre dans un monde de combat, il faut la dompter. Car si elle te prend par surprise, tu est morte. Cette forĂȘt est truffĂ© de piĂšge, gĂšre la faim et ton Ă©nergie. Evite les embuches et rentre Ă la maison saine et sauve. Je ne te pourchasserais plus, plus pour le moment. Si demain soir tu n'es pas rentrĂ©, vive ou morte, je rentre chez moi, tu auras Ă©tĂ© trop longue. GĂšre ton temps comme tu le veux, sache qu'il est possible d'arriver dans les temps et dormir ce soir, libre Ă toi de choisir, mais sache que la nuit, bien qu'ayant de nombreux atout, se rĂ©vĂšle souvent Ă double tranchant. Tu dois te sentir faible aprĂšs ce traquenard et un repas si maigre, c'est ce, il s'abaissĂąt, elle le regarda mais il ne fit mĂȘme pas mine de la remarquer en tant que personne. Il passa deux doigts dans les cheveux de la jeune femme et en arracha trois alors qu'il se relevait, faisait volte face et partait sans laisser de trace.*Maintenant je vais pouvoir t'observer...*suivantDerniĂšre Ă©dition par Oliver Purple le Ven 6 DĂ©c - 910, Ă©ditĂ© 2 fois Enigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Lun 7 Mai - 2214 Oliver venait de partir, laissant la jeune sorciĂšre digĂ©rer l'Ă©preuve qui l'attendait. Il ne fallait pas perdre de temps. Elle se leva, sa baguette toujours tendue devant elle, et observa l'endroit oĂč elle se trouvait. *Ca me dit quelque chose. Je suis sĂ»re d'ĂȘtre dĂ©jĂ venue ici...*Le soleil Ă©tait haut dans le ciel, une lĂ©gĂšre brise venait lui caresser le visage. De quel cĂŽtĂ© se trouvait le chalet ? *RĂ©flĂ©chis, allez. Il ne peut pas t'avoir ici !* La jeune lionne sentit la panique la gagner peu Ă peu. Elle marchait rapidement, revenant sans cesse Ă son point de dĂ©part, sĂ»re de se tromper de direction Ă chaque fois. - Bon, c'est pas comme ça que je vais rentrer. T'es pas bĂȘte, alors rĂ©flĂ©chis ! Elle se parlait Ă elle-mĂȘme dans un murmure. Comme si sortir les mots de sa bouche Ă©tait semblable Ă les coucher sur du papier, et lui permettait d'y voir plus clair. - Dans un premier temps, situer la maison. Je connais cette forĂȘt sur le bout des doigts, il faut juste que je me souvienne... Elle s'approcha d'un arbre et en caressa l'Ă©corce. Les yeux fermĂ©s, elle parvenait Ă sentir la sĂšve s'Ă©couler dans l'arbre plein de vie. TĂątonnant millimĂštres par millimĂštres, elle sentit enfin la mousse sous ses doigts. Le nord ! La maison se trouvait dans cette direction ! Ragaillardie, un sourire aux lĂšvres, elle empoigna plus vivement sa baguette avant de lancer un "pointe au nord". La baguette tourna un moment sur elle-mĂȘme avant de s'immobiliser sur sa gauche. Plus sĂ»re d'elle maintenant qu'elle savait dans quelle direction aller, la jeune sorciĂšre se mit Ă courir. Elle Ă©tait certaine qu'Oliver l'observait, mais c'Ă©tait lĂ le but du jeu... La jeune femme ralentit sa course et prĂ©fĂ©ra marcher. S'Ă©conomiser... elle avait dĂ©jĂ oubliĂ©. Aux aguets, elle se mĂ©fiait du moindre piaillement d'oiseau, de la moindre feuille qui tombait au sol, de la moindre brindille qui craquait sous ses pieds... Oliver l'avait piĂ©gĂ© dĂšs le dĂ©but. Il Ă©tait Ă©videmment qu'il avait semĂ© le parcours d'embĂ»ches. Era les apprĂ©hendait. Il lui faudrait agir rapidement, la rĂ©flexion ne serait pas son alliĂ©e cette fois, elle n'en aurait probablement pas le temps. Elle marcha longtemps dans un rythme soutenu. Elle avait perdu toute notion du temps, se maudissant d'avoir laissĂ© sa montre dans la salle de bain la veille au soir... VoilĂ qui compliquait un peu plus sa tĂąche. MĂȘme si le soleil n'Ă©tait pas directement visible, Era savait que la journĂ©e commençait Ă toucher Ă sa fin. La forĂȘt si agrĂ©able bien que stressante en cette situation, prenait ses allures de bois hantĂ©s. La pĂ©nombre gagnait peu Ă peu du terrain, et Era redoubla de vigilance.*La nuit, tous les coups sont permis.* Les oiseaux ne chantaient plus, la brise avait cessĂ© de caresser le visage de la jeune sorciĂšre, et l'air devenait plus froid. On entendait plus que la respiration saccadĂ©e de la jolie rousse dans la forĂȘt tranquille. Tranquille... Justement. Era s'immobilisa soudain, tentant d'apercevoir le prochain piĂšge d'Oliver. Quelque chose clochait, elle le sentait, mais ne parvenait pas Ă l'identifier. TiraillĂ©e entre l'envie de continuer son chemin pour rentrer rapidement, et celle de ne pas bouger de peur de subir les consĂ©quences d'un nouveau malĂ©fice de son maĂźtre, Era se mit Ă trembler. L'Ă©nervement prenait le dessus, mais elle se calma rapidement. *Je n'ai pas le droit Ă l'erreur ! Une seule chance...*Elle inspira profondĂ©ment plusieurs fois et usa Ă nouveau du sort des quatre points. Elle Ă©tait dans la bonne direction. Mais elle avança d'Ă peine deux pas et se retrouva suspendue par la cheville, en totale lĂ©vitation au dessus du sol qui s'Ă©tait ouvert en une brĂšche suffisamment profonde pour l'engloutir sans qu'elle ne puisse jamais revenir. Ses cheveux pendaient devant les yeux de la jeune femme qui hurlait de terreur. Elle n'osait plus bouger d'un pouce, attendant que le sortilĂšge de levicorpus prenne fin. Son cerveau travaillait Ă toute allure. Comment sortir de ce traquenard ? Qu'est ce qu'Oliver avait pu prĂ©parer ? Elle ne connaissait pas assez les mĂ©thodes de travail de son nouveau maĂźtre pour avoir de quoi les analyser. Elle le savait fort et intelligent. L'entraĂźnement Ă©tait basĂ© sur la dĂ©fense de la jeune femme. Elle exploita alors cette piste. Le sang qui lui montait Ă la tĂȘte faisait rĂ©sonner son coeur dans ses oreilles dans un battement dĂ©sagrĂ©able et sourd, l'empĂȘchant de rĂ©flĂ©chir convenablement. En rouvrant les yeux, la jeune femme se sentit faiblir dangereusement. Le trou dans la terre s'Ă©tait Ă©largi. Un trou sans fin se prĂ©parait Ă la happer dĂšs qu'elle tomberait au sol. Elle n'avait pas beaucoup de solutions... Soit attendre l'annulation du sortilĂšge et tenter de se rattraper au dernier moment, soit annuler elle-mĂȘme le sort et risquer alors la chute sans fin... Le temps filait. Cela faisait dĂ©jĂ dix minutes que la jeune femme Ă©tait suspendue par la cheville, et elle ne parvenait pas Ă se dĂ©cider. C'Ă©tait du temps perdu... Alors tentant le tout pour le tout, elle mit fin au sortilĂšge levicorpus et ferma les yeux, s'attendant Ă sombrer dans le nĂ©ant. Mais il n'en fut rien. Elle tomba lourdement sur le sol et sa tĂȘte vint heurter un petit mĂ©daillon. En l'inclinant, le mĂ©daillon laissa paraĂźtre une nouvelle brĂšche dans l'arbre qu'elle visait. Un trompe l'oeil... Une projection. Elle s'Ă©tait faite avoir une seconde fois ! Pestant contre elle-mĂȘme du temps qu'elle avait perdu, elle reprit sa route vers le nord, en direction de la maison, aprĂšs avoir allumĂ© sa baguette d'un lumos et avoir fourrĂ© le mĂ©daillon magique dans la poche de son jean. Des larmes de fatigue coulaient silencieusement sur ses joues rosies par le froid. Elle trĂ©bucha plusieurs fois, se prenant les pieds dans des racines et dans diverses roches. La nuit Ă©tait Ă prĂ©sent totalement tombĂ©e. Son estomac grognait mais Era n'y fit pas attention. Elle voulait rentrer au plus vite, que cet entraĂźnement cauchemardesque prenne fin rapidement. Era dĂ©boucha sur une petite clairiĂšre illuminĂ©e par la lune. Ses yeux s'illuminĂšrent alors. Cette clairiĂšre elle la connaissait, et surtout elle s'en souvenait ! Lorsqu'elle avait 8 ou 9 ans c'Ă©tait ici qu'elle s'Ă©tait perdue, rendant fous d'inquiĂ©tude ses parents. Elle vit au loin l'entrĂ©e du sous bois qu'elle cherchait et qui la conduirait Ă coup sĂ»r Ă la maison dans Ă peine quelques heures. Elle s'avança Ă vive allure dans ce puits de lumiĂšre nocturne, jusqu'Ă ce qu'un Ă©clair rouge vienne lui frĂŽler l'oreille. Era se baissa alors. Les sorts fusaient sans s'arrĂȘter, la jeune femme roula sur le sol, se redressa, bondit au dessus des sortilĂšges, sâaplatit Ă nouveau dans l'herbe... Elle Ă©tait Ă©puisĂ©e, mais manifestement pas la personne qui l'attaquait. Prenant ses jambes Ă son cou elle battit en retraite et couru se rĂ©fugier derriĂšre un arbre. Les sorts frappaient le pauvre roi de la forĂȘt sans rĂ©pit, cherchant Ă creuser un trou Ă travers l'Ă©corce pour parvenir Ă leur victime. - StupĂ©fix ! Era avait surgit de derriĂšre l'arbre et visait l'endroit d'oĂč semblait provenir l'attaque. Les Ă©clairs cessĂšrent aussitĂŽt. Toujours mĂ©fiante, Era observa l'invisible. Une silhouette encapuchonnĂ©e sortit des tĂ©nĂšbres et avançait rapidement en flottant dans les airs. Le sang d'Era se glaça Ă la vue des mains putrĂ©fiĂ©es de son adversaire qu'elle reconnu aussitĂŽt. Le peu de chaleur qui habitait son corps semblait la quitter peu Ă peu. Elle fut envahie de tristesse et des larmes perlaient au coin de ses yeux. Il faisait maintenant un froid glacial et la crĂ©ature s'approchait toujours plus prĂšs dans un murmure rauque. La jeune femme Ă©tait figĂ©e d'horreur, mais elle n'oublia pas son objectif pour autant. Elle rassembla ses forces et pensa aussi fort qu'elle le pu Ă Taylor qui l'attendait Ă la maison. Elle se remĂ©mora leurs conversations, leurs promesses de se construire un avenir Ă deux. Elle ferma les yeux sur ce souvenir si puissant et fort et lança dans un hurlement - Spero Patronum ! Une forme argentĂ©e sortit de la baguette d'Era. Un cheval, imposant, fort et puissant, Ă l'image d'un immense percheron, prit lentement forme et se prĂ©cipita en galopant dans la nuit sur le dĂ©traqueur. La silhouette disparut dans un souffle, en mĂȘme temps que le patronus d'Era. La jeune femme tomba Ă genoux. Elle tremblait de toutes parts et tentait de retrouver une respiration normale. Elle se releva quelques minutes plus tard, avec difficultĂ©, et reprit sa route. CachĂ© au sommet d'un arbre, Oliver retira son capuchon et annula son dĂ©guisement de dĂ©traqueur.*Bien jouĂ©...**Qu'est ce qui mattend encore ?'*Le moral de la sorciĂšre faiblissait. La nuit Ă©tait bien avancĂ©e et elle avait retrouvĂ© l'abri des arbres de la forĂȘt. Elle marcha plusieurs heures avant de se rendre compte que quelque chose clochait. Toute Ă ses pensĂ©es, elle ne s'Ă©tait pas aperçu qu'elle avait dĂ©viĂ© de sa destination et se trouvait Ă prĂ©sent trop Ă l'ouest... Elle revint alors sur ses pas, et enfin, au bout d'une longue heure, retrouva le bon chemin Ă prendre. L'obscuritĂ© diminuait peu Ă peu. Le soleil ne tarderait pas Ă se lever. L'estomac de la jeune Ă©lĂšve criait toujours, mais Era continuait de l'ignorer. En revanche, si ne pas manger n'Ă©tait pas un problĂšme, il lui fallait boire... Elle s'approcha d'un petit buisson et rĂ©colta la rosĂ©e dĂ©posĂ©e sur les feuilles. Elle aurait pu faire appel Ă la magie pour Ă©tancher sa soif, mais elle estima plus raisonnable d'Ă©conomiser le peu d'Ă©nergie qui lui restait pour la fin de son parcours. Aucun autre obstacle ne se manifesta. Elle avançait un peu plus rapidement dans la forĂȘt qui s'Ă©veillait peu Ă peu. Les oiseaux reprenaient leurs chants, la lumiĂšre se fit plus vive et agrĂ©able. Pas de doute, c'Ă©tait bien le petit matin. La fatigue la tiraillait de toutes parts, pourtant elle savait qu'elle n'Ă©tait pas encore arrivĂ©e. - Bon j'arrĂȘte ! Ses jambes refusĂšrent d'avancer davantage et elle s'adossa contre un arbre avant de glisser lentement jusqu'au sol. *Quelques minutes... Juste quelques minutes de repos...*Sans s'en rendre compte, Era s'endormit, bercĂ©e par le piaillement incessant des oiseaux affamĂ©s. Lorsqu'elle reprit connaissance le soleil Ă©tait dĂ©jĂ son Non ! La jeune femme bondit sur ses jambes et se mit Ă courir aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© qu'elle allait toujours vers la maison. MĂȘme traquĂ©e elle n'avait jamais couru aussi vite. Dans quelques heures le test serait terminĂ©. Dans quelques heures Oliver risquait de repartir et elle allait devoir subir les foudres de son maĂźtre et la dĂ©ception de son vagabond. A cette pensĂ©e son coeur se serra et elle accĂ©lĂ©ra davantage si c'Ă©tait possible. Par chance, aucun autre piĂšge ne vint la freiner et elle arriva enfin au rocher en forme de loup. La maison n'Ă©tait plus loin ! Le soleil amorçait lentement sa descente pour laisser place Ă la lune brillante. Riant et pleurant Ă moitiĂ©, Era ne ralentit pas l'allure. Le chalet Ă©tait enfin visible, mais elle fronça les sourcils en dĂ©couvrant un corps inanimĂ© devant la porte, deux hommes encapuchonnĂ©s au dessus de lui. Era stoppa sa course dans l'affolement le plus total ! Elle vit dĂ©passer de la main de l'homme inerte une baguette qu'elle connaissait... - Taylor ! Le coeur de la jeune femme explosa de douleur. Elle couru droit devant, sans se soucier de mourir ou de vivre. Elle lança des stupĂ©fix Ă haute voix et informulĂ©s. La rage dĂ©formait son visage . Elle s'apprĂȘtait Ă user d'un sortilĂšge impardonnable lorsque sans prĂ©venir, les deux mangemorts disparurent ainsi que Taylor. La maison paraissait calme, laissant Era bĂ©ate. De grosses larmes coulaient sur son visage fatiguĂ© et surpris, quand soudain la porte s'ouvrit, laissant paraĂźtre Oliver et Taylor, vivant... Taylor MalĂ«anSerdaigle Re Vagabondage en EcosseTaylor MalĂ«an, le Mar 8 Mai - 1238 Le petit matin venait de se lever, et Taylor, remit des ses longues heures d'insomnie, se leva doucement, dans une longue complainte. Le temps Ă©tait lĂ©ger. Un agrĂ©able soleil brillait Ă travers les petits carreaux sales du chalet. Les doux draps berçait le vagabond, le confortant dans son envie d'y rester un peu plus longtemps. Mais il avait dormit longtemps, et maintenant s'il ne se levait pas, il allait perdre du temps qui lui Ă©tait prĂ©cieux. Son ami l'avait rejoint la veille. Il avait enfin rĂ©pondu Ă son appel pour son plus grand bonheur. AprĂšs cinq ans les deux amis Ă©taient enfin rĂ©uni, et pourtant, il n'avait mĂȘme pas pris le temps de discuter. Directement, comme des hommes d'affaires, ils s'Ă©taient activĂ©s Ă leur tĂąche silence rĂ©gnait dans le chalet. Seul le petit "tic-tac" de la petite horloge du salon se faisait entendre, mĂȘlĂ© au son des craquement du vieux bois de la maisonnette. DĂ©sireux de retrouver sa belle ainsi que son ami, le vagabond trouva enfin le courage de se lever. Il s'enleva de son doux linceul, quittant le pays merveilleux des songes, et revenir sur terre, la oĂč tous ses problĂšmes se dirigea ensuite prĂȘt d'une petite commode oĂč Ă©tait placĂ© au dessus, son petit-fourre-tout en sortit un long pantalon noir, de tissus lĂ©ger, et dont la largeur des pĂątes Ă©tait Ă©poustouflante. il saisit ensuite sa longue cape, qui Ă elle seul devait peser cinq bon kilos, vu la quantitĂ© de tissus qui avait dĂ» ĂȘtre nĂ©cessaire Ă sa fabrication. Une fois habillĂ©, Taylor prit la direction de la salle de bain, fit un lĂ©ger brin de toilette, se passa de l'eau sur le visage, et frotta sa moustache, pour voir s'il fallait la raser. *convenable, tu as un petit sursis moustache, profites-en.*AprĂšs un rapide coup de main dans les cheveux, il les dĂ©tacha, puis les rattacha plus proprement, les plaquant contre son crĂąne, pour ne plus le dĂ©ranger. Une fois sa toilette fini, il fit le chemin jusqu'Ă la cuisine, en sifflotant un air de ne fut pas surpris lorsqu'il ne perçut personne Ă la maison. Sans aucun doute, l'exercice avait commencĂ© depuis l'aube dĂ©jĂ , et sa belle devait en ce moment mĂȘme, subir un terrible entrainement. Le jeune sorcier eu une petite tristesse Ă la pensĂ©e de voir Era, blessĂ©e ou totalement terrorisĂ©, face Ă son ami, qui pourrait bien prendre plaisir Ă la faire son souvenir, Oliver Ă©tait comme lui un acharnĂ© du travail, et il considĂ©rait que le meilleur moyen de progresser Ă©tait la mise en situation, cumulĂ©e avec de grande tension, et un besoin de discrĂ©tion; si bien qu'Ă Poudlard, il aimait s'entrainer au sortilĂšges la nuit, dans le parc de l'Ă©cole, en provoquant des duels, avec la maison des Serpentards, qui avait un jour osĂ© le sa petite pensĂ©e pour sa belle, le jeune homme repris ses esprits. Aujourd'hui aprĂšs tout, lui aussi avait du travail. Devant Era, il n'avait pas pu parler ouvertement Ă son ami, et son intention rĂ©elle, fut cachĂ© par un avait dit Ă son ami, qu'il aurait besoin de lui pour s'occuper de l'entrainement de la jolie rousse, pendant que lui ferait la course Ă l'artefact, mais la vĂ©ritĂ© en Ă©tait tout autre. Il en avait assez d'ĂȘtre poursuivi, toujours dans l'inquiĂ©tude de se faire attaquĂ©. Depuis que la gryffondor vivait Ă ses cĂŽtĂ©s, il ne pouvait plus se permettre de mettre sa vie en jeu, Ă chaque instant. Dans les prochains jours, le chercheur aura fait son travail. Au lieu de chasser la relique, c'Ă©tait une chasse Ă l'homme qu'il allait prĂ©parer. FatiguĂ© de ces combats, il n'y avait qu'un moyen d'y mettre un terme. Il allait retrouver la trace de ses anciens assaillants, et leurs botter les par cette nouvelle idĂ©e, le vagabond alla s'asseoir Ă table. Il reprit son livre qu'il avait laissĂ© lĂ la veille, ainsi que sa plume et son encrier. Sur une feuille de parchemin vierge, il posa la pointe de son pinceau, et une minuscule goĂ»te d'encre s'imbiba. Il ferma les yeux, l'esprit rivĂ© sur leurs combats de la veille. Il cherchait un signe distinctif, qui pourrait lui en apprendre un peu plus sur ses ravisseurs. Il pouvait entendre sa propre respiration, comme lors de ses premiers entrainements Ă l'animagie. Le vide complet dans son esprit. Calme, il fit dĂ©filer sous ses yeux le combat qu'il avait menĂ©, image par image. Les mage noires qui les avaient attaquĂ© hier, il les connaissait. Il en Ă©tait persuadĂ© maintenant. La voix de l'un d'eux Ă©tait restĂ© gravĂ© dans sa mĂ©moire. Il l'avait entendu, il s'en souvenait maintenant.*Le chĂąteau de Windsor ! Alors c'est de lĂ que l'on se connait hein ?*Quatre ans auparavant, l'un des mages noirs de la veille l'avait dĂ©jĂ attaquĂ©. Suite Ă la mort atroce de l'un de ses acolytes , il avait fuit le champ de bataille, laissant le chercheur pour mort. Comment avait-il retrouvĂ© sa trace, c'Ă©tait une bonne question, mais au moins maintenant, son ennemi Ă©tait identifiĂ©, le tout, c'Ă©tait de les parti prendre un peu de pain et de beurre, car son ventre le tiraillĂ© un peu. Il revint Ă sa place, et aprĂšs une grosse tartine, il se mit Ă Ă©crire. Ăcosse, Chasse Ă l' mĂ©moire m'ait revenu. Je sais qui en a aprĂšs moi. La premiĂšre fois que je les ais rencontrĂ© c'Ă©tait au chĂąteau de Windsor, sa voix, c'Ă©tait la mĂȘme . Taylor bloqua un instant, les yeux perdu sur le papier il entendit retentir un cri au fond de sa tĂȘte*-Petit, petit, petit, petit !!*Il en Ă©tait persuader. L'homme qu'il avait Ă©gorgĂ© Ă©tait celui qui quatre en plutĂŽt c'Ă©tait enfuit face Ă pense que le moyen le plus simple de les retrouver, sera d'aller au m'y rendrait demain, je dois d'abord en parler avec Oliver. CoĂŻncidence ?-Quand on parle du loup, on en voit la queue !Oliver venait de pousser la porte d' encore, se n'est pas la meilleure partie de mon deux hommes se est bon de te revoir l'ami. Ta vie se passe comme tu veux ?-Bah ça, tu le sais, toujours Ă sa recherche, puis Ă la recherche de d'autres. Une vie Ă courir aprĂšs un rĂȘve, un peu comme toi au final. C'est le compte rendue de ces derniĂšre annĂ©es ?L'enchanteur pointait le cahier de en effet, ce sont tous mes mouvements, toutes mes dĂ©couvertes, et aussi mon journal de bord de notre longue sĂ©paration. Je l'ai commencer dans l'idĂ©e de le publier un jour. Je me suis dit qu'au moins, ça pourrait me permettre de ma payer une belle retraite, et qui sait, peut ĂȘtre mĂȘme t'aider Ă payer la tienne. J'Ă©tais justement en train de prĂ©parer, mon prochain fait, je dois te dire. Je ne cherche pas de relique, je veux juste trouver ses hommes, et m'en dĂ©barrasser, mais ça je suppose que tu l'avais devinĂ©, et que c'est pour ça que tu as acceptĂ© de rester. Comme tu t'en doutes, je vais avoir besoin de ton aide, alors ne te blesse pas, pendant son entrainement. En fait, elle s'en sort bien ?L'enchanteur expliqua Ă son ami le dĂ©but de l'Ă©preuve. Comment il l'avait totalement terrorisĂ©e, et fait perde tous ses ça je suis partis. Je la surveille ne t'en fait pas. Puis un peu plus tard, j'irais lui mettre un petit coup de du rĂ©cit, Taylor sourit. C'est vrai que ses mĂ©thodes Ă©taient quelques peu dangereuses, et tortionnaires, mais au moins , elle en sortirait plus forte et plus sĂ»r d'elle que jamais. AprĂšs la nuit qu'elle allait passer, elle n'aurait plus peur du combat trĂšs journĂ©e passa, et les deux hommes se remĂ©moraient leurs passĂ©s, se racontant Ă tour de rĂŽle des petites anecdotes sur leur vie antĂ©rieur. Autour de plusieurs tasse de thĂ©, ils riaient, ensemble plus heureux que jamais de se retrouver. le soir commençait Ă tomber, et Taylor dĂ©tourna les yeux de la conversation, pour les poser sur sa petite carte, oĂč le bracelet d'Era, venait d'indiquer une fulgurante devrais peut ĂȘtre y aller, j'ai encore pas mal de boulot si on doit retrouver ses gars ne parla pas, il se leva,et sortit de sa poche deux bandes avec lesquelles il s'enveloppa les mains, puis il ouvrit la porte, et disparu, avec pour toute forme de salutation, un les, ta petite est trop fragile, et mes enchantements me dĂ©mangent. InvitĂ© Re Vagabondage en EcosseInvitĂ©, le Mer 9 Mai - 1058 4prĂ©cĂ©demmentLa jeune femme paraissait maintenant ahurissante, les cheveux dĂ©sordonnĂ©e, le bas de sa robe de sorcier souillĂ©e par la nature et son expression partagĂ©e entre le meurtre et le rĂ©confort tandis que ses yeux allait d'Oliver Ă Taylor. -Tu es presque arrivĂ©e en retard... Mais pas encore, fĂ©licitation. Maintenant voyons quelques points. Il faut que tu lises cet ouvrage, ainsi que celui-ci. Taylor, toujours aux cĂŽtĂ©s d'Oliver, lui tandis deux grimoires de bonnes a revu ton parcours, c'est plutĂŽt pas mal mais tu dois te perfectionner davantage sur les moyens en ta possession pour Ă©chapper Ă un piĂšge. Si ça n'avait pas Ă©tĂ© un trompe l'oeil, jusqu'oĂč Ă©tais-tu prĂȘte Ă tomber ?Encore un fois Purple utilisait les piques verbales contre elle. Mais la jeune femme, sage et attentive, du moins sur le plan Ă©ducatif, Ă©coutait; se contentant de serrer la mĂąchoire. Puis les trois compĂšres se dirigĂšrent vers la salle Ă manger oĂč Ă©taient disposĂ©s de maigres mets. Oliver expliqua Ă Era qu'il s'agissait de rester dans cette optique de survie pour le restant de la semaine, pour Ă©prouver son endurance, ses rĂ©flexes, et analyser ses capacitĂ©s de concentrations et de rĂ©activitĂ©s. Elle sembla quelque peu irritĂ© mais ne le montra pas davantage. La conversation alla du parcours d'aujourd'hui aux activitĂ©s de recherche de reliques d'Oliver. Puis elle questionna Taylor sur les Ă©tudes respectives des deux sorciers. Alors que le repas touchait Ă sa fin, Era se leva, expliquant qu'aprĂšs la journĂ©e d'aujourd'hui, elle allait prendre une douche pour se coucher dans un lit confortable...-Ha mais en voilĂ une idĂ©e !! Sauf que ce n'est pas ce qui est la jeune femme avait compris, et se tourna vers l'enchanteur, sans enthousiasme mais nĂ©anmoins sans protestation. -Je vois... Quel est le programme ?-He bien il est simple. Tu viens de fuir Ă travers les bois, Ă©vitant piĂšges et poursuivant. Ce serait bĂȘte de gĂącher tout ces efforts pour mourir dans ton sommeil. Monte au sommet de la chaumiĂšre et veille. Je manifesterai des prĂ©sences inconnues par-ci, par-lĂ , Ă toi de les repĂ©rer. Demain matin petit dĂ©jeuner et rapport. Puis le jeune homme pris une longue lampĂ© de cafĂ© avant de reprendre la de te rappeler l'importance de ne pas s'endormir. Endors-toi, je pars. Rate plus de la moitiĂ© des signaux, je pars. Tout est autorisĂ©, par consĂ©quent aucune rĂšgle en dehors des derniĂšres Ă©tablies. Des questions ? d'un pas alerte et assurĂ©, la jeune femme grimpa Ă l'Ă©tage, sans mĂȘme un regard pour la salle de bain lorsqu'elle passa devant. -Ce petit bout de femme est plutĂŽt intĂ©ressant mon ami, je comprends que tu t'en entiche...-Ouai, ben ça risque de ne pas durer longtemps au rythme oĂč tu va. T'es un peu dur avec elle... Ce nâest pas comme ça que tu va te faire apprĂ©cier. -J'suis pas venu pour me faire apprĂ©cier... viens mon ami, je vais avoir besoin de toi cette Ă©dition par Oliver Purple le Ven 6 DĂ©c - 912, Ă©ditĂ© 1 fois Enigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Mer 9 Mai - 2311 Assise sur le rebord de la plus haute fenĂȘtre de la petite chaumiĂšre, Era observait les environs. La nuit paraissait calme. Paraissait seulement... La jeune femme Ă©tait consciente que cette nuit ne serait encore pas de tout repos. MalgrĂ© la fatigue qui la tiraillait au plus haut point, elle se saisit d'un des lourds grimoires qu'Oliver lui avait confiĂ©. Il Ă©tait question de sortilĂšges de protection et de dĂ©tection. Elle survola rapidement les pages jusqu'Ă trouver ce qu'elle cherchait. Ses yeux brĂ»laient de fatigue mais elle n'avait pas d'autre choix que de continuer. AprĂšs plusieurs minutes de lecture elle sortit de la maison, et prĂ©para son terrain. Levant sa baguette, elle prononça - Cave Inimicum. Protego maison fut couverte d'un nouveau bouclier invisible. Le premier sort la prĂ©viendrait si quelqu'un tentait de pĂ©nĂ©trer dans la maison, et le second protĂ©geait toute intrusion... Ainsi parĂ©e et fiĂšre d'elle, la jeune sorciĂšre retourna dans la maison et retrouva son poste d'observation. Elle se munit d'un rouleau de parchemin et d'une plume ainsi qu'un encrier, prĂȘte Ă noter le moindre mouvement louche. De sa fenĂȘtre elle dominait un seul cĂŽtĂ© du chalet. Trop peu suffisant si quelqu'un tentait de s'introduire de l'autre cĂŽtĂ©... Elle se hissa alors Ă la gouttiĂšre prĂšs de la fenĂȘtre, et grimpa sur le toit. D'ici, elle voyait tout ce qui l'entourait. *Parfait !* Elle s'installa en tailleur, en Ă©quilibre un peu prĂ©caire sur les vieilles tuiles. Il n'y avait aucun bruit, le silence Ă©tait omniprĂ©sent, et la sorciĂšre sentait ses yeux se fermer peu Ă peu. Chaque fois qu'elle se sentait partir, elle se rĂ©veillait en sursaut, manquant de tomber de son perchoir. C'est alors qu'un bruit atroce, long et aiguĂ« retentit dans la nuit, brisant la quiĂ©tude de la forĂȘt endormie. La jeune femme plaqua ses mains sur ses oreilles dans un rĂ©flexe vital, avant de se souvenir que son sortilĂšge venait d'ĂȘtre dĂ©clenchĂ©. Elle se leva alors, regardant de tous les cĂŽtĂ©s. *Alors, oĂč es-tu ?* Elle Ă©tait lĂ , la silhouette encapuchonnĂ©e repartait en courant dans la forĂȘt aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©masquĂ©e. Era se jeta en avant, attrapa la gouttiĂšre et se glissa jusqu'Ă la piĂšce oĂč Ă©tait posĂ© son parchemin. Elle griffonna des mots Ă la va-vite, son coeur battant Ă tout rompre dans sa poitrine. *Et d'un...*Nerveuse, la sorciĂšre descendit au salon. Cela lui avait semblĂ© trop simple. L'enchanteur avait-il usĂ© de sa magie pour tromper la jeune fille ? Era en Ă©tait persuadĂ©e. A pas feutrĂ©s, elle fit le tour de toutes les piĂšces de la maison avant de constater que celle-ci Ă©tait vide. Pour autant, la sorciĂšre se sentait Ă©piĂ©e. - Hominum Revelio !Le sortilĂšge ne dĂ©tecta aucune prĂ©sence dans la maison, et la jolie rousse souffla d'apaisement. La nuit avançait lentement, et la fatigue prenait peu Ă peu le dessus sur l'adrĂ©naline d'Era. Elle faisait les cent pas dans la maison, montant, observant, descendant, vĂ©rifiant... Elle nota deux nouvelles tentatives d'intrusion, Ă chaque fois dĂ©viĂ©e par ses sortilĂšges. La jeune femme commençaient Ă trembler. Elle avait englouti quatre thĂ©, espĂ©rant ainsi vaincre le sommeil qui menaçait de la submerger Ă tout moment. La lumiĂšre du jour pĂ©nĂ©trait enfin Ă l'intĂ©rieur de la maison, et Era somnolait Ă mĂȘme le sol, tĂȘte rejetĂ©e en arriĂšre sur le canapĂ©. Le sortilĂšge d'intrusion rĂ©sonna une quatriĂšme fois, et cessa quasi instantanĂ©ment. Era se leva dans un bond, brandissant sa baguette devant elle. L'intrus avait enfin anĂ©anti ses sorts de protection, il ne tarderait pas Ă passer Ă l'attaque. Mais par oĂč ? Era avait verrouillĂ© fenĂȘtres et portes. Bien sĂ»r, un sorcier entraĂźnĂ© n'aurait aucun problĂšme Ă entrer dans la maison surveillĂ©e par une seule habitante... - Hominum Revelio. Elle usa Ă nouveau du sortilĂšge et cette fois, celui-ci rĂ©agit. L'intrus se trouvait dans la cuisine. Tremblant de tous ses membres, la jeune sorciĂšre s'avança lentement en direction du mage. Celui-ci surgit soudain devant la jeune femme, jetant un sortilĂšge informulĂ©. Era s'y Ă©tait attendu, et elle cria "Protego !" au moment oĂč le sort s'apprĂȘtait Ă la toucher en plein coeur. Le sort ennemi ricocha sur la table en bois, la dĂ©truisant au passage. La silhouette encapuchonnĂ©e disparut dans un souffle, faisant tomber la jeune femme Ă genoux. Des pas rĂ©sonnaient derriĂšre elle, et alors qu'elle s'apprĂȘtait Ă se dĂ©fendre Ă nouveau, elle fut dĂ©sarmĂ©e de sa baguette. - C'est bon, l'exercice est terminĂ©. LĂšve toi, on va faire le la fois soulagĂ©e et inquiĂšte de voir apparaĂźtre l'enchanteur et maĂźtre, Era obĂ©it et suivit Oliver jusque dans le salon, attendant avec apprĂ©hension le verdict du sorcier... Taylor MalĂ«anSerdaigle Re Vagabondage en EcosseTaylor MalĂ«an, le Jeu 10 Mai - 2025 La nuit Ă©tait tombĂ©e depuis un moment dĂ©jĂ . Au milieux de la forĂȘt, le chalet se perdait peu Ă peu dans l'ombre des arbres, assombrissant l'esprit, et le cĆur d'Era. Ce soir elle allait devoir rester Ă©veillĂ©e, aprĂšs la nuit qu'elle venait de paraissait plus que fatiguĂ©e. Ses yeux Ă©taient lourds, et ils cillaient souvent sous le poids de la fatigue. Ses cheveux roux flamboyant Ă©taient quand Ă eux tout emmĂȘlĂ©s, et elle comprit ainsi la raison de la coupe de cheveux du teint pĂąle, elle Ă©tait frĂȘle. Ses mouvements se faisaient de plus en plus lents, et la nuit ne faisait que Ă©tait venu voir Taylor dans la journĂ©e. Ils avaient beaucoup parlĂ©s, et ils avaient aussi mis en place le plan de leur attaque de ce lui non plus n'avait pas fermĂ© lâĆil de la nuit. Trop occupĂ© de savoir si la jeune lionne allait survivre ou pas, il avait veillĂ© toute la nuit sur la carte enchantĂ©e, qui donnait sa localisation. Profitant de ses insomnies, il dressa aussi le plan du lendemain, celui qui devrait lui permettre de retrouver la trace de ses mystĂ©rieux agresseurs. Il avait Ă©crit sur son cahier de cuirC'est bon, j'en ai parlĂ© Ă Oliver, et il pense que c'est aussi le meilleur moyen de les ils sont Ă ma recherche, je ferais en sorte de me mettre en Ă©vidence. Bien sĂ»r, comme je m'y attendais, il a refusĂ© que j'y aille seul. Il pense que c'est bien trop dangereux, mĂȘme pour moi. AprĂšs tout il n'a pas tord. Je ne sais toujours pas qui ils sont, ni ce qu'ils me veulent. Ătant donnĂ© que je n'ai rien trouvĂ© de bon au chĂąteau de Windsor, je suis prĂȘt Ă leur donner mes rĂ©sultats, si ils promettent de disparaitre de ma vie. Je me dois de protĂ©ger Era. Si ils refusent mes conditions, alors l'aide d'Oliver sera nĂ©cessaire. Je ne partirais pas avant de les avoirs trouver. Cependant, je ne peux pas me permettre de gĂącher l'entrainement de notre Ă©lĂšve, le vieux viking va s'occuper de me prĂ©parer je ne sais quel outil me permettant de lâappeler au cas oĂč ça tournerait mal. Le dĂ©part est donc repoussait Ă demain aprĂšs midi. De toute façon, je doute qu'ils me repĂšre des le dĂ©but, et il est fort possible que je soit obligĂ© d'attendre plusieurs jours lĂ -bas. penser Ă faire des provisions. Au moins, ça me laissera le temps de prĂ©parer le terrain, au moindre signe de magie, je serais averti immĂ©diatement. Le vieux cahier se remplissait de plus en plus aux fur et Ă mesure. Taylor dĂ©crivait geste par geste, son plan de demain. Tout Ă©tait minutieusement calculĂ©, notĂ©, puis dĂ©veloppĂ© sur ce grand croquis se dessinait, avec ici et lĂ des petites lĂ©gendes signalant des piĂšges, ou des chemins d'Ă©chappatoires potentiels. Un vĂ©ritable plan se dessinait au fil de la plume du vagabond, puis il se leva, jeta un dernier coup dâĆil sur son livre, puis, fier de lui, il dit- Demain. J'espĂšre qu'il fera beau, je n'ai pas envie de voyager avec la vagabond quitta ensuite le salon, pour se diriger vers son petit sac, qui Ă©tait dĂ©posĂ© sur le lit. Il en vĂ©rifia son contenue et passa un certain moment Ă faire son inventaire. MĂ©ticuleux, il le dĂ©fit trois fois, et le refit deux fois. Enfin sĂ»r qu'il Ă©tait prĂȘt pour demain, il rejoint Oliver, au dehors de la maison, lĂ oĂč ils s'Ă©taient donnĂ© rendez-vous pour l'entraĂźnement de sa l'attendait es en retard. Je vois que tes vieilles habitudes n'ont pas quoi est-ce que tu parles moustachu, ce n'est pas moi qui passait mon temps Ă arriver en retard en cours, Ă force de me faire mettre la pattĂ© par les le fusilla du vrai, mais moi au moins je ne me suis jamais laissĂ© marcher sur les pieds. Et au final, je te rappelle qui leur mettait la pattĂ© Ă la fin ?-C'est bon, laisse tomber. Alors tu as prĂ©vu quoi pour elle ?Le blondinet lui expliqua son rĂŽle. Pendant qu'il parlait, l'air changea. Il paraissait plus lourd, moi chaud. Le vent commençait Ă se lever. Dans le silence de la nuit, aucun animal ne chantait. Les yeux rivĂ©s sur le chalet, les deux hommes virent une silhouette sur le toit. C'Ă©tait elle. Elle avait commencĂ©e Ă prĂ©parer le terrain. Elle faisait de grand signe avec sa baguette, et tournait en rond, aux aguets. PrĂȘte, elle attendait patiemment des signes de vies. InvitĂ© Re Vagabondage en EcosseInvitĂ©, le Ven 11 Mai - 1313 5prĂ©cĂ©demmentEra regardais Oliver, quelque peu anxieuse. Visiblement elle n'avait aucune idĂ©e de si elle avait rĂ©ussi ou non. Il Ă©tait tard dans la nuit et d'ici quelques heures Ă peine, le soleil commencerais son ascension Ă toi jeune lionne. Tu as su improviser et la vitesse Ă laquelle tu as assimilĂ©e les rudiments des sorts de protection de propriĂ©tĂ© est plutĂŽt impressionante. Cependant deux trois dĂ©tails reste Ă peaufiner... Apprend Ă te camoufler des yeux des autres, voir sans ĂȘtre vu, voilĂ le nerf Ă Ă©chauffer sans le claquer pour se hisser vers la victoire. L'inconnu amĂšne des sentiments dĂ©stabilisant. Ensuite, Ă©tudie davantage les livres que je t'ai donnĂ©. Ils te seront utiles si tu dois fuir, te cacher, voyager, traquer, surveiller... Avec de l'entrainement et de la persĂ©vĂ©rance, tu obtiendras les capacitĂ©s pour dĂ©tecter l'ennemi sans que lui ne le sache. Dans la cuisine tout Ă l'heure, tu es venu au contact ; erreur. Tu pourras dissimuler des piĂšges de captures dans des piĂšges de dĂ©tection ou encore des piĂšges dĂ©fensif cachĂ© dans des piĂšges de continua ainsi son explication, Era l'Ă©coutant attentivement, faisant fit de son Ă©tat proche du sommeil. Taylor Ă©coutais dans un coin, griffonnant de temps Ă autres sur son cahier. Oliver jaugea Era du regard et vit qu'il Ă©tait temps de mettre un terme Ă cette discussion, il continuerait le lendemain matin. =====================================================================Le soleil Ă©tait Ă mi-chemin entre l'horizon et le zĂ©nith tandis que l'enchanteur peinait Ă se rĂ©veiller. Avec un raclement de gorge gras et peu glamour, il se redressa. Toujours Ă moitiĂ© assoupit, il se traĂźna jusque dans la salle d'eau. La piĂšce, de petite taille, arborait des miroirs ci et lĂ sur les murs. Au centre se trouvais une vaste vasque oĂč pouvait se tenir deux personnes. Oliver sorti sa baguette et sorti de son sac une maquette de banc. Il la disposa au centre de la baignoire et l'agrandit jusqu'Ă ce qu'apparaisse en taille normal un banc de massage. Il sortie de gros galets gris et lisse qu'il fit lĂ©viter et activa les pommeaux de douche situĂ©s juste au-dessus de la baignoire et s'installa sur le banc au-dessous. Un dernier coup de baguette avant de la poser, activa les galets qui se mirent Ă rouleau sur le dos du mage. L'eau s'Ă©crasait en grosses gouttes sur le corps musclĂ© et marquĂ© de l'enchanteur. Les pierres roulaient et frottait, dĂ©nouant les muscles et les tensions du corps, sous sa peau, la chair devenait tendre et agrĂ©ablement brĂ»lante. AprĂšs un long moment, il se dĂ©cida de sortir de sa torpeur et aprĂšs quelques Ă©tirements, il descendit prendre son petit dĂ©jeuner. Era se trouvait Ă©galement dans la cuisine et lorsqu'elle vit arriver le blond moustachu, elle esquissa un sourire et servi une seconde tasse de Oliver. Belle journĂ©e n'est-ce pas ?Oliver regarda dehors, le ciel Ă©tait dĂ©gagĂ© et l'on pouvait entendre des oiseaux piailler. Le vert/gris des vĂ©gĂ©taux s'Ă©tait muĂ© en vert/dorĂ©e, le tout baignant dans un halo lumineux. Oliver senti l'insistance du regard d'Era, sans doute cherchait-elle des indices sur le visage de son mentor quant Ă la journĂ©e d'aujourd'hui... Ou alors elle attendait patiemment une rĂ©ponse Ă sa question. -En effet, belle journĂ©e. Ce qui n'est pas une mauvaise chose pour ton corps d'Era se raidit l'espace d'un instant. Visiblement elle n'Ă©tait pas pressĂ©e d'entamer une nouvelle journĂ©e d'entrainement, sa nuit ayant Ă©tĂ© courte et ses derniers jours le programme. Et ce sera quoi ?-shopping et et lecture ? Je croyais que cette semaine serait composĂ©e d'un entraĂźnement intensif...-C'est le cas. Je t'ai Ă©prouvĂ©e physiquement, tu as Ă©tĂ© correcte. J'ai Ă©prouvĂ© ta capacitĂ© d'analyse, ton discernement, ton attention, tes connaissances, ta rĂ©activitĂ©. Dans l'ensemble c'est plus que convenable, mais cela n'est que le descriptif de tes capacitĂ©s. Vois les choses comme une oeuvre d'art. Une sculpture par Je dois avouer que je ne comprends pas tout... fit-elle, se redressant sur sa chaise, se concentrant bien voilĂ , une statue n'est que matiĂšre au final... MatiĂšre semblable Ă bien d'autres, composĂ©e des mĂȘmes Ă©lĂ©ments, créée de la mĂȘme maniĂšre que ses semblables. Mais Si la pierre vient Ă ĂȘtre taillĂ©e, elle prend alors une forme unique au monde et devient un modĂšle. La matiĂšre a des qualitĂ©s et des dĂ©fauts formĂ©s Ă force de roulement sur d'autres matiĂšres. La façonner Ă©limine les impuretĂ©s tout en lui donnant un style et une Ăąme, mettant en valeur ses qualitĂ©s. Il en va de mĂȘme avec un guerrier. J'ai cernĂ© de quoi tu Ă©tait faite. Tes qualitĂ©s et dĂ©fauts, ta maniĂšre d'agir et rĂ©agir. Je t'ai testĂ© pendant deux jours pour voir si tes capacitĂ©s naturelles te permettaient de faire face au danger au quotidien et tu t'en es bien sorti pour quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude. La sĂ©lection de la matiĂšre est donc finie, tu es apte Ă ĂȘtre modelĂ©e. Le visage d'Era semblait saisir le sens principale de la conversation mais ne pas en apprĂ©cier le sens dans son ĂȘtre clair, les sorcier se font former de la mĂȘme maniĂšre dans les Ă©coles pour des connaissances gĂ©nĂ©rales, mais chaque sorcier Ă ses propres armes avec lesquelles il sera bien plus efficace qu'avec aucune autre. Ce matin, nous allons aller chercher de quoi te forger ces armes. De ce qui est de la sĂ©curitĂ© et prĂ©paration du terrain, tu as ce qu'il faut comme arme. NĂ©anmoins, il te faut davantage de savoir. Etudie la stratĂ©gie, moldu comme magique. Elle te servira dans tes choix aussi bien avant que pendant le combat. Cela rendra tes observations et tes rĂ©actions plus rapide. Tu apprendras Ă placer une situation sur un Ă©chiquier pour mettre Ă©chec et mat ton adversaire, le but ne sera pas de survivre alĂ©atoirement comme tu l'as fait jusque lĂ . Il s'agit de contrĂŽler le combat. Aujourd'hui tu dĂ©fends et attaque Ă l'instinct, comme le piĂšge trompe l'oeil tu te souviens ?Au vu de son visage qui se renfrogna quelque peu, elle se souvenait le trou Ă©tait rĂ©el, tu ne serais plus lĂ . C'est à ça que te servira la stratĂ©gie, tu apprendras Ă donner des prioritĂ©s et Ă analyser les diffĂ©rents plans possible. Tu ne subiras plus d'affrontement, tu les maĂźtriseras. Ton instinct sera ta dĂ©fense, car rien n'est plus rapide qu'un rĂ©flexe. Et ta connaissance et ton analyse te servira Ă mieux diriger le combat vers une situation oĂč tes pouvoirs auront l'avantage et tu apprendras Ă calculer diffĂ©rentes maniĂšres d'influencer un combat pour le mener vers l'objectif que tu lui auras dĂ©cidĂ©. Ce midi Taylor et moi allons partir, peut ĂȘtre pour deux jours... Ta premiĂšre tĂąche est de protĂ©ger la maison, si revenir dans ce salon une fois que l'on sera parti s'avĂ©rait ĂȘtre trop facile, ce sera la fin de mon enseignement. Ta seconde tĂąche sera la suivante "Tu vas imaginer trois situations de combat. Une oĂč tu auras l'avantage, une Ă©quitable et une oĂč tu seras dĂ©savantagĂ©e. Tu devras expliquer en quoi tes adversaires te surpasse ou/et inversement. Tu Ă©crira avant la lecture des stratĂšges, ce que tu aurais pensĂ© faire dans chacun des trois cas. Ensuite et ceci pas avant l'Ă©tude stratĂ©gique, tu Ă©criras de nouveau de quelle maniĂšre tu penserais rĂ©pliquer. "-Ce matin nous allons aller dans une bibliothĂšque moldu puis je te montrerai mes ouvrages personnels. Tu chercheras les doctrines gĂ©nĂ©rales de diffĂ©rents stratĂšges. Tu te concentreras sur l'Ă©tude des doctrines te correspondant et ainsi tu pourras dĂ©velopper ta propre maniĂšre d'influencer les combats et ce en accord avec tes principes. En apartĂ©, je te conseille de lire par la suite, les ouvrages stratĂ©giques sur des doctrines qui ne te correspondent pas. Les connaĂźtre c'est aussi les reconnaĂźtres lorsqu'elles sont utilisĂ©es par d'autres... Ainsi tu pourras les contrer, mais je te parle lĂ d'Ă©tude que moi-mĂȘme je mĂšne encore. Maintenant mettons nous en route, il faut ĂȘtre de retour pour le dĂ©jeuner, aprĂšs quoi ton Ă©preuve commencera et nous nous absenterons. suivantDerniĂšre Ă©dition par Oliver Purple le Ven 6 DĂ©c - 915, Ă©ditĂ© 1 fois Enigmera PrewettGryffondor Re Vagabondage en EcosseEnigmera Prewett, le Ven 11 Mai - 2146 Comme prĂ©vu, l'Ă©lĂšve et son maĂźtre s'Ă©taient rendus dans une bibliothĂšque moldue et Ă©taient revenus un peu avant le dĂ©jeuner les bras chargĂ©s d'Ă©pais volumes. L'enchanteur abandonna Era dans le salon, et partit fouiller dans son sac. Il revint quelques minutes plus tard et posa quatre nouveaux grimoires sur la petite table basse, dĂ©jĂ surchargĂ©e de bouquins. - Bon, tu as tout ce qu'il faut pour travailler efficacement. Tu as deux jours. Peut-ĂȘtre un peu plus, tout dĂ©pendra du temps que nous mettrons. Sois Ă la hauteur, ou je dĂ©glutit et acquiesça d'un hochement de tĂȘte. Elle s'apprĂȘtait Ă se mettre au travail, mais Taylor la retint par le Tu vas avoir tout le temps de lire dĂšs que nous serons partit. Viens manger, nous partons juste aprĂšs le jeune femme lui sourit et le suivit dans la cuisine, sa main toujours dans celle du vagabond. Les trois personnes s'installĂšrent face Ă une table oĂč croulaient divers mets passant du poulet rĂŽti, aux pommes sautĂ©es, et finissant par un pudding. Les diffĂ©rentes odeurs vinrent chatouiller les narines de la jolie rousse qui dĂ©gusta sa viande avec gourmandise. Mais si le dĂ©but du repas l'avait enthousiasmĂ©, elle fut cependant incapable de toucher au dessert. Taylor et Oliver allaient partir d'ici quelques minutes, et un Ă©norme noeud vint se crĂ©er dans l'estomac de la jeune femme. Elle tenta de paraĂźtre dĂ©tachĂ©e, ne voulant surtout pas montrer son inquiĂ©tude Ă son enseignant ni Ă l'homme qu'elle aimait. Les deux hommes riaient en repensant Ă leur vie Ă Poudlard, puis soudain Taylor se Bon allez, il faut vraiment qu'on y aille lĂ , on a assez se leva Ă la suite des deux amis, et les suivit dans l'entrĂ©e. Oliver attrapa son sac et ouvrit la porte d'entrĂ©e. Avant de sortir il se tourna vers la Tu as toutes les cartes en main pour rĂ©ussir. A toi de jouer. Deux jours...Et sans ajouter quoi que ce soit d'autre il disparut Ă l'extĂ©rieur de la maison. Taylor vint alors se poster face Ă la jeune lionne et la regarda dans les Tout ira bien, j'ai confiance. Fais attention Ă toi, et ne t'inquiĂšte pas pour nous. Deux jours ça peut sembler long, mais tu as de quoi t'occuper. Etonne ce foutu viking, tu en es capable !Era pouffa Compte sur moi pour le bluffer. Je compte bien mettre toutes mes connaissances en pratique. Mais vous, soyez prudents ! Tu as intĂ©rĂȘt de revenir vivant et entier, sinon... Taylor l'arrĂȘta en l'Ă©treignant contre lui. - Stop. Je n'aime pas les au revoir. Je serais lĂ dans deux embrassa furtivement la jeune femme avant de se tourner vers l'extĂ©rieur et de fermer la porte derriĂšre lui, sans un dernier regard pour Era. L'estomac de la jeune femme se contracta douloureusement. Un *pop* bruyant retentit soudain. Les deux hommes venaient de transplaner. Era se sentait un peu fĂ©brile, mais il Ă©tait hors de question de perdre du temps. Elle sortit Ă son tour Ă l'extĂ©rieur de la maison et pointa sa baguette devant elle. *Cave Inimicum. Protego Totalum.* Era rĂ©activa les sortilĂšges de protection. Elle rĂ©flĂ©chit quelques minutes. Son premier objectif Ă©tait de rendre la maison la plus sĂ»re possible. - Evanescartae !Ce n'Ă©tait qu'un dĂ©tail, mais Era Ă©tait Ă prĂ©sent sĂ»re que la maison Ă©tait incartable. Taylor saurait toujours la retrouver grĂące Ă son bracelet qu'elle ne quittait jamais, mais les ennemis potentiels auraient plus de difficultĂ©s Ă la trouver s'ils se basaient sur une carte de la rĂ©gion. Elle pensa ensuite Ă l'environnement qui l'entourait. *Personnificatum Bellicis*Les arbres et arbustes les plus proches de la maison s'animĂšrent soudain. Comme il n'y avait aucune menace, ils reprirent rapidement une pose normale, n'attendant que la prĂ©sence d'intrus pour se manifester et contrer les mages se rendit Ă nouveau Ă l'intĂ©rieur de la maison, et commença Ă rĂ©flĂ©chir aux piĂšges qu'elle pourrait poser pour rendre toute intrusion toujours plus compliquĂ©e voire impossible. *Collaporta*La porte d'entrĂ©e se scella dans un horrible bruit de succion. *Une bonne chose de faite, mais je vais devoir trouver mieux que ça si je veux coincer Oliver...* Tout en rĂ©flĂ©chissant Ă ce qui pourrait ralentir l'enchanteur, elle s'installa sur le canapĂ©. *Chaque chose en son temps, je trouverais peut-ĂȘtre mes rĂ©ponses dans les livres.*AprĂšs une pensĂ©e douloureuse pour Taylor, elle commença Ă lire l'un des nombreux volumes qu'elle devait Ă©tudier. Re Vagabondage en EcosseContenu sponsorisĂ©, le Permission de ce forumVous pouvez Vous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
DÚsque l'on me nomme je n'existe plus. Aller au contenu (Pressez Entrée) Le Coin des Animateurs. Activités pour les enfants : grands jeux et petits jeux (jeux d'intérieur et
Que se passe-t-il si vous recevez une amende avec voiture de location ? Quels sont vos droits et les recours possibles ? Carigami rĂ©pond Ă ces questions pour que vous puissiez faire face si la situation venait Ă se dâune location de voiture, qui reçoit lâamende et que se passe-t-il ?Voici quelques exemples dâinfraction liste non exhaustive pouvant entraĂźner une amende Infraction du code de la routeNon-respect de la limitation de vitesseStationnement non autorisĂ©Ticket de stationnement non payĂ©Câest le loueur de la voiture qui est informĂ© en premier de lâamende. En effet, puisque le vĂ©hicule est immatriculĂ© Ă son nom, câest lui qui reçoit le procĂšs-verbal et qui doit en rĂ©pondre vis-Ă -vis de la loueur, non responsable, dĂ©nonce » le conducteur du vĂ©hicule alors enregistrĂ© lors de lâinfraction. Le conducteur principal enregistrĂ© sur le contrat de location recevra donc lâamende. Peu importe si un conducteur additionnel Ă©tait enregistrĂ© sur le contrat de location. Le conducteur principal, câest-Ă -dire le locataire du vĂ©hicule, engage sa responsabilitĂ© pĂ©cuniaire, en signant le contrat de locationâ ïž Ă retenir Le conducteur enregistrĂ© reçoit chez lui lâamende pour lâinfraction. â ïžConseil CarigamiLors dâune location de voiture en France, vous pouvez aussi perdre vos points de permis. Le permis de conduire français est constituĂ© de 12 points, que lâon peut perdre en plus en moins grand nombre suivant lâinfraction. Il est donc important de vĂ©rifier son nombre actuel de points et de faire des stages de rattrapage » pour en rĂ©cupĂ©rer au possible dâune amende avec voiture de location ?Le conducteur principal doit dans tous les cas rĂ©gler lâamende. Cela nâimporte pas sâil ne conduisait pas le vĂ©hicule au moment de lâinfraction. Mais il est possible de sauver des points. Nous vous expliquons comment Si câest le conducteur additionnel qui conduisait lorsque lâinfraction a Ă©tĂ© commise, il est possible de le dĂ©noncer Ă votre tour. Il doit ĂȘtre inscrit sur le contrat de location pour que les assurances soient toujours valables. Soyez donc prudent si vous dĂ©cidez de dĂ©noncer un conducteur non enregistrĂ© vous pensez quâil nâest pas possible de reconnaĂźtre la personne qui conduisait au moment de lâinfraction, il est envisageable de demander une photographie prise par le radar mobile ou fixe par exemple. Le plus souvent, ce sont les plaques dâimmatriculation qui sont flashĂ©es, et non le conducteur. Soyez tout de mĂȘme trĂšs prudent, car si la photographie prouve que vous Ă©tiez bien au volant, vous aurez perdu du temps et des points. Sâil nâest pas possible dâidentifier le conducteur, vos points seront existe une exception pour expliquer un excĂšs de vitesse soudain le cas de force majeur. Les cas de force majeur peuvent ĂȘtre un vol ou un accouchement par exemple. Il faut cependant prouver au moyen de documents Ă©crits que le conducteur a dĂ» accĂ©lĂ©rer dans cette situation particuliĂšre.â ïž Ă retenir Rares sont les cas oĂč vous pourrez Ă©viter de rĂ©gler lâamende. Par ailleurs, le loueur vous demandera de rĂ©gler des frais de traitement de lâamende. Pour Ă©conomiser, respectez le code de la route ! â ïžRĂ©gler une amende avec voiture de location Ă lâĂ©tranger ?Le processus constatĂ© Ă lâĂ©tranger pour une amende avec voiture de location est similaire. La diffĂ©rence est que le loueur, dĂšs lors quâil reçoit lâamende, peut dĂ©biter la carte de crĂ©dit du client pour rĂ©gler le montant de la client peut aussi recevoir la contravention par la poste. Mais cela ne vaut que si le pays a intĂ©grĂ© une directive europĂ©enne dans sa lĂ©gislation nationale ou conclu un accord bilatĂ©ral avec la France pour la transmission des avez des questions Ă ce sujet ? NâhĂ©sitez pas Ă laisser Ă commentaire, nous y rĂ©pondrons ! Et surtout, restez prudent sur la route !
Lorsque l'on me prononce, on me brise.. [Feat.Yosh] Sam 28 Jan - 18:35 par Invité » Effectif des clans Dim 15 Jan - 11:16 par Maßtre du Jeu » BlackGround Dim 15 Jan - 11:11 par Maßtre du Jeu » Je vis et mourrai pour mes idéaux. Dim 17 Avr - 18:31 par Maßtre du Jeu » RÚglement Obligatoire Sam 16 Avr - 17:13 par Maßtre du Jeu
ï»ż1 - 01-05-2008 223419 laloc8 Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 27 Messages 1 Petite devinette lorsqe l'on me nomme lorsque l'on me nomme je disparais ? qui suis-je? RĂ©pondre 0 Pub 2 - 02-05-2008 002718 camtaro00 Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 2 petite devinette lorssue l'on me nomme la mort RĂ©pondre 3 - 02-05-2008 064030 tiboudchouette HabituĂ© de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 14 Messages 13 Petite devinette lorsque ll'on me nomme Le silence... RĂ©pondre 4 - 02-05-2008 094828 diablodam Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 45 Messages 5 PPetite devinette lorsque l'on me nomme Le silence ! RĂ©pondre 5 - 02-05-2008 121829 nipon Pro de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 45 Messages 816 petite devinette lorsque l'on mr nomme Je propose Spoiler [Afficher le message] le silence RĂ©pondre 6 - 02-05-2008 121928 dhrm77 L'exilĂ© Enigmes rĂ©solues 49 Messages 3004 Lieu Fanning Island-?-Lac Tele,Mali Petite devinette lorsque l'on me nnomme le silence? Great minds discuss ideas; Average minds discuss events; Small minds discuss people. -Eleanor Roosevelt RĂ©pondre 7 - 02-05-2008 172337 Gorgo Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 9 Messages 1 Petite devinette lorsque l'on mme nomme le silence RĂ©pondre 8 - 04-06-2008 182258 manonmors Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 1 Petite devinette lorsque l'on me nommee Le silence ! =D RĂ©pondre 9 - 21-07-2008 184321 Milou-c Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 4 Petite deviinette lorsque l'on me nomme Le silence RĂ©pondre 10 - 14-02-2009 234611 petite devinette lorsque l'ob me nomme Le silence. RĂ©pondre 11 - 13-04-2010 140235 petote devinette lorsque l'on me nomme laloc8 a Ă©crit lorsque l'on me nomme je disparais ? qui suis-je?le silence RĂ©pondre 12 - 13-04-2010 145256 shadock Elite de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 39 Messages 3333 Petite devinette lorsque l'on me nomm Je l'a connaissais sous une autre version Lorsque l'on me nomme je n'Ă©xiste plus. Qui suis-je? "L'expĂ©rience est une lanterne qui n'Ă©claire que celui qui la porte." L-F. CĂ©line RĂ©pondre 13 - 13-04-2010 145446 brige138 PassionnĂ© de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 48 Messages 79 Petite devinette lrosque l'on me nomme oui le silence RĂ©pondre 14 - 16-04-2010 210258 petite devinette lorsque l'on me npmme laloc8 a Ă©crit lorsque l'on me nomme je disparais ? qui suis-je?le silence! RĂ©pondre 15 - 16-04-2010 223502 nono2 Professionnel de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 29 Messages 308 Petite devientte lorsque l'on me nomme je dirais... Le rĂ©flexe conditionnĂ© ? RĂ©pondre 16 - 22-04-2010 125432 elastoc Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 8 Petitee devinette lorsque l'on me nomme laloc8 a Ă©crit lorsque l'on me nomme je disparais ? qui suis-je?l'inconnu RĂ©pondre 17 - 22-04-2010 131624 MthS-MlndN Hors d'u-Sage Enigmes rĂ©solues 49 Messages 12,414E+3 Lieu Rouen Petite devinett e lorsque l'on me nomme Perdu Podcasts Modern Zeuhl RĂ©pondre 18 - 22-04-2010 132224 emmaenne Elite de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 49 Messages 3073 Lieu Au sud du Nord oetite devinette lorsque l'on me nomme tsss c'est PĂšre Dodu pas perdu ->[] Dans le cadre de la quinzaine du beau langage, ne disez pas disez, disez dites. Julos Beaucarne RĂ©pondre 19 - 22-04-2010 143938 elastoc Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 8 ePtite devinette lorsque l'on me nomme l'inconnu RĂ©pondre 20 - 22-04-2010 144955 MthS-MlndN Hors d'u-Sage Enigmes rĂ©solues 49 Messages 12,414E+3 Lieu Rouen Petite devinette lorsqe l'on me nomme ...n'insiste pas, ce n'est toujours pas la rĂ©ponse attendue ! Podcasts Modern Zeuhl RĂ©pondre 21 - 22-04-2010 150457 kosmogol Banni Enigmes rĂ©solues 49 Messages 11,928E+3 petite devinette lorsque l'on me nommr Certes mais la rĂ©ponse est inconnue pour lui, non ? RĂ©pondre 22 - 22-04-2010 160711 elastoc Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 8 petite devinette lorsque l'on me npmme le silence? RĂ©pondre 23 - 22-04-2010 174032 kosmogol Banni Enigmes rĂ©solues 49 Messages 11,928E+3 Petite devinette lorsque ll'on me nomme YESSSSS bravo elastoc RĂ©pondre 24 - 22-04-2010 180100 elastoc Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 8 Petite devinetet lorsque l'on me nomme l'Ă©nigme rĂ©solue RĂ©pondre 25 - 22-04-2010 180139 elastoc Amateur de Prise2Tete Enigmes rĂ©solues 0 Messages 8 Petite devinette lorsque l'on mee nomme le mystĂšre RĂ©pondre RĂ©ponse rapide Sujets similaires Mots clĂ©s des moteurs de recherche
Voiciquelques Ă©nigmes du PĂšre Fouras, from Fort Boyard. Concernant les rĂ©ponses : avant de chercher Ă lire les solutions (situĂ©es Ă la suite des Ă©nigmes), il est plus utile de rĂ©flĂ©chir au problĂšme posĂ©. Ne jetez pas l'Ă©ponge, vos neurones peuvent faire mieux. Des escrocs, il est le jouet. FauchĂ©, on lâest de nâen point avoir.
ACTE TROISIĂMELE VIEILLARD LE CHĂTEAU DE SILVADans les montagnes dâAragon. La galerie des portraits de famille de Silva ; grande salle, dont ces portraits entourĂ©s de riches bordures, et surmontĂ©s de couronnes ducales et dâĂ©cussons dorĂ©s, font la dĂ©coration. Au fond une haute porte gothique. Entre chaque portrait une panoplie complĂšte, toutes ces armures de siĂšcles diffĂ©rents. SCĂNE PREMIĂRE DOĂA SOL, blanche et debout prĂšs dâune table, DON RUY GOMEZ DE SILVA, assis dans un grand fauteuil ducal en bois de chĂȘne. don ruy gomez. Enfin ! Câest aujourdâhui ! Dans une heure on sera Ma duchesse ! Plus dâoncle ! et lâon mâembrassera ! Mais, mâas-tu pardonnĂ© ? Jâavais tort, je lâavoue. Jâai fait rougir ton front, jâai fait pĂąlir ta joue Jâai soupçonnĂ© trop vite, et je nâaurais point dĂ» Te condamner ainsi sans avoir entendu. Que lâapparence a tort ! Injustes que nous sommes ! Certe, ils Ă©taient bien lĂ , les deux beaux jeunes hommes ! Câest Ă©gal. Je devais nâen pas croire mes yeux. Mais que veux-tu, ma pauvre enfant ? Quand on est vieux ! doña sol, immobile et grave. Vous reparlez toujours de cela, qui vous blĂąme ? don ruy gomez. Moi ! Jâeus tort. Je devais savoir quâavec ton Ăąme On nâa point de galants, quand on est doña Sol, Et quâon a dans le cĆur de bon sang espagnol. doña sol. Certes, il est bon et pur, monseigneur ; et peut-ĂȘtre On le verra bientĂŽt. don ruy gomez, se levant et allant Ă elle. Ăcoute, on nâest pas maĂźtre De soi-mĂȘme, amoureux comme je suis de toi, Et vieux. On est jaloux, on est mĂ©chant ! Pourquoi ? Parce que lâon est vieux. Parce que beautĂ©, grĂące, Jeunesse, dans autrui, tout fait peur, tout menace. Parce quâon est jaloux des autres, et honteux De soi. DĂ©rision ! Que cet amour boiteux Qui nous remet au cĆur tant dâivresse et de flamme, Ait oubliĂ© le corps en rajeunissant lâĂąme ! Quand passe un jeune pĂątre, â oui, câen est lĂ ! â souvent, Tandis que nous allons, lui chantant, moi rĂȘvant, Lui, dans son prĂ© vert, moi dans mes noires allĂ©es, Souvent je dis tout bas Ă mes tours Ă©croulĂ©es, Mon vieux donjon ducal, que je vous donnerais ! Oh ! Que je donnerais mes blĂ©s et mes forĂȘts, Et les vastes troupeaux qui tondent mes collines, Mon vieux nom, mon vieux titre et toutes mes ruines ; Et tous mes vieux aĂŻeux qui bientĂŽt me verront, Pour sa chaumiĂšre neuve, et pour son jeune front ! â Car ses cheveux sont noirs ; car son Ćil reluit comme Le tien. Tu peux le voir et dire ce jeune homme ! Et puis, penser Ă moi qui suis vieux. â Je le sais ! Pourtant, jâai nom Silva, mais ce nâest plus assez. Oui, je me dis cela. Vois Ă quel point je tâaime ! Le tout, pour ĂȘtre jeune et beau comme toi-mĂȘme ! Mais Ă quoi vais-je ici rĂȘver ? Moi, jeune et beau ! Qui te dois de si loin devancer au tombeau ! doña sol. Qui sait ? don ruy gomez. Mais, va, crois-moi, ces cavaliers frivoles Nâont pas dâamour si grand quâil ne sâuse en paroles. Quâune fille aime et croie un de ces jouvenceaux, Elle en meurt ; il en rit. Tous ces jeunes oiseaux, Ă lâaile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage. Les vieux, dont lâĂąge Ă©teint la voix et les couleurs, Ont lâaile plus fidĂšle, et, moins beaux, sont meilleurs. Nous aimons bien. Nos pas sont lourds ? Nos yeux arides ? Nos fronts ridĂ©s ? Au cĆur on nâa jamais de rides. HĂ©las ! Quand un vieillard aime, il faut lâĂ©pargner ; Le cĆur est toujours jeune et peut toujours saigner. Ah ! Je tâaime en Ă©poux, en pĂšre ! Et puis encore De cent autres façons, comme on aime lâaurore, Comme on aime les fleurs, comme on aime les cieux ! De te voir tous les jours, toi, ton pas gracieux, Ton front pur, le beau feu de ta douce prunelle, Je ris, et jâai dans lâĂąme une fĂȘte Ă©ternelle ! Doña Sol. HĂ©las ! don ruy gomez. Et puis, vois-tu ? Le monde trouve beau, Lorsquâun homme sâĂ©teint, et, lambeau par lambeau Sâen va, lorsquâil trĂ©buche au marbre de la tombe ; Quâune femme, ange pur, innocente colombe, Veille sur lui, lâabrite, et daigne encor souffrir Lâinutile vieillard qui nâest bon quâĂ mourir. Câest une Ćuvre sacrĂ©e, et quâĂ bon droit on loue, Que ce suprĂȘme effort dâun cĆur qui se dĂ©voue, Qui console un mourant jusquâĂ la fin du jour, Et, sans aimer peut-ĂȘtre, a des semblants dâamour ! Ah ! Tu seras pour moi cet ange au cĆur de femme, Qui, du pauvre vieillard rĂ©jouit encor lâĂąme, Et de ses derniers ans lui porte la moitiĂ©, Fille par le respect et sĆur par la pitiĂ©. doña sol. Loin de me prĂ©cĂ©der, vous pourrez bien me suivre, Monseigneur ! Ce nâest pas une raison pour vivre Que dâĂȘtre jeune. HĂ©las ! Je vous le dis, souvent Les vieillards sont tardifs, les jeunes vont devant, Et leurs yeux brusquement referment leur paupiĂšre, Comme un sĂ©pulcre ouvert dont retombe la pierre. don ruy gomez. Oh ! Les sombres discours ! Mais je vous gronderai, Enfant ! Un pareil jour est joyeux et sacrĂ©. Comment Ă ce propos, quand lâheure nous appelle, NâĂȘtes-vous pas encor prĂȘte pour la chapelle ? Mais, vite ! Habillez-vous. â Je compte les instants. La parure de noce ! doña sol. Il sera toujours ruy gomez. Non pas. Entre un page Que veut Iaquez ?le page. Monseigneur, Ă la porte, Un homme, un pĂšlerin, un mendiant, nâimporte, Est lĂ qui vous demande asile. don ruy gomez. Quel quâil soit, Le bonheur entre avec lâĂ©tranger quâon reçoit, Quâil vienne. â Du dehors a-t-on quelques nouvelles ? Que dit-on de ce chef de bandits infidĂšles Qui remplit nos forĂȘts de sa rĂ©bellion ? le page. Câen est fait dâHernani ; câen est fait du lion De la montagne. doña sol, Ă part. Dieu !don ruy gomez, au page. Quoi ?le page. La troupe est dĂ©truite. Le roi, dit-on, sâest mis lui-mĂȘme Ă leur poursuite. La tĂȘte dâHernani vaut mille Ă©cus du roi, Pour lâinstant ; mais on dit quâil est mort. doña sol, Ă part. Quoi ! Sans moi, Hernani ? don ruy gomez. GrĂące au ciel ! Il est mort, le rebelle ! On peut se rĂ©jouir maintenant, chĂšre belle ! Allez donc vous parer, mon amour, mon orgueil ! Aujourdâhui, double fĂȘte. doña sol, Ă part. Oh ! Des habits de sort. don ruy gomez, au page. Fais-lui vite porter lâĂ©crin que je lui donne. Il se rassied dans son fauteuil. Je veux la voir parĂ©e ainsi quâune madone, Et, grĂące Ă ses yeux noirs, et grĂące Ă mon Ă©crin, Belle Ă faire Ă genoux tomber un pĂšlerin. A propos, et celui qui nous demande un gĂźte ? Dis-lui dâentrer, fais-lui mes excuses ; cours vite. Le page salue et sort. Laisser son hĂŽte attendre !⊠ah ! Câest mal ! La porte du fond sâouvre, Hernani paraĂźt dĂ©guisĂ© en pĂšlerin. Le duc se lĂšve. SCĂNE II DON RUY GOMEZ DE SILVA, HERNANI. Hernani sâarrĂȘte sur le seuil de la porte. Monseigneur, Paix et bonheur Ă vous ! don ruy gomez, le saluant de la main. Ă toi paix et bonheur, Mon hĂŽte !... Hernani entre. Le duc se rassied. Nâes-tu pas pĂšlerin ?hernani, s'inclinant. ruy gomez Sans doute Tu viens dâArmillas ? hernani Non, jâai pris une autre route. On se battait par lĂ . don ruy gomez La troupe du banni, Nâest-ce pas ? hernani Je ne sais. don ruy chef, le Hernani, Que devient-il ? Sais-tu ? hernani. Seigneur, quel est cet homme ?don ruy gomez. Tu ne le connais pas ? Tant pis ! La grosse somme Ne sera point pour toi. Vois-tu, ce Hernani, Câest un rebelle au roi, trop longtemps impuni Si tu vas Ă Madrid, tu le pourras voir pendre. hernani. Je nây vais pas. don ruy gomez. Sa tĂȘte est Ă qui veut la Ă part. Quâon y vienne ! don ruy gomez. OĂč vas-tu, bon pĂšlerin ?hernani. Seigneur, Je vais Ă Saragosse. don ruy gomez. Un vĆu fait en lâhonneur Dâun saint ? De Notre-Dame ? hernani. Oui, duc, de ruy gomez. Del Pilar ? hernani. Del Pilar. don ruy faut nâavoir point dâĂąme Pour ne point acquitter les vĆux quâon fait aux saints. Mais, le tien accompli, nâas-tu dâautres desseins ? Voir le pilier, câest lĂ tout ce que tu dĂ©sires ? hernani. Oui, je veux voir brĂ»ler les flambeaux et les cires, Voir Notre-Dame au fond du sombre corridor, Luire en sa chĂąsse ardente, avec sa chape dâor ; Et puis mâen retourner. don ruy gomez. Fort bien ! Ton nom, mon frĂšre ? Je suis Ruy De Silva. hernani, hĂ©sitant. Mon nom ?...don ruy gomez. Tu peux le taire Si tu veux. Nul nâa droit de le savoir ici. Viens-tu pas demander asile ? hernani. Oui, ruy gomez. Merci. Sois le bienvenu. Reste, ami ! Ne te fais faute De rien. Quant Ă ton nom, tu te nommes mon hĂŽte. Qui que tu sois, câest bien ! Et, sans ĂȘtre inquiet, Jâaccueillerais Satan, si Dieu me lâenvoyait. La porte du fond s'ouvre Ă deux battants. Entre doña Sol, en parure de mariĂ©e. DerriĂšre elle, pages, valets, et deux femmes portant sur un coussin de velours un coffret d'argent ciselĂ©, qu'elles vont dĂ©poser sur une table, et qui renferme un riche Ă©crin, couronne de duchesse, bracelets, colliers, perles et brillants, pĂȘle-mĂȘle. â Hernani, haletant et effarĂ©, considĂšre doña Sol avec des yeux ardents, sans Ă©couter le duc. ScĂšne III LES MĂMES, DOĂA SOL, PAGES, VALETS, FEMMES. Don Ruy Gomez, continuant. Voici ma Notre-Dame Ă moi. Lâavoir priĂ©e Te portera bonheur. Il va prĂ©senter la main Ă doña Sol, toujours pĂąle et grave. Te portera belle mariĂ©e, Venez. â Quoi ! Pas dâanneau ! Pas de couronne encor ! Hernani, d'une voix tonnante. Qui veut gagner ici mille carolus dâor ? Tous se retournent Ă©tonnĂ©s. Il dĂ©chire sa robe de pĂšlerin, la foule aux pieds et en sort dans son costume de montagnard. Je suis Hernani ! Doña Sol, Ă part, avec joie. Je suis Hernani !Ciel ! vivant ! Hernani, aux valets. Je suis Hernani ! Ciel ! vivant !Je suis cet homme Quâon cherche. Au duc. Quâon chercheVous vouliez savoir si je me nomme Perez ou Diego ? â Non ! Je me nomme Hernani. Câest un bien plus beau nom, câest un nom de banni, Câest un nom de proscrit ! Vous voyez cette tĂȘte ? Elle vaut assez dâor pour payer votre fĂȘte ! Aux valets. Je vous la donne Ă tous. Vous serez bien payĂ©s ! Prenez ! liez mes mains, liez mes pieds, liez ! Mais non, câest inutile, une chaĂźne me lie Que je ne romprai point. Doña Sol, Ă part. Que je ne romprai ! Don Ruy Gomez. Que je ne romprai point. Malheureuse !Folie ! ĂĂ , mon hĂŽte est un fou ! Hernani. ĂĂ , mon hĂŽte est un fou !Votre hĂŽte est un bandit. Doña Sol. Oh ! Ne lâĂ©coutez pas. Hernani. Oh ! Ne lâĂ©coutez dit ce que jâai dit. Don Ruy Gomez. Mille carolus dâor ! monsieur, la somme est forte Et je ne suis pas sĂ»r de tous mes gens. Hernani. Et je ne suis pas sĂ»r de tous mes ? Tant mieux si dans le nombre il s'en trouve un qui veut. Aux valets Livrez-moi ! vendez-moi ! Don Ruy Gomez, s'efforçant de le faire taire. Livrez-moi ! vendez-moi !Taisez-vous donc ! on peut Vous prendre au mot. Hernani. Vous prendre au l'occasion est belle ! Je vous dis que je suis le proscrit, le rebelle, Hernani ! Don Ruy Gomez. Hernani !Taisez-vous ! Hernani. Hernani ! Taisez-vous !Hernani ! Doña Sol, dâune voix Ă©teinte, Ă son oreille. Hernani ! Taisez-vous ! Hernani !Oh ! tais-toi ! Hernani., se dĂ©tournant Ă demi vers doña Sol. On se marie ici ! Je veux en ĂȘtre, moi ! Mon Ă©pousĂ©e aussi mâattend. Au duc. Mon Ă©pousĂ©e aussi mâ est moins belle Que la vĂŽtre, seigneur, mais nâest pas moins fidĂšle. C'est la mort ! Aux valets. C'est la mort !Nul de vous ne fait un pas encor ? Doña Sol, bas. Par pitiĂ© ! Hernani., aux valets. Par pitiĂ© !Hernani ! mille carolus dâor ! Don Ruy Gomez. Câest le dĂ©mon ! Hernani., Ă un jeune homme. Câest le toi ; tu gagneras la somme. Riche alors, de valet tu redeviendras homme. Aux valets qui restent immobiles. Vous aussi, vous tremblez ! Ai-je assez de malheur ! Don Ruy Gomez. FrĂšre, Ă toucher ta tĂȘte ils risqueraient la leur. Fusses-tu Hernani, fusses-tu cent fois pire, Pour ta vie, au lieu dâor, offrĂźt-on un empire, Mon hĂŽte ! Je te dois protĂ©ger en ce lieu, MĂȘme contre le roi, car je te tiens de Dieu. Sâil tombe un seul cheveu de ton front, que je meure ! A doña Sol. Ma niĂšce, vous serez ma femme dans une heure. Rentrez chez vous. Je vais faire armer le chĂąteau, Jâen vais fermer la porte. Il sort. Les valets le suivent. Hernani, regardant avec dĂ©sespoir sa ceinture dĂ©garnie et dĂ©sarmĂ©e. Jâen vais fermer la ! Pas mĂȘme un couteau ! Doña Sol, aprĂšs que le duc a disparu, fait quelques pas comme pour suivre ses femmes, puis sâarrĂȘte, et, dĂšs quâelles sont sorties, revient vers Hernani avec anxiĂ©tĂ©. ScĂšne IV HERNANI, DOĂA SOL. Hernani considĂšre avec un regard froid et comme inattentif lâĂ©crin nuptial placĂ© sur la table ; puis il hoche la tĂȘte, et ses yeux sâallument. Hernani. Je vous fais compliment ! Plus que je ne puis dire La parure me charme et mâenchante, et jâadmire ! Il s'approche de l'Ă©crin. La bague est de bon goĂ»t, â la couronne me plaĂźt, â Le collier est d'un beau travail, â et le bracelet Est rare, â mais cent fois, cent fois moins que la femme Qui sous un front si pur cache ce cĆur infĂąme ! Examinant de nouveau le coffret. Et qu'avez-vous donnĂ© pour tout cela ? â Fort bien ! Un peu de votre amour ? mais, vraiment, c'est pour rien ! Grand Dieu ! trahir ainsi ! n'avoir pas honte, et vivre ! Examinant l'Ă©crin. Mais peut-ĂȘtre aprĂšs tout c'est perle fausse et cuivre Au lieu de l'or, verre et plomb, diamants dĂ©loyaux, Faux saphirs, faux bijoux, faux brillants, faux joyaux ! Ah ! s'il en est ainsi, comme cette parure, Ton cĆur est faux, duchesse, et tu n'es que dorure ! Il revient au coffret. â Mais non, non. tout est vrai, tout est bon, tout est beau Il nâoserait tromper, lui, qui touche au tombeau. Rien n'y manque. Il prend lâune aprĂšs lâautre toutes les piĂšces de lâĂ©crin. Rien nây manque !Colliers, brillants, pendants dâoreille, Couronne de duchesse, anneau dâor⊠â A merveille ! Grand merci de lâamour sĂ»r, fidĂšle et profond ! Le prĂ©cieux Ă©crin ! Doña Sol. Elle va au coffret, y fouille et en tire un poignard. Le prĂ©cieux Ă©crin !Vous nâallez pas au fond ! â Câest le poignard, quâavec lâaide de ma patronne Je pris au roi Carlos, lorsquâil mâoffrit un trĂŽne, Et que je refusai, pour vous qui mâoutragez ! Hernani, tombant Ă ses pieds. Oh ! laisse, quâĂ genoux, dans tes yeux affligĂ©s Jâefface tous ces pleurs amers et pleins de charmes, Et tu prendras aprĂšs tout mon sang pour tes larmes ! Doña Sol, attendrie. Hernani ! je vous aime et vous pardonne, et nâai Que de lâamour pour vous. Hernani. Que de lâamour pour mâa pardonnĂ©, Et mâaime ! Qui pourra faire aussi que moi-mĂȘme, AprĂšs ce que jâai dit, je me pardonne et mâaime ? Oh ! Je voudrais savoir, ange au ciel rĂ©servĂ©, OĂč vous avez marchĂ©, pour baiser le pavĂ© ! Doña Sol. Ami ! Hernani. Ami !Non ! je dois tâĂȘtre odieux ! Mais, Ă©coute, Dis-moi je tâaime ! HĂ©las ! rassure un cĆur qui doute, Dis-le moi ! car souvent, avec ce peu de mots La bouche dâune femme a guĂ©ri bien des maux ! Doña Sol, absorbĂ©e et sans l'entendre. Croire que mon amour eĂ»t si peu de mĂ©moire ! Que jamais ils pourraient, tous ces hommes sans gloire, JusquâĂ dâautres amours, plus nobles Ă leur grĂ©, Rapetisser un cĆur oĂč son nom est entrĂ© ! Hernani. HĂ©las ! Jâai blasphĂ©mĂ© ! Si jâĂ©tais Ă ta place, Doña Sol, jâen aurais assez, je serais lasse De ce fou furieux, de ce sombre insensĂ© Qui ne sait caresser quâaprĂšs quâil a blessĂ© ! Je lui dirais Va-t-en ! Repousse-moi, repousse ! Et je te bĂ©nirai, car tu fus bonne et douce, Car tu mâas supportĂ© trop longtemps, car je suis Mauvais, je noircirais tes jours avec mes nuits, Car câen est trop enfin, ton Ăąme est belle et haute Et pure, et si je suis mĂ©chant, est-ce ta faute ? Ăpouse le vieux duc ! Il est bon, noble, il a Par sa mĂšre Olmedo, par son pĂšre Alcala. Encore un coup, sois riche avec lui, sois heureuse ! Moi, sais-tu ce que peut cette main gĂ©nĂ©reuse Tâoffrir de magnifique ? une dot de douleurs. Tu pourras y choisir ou du sang ou des pleurs. Lâexil, les fers, la mort, lâeffroi qui mâenvironne, Câest lĂ ton collier dâor, câest ta belle couronne, Et jamais Ă lâĂ©pouse un Ă©poux plein dâorgueil Nâoffrit plus riche Ă©crin de misĂšre et de deuil. Ăpouse le vieillard, te dis-je ; il te mĂ©rite ! Eh ! qui jamais croira que ma tĂȘte proscrite Aille avec ton front pur ? qui, nous voyant tous deux, Toi, calme et belle, moi, violent, hasardeux, Toi, paisible et croissant comme une fleur Ă lâombre, Moi, heurtĂ© dans lâorage Ă des Ă©cueils sans nombre, Qui dira que nos sorts suivent la mĂȘme loi ? Non. Dieu qui fait tout bien ne te fit pas pour moi. Je nâai nul droit dâen haut sur toi, je me rĂ©signe ! Jâai ton cĆur, câest un vol ! je le rends au plus digne. Jamais Ă nos amours le ciel nâa consenti. Si jâai dit que câĂ©tait ton destin, jâai menti ! Dâailleurs, vengeance, amour, adieu ! mon jour sâachĂšve. Je mâen vais, inutile, avec mon double rĂȘve, Honteux de nâavoir pu ni punir, ni charmer, Quâon mâait fait pour haĂŻr, moi qui nâai su quâaimer ! Pardonne-moi ! fuis-moi ! ce sont mes deux priĂšres ; Ne les rejette pas, car ce sont les derniĂšres ! Tu vis et je suis mort. Je ne vois pas pourquoi Tu te ferais murer dans ma tombe avec moi ! Doña Sol. Ingrat ! Hernani. Ingrat !Monts dâAragon ! Galice ! Estramadoure ! â Oh ! je porte malheur Ă tout ce qui mâentoure ! â Jâai pris vos meilleurs fils, pour mes droits, sans remords Je les ai fait combattre, et voilĂ quâils sont morts ! CâĂ©taient les plus vaillants de la vaillante Espagne. Ils sont morts ! ils sont tous tombĂ©s dans la montagne Tous sur le dos couchĂ©s, en justes, devant Dieu, Et sâils ouvraient les yeux, ils verraient le ciel bleu ! VoilĂ ce que je fais de tout ce qui mâĂ©pouse ! Est-ce une destinĂ©e Ă te rendre jalouse ? Doña Sol, prends le duc, prends lâenfer, prends le roi ! Câest bien. Tout ce qui nâest pas moi vaut mieux que moi ! Je nâai plus un ami qui de moi se souvienne, Tout me quitte, il est temps quâĂ la fin ton tour vienne, Car je dois ĂȘtre seul. Fuis ma contagion. Ne te fais pas dâaimer une religion ! Oh ! par pitiĂ© pour toi, fuis ! â Tu me crois peut-ĂȘtre Un homme comme sont tous les autres, un ĂȘtre Intelligent, qui court droit au but quâil rĂȘva. DĂ©trompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystĂšres funĂšbres ! Une Ăąme de malheur faite avec des tĂ©nĂšbres ! OĂč vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussĂ© Dâun souffle impĂ©tueux, dâun destin insensĂ©. Je descends, je descends, et jamais ne mâarrĂȘte. Si parfois, haletant, jâose tourner la tĂȘte, Une voix me dit Marche ! et lâabĂźme et profond, Et de flamme et de sang je le vois rouge au fond ! Cependant, Ă lâentour de ma course farouche, Tout se brise, tout meurt. Malheur Ă qui me touche ! Oh ! fuis ! dĂ©tourne-toi de mon chemin fatal. HĂ©las ! sans le vouloir, je te ferais du mal ! Doña Sol. Grand Dieu ! Hernani. Grand Dieu !Câest un dĂ©mon redoutable, te dis-je, Que le mien. Mon bonheur ! voilĂ le seul prodige Qui lui soit impossible. Et toi, câest le bonheur ! Tu nâes donc pas pour moi, cherche un autre seigneur, Va, si jamais le ciel Ă mon sort quâil renie Souriait⊠nây crois pas ! ce serait ironie ! Ăpouse le duc ! Doña Sol. Ăpouse le duc !Donc ce nâĂ©tait pas assez ! Vous aviez dĂ©chirĂ© mon cĆur, vous le brisez ! Ah ! Vous ne mâaimez plus ! Hernani. Ah ! Vous ne mâaimez plus !Oh ! Mon cĆur et mon Ăąme, Câest toi ! Lâardent foyer dâoĂč me vient toute flamme, Câest toi ! Ne mâen veux pas de fuir, ĂȘtre adorĂ© ! Doña Sol. Je ne vous en veux pas, seulement jâen mourrai. Hernani. Mourir ! pour qui ? pour moi ? se peut-il que tu meures Pour si peu ? Doña Sol, laissant Ă©clater ses larmes. Pour si peu ?VoilĂ tout. Elle tombe sur un fauteuil. Hernani, sâasseyant prĂšs dâelle. Pour si peu ? VoilĂ ! tu pleures ! tu pleures ! Et câest encor ma faute ! Et qui me punira ? Car tu pardonneras encor ! Qui te dira Ce que je souffre au moins, lorsquâune larme noie La flamme de tes yeux, dont lâĂ©clair est ma joie ! Oh ! Mes amis sont morts ! Oh ! Je suis insensĂ© ! Pardonne ! Je voudrais aimer, je ne le sai. HĂ©las ! Jâaime pourtant dâune amour bien profonde ! â Ne pleure pas ! mourons plutĂŽt ! â Que nâai-je un monde ? Je te le donnerais ! Je suis bien malheureux ! Doña Sol, se jetant Ă son cou. Vous ĂȘtes mon lion, superbe et gĂ©nĂ©reux ! Je vous aime. Hernani. Je vous ! Lâamour serait un bien suprĂȘme Si lâon pouvait mourir de trop aimer ! Doña Sol. Si lâon pouvait mourir de trop aimer !Je tâaime ! Monseigneur ! Je vous aime, et je suis toute Ă vous. Hernani, laissant tomber sa tĂȘte sur son Ă©paule. Oh ! quâun coup de poignard de toi me serait doux ! Doña Sol, suppliante. Ah ! Ne craignez-vous pas que Dieu ne vous punisse De parler de la sorte ? Hernani, toujours appuyĂ© sur son sein. De parler de la sorte ?Eh bien ! quâil nous unisse ! Tu le veux. Quâil en soit ainsi ! â Jâai rĂ©sistĂ©. Tous deux, dans les bras lâun de lâautre, se regardent avec extase, sans voir, sans entendre, et comme absorbĂ©s dans leurs regards. â Entre don Ruy Gomez par la porte du fond. Il regarde et sâarrĂȘte comme pĂ©trifiĂ© sur le seuil. ScĂšne V HERNANI, DOĂA SOL, DON RUY GOMEZ. Don Ruy Gomez, immobile et croisant les bras sur le seuil de la porte. VoilĂ donc le paiement de lâhospitalitĂ© ! Doña Sol. Dieu ! le duc ! Tous deux se dĂ©tournent comme rĂ©veillĂ©s en sursaut. Don Ruy Gomez, toujours immobile. Dieu ! le duc !C'est donc lĂ mon salaire, mon hĂŽte ? â Bon seigneur, va-tâen voir si ta muraille est haute, Si la porte est bien close et lâarcher dans sa tour, De ton chĂąteau pour nous, fais et refais le tour, Cherche en ton arsenal une armure Ă ta taille, Ressaie, Ă soixante ans, ton harnais de bataille ! Voici la loyautĂ© dont nous paĂźrons ta foi ! Tu fais cela pour nous, et nous ceci pour toi. Saints du ciel ! Jâai vĂ©cu plus de soixante annĂ©es, Jâai vu bien des bandits aux Ăąmes effrĂ©nĂ©es, Jâai souvent, en tirant ma dague du fourreau Fait lever sur mes pas des gibiers de bourreau, J'ai vu des assassins, des monnayeurs, des traĂźtres, De faux valets Ă table empoisonnant leurs maĂźtres, J'en ai vu qui mouraient sans croix et sans pater, Jâai vu Sforce, jâai vu Borgia, je vois Luther, Mais je nâai jamais vu perversitĂ© si haute Qui nâeĂ»t craint le tonnerre en trahissant son hĂŽte ! Ce nâest pas de mon temps. Si noire trahison PĂ©trifie un vieillard au seuil de sa maison, Et fait que le vieux maĂźtre, en attendant quâil tombe, A lâair dâune statue Ă mettre sur sa tombe. Maures et castillans ! Quel est cet homme-ci ? Il lĂšve les yeux et les promĂšne sur les portraits qui entourent la salle. O vous ! Tous les Silva qui mâĂ©coutez ici, Pardon si devant vous, pardon si ma colĂšre Dit lâhospitalitĂ© mauvaise conseillĂšre ! Hernani, se levant. Duc⊠Don Ruy Gomez. DucâŠTais-toi ! Il fait lentement trois pas dans la salle et promĂšne de nouveau ses regards sur les portraits des Silva. Duc⊠Tais-toi !Morts sacrĂ©s ! aĂŻeux ! hommes de fer ! Qui voyez ce qui vient du ciel et de l'enfer, Dites moi, messeigneurs, dites, quel est cet homme ? Ce n'est pas Hernani, c'est Judas qu'on le nomme ! Oh ! tĂąchez de parler pour me dire son nom ! Croisant les bras. Avez-vous de vos jours vu rien de pareil ? Non ! Hernani. Seigneur duc⊠Don Ruy Gomez, toujours aux portraits. Seigneur ducâŠVoyez-vous ? il veut parler, l'infĂąme ! Mais, mieux encor que moi, vous lisez dans son Ăąme. Oh ! ne l'Ă©coutez pas ! C'est un fourbe ! Il prĂ©voit Que mon bras va sans doute ensanglanter mon toit, Que peut-ĂȘtre mon cĆur couve dans ses tempĂȘtes Quelque vengeance, sĆur du festin des sept tĂȘtes, Il vous dira qu'il est proscrit, il vous dira Qu'on va dire Silva comme l'on dit Lara, Et puis qu'il est mon hĂŽte, et puis qu'il est votre hĂŽte⊠Mes aĂŻeux, mes seigneurs, voyez, est-ce ma faute ? Jugez entre nous deux ! Hernani. Jugez entre nous deux !Ruy Gomez De Silva, Si jamais vers le ciel noble front sâĂ©leva, Si jamais cĆur fut grand, si jamais Ăąme haute, Câest la vĂŽtre, seigneur ! câest la tienne, ĂŽ mon hĂŽte ! Moi qui te parle ici, je suis coupable, et nâai Rien Ă dire, sinon que je suis bien damnĂ© ! Oui, jâai voulu te prendre et tâenlever ta femme ; Oui, jâai voulu souiller ton lit, oui, câest infĂąme ! Jâai du sang. Tu feras trĂšs bien de le verser, Dâessuyer ton Ă©pĂ©e, et de nây plus penser. Doña Sol. Seigneur, ce nâest pas lui ! Ne frappez que moi-mĂȘme ! Hernani. Taisez-vous, doña Sol. Car cette heure est suprĂȘme. Cette heure mâappartient. Je nâai plus quâelle. Ainsi, Laissez-moi mâexpliquer avec le duc ici. Duc, Crois aux derniers mots de ma bouche jâen jure, Je suis coupable, mais sois tranquille, â elle est pure ! C'est lĂ tout. Moi coupable, elle pure ; ta foi Pour elle, un coup d'Ă©pĂ©e ou de poignard pour moi. VoilĂ . â Puis fais jeter le cadavre Ă la porte Et laver le plancher, si tu veux, il n'importe ! Doña Sol. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je lâaime. Don Ruy se dĂ©tourne Ă ce mot en tressaillant et fixe sur doña Sol un regard terrible. Elle se jette Ă ses genoux. Ah ! moi seule ai tout fait. Car je lâ pardon ! Je lâaime, monseigneur ! Don Ruy Gomez. Je lâaime, monseigneur !Vous lâaimez ! A Hernani. Je lâaime, monseigneur ! Vous lâaimez !Tremble donc. Bruit de trompettes au dehors. â Entre le page. Au page. Quâest ce bruit ? Le Page. Quâest ce bruit ?Câest le roi, monseigneur, en personne. Avec un gros dâarchers et son hĂ©raut qui sonne. Doña Sol. Dieu ! le roi ! Dernier coup ! Le Page, au duc. Dieu ! le roi ! Dernier coup !Il demande pourquoi La porte est close, et veut quâon ouvre. Don Ruy Gomez. La porte est close, et veut quâon au roi. Le page sâincline et sort. Doña Sol. Il est perdu ! Don Ruy Gomez va Ă lâun des tableaux, qui est son propre portrait, et le dernier Ă gauche ; il presse un ressort, le portrait sâouvre comme une porte, et laisse voir une cachette pratiquĂ©e dans le mur. Il se tourne vers Hernani. Don Ruy Gomez. Il est perdu !Monsieur, venez ici. Hernani. Il est perdu ! Monsieur, venez tĂȘte Est Ă toi, livre-la, seigneur. Je la tiens prĂȘte. Je suis ton prisonnier. Il entre dans la cachette. Don Ruy presse de nouveau le ressort, tout se referme, et le portrait revient Ă sa place. Doña Sol, au duc Je suis ton pitiĂ© pour lui ! Le Page, entrant. Son altesse le roi ! Doña Sol baisse prĂ©cipitamment son voile. La porte sâouvre Ă deux battants. Entre don Carlos en habit de guerre, suivi dâune foule de gentilshommes Ă©galement armĂ©s, de pertuisaniers, dâarquebusiers, dâarbalĂ©triers. ScĂšne VI DON RUY GOMEZ, DOĂA SOL voilĂ©e ; DON CARLOS ; SUITE. Don Carlos sâavance Ă pas lents, la main gauche sur le pommeau de son Ă©pĂ©e, la droite dans sa poitrine, et fixe sur le vieux duc un Ćil de dĂ©fiance et de colĂšre. Le duc va au-devant du roi et le salue profondĂ©ment. â Silence. â Attente et terreur Ă lâentour. Enfin, le roi, arrivĂ© en face du duc, lĂšve brusquement la tĂȘte. Don Carlos. Son altesse le roi !DâoĂč vient donc aujourdâhui, Mon cousin, que ta porte est si bien verrouillĂ©e ? Par les saints ! je croyais ta dague plus rouillĂ©e ! Et je ne savais pas quâelle eĂ»t hĂąte Ă ce point, Quand nous te venons voir, de reluire Ă ton poing ! Don Ruy Gomez veut parler, le roi poursuit avec un geste impĂ©rieux. Câest sây prendre un peu tard pour faire le jeune homme ! Avons-nous des turbans ? serait-ce quâon me nomme Boabdil ou Mahom, et non Carlos, rĂ©pond ! Pour nous baisser la herse et nous lever le pont ? Don Ruy Gomez, sâinclinant. Seigneur⊠Don Carlos, Ă ses gentilshommes. SeigneurâŠPrenez les clĂ©s ! saisissez-vous des portes ! Deux officiers sortent, plusieurs autres rangent les soldats en triple haie dans la salle, du roi Ă la grande porte. Don Carlos se tourne vers le duc. Ah ! Vous rĂ©veillez donc les rĂ©bellions mortes ? Pardieu ! Si vous prenez de ces airs avec moi, Messieurs les ducs, le roi prendra des airs de roi, Et jâirai par les monts, de mes mains aguerries, Dans leurs nids crĂ©nelĂ©s, tuer les seigneuries ! Don Ruy Gomez, se redressant. Altesse, les Silva sont loyaux⊠Don Carlos, l'interrompant. Altesse, les Silva sont loyauxâŠSans dĂ©tours RĂ©ponds, duc, ou je fais raser tes onze tours ! De lâincendie Ă©teint il reste une Ă©tincelle, Des bandits morts il reste un chef. â Qui le recĂšle ? Câest toi ! Ce Hernani, rebelle empoisonneur, Ici, dans ton chĂąteau, tu le caches ! Don Ruy Gomez. Ici, dans ton chĂąteau, tu le caches !Seigneur, Câest vrai. Don Carlos. Câest bien. Je veux sa tĂȘte, â ou bien la tienne. Entends-tu, mon cousin ? Don Ruy Gomez, s'inclinant. Entends-tu, mon cousin ?Mais quâĂ cela ne tienne ! Vous serez satisfait. Doña Sol se cache la tĂȘte dans ses mains et tombe sur un fauteuil. Don Carlos, radouci. Vous serez ! Tu tâamendes. â Va Chercher mon prisonnier. Le duc croise les bras, baisse la tĂȘte et reste quelques moments rĂȘveur. Le roi et doña Sol lâobservent en silence, et agitĂ©s dâĂ©motions contraires. Enfin le duc relĂšve son front, va au roi, lui prend la main, et le mĂšne Ă pas lents devant le plus ancien des portraits, celui qui commence la galerie Ă droite. Don Ruy Gomez, s'montrant au roi le vieux portrait. Chercher mon des Silva Câest lâaĂźnĂ©, câest lâaĂŻeul, lâancĂȘtre, le grand homme ! Don Silvius, qui fut trois fois consul de Rome. Passant au portrait suivant. Voici don Galceran de Silva, l'autre Cid ! On lui garde Ă Toro, prĂšs de Valladolid, Une chĂąsse dorĂ©e oĂč brĂ»lent mille cierges. Il affranchit LĂ©on du tribut des cent vierges. Passant Ă un autre. â Don Blas, â qui, de lui-mĂȘme et dans sa bonne foi, S'exila pour avoir mal conseillĂ© le roi. Passant Ă un autre. â Christoval. â Au combat d'Escalona, don Sanche, Le roi, fuyait Ă pied, et sur sa plume blanche Tous les coups s'acharnaient, il cria Christoval ! Christoval prit la plume et donna son cheval. A un autre. â Don Jorge, qui paya la rançon de Ramire, Roi d'Aragon. Don Carlos, croisant les bras et le regardant de la tĂȘte aux pieds. Roi d' don Ruy, je vous admire ! Continuez. Don Ruy Gomez, passant Ă un autre. Ruy Gomez De Silva, Grand-maĂźtre de Saint-Jacque et de Calatrava. Son armure gĂ©ante irait mal Ă nos tailles. Il prit trois cents drapeaux, gagna trente batailles, Conquit au roi Motril, Antequera, Suez, Nijar, et mourut pauvre. Altesse, saluez. Il sâincline, se dĂ©couvre et passe Ă un autre. Le roi lâĂ©coute avec une impatience et une colĂšre toujours croissantes. PrĂšs de lui, Gil son fils, cher aux Ăąmes loyales. Sa main pour un serment valait les mains royales. A un autre. â Don Gaspar, de Mendoce et de Silva lâhonneur ! Toute noble maison tient Ă Silva, seigneur. Sandoval tour Ă tour nous craint ou nous Ă©pouse. Manrique nous envie et Lara nous jalouse. Alencastre nous hait. Nous touchons Ă la fois Du pied Ă tous les ducs, du front Ă tous les rois ! Don Carlos. Vous raillez-vous ? Don Ruy Gomez, allant Ă d'autres portraits. Vous raillez-vous ?VoilĂ don Vasquez, dit le Sage, Don Jayme, dit le Fort. Un jour, sur son passage, Il arrĂȘta Zamet et cent maures tout seul. â J'en passe, et des meilleurs. â Sur un geste de colĂšre du roi, il passe un grand nombre de tableaux, et vient tout de suite aux trois derniers portraits Ă gauche du spectateur. â J'en passe, et des meilleurs. âVoici mon noble aĂŻeul. Il vĂ©cut soixante ans, gardant la foi jurĂ©e, MĂȘme aux juifs. A l'avant-dernier. MĂȘme aux vieillard, cette tĂȘte sacrĂ©e, Câest mon pĂšre. Il fut grand, quoiquâil vĂźnt le dernier. Les maures de Grenade avaient fait prisonnier Le comte Alvar Giron son ami. Mais mon pĂšre Prit pour lâaller chercher six cents hommes de guerre, Il fit tailler en pierre un comte Alvar Giron, QuâĂ sa suite il traĂźna, jurant par son patron De ne point reculer que le comte de pierre Ne tournĂąt front lui-mĂȘme et nâallĂąt en arriĂšre. Il combattit, puis vint au comte, et le sauva. Don Carlos. Mon prisonnier ! Don Ruy Gomez Mon prisonnier !CâĂ©tait un Gomez De Silva. VoilĂ donc ce quâon dit, quand dans cette demeure On voit tous ces hĂ©ros⊠Don Carlos. On voit tous ces hĂ©rosâŠMon prisonnier, sur lâheure ! Il sâincline profondĂ©ment devant le roi, lui prend la main et le mĂšne devant le dernier portrait, celui qui sert de porte Ă la cachette oĂč il a fait entrer Hernani. Doña Sol le suit des yeux avec anxiĂ©tĂ©. âAttente et silence dans l'assistance. Ce portrait, câest le mien. â Roi don Carlos, merci ! Car vous voulez quâon dise en le voyant ici Ce dernier, digne fils dâune race si haute, Fut un traĂźtre, et vendit la tĂȘte de son hĂŽte ! » Joie de doña Sol. Mouvement de stupeur dans les assistants. Le roi, dĂ©concertĂ©, sâĂ©loigne avec colĂšre, et reste quelques instants silencieux, les lĂšvres tremblantes et lâĆil enflammĂ©. Don Carlos. Duc, ton chĂąteau me gĂȘne, et je le mettrai bas ! Don Ruy Gomez. Car, vous me la paĂźriez, altesse, nâest-ce pas ? Don Carlos. Duc, jâen ferai raser les tours pour tant dâaudace, Et je ferai semer du chanvre sur la place. Don Ruy Gomez. Mieux voir croĂźtre du chanvre oĂč ma tour sâĂ©leva, Quâune tache ronger le vieux nom de Silva. Aux portraits. Nâest-il pas vrai, vous tous ? Don Carlos. Nâest-il pas vrai, vous tous ?Duc, cette tĂȘte est nĂŽtre, Et tu mâavais promis⊠Don Ruy Gomez. Et tu mâavais promisâŠJâai promis lâune ou lâautre. Aux portraits. N'est-il pas vrai, vous tous ? Montrant sa tĂȘte. N'est-il pas vrai, vous tous?Je donne celle-ci. Au roi. Prenez-la. Don Carlos. fort bien. Mais j'y perds, grand merci ! La tĂȘte qu'il me faut est jeune, il faut que morte On la prenne aux cheveux ? La tienne ! que m'importe ? Le bourreau la prendrait par les cheveux en vain. Tu n'en a pas assez pour lui remplir les mains. Don Ruy Gomez. Altesse, pas d'affront ! ma tĂȘte encore est belle, Et vaut bien, que je crois, la tĂȘte d'un rebelle. La tĂȘte d'un Silva, vous ĂȘtes dĂ©goĂ»tĂ© ! Don Carlos. Livre-nous Hernani ! Don Ruy Gomez. Livre-nous Hernani !Seigneur, en vĂ©ritĂ©, Jâai dit. Don Carlos, Ă sa suite. Jâai partout ! Et quâil ne soit point dâaile, De cave, ni de tour⊠Don Ruy Gomez. De cave, ni de tourâŠMon donjon est fidĂšle Comme moi. Seul il sait le secret avec moi. Nous le garderons bien tous deux. Don Carlos. Nous le garderons bien tous suis le roi. Don Ruy Gomez. Hors que de mon chĂąteau dĂ©moli pierre Ă pierre, On ne fasse ma tombe, on nâaura rien ! Don Carlos. On ne fasse ma tombe, on nâaura rien !PriĂšre, Menace, tout est vain ! â Livre-moi le bandit, Duc ! ou tĂȘte et chĂąteau, jâabattrai tout. Don Ruy Gomez. Duc ! ou tĂȘte et chĂąteau, jâabattrai dit. Don Carlos. HĂ© bien donc, au lieu dâune, alors jâaurai deux tĂȘtes. Au duc d'Alcala. Jorge, arrĂȘtez le duc. Doña Sol, arrachant son voile et se jetant entre le roi, le duc et les gardes. Jorge, arrĂȘtez le don Carlos, vous ĂȘtes Un mauvais roi ! Don Carlos. Un mauvais roi !Grand dieu ! Que vois-je ? doña Sol ! Doña Sol. Altesse, tu nâas pas le cĆur dâun espagnol ! Don Carlos, troublĂ©. Madame, pour le roi, vous ĂȘtes bien sĂ©vĂšre. Il s'approche de doña Sol. Bas. Câest vous qui mâavez mis au cĆur cette colĂšre. Un homme devient ange ou monstre en vous touchant. Ah ! Quand on est haĂŻ, que vite on est mĂ©chant ! Si vous aviez voulu, peut-ĂȘtre, ĂŽ jeune fille, JâĂ©tais grand, jâeusse Ă©tĂ© le lion de Castille ! Vous mâen faites le tigre avec votre courroux. Le voilĂ qui rugit, madame, taisez-vous ! Doña Sol lui jette un regard. Il sâincline. Pourtant, jâobĂ©irai. Se tournant vers le duc. Pourtant, jâ cousin, je tâestime. Ton scrupule aprĂšs tout peut sembler lĂ©gitime. Sois fidĂšle Ă ton hĂŽte, infidĂšle Ă ton roi, Câest bien, je te fais grĂące et suis meilleur que toi. â JâemmĂšne seulement ta niĂšce comme otage. Don Ruy Gomez. Seulement ! Doña Sol, interdite. Seulement !Moi ! Seigneur ! Don Carlos. Seulement ! Moi ! Seigneur !Oui, vous. Don Ruy Gomez. Seulement ! Moi ! Seigneur ! Oui, davantage ! Oh ! La grande clĂ©mence ! ĂŽ gĂ©nĂ©reux vainqueur, Qui mĂ©nage la tĂȘte et torture le cĆur ! Belle grĂące ! Don Carlos. Belle grĂące !Choisis. Doña Sol, ou le traĂźtre. Il me faut lâun des deux. Don Ruy Gomez. Il me faut lâun des ! Vous ĂȘtes le maĂźtre ! Le roi sâapproche de doña Sol pour l'emmener. Elle se rĂ©fugie vers Don Ruy Gomez. Doña Sol. Sauvez-moi, monseigneur ! Elle sâarrĂȘte. â A part. Sauvez-moi, monseigneur !Malheureuse, il le faut ! La tĂȘte de mon oncle ou lâautre !⊠moi plutĂŽt ! Au roi. Je vous suis. Don Carlos, Ă part. Je vous les saints ! LâidĂ©e est triomphante ! Il faudra bien enfin sâadoucir, mon infante ! Doña Sol va d'un pas grave et assurĂ© au coffret qui renferme l'Ă©crin, lâouvre, et y prend le poignard, quâelle cache dans son sein. Don Carlos vient Ă elle, et lui prĂ©sente la main. Don Carlos, Ă doña Sol. Quâemportez-vous lĂ ? Doña Sol. Quâemportez-vous lĂ ?Rien. Don Carlos. Quâemportez-vous lĂ ? Rien. Un joyau prĂ©cieux ? Doña Sol. Oui. Don Carlos, souriant. ! Doña Sol. Oui. Voyons !Vous verrez. Elle lui donne la main et se dispose Ă le suivre. Don Ruy Gomez, qui est restĂ© immobile et profondĂ©ment absorbĂ© dans sa pensĂ©e, se retourne et fait quelques pas en criant. Don Ruy Gomez. Oui. Voyons ! Vous Sol ! â terre et cieux ! Doña Sol ! â Puisque lâhomme ici nâa point dâentrailles, A mon aide ! croulez, armures et murailles ! Il court au roi. Laisse-moi mon enfant ! je nâai quâelle, ĂŽ mon roi ! Don Carlos, lĂąchant la main de doña Sol. Alors, mon prisonnier ! Le duc baisse la tĂȘte et semble en proie Ă une horrible hĂ©sitation ; puis il se relĂšve et regarde les portraits en joignant les mains vers eux. Don Ruy Gomez. Alors, mon prisonnier !Ayez pitiĂ© de moi, Vous tous ! Il fait un pas vers la cachette ; doña Sol le suit des yeux avec anxiĂ©tĂ©. Il se retourne vers les portraits. Vous tous !Oh ! voilez-vous ! votre regard mâarrĂȘte. Il sâavance en chancelant jusqu'Ă son portrait, puis se retourne encore vers le roi. Tu le veux ? Don Carlos. Tu le veux ?Oui. Le duc lĂšve en tremblant la main vers le ressort. Doña Sol. Tu le veux ? ! Don Ruy Gomez. Tu le veux ? Oui. Dieu !Non ! Il se jette aux genoux du roi. Tu le veux ? Oui. Dieu ! Non !Par pitiĂ©, prends ma tĂȘte ! Don Carlos. Ta niĂšce ! Don Ruy Gomez, se relevant. Ta niĂšce !Prends-la donc, et laisse-moi lâhonneur ! Don Carlos, saisissant la main de doña Sol tremblante. Adieu, duc ! Don Ruy Gomez. Adieu, duc !Au revoir ! Il suit de lâĆil le roi, qui se retire lentement avec doña Sol ; puis il met la main sur son poignard. Adieu, duc ! Au revoir !Dieu vous garde, seigneur ! Il revient sur le devant, haletant, immobile, sans plus rien voir ni entendre, lâĆil fixe, les bras croisĂ©s sur la poitrine, qui les soulĂšve comme par des mouvements convulsifs. Cependant le roi sort avec doña Sol, et toute la suite des seigneurs sort aprĂšs lui, deux Ă deux, gravement et chacun Ă son rang. Ils se parlent Ă voix basse entre eux. Don Ruy Gomez, Ă part. Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyautĂ© sort de mon cĆur qui pleure. Il lĂšve les yeux, les promĂšne autour de lui, et voit quâil est seul. Il court Ă la muraille, dĂ©tache deux Ă©pĂ©es dâune panoplie, les mesure toutes deux, et les dĂ©pose sur une table. Cela fait, il va au portrait, pousse le ressort, la porte cachĂ©e se rouvre. ScĂšne VII DON RUY GOMEZ, HERNANI. Don Ruy Gomez. Sors. Hernani paraĂźt Ă la porte de la cachette. Don Ruy lui montre les deux Ă©pĂ©es sur la table. Don Carlos est hors de la maison, Il sâagit maintenant de me rendre raison. Choisis, et faisons vite. â Allons donc, ta main tremble ! Hernani. Un duel ! Nous ne pouvons, vieillard, combattre ensemble. Don Ruy Gomez. Pourquoi donc ? As-tu peur ? Nâes-tu point noble ? Enfer ! Noble ou non, pour croiser le fer avec le fer, Tout homme qui mâoutrage est assez gentilhomme. Hernani. Vieillard⊠Don Ruy Gomez. VieillardâŠViens me tuer ou viens mourir, jeune homme. Hernani. Mourir, oui. Vous mâavez sauvĂ© malgrĂ© mes vĆux. Donc, ma vie est Ă vous. Reprenez-la. Don Ruy Gomez. Donc, ma vie est Ă vous. veux ? Aux portraits. Vous voyez ce qu'il veut. A Hernani. Vous voyez ce qu'il bon fais ta priĂšre. Hernani. Oh ! c'est Ă toi, seigneur, que je fais la derniĂšre. Don Ruy Gomez. Parle Ă l'autre Seigneur. Hernani. Parle Ă l'autre non, Ă toi ! Vieillard, Frappe-moi. Tout mâest bon, dague, Ă©pĂ©e ou poignard ! Mais fais-moi, par pitiĂ©, cette suprĂȘme joie ! Duc ! Avant de mourir, permets que je la voie ! Don Ruy Gomez. La voir ! Hernani. La voir !Au moins permets que jâentende sa voix, Une derniĂšre fois ! Rien quâune seule fois ! Don Ruy Gomez. Lâentendre ! Hernani. Lâentendre !Oh ! je comprends, seigneur, ta jalousie. Mais dĂ©jĂ par la mort ma jeunesse est saisie. Pardonne-moi. Veux-tu, dis-moi, que, sans la voir, Sâil le faut, je lâentende ? et je mourrai ce soir. Lâentendre seulement ! contente mon envie ! Mais, oh ! quâavec douceur jâexhalerais ma vie, Si tu daignais vouloir quâavant de fuir aux cieux Mon Ăąme allĂąt revoir la sienne dans ses yeux ! â Je ne lui dirai rien. Tu seras lĂ , mon pĂšre. Tu me prendras aprĂšs. Don Ruy Gomez, montrant la cachette encore ouverte. Tu me prendras du ciel ! ce repaire Est-il donc si profond, si sourd et si perdu, Quâil nâait entendu rien ? Hernani. Quâil nâait entendu rien ?Je nâai rien entendu. Don Ruy Gomez. Il a fallu livrer doña Sol, ou toi-mĂȘme. Hernani. A qui, livrĂ©e ? Don Ruy Gomez. A qui, livrĂ©e ?Au roi. Hernani. A qui, livrĂ©e ? Au stupide ! Il lâaime ! Don Ruy Gomez. Il lâaime ! Hernani. Il l'aime !Il nous lâenlĂšve ! Il est notre rival. Don Ruy Gomez. Ă malĂ©diction ! â Mes vassaux ! A cheval ! A cheval ! Poursuivons le ravisseur ! Hernani. A cheval ! Poursuivons le ravisseur !Ăcoute. La vengeance au pied sĂ»r fait moins de bruit en route. Je tâ peux me tuer. Mais veux-tu Mâemployer Ă venger ta niĂšce et sa vertu ? Ma part dans ta vengeance ! oh ! fais-moi cette grĂące, Et, sâil faut embrasser tes pieds, je les embrasse ! Suivons le roi tous deux. Viens, je serai ton bras, Je te vengerai, duc. AprĂšs, tu me tueras. Don Ruy Gomez. Alors, comme aujourdâhui, te laisseras-tu faire ? Hernani. Oui, duc. Don Ruy Gomez. Oui, duc. Qu'en jures-tu ? Hernani. Oui, duc. Qu'en jures-tu ?La tĂȘte de mon pĂšre. Don Ruy Gomez. Voudras-tu de toi-mĂȘme un jour tâen souvenir ? Hernani., lui prĂ©sentant le cor quâil dĂ©tache de sa ceinture. Ăcoute, prends ce cor. â Quoi quâil puisse advenir, Quand tu voudras, seigneur, quel que soit le lieu, lâheure, Sâil te passe Ă lâesprit quâil est temps que je meure, Viens, sonne de ce cor, et ne prends dâautres soins. Tout sera fait. Don Ruy Gomez., lui tendant la main. Tout sera main ? Ils se serrent la main. â Aux portraits. Tout sera fait. Ta main ?Vous tous, soyez tĂ©moins !
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